Topics - Kodeni

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Dans les épisodes précédents :
Dans le présent, Sarah a réussi à soutirer des informations sur le responsable de Kaliba. Il s’agit du général Westin. Pendant ce temps, Cameron délivre James Ellison du SWAT et échappe de justesse aux deux Terminators qui les poursuivent.
Dans le futur, l’équipe reprend sa route pour le Canada, croyant avoir trouvé la taupe qui laissait des indices pour Skynet. Hélas, il s’avère que quelqu’un continue à semer pour les machines…

Dans la première partie :
Dans le présent, Cameron part à la rencontre du général Westin. La maison du général, hautement gardée, ne pose pas de problème au T888. Etrangement, le général ne semble pas vouloir lui en poser plus que cela non plus.
Pendant ce temps, à Burlington, le sevrage de Thomas est terminé. Il choisit de se prendre en main pour remercier le travail accompli par Megan au quotidien. Il part s’enfermer dans la salle de bain.
Dans le futur, l’itinéraire des équipes est semé d’embuches. Après avoir été pris au piège près d’un camp de travail de Skynet, la troupe se divise en deux.
John, Allison, Joaquim, William et Keith prennent la fuite d’un côté tandis que Derek, Kyle, Tommy, Savannah, Jackson et Tommy vont de l’autre.
L’équipe de John établit un camp dans un ancien centre-aéré. Connor découvre que le traitre qui sème des cartes à Skynet est parmi eux. Il est donc opposé à Keith et l’élimine avant d’entendre Allison appeler à l’aide à quelques mètres de là…
De son côté, Justin semble savoir que la ville abandonnée dans laquelle ils se sont établis est remplie de T400. Pendant qu’il se cache, Derek fuit une bâtisse, blessé, alors que Savannah, Jackson et Tommy sont bloqués en compagnie des machines dans une autre maison…




Les personnages :

[Limit reached]Sarah Connor
(Lena Headey)

[Limit reached]Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

[Limit reached]John Connor
(Thomas Dekker)

[Limit reached]Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

[Limit reached]Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

[Limit reached]Catherine Weaver
(Shirley Manson)

[Limit reached]Savannah Weaver
(Mackenzie Brooke Smith)

[Limit reached]Lila
(Fay Wolf)

[Limit reached]Derek Reese
(Brian Austin Green)

[Limit reached]James Ellison / EV083
(Richard T. Jones)

[Limit reached]Shawn Cooper
(Chris Carmack)

[Limit reached]Tara Biel
(Willa Ford)

[Limit reached]Jesse Flores
(Stephanie Jacobsen)

[Limit reached]Riley Dawson
(Leven Rambin)

[Limit reached]Adam Hernandez
(Nicholas Gonzales)

[Limit reached]John Henry
(Garet Dillahunt)

[Limit reached]Megan / Serina Sepherd
(Jennifer Ellison)

[Limit reached]Thomas Davis
(Simon Woods)

[Limit reached]Savannah Weaver en 2027
(Alyson Hannigan)

[Limit reached]William Harris
(Matt Barr)

[Limit reached]Justin Furlong
(Brent Weber)

[Limit reached]Joaquim Minguez
(Edgar Ramirez)


Saison 3, Episode 14.
Le tournant de la quête (Partie n°2/3).


10 juin 2027.
Coincés à l’intérieur de la maison, Tommy, Jack et Savannah s’engagent à l’étage, suivis par les lents mais non moins déterminés T400.
A l’étage, Tommy propose l’idée de sauter par la fenêtre pour atterrir sur le toit de leur hummer.
Malheureusement, lorsqu’ils observent la rue, ils remarquent que le hummer se fait violemment mettre à sac par les T400.
Savannah propose alors :
Savannah - " Le toit ! "

Les premiers T400 arrivent sur le palier, ils n’ont pas d’autre choix que de passer par la trappe du grenier.
Tommy monte à la courte échelle son commandant puis son capitaine. Lorsque son tour vient, alors que Weaver et Hamilton lui tendent le bras, une immense main de T400 attrape Tommy par l’arrière du crâne.
Le pauvre homme hurle à la mort, la machine grâce à la pression qu’il est capable d’exercer, écrase le crâne du brave soldat.

Savannah et Jackson se font une raison.
Ils défont la maigre isolation pour atteindre les tuiles puis l’extérieur en marchant sur le toit.
La vue imprenable sur la ville est stupéfiante, des dizaines et des dizaines de T400 sortent des logements. Au milieu d’eux, Kyle d’un côté et Derek de l’autre, courent en direction de leurs supérieurs.
Jack est saisit lorsqu’il voit depuis le hublot d’une porte de garage l’immobile Justin qui ne bouge pas d’un pouce !
En bas, les T400 poussent le hummer contre la façade de la maison et la saccage jusqu’à ce qu’ils réussissent à faire prendre feu au moteur. L’instinct peut développé de ces machines causent la perte de quelques unes dans l’explosion de la voiture, bien qu’une telle perte soit anecdotique vu les effectifs en présence.
L’incendie se déclare et se propage à la maison où Jack et Savannah sont prisonniers.

L’explosion incite Derek et Kyle à rebrousser chemin, Derek a toutes les peines du monde à viser juste tant son épaule démise le fait souffrir.
Kyle, lui, s’engage en toute discrétion dans une maison inoccupée et débouche sans le moindre bruit dans le garage de celle-ci, là où Justin est caché.
La voix de Kyle fait sursauter celui qui est réputé pour avoir un humour cynique :
Kyle - " Je ne pensais pas trouver l’un des nôtres caché ici sans qu’il aille prêter main forte aux autres. "
Le ton suspect de Kyle ne plait guère à Justin :
Justin - " Tu peux parler ! Que viens-tu faire ici dans ce cas ? "
Le cadet des Reese comprend tout et présente la carte qu’il a ramassé non loin d’ici :
Kyle - " Je suis poursuivi par une horde de T400 mais ça je me doute que tu le savais déjà ! "
Justin pointe aussitôt son arme vers Kyle mais celui-ci est aussi rapide et le tient en joug !
La tension est à son comble, l’un comme l’autre sont prêts à tirer :
Kyle - " Edward avait donc un complice. "
Justin - " Edward était juste un pigeon, il n’aurait jamais travaillé pour les machines. Mais plutôt que de prendre le risque de nous faire attraper nous lui avons volé quelques cartes. Connor a bien failli remonter à la source le jour de la mise à mort d’Edward mais heureusement votre bêtise l’en a empêché. "
Kyle - " Tu n’es donc pas seul ? "
Justin - " Tu n’as pas besoin d’en savoir plus. "
Kyle - " Pour… Pourquoi nous vendre à Skynet ? "
Justin - " Pour une vie meilleure bien entendue. Nous avons été capturés lors d’une mission. Le T800 responsable de notre capture nous a proposé de vivre librement une fois notre mission réalisée. "
Kyle - " Quelle mission ? "
Justin - " Après Ellison, l’ennemi numéro de Skynet n’est autre que Weaver. Skynet veut la capturer pour l’interroger. Elle est au fait de toutes les actions à entreprendre par la résistance. Elle connaît les accès à quasiment tous les plus grands quartiers généraux de la résistance. "
Kyle - " Voilà pourquoi votre QG de Los Angeles a été détruit. Weaver absente, réaliser une lourde frappe contre la base n’était plus gênant. "
Justin - " Exactement. Cependant le commandant a été trop discret sur cette mission que nous devons mener et sur la route à emprunter. Nous avons donc proposé de semer derrière nous pour que Skynet ne perde pas notre trace puisqu’il était impossible de prévoir avant de partir un endroit où nous pourrions être pris en guet-apens. "
Kyle est dépité :
Kyle - " Tout ça pour ça. Tu crois réellement que Skynet t’offrira ce qu’il t’a promis ? "
Justin - " Du courant, de l’eau potable, de la nourriture. Tout ce que… "
Kyle l’interrompe, furieux :
Kyle - " Tout ce don tu disposais déjà dans votre QG de Los Angeles contrairement à de nombreux QG où certains bouffent des rats et les cadavres des leurs pour survivre ! "
Justin - " La paix Reese, ne me dit pas que tu aimes lever chaque jour les armes. On nous propose la paix. "
Kyle ne démord pas :
Kyle - " Bien sûr que si, j’aime lever les armes et je les lèverai autant qu’il faut car je suis fier de me battre pour la survie de notre race, pour notre liberté ! "
Justin - " Tu es irrécupérable. "
Kyle commence à baisser son arme :
Kyle - " A ce rythme là, nous ne pouvons que nous entretuer. Réglons ça entre homme. "
Justin baisse totalement son arme :
Justin - " J’allais justement te le proposer ! "
Les deux fusils sont déposés au sol et chacun s’arme de son couteau.
Les bras écartés, ils avancent l’un vers l’autre. Le combat va commencer dans le garage d’à peine cinq mètres carré.
Justin tente le premier de frapper Kyle d’un revers du bras, celui-ci recule et profite du mouvement de Justin pour le blesser avec le bras qu’il vient de bouger.
Touché à l’avant-bras, le sang de Justin imprègne aussitôt son treillis. Malgré la douleur, le sous-officier n’abdique pas. Cette fois-ci, il n’effectue pas de revers mais pointe tout de suite l’abdomen de Reese. Kyle bloque le bras de Furlong en le serrant sous son aisselle et plante son couteau dans le bras prisonnier à hauteur du biceps.
Furlong hurle à la mort et recule jusqu’à la porte de garage. Reese ne lui laisse pas le temps d’ôter la lame que déjà il vient le frapper avec sa jambe sur le côté du genou pour lui briser.
Kyle met rapidement Justin hors d’état de nuire.
Avec mépris, il arrache le couteau du muscle ennemi non sans avoir tourné la lame à l’intérieur au préalable.
Toutefois, le glorieux soldat n’a pas le temps de savourer sa victoire qu’un T400, alerté par le débat des deux hommes, fracasser la porte de garage pour tomber sur Kyle.
Couchée sur Kyle, allongé sur le dos, la machine abat son poing pour fracasser la tête de l’homme. Reese évite en pliant le plus qu’il peut sa tête sur le côté. Le poing robotisé brise le sol cimenté, laissant quelques secondes à Kyle pour glisser son couteau à hauteur de l’abdomen de l’humanoïde pour y trancher le plus de câbles possible.
Une fois l’androïde désactivé, Kyle use de toutes ses forces pour le pousser sur le côté afin de fuir.
Seulement, par l’entrée du garage, d’autres T400 arrivent. Kyle doit donc repasser par l’intérieur de la maison s’il veut partir.
Alors qu’il fait marche arrière, Furlong profite qu’il ait le dos tourné pour ramper jusqu’au fusil qu’il a abandonné au début de son combat et tire vers Kyle. Dos tourné, Reese reçoit une balle à l’arrière de la cuisse !
Le père de John ne désespère pas et traîne la patte jusqu’à l’intérieur de la maison, laissant Justin avec les T400.
Furlong, immobilisé par ses blessures, les regarde fièrement alors qu’ils lui foncent dessus :
Justin - " Je suis Justin Furlong, je travaille pour Skynet… "
Les machines ignorent ses propos, l’une d’elle l’attrape par les cheveux et le lève du sol. Justin est paniqué :
Justin - " Ecoutez moi… Je travaille pour vous… Je suis… Je suis de votre camp… Ah… "
Le T400 le cogne si fort au niveau du c½ur que celui-ci éclate à l’intérieur de sa poitrine, tuant le traître sur le coup…

En direction de la sortie du village, Derek prépare un parterre de grenade qui démarre de l’intérieur d’une maison, traverse la rue à la perpendiculaire et s’achève dans celle d’en face.
Il profite que les machines se regroupent au centre du village pour les lier avec une ficelle en toute tranquillité.

Plus loin, Savannah et Jackson doivent prendre le plus d’élan possible pour sauter sur le toit voisin plus bas d’un étage.
Au sourire peu franc qu’ils s’échangent, chacun comprend que l’autre n’a pas plus confiance en lui sur sa capacité à atteindre la toiture voisine.
N’ayant pas d’autre solution, ils fuient ainsi l’incendie provoqué par le hummer et atterrissent sur une charpente en très mauvais état.
Ils passent au travers de celle-ci, atterrissent sur le plancher moisi du grenier et s’échouent au rez-de-chaussée.
Savannah se relève avec un terrible mal de dos mais elle est entière. Il est difficile d’en dire autant de Jackson. L’illustre capitaine s’est fracturé les deux jambes en recevant une poutre qui s’est détachée durant la chute.
Jack - " Putain, je crois que je me suis pété les pattes. "
Savannah - " Ca va aller capitaine, je vais vous porter sur mon dos. "
La porte de cette maison est ouverte avec fracas, les T400 débarquent. Jack congédie son supérieur :
Jack - " Sans vous manquer de respect mon commandant, arrêter vos conneries. Vous devez partir. "
Savannah n’insiste pas, elle sait que le capitaine a entièrement raison, en tant de guerre on ne sacrifie pas un soldat en bonne santé pour un blessé.
Savannah fait la moue et effectue un salut militaire que lui rend Hamilton :
Jack - " Ce fut un honneur d’officier en votre compagnie commandant Weaver. "
Savannah lui répond par un fier sourire :
Savannah - " Vous êtes un très bon capitaine Hamilton. La résistance vous regrettera. "
Sans faire plus de sentiment, Savannah emprunte la direction de ce qui servait de jardin pendant que Jack détache de sa ceinture une demi dizaine de grenades :
Jack - " Allez bande de bâtards, je suis là, je vous attends. "
La voix de Jack favorise les recherches des T400 qui déambulent d’un pas lent et mécanique.
Jack envoie une première grenade en direction de l’entrée de la pièce où les machines composants la queue de la troupe se trouvent.
Le métal bien moins solide des machines que le coltan cède, ainsi que les murs de la maison qui s’effondrent petit à petit. Les machines de devant pressent le pas pour atteindre Hamilton, alors il envoie à la suite deux autres grenades dans leur direction puis dégoupille les deux dernières qu’il garde dans chacune de ses mains le visage déformé par la folie :
Jack - " Ah, ah, ah… Vous allez crever salopard ! Pour la résistance ! "

A l’extérieur, Savannah entend quatre nouvelles détonations se succéder, provoquant l’effondrement total de la demeure ainsi que celle en flamme en raison de la secousse provoquée au sol.
Très vite, elle revient à elle, ne sachant plus où donner de la tête, encerclée par les machines.
Son expérience permet de ralentir leur progression à mesure qu’elle vide ses chargeurs vers leurs abdomens, hélas les munitions s’épuisent.
Soudain, un chemin se dessine sur sa droite à mesure que des T400 tombent au sol, au couteau, Kyle Reese parvient en les attaquant de dos à défaire les robots en tranchant leurs câbles pour permettre à Savannah de trouver une issue.
Elle rejoint son homme et s’engage à pieds vers la sortie de la ville.


10 juin 2008.
La démarche ordonnée, les épaules droites, Cameron déambule dans les couloirs de la grande et silencieuse bâtisse.
Elle utilise son ouïe fine pour détecter qu’à l’autre bout de la demeure les touches d’un clavier d’ordinateur sont utilisées.
C’est dans cette direction qu’elle s’engage, non sans croiser le personnel étrangement calme suite à cette intrusion. Tous obéissent à l’ordre du général de la laisser venir jusqu’à lui.

Le T888 ne se fait pas prier et parvient jusqu’au responsable de Kaliba, travaillant calmement dans son bureau, vêtu d’un pantalon à pinces noir et d’une chemise blanche entrouverte à hauteur du col.
A côté de lui, un verre de whisky presque bu et une bouteille au trois-quarts pleine témoignent du certain réconfort auquel peut avoir recours cet homme d’une quarantaine d’années au visage fatigué.

Tout en frottant sa barbe mal rasée, il tend la main à la machine pour l’inviter à s’asseoir face à lui.
Cameron, si elle avait était humaine, aurait certainement écarquillé grand les yeux. En effet, comme pour mieux analyser les traits du général, elle pivote légèrement sa tête sur le côté avant de se poser sur son siège :
Cameron - " Mais, quel John es-tu ? "
Le chef militaire sourit aussitôt :
John - " Je me doutais bien que je ne passerai pas inaperçu face à toi. De là à ce que tu me reconnaisses, il n’y avait qu’un pas. "
Convaincu de faire face à celui qui l’envoya dans le passé, Cameron se lève pour faire le tour du bureau :
Cameron - " Pourquoi es-tu là ? "
Sans qu’il ne réagisse, elle vient s’accroupir devant lui pour lui serrer les mains.
Son regard habituellement froid, devient charger d’une émotion incompréhensible, ne laissant planer aucun doute quant à la relation qu’elle pouvait entretenir avec le John du futur qu’elle a côtoyé.

Seulement, au contact de l’épiderme du robuste Connor, elle comprend bien vite qu’elle est loin de provoquer une émotion semblable auprès de son interlocuteur :
Cameron - " Non. Tu n’es pas le John Connor que je connais. "
John affiche une expression cynique :
John - " Donc lorsque tu disais m’aimer le jour où tu as voulu me tuer, alors que je n’étais même pas encore adulte, cela était bien un mensonge n’est-ce pas ?! C’est ce John qui t’a envoyé près de moi à l’époque où j’étais ado que tu as réellement aimé. Ou du moins celui que tu as pu le mieux contrôler en lui faisant croire cela ?! "
Cameron recule pour mieux observer ce John diffèrent :
Cameron - " Quel John es-tu ? Pourquoi Kaliba ? Pourquoi vouloir nous tuer ? Tuer ta mère ? Me tuer moi ? "
John soupire avec une certaine condescendance :
John - " Le TA tout simplement ! "
Cameron - " Je ne comprends pas ? "
John se sert un nouveau whisky :
John - " C’est simple : le 15 juin 2008, Megan et Thomas Davis sont rejoins par ma mère, Ellison et toi. Seulement, Skynet vous traque, vous attaque avant votre voyage, Megan est détruite après s’être sacrifiée pour que tout le reste de l’équipe puisse partir en 2027 faire de Thomas le TA. Megan ayant été un repère pour l’homme perdu qu’était Thomas, une fois les pleins pouvoirs acquis pour celui-ci, il a choisi de rester en 2027, pour vaincre Skynet, reconstruire sa Megan et finalement perpétuer la présence des machines, nous condamner à son autorité et surtout, nous empêcher de rentrer chez nous afin d’éviter le Jugement Dernier. "
Cameron - " Tu veux dire que… "
John - " Oui, le Jugement Dernier de Skynet n’est rien par rapport au régime totalitaire du Terminator Alpha. Nous avons détruis le roi du mal pour installer à la place le dieu du mal. J’ai donc passé sept années dans ce monde reconstruit mais au combien malheureux pour le traitement réservé à ceux qui n’obéissent pas au doigt et à l’½il aux lois du TA. A force de vivre en esclavage, j’ai ruminé un moyen de remonter le temps et de venir empêcher la création de ce fléau.
Je suis arrivé dans ce monde il y a vingt ans, j’ai réussi à faire ma vie sous une autre identité, faire mes classes de soldats, remonter la création de Skynet grâce à mon statut et enfin faire de Skynet un allié sous le nom de Kaliba. Kaliba n’a jamais été un ennemi. J’ai d’abord essayé la manière douce en tentant de détruire à distance John Henry lorsque nous avons pu localiser la création de l’intelligence artificielle qui allait servir au TA. Seulement, voilà, ayant subi un échec avec cette tentative, j’ai employé la manière forte. La création de Terminators n’ayant plus de secret pour moi, j’ai avancé la date de création des T800 grâce à nos usines et laboratoires de la base que je gouverne dans le désert. Le but était simple : tuer toutes les personnes en relation avec le TA. Que ce soit Catherine et Savannah Weaver, toi, ma mère ou même l’adolescent que je suis en 2008. Nous avons fais l’erreur de faire confiance à l’homme en incorporant la machine en lui. Si je dois être ce leader qu’on m’a toujours présenté, autant devenir un héros même si pour cela je devais ôter la propre vie de l’enfant qui allait permettre de protéger John Henry. "

Froide, comme à son habitude, Cameron ne sourcille pas.
Elle demande néanmoins :
Cameron - " Et moi dans tout ça ? "
John grimace :
John - " Lorsqu’il a quitté 2008 pour 2027, Thomas Davis est devenu le TA là-bas. Ce qui inclut qu’il avait plein contrôle sur l’ensemble des machines. Tu es rentré sous son contrôle lorsqu’il a choisi de prendre les pleins pouvoirs pour dicter sa loi. Tu as tué d’innombrables innocents, tu as réfuté m’avoir aimé un jour !
Cela fait parti des épreuves de la vie. Je me suis endurci et me suis convaincu que finalement je ne pouvais compter que sur moi-même. J’ai piraté une base du TA, voyagé dans le temps et suis revenu dans ce monde. Pour maquiller ma présence j’ai changé d’identité, j’ai facilement gravi les échelons, je me suis marié et j’ai même eu une fille Cheri. Seulement voilà, je me suis souvenu que moi, ado, j’allais côtoyer ma fille Cheri au lycée. J’ai donc remonté plusieurs évènements pour qu’elle m’aide à finalement faire de Thomas un homme heureux, sans la moindre ambition de devenir le TA. J’ai d’abord voulu privilégier la manière douce afin de ne pas avoir à utiliser les machines et annihiler le projet Kaliba.
Tu ne peux pas t’imaginer ce que c’est de devoir faire reposer le sort du monde sur les épaules de ton enfant. J’ai souffert toute mon enfance de ce poids que m’imposait ma mère. Je n’ai rien sur faire d’autre que d’agir pareil avec Cheri.
J’ai fais entrer Cheri à l’école avec Jordan Cowan pour qu’elle évite la rencontre de Jordan avec leur proviseur et ainsi prévenir l’évènement dramatique auquel Thomas Davis allait être confronté. Mais malgré tous les efforts de Cheri, la tragédie ne pu être évitée.
Je n’ai donc pas eu le choix, j’ai programmé des Terminators pour venir à bout de vous. "
Cameron - " Contrairement à tout ce qu’on pensait, les machines envoyées contre nous ne venaient pas du futur ?! "
John - " Pas toutes ! Celles envoyées contre Ellison et toutes les autres relatives de Kaliba sont de mon fait. J’ai développé Kaliba bien au-delà des espérances de l’armée américaine. Aujourd’hui je n’attends qu’une chose, anéantir le projet TA pour détruire ce support que je contrôle et qui remplace Skynet : Kaliba ! "
Cameron - " Et maintenant ? "
John - " Tu es venue ici pour me tuer mais tu ne peux pas. Ta mission est de protéger John Connor. Je suis John Connor. Pas aussi jeune que ceux que tu as déjà connus mais je suis bien cet homme à qui tu dois obéissance. Tu vas donc m’être d’une grande utilité. "

John se lève et vient aux côtés de Cameron pour lui saisir avec poigne la mâchoire et lui voler un baiser !
Une fois son forfait réalisé, il recule de quelques pas et détaille le Terminator avec mépris :
John - " C’est bien ce que je pensais : j’ai été floué. J’ai cru pouvoir aimer à une certaine époque ce que tu étais. Aujourd’hui je suis convaincu d’avoir fais le bon choix. "
En disant cela, John observe une photo de famille sur son bureau où il est en photo en compagnie de sa fille et de sa femme, une charmante dame aux cheveux longs et fins, blonds.

Après s’être égaré quelques secondes, il revient à lui et claque des doigts.
Immédiatement, sort de son placard le T888 décharné qui a été confronté en pleine ville à Cameron il y a quelques jours, le même qui a poursuivi James Ellison.
Le robot vient faire face à Cameron en attendant les ordres de John :
John - " Ma chère Cameron, il me manque une donnée essentielle. Il s’agit des coordonnées du lieu où sera effectué le voyage dans le temps de Thomas Davis et Megan, ainsi que celles de l’heure exacte. "
Il passe entre Cameron et le T888 qui lui sert de garde du corps pour caresser les cheveux de la belle machine pour laquelle il était épris durant son enfance :
John - " C’est toi qui va me les donner à présent. Maintenant ! "


10 juin 2027.
Près du plan d’eau, John court à toute vitesse. Les alertes d’Allison le préoccupent tellement qu’il en oublie le point de coté qui lui tiraille les côtes.

Il arrive au bord sur la rive et est tétanisé par la vision d’horreur à laquelle il est confronté.
Tenue par les bras par Joaquim, Allison est maintenue sur le sol, nue, sortie de force de l’eau par ses agresseurs, ne pouvant lutter contre William étendue au-dessus d’elle.
Ce dernier, sans remarquer l’arrivée de John, défait son pantalon, le visage défiguré par l’envie de satisfaire le désir que lui suscite la jeune femme.

Le sang de John ne fait qu’un tour. Après la trahison de Keith, le comportement des siens l’incite à être sans équivoque.
Il ramasse une épaisse planche de bois et sautille vers les deux violeurs.
Trop préoccupés par leur forfait, aucun ne remarque l’approche du héros.
Connor fracasse la planche sur le dos de Harris qui s’écroule aux côtés d’Allison.
Désormais à mains nues, John s’élance contre le robuste Joaquim.
Encore accroupi, Minguez essuie une violente reprise de volée du pied de Connor en plein visage.

Allison se remet sur pieds et bien que vexée d’être découverte dans cette situation, elle vient se cachée derrière son sauveur sans prendre le temps d’aller ramasser les affaires qu’elle avait abandonné plus loin.

L’originaire d’Amérique du sud ne vacille pas, au contraire. Il effectue une roulade arrière pour se donner plus d’impulsion en se relevant. Seulement, son visage de dangereux mercenaire se radoucit :
Joaquim - " Attend John, attend. Je ne sais pas ce qui m’a pris… Pardonne-moi… "
Pourtant ses excuses ne trompent pas les jeunes gens :
John - " Que je te pardonne ?! Mais tu es fou, comment as-tu pu agir ainsi ? "
A côté, William recouvre petit à petit ses esprits.
Joaquim parait perdu :
Joaquim - " Je… Je ne sais pas quoi te dire… L’absence d’une femme à mes côtés, les conditions dans lesquelles nous vivons… "
John - " Ne te cherche pas d’excuses ! "
La situation est causasse en découvrant ce John s’affirmer devant un colosse soldat qui, s’il le voulait, ne ferait qu’une bouchée de lui.
Néanmoins, William, tout aussi costaud que Joaquim, revient doucement à lui et John, ne possédant que son couteau à sa botte, ne veut prendre aucun risque. Il recule peu à peu en amenant Allison avec lui dans sa marche arrière.
Joaquim essaie d’avancer, John le pointe du doigt avant de disparaître dans les fougères :
John - " Tu ne bouges pas de là, tu restes ici. Nous allons repartir avec la moto retrouver les autres. Je tiendrai le commandant informé de vos actes. Libre à vous de choisir votre destin désormais. "
Joaquim, les larmes aux yeux, rongé par le remord, obéit. Il reste là en acceptant de perdre de vue John et Allison qui disparaissent dans les hautes herbes.

Minguez se laisse choir sur le sol pendant que Harris l’interroge :
Will - " Où est-elle ? Celui qui m’a cogné, c’est Connor n’est-ce pas ? "
Joaquim culpabilise :
Joaquim - " Comment avons-nous pu faire ça ? La résistance ne nous le pardonnera jamais. "
William est bien moins contrarié :
Will - " La seule chose qui m’emmerde c’est qu’on n’a même pas pu profiter d’elle ! "
Joaquim - " Tu es ignoble ! "
Will - " Cesse de faire ta vierge effarouchée ! De toute manière ils n’auront pas le temps de le dire aux autres, on va remonter leurs traces si Skynet ne les trouve pas avant nous. "
Joaquim - " Skynet ?! Pourquoi Skynet ? "
William tout fier, croyant qu’après sa tentative de viol Joaquim est devenu un des siens, arbore une carte de jeu aux mêmes sigles que ceux laissaient sur la route.
Joaquim se relève, son teint devient blafard :
Joaquim - " Comment se fait-il que tu as une de ces cartes ? "
Will - " Keith, Justin et moi travaillons pour les machines. Si nous livrons Weaver les machines nous offrent la liberté et la garantie de vivre sans qu’elles n’attentent à nos vies. Connor semble être tout aussi important que Weaver, si ce n’est plus. En les donnant tous les deux aux machines je suis certain que l’offre de Skynet tiendra également pour toi. "
Joaquim baisse les yeux au sol, honteux…

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Dans les épisodes précédents :
Dans le présent, Sarah a réussi à soutirer des informations sur le responsable de Kaliba. Il s’agit du général Westin. Pendant ce temps, Cameron délivre James Ellison du SWAT et échappe de justesse aux deux Terminators qui les poursuivent.
Dans le futur, l’équipe reprend sa route pour le Canada, croyant avoir trouvé la taupe qui laissait des indices pour Skynet. Hélas, il s’avère que quelqu’un continue à semer pour les machines…




Les personnages :

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(Lena Headey)

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(Summer Glau)

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(Thomas Dekker)

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(Ray Stevenson)

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(Jonathan Jackson)

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(Shirley Manson)

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(Mackenzie Brooke Smith)

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(Fay Wolf)

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(Brian Austin Green)

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(Richard T. Jones)

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(Chris Carmack)

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(Willa Ford)

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(Stephanie Jacobsen)

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(Leven Rambin)

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(Nicholas Gonzales)

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(Jennifer Ellison)

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(Matt Barr)

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Saison 3, Episode 13.
Le tournant de la quête (Partie n°1/3).


10 juin 2027.
Deux jours se sont écoulés depuis que John a choisi de faire cavalier seul en prenant la route avec sa moto. Deux jours qu’il mange à l’écart du groupe et abandonne sa tente la nuit à l’esseulée Allison.

La route est calme, sans encombres apparents, les températures sont agréables et l’itinéraire est respecté dans les temps.

Seulement voilà, aujourd’hui ils sont contraints de passer à proximité d’un camp de travail de Skynet.
Il n’y a pas d’autres routes que celle qui mène à cette ancienne manufacture transformée par les machines en une usine de fabrication.

A mesure que l’équipe s’avance, le sol se trouve jonché des restes d’un village duquel il ne reste que les fondations.
Des ossements agrémentent de plus en plus le paysage et une odeur de cadavres en putréfaction est davantage saisissante à mesure que les kilomètres sont avalés.

Au volant, Allison a volontairement choisie de contourner ce qui est un des premiers camps de travail que Skynet a crée en passant par la fosse commune où les machines se débarrassent des « ouvriers » à bout de force.


La vitesse de croisière n’excède pas les dix kilomètres par heure, chaque voyageur, à l’exception du capitaine Hamilton, détourne son regard ou bien dépose sa main devant sa bouche.
Cette vision chaotique arrache quelques larmes à John qui a les yeux cachés par la visière de son casque.
Ses yeux ne sont pas suffisamment gondolés par l’eau pour l’empêcher de remarquer un individu remuer le bras au milieu d’un dépôt de cadavre.

Cependant, il n’est pas le premier à s’en inquiéter, roulant à faible allure, Kyle et Derek, laissant le volant à Joaquim, sautent de leur hummer pour avancer, courbés, le fusil balayant l’horizon, en direction du rescapé.

Hamilton ouvre la vitre teintée de son hummer et chuchote :
Jack - " Revenez ici soldats ! Cet homme va nous refiler les pires maladies qu’il a chopées en traînant au milieu de cette peste ambulante depuis des jours. "
Kyle répond d’une voix atténuée :
Kyle - " Il pourra peut-être nous renseigner sur les positions ennemies dans les environs. "

Le commandant Weaver les encourage en imitant leur geste. Elle les rejoint à pieds, suivie d’Allison :
Savannah - " Ne prenez pas de risques surtout… "


Resté en retrait, John observe les amoncellements de cadavres alentours et remarque que dans d’autres amas des bras d’hommes bougent de la même manière que celui vers lequel Savannah, Allison et les Reese s’approche.
John s’attarde donc un peu plus sur les mouvements parfaitement similaires avant d’écarquiller grand ses yeux :
John - " Tirez vous ! C’est un piège ! "

Les Reese ont à peine le temps de tourner la tête en direction de John que le rescapé qu’ils pensent sauver se redresse pour dévoiler son apparence, celle d’un endosquelette à mi-chemin entre le T600 et le T800, un T700 avec une peau synthétique.

Tout autour d’eux, les autres bras identifiés par John sortent du charnier et se présentent sous le même jour.
Weaver tire en arrière les Reese en ordonnant :
Savannah - " Aux voitures ! Foncez, foncez ! "

Au volant de son propre hummer, Hamilton vient cueillir son commandant, pendant que Kyle et Derek les couvrent.
Allison, perdue au milieu des tirs ennemis, est rejointe par John qui, avec poigne, la tire jusqu’à l’arrière de sa moto pour engager une fuite à vive allure.

Touchés plusieurs fois dans leurs vêtements pare-balles, Derek et Kyle bénéficient de la chance de ne pas se trouver face à des canons plasmas. Ils repartent à bord du hummer conduis par Joaquim…


10 juin 2008.
« Panser nos blessures ! »
Voilà ce qu’a déclaré Sarah à Cameron les concernant elle et James.

Il est vrai que contrairement à eux, Cameron est insensible à la douleur et cicatrise à une vitesse folle.

C’est la raison pour laquelle, le T888 est invitée à se rendre chez le général Westin maintenant qu’elle a recueilli les informations nécessaires à sa localisation.

Il faut dire que Cameron n’a eu aucune difficulté à localiser ledit responsable militaire. Son nom est connu du Terminator pour la simple et bonne raison que sa fille, Cheri Westin, fréquente le même établissement scolaire que celui où elle se rendait en compagnie de John Connor.
C’est cette même demoiselle qu’elle avait surprise à proximité de Connor un jour après les cours. Son étrange comportement et son refus de s’intégrer aux autres étudiants avaient interpellé Cameron.
Celle-ci avait donc choisit de conserver en mémoire les informations qu’elle avait récolté à son sujet : âge, poids, taille… mais surtout le nom et l’adresse de l’intrigante demoiselle.

Et voici qu’il fut aisé à Cameron de confondre Cheri Westin avec le général Westin. Les études statistiques effectué à partir des éléments traités permettent d’anticiper sur certains aspects que le général a sûrement transmis à sa fille : de type européen, l’homme doit avoir entre trente-sept et quarante-cinq ans, il doit mesurer entre un mètre soixante-dix et un mètre quatre-vingt, la couleur de sa pilosité oscille entre le châtain foncé et le brun.

Le Terminator a bluffé Ellison et Connor lorsqu’il a récité cette leçon qu’il a pu construire à partir de simples critères physiques retenus sur une image de la jeune fille qu’il a conservée en mémoire !


Toujours est-il que Cameron Philips, vêtue simplement d’un jean et d’un manteau de cuir, armée sous ses habits de revolvers et de munitions, avance d’un air innocent dans un quartier résidentiel aux grandes maisons blanches et aux jardins bien entretenus.
Son système de vision haute définition lui permet de reconnaître, à l’intérieur d’un van stationné, une unité de surveillance postée devant la maison.

Le portail qui boucle l’enclos de la propriété est sous vidéosurveillance, comme le reste de la maison, et est gardé par deux vigiles aux costumes et lunettes noirs.

Cameron s’hasarde à approcher les gardes. Elle sourit avec insistance au premier et s’adresse au second :
Cameron - " Bonjour, je suis une amie de Cheri. Elle m’a invité à effectuer quelques révisions. "
Tandis qu’elle reste en contemplation devant le premier surveillant, le second amorce un contact radio avec l’intérieur de la résidence.
Cameron profite de l’inattention de l’homme à la radio pour assommer d’abord celui avec lequel elle échangeait un regard passionné avant de s’en prendre à lui.

Cet acte vaut aussitôt l’alerte du personnel du van qui regarde avec impuissance le Terminator escalader le portail et pénétrer dans la demeure.

Dehors, le personnel s’active à ouvrir la grille pour rattraper l’intruse jusqu’à ce qu’une voix dans la radio les en dissuade : « Laissez la venir jusqu’à moi ! C’est un ordre ! »


10 juin 2027.
Derrière le camp de travail de Skynet, dans la décharge humaine, les véhicules se dispersent pour contourner les monceaux de dépouilles et éviter les tirs des quelques T700 en planque.

Le blindage des voitures permet aux trois hummers de s’en tirer quand John et Allison sont à découvert.
Heureusement, John bénéficie d’un terrain fait de bosses et de trous, lui permettant de dévier sa position et éviter la visée juste des machines.

Toutefois, Skynet, pour parer à toute éventualité, a volontairement laissé ces chemins de fortune à découvert pour positionner sous terre des mines.
Chanceux jusqu’ici, John et Allison peuvent compter sur les tirs loupés des machines pour frapper les charges et ainsi leur éviter de rentrer en contact en premiers avec.

On ne peut pas en dire autant des hummer dont la largeur entre régulièrement en collision avec les morts tant les chemins sont étroits.
Celui conduis par Joaquim termine même sa course en se renversant sur le flanc à force de monter à cheval sur les montagnes humaines.
En glissant sur plusieurs mètres, la voiture entre en collision avec une mine à hauteur du pare-choc. La voiture est soulevée puis retombe sur le dos !

Joaquim sort avec quelques égratignures et part s’enfoncer dans les cadavres pour s’en faire des boucliers.
A l’arrière, Kyle et Derek, les deux autres passagers, sont pris au piège, ils ne peuvent sortir sans essuyer les tirs des T700.

Le dernier hummer, celui occupé par William Harris et un autre résistant passe à proximité pour permettre à Joaquim de fuir, condamnant ainsi les Reese à une mort certaine.

Sur l’autre rive de la décharge, John réalise que l’attention des T700 à son encontre s’amenuise, favorisant abattre leur courroux envers son oncle et son père !
En posant le pied au sol et en jouant avec le frein et l’accélérateur, il effectue un virage parfait à quatre-vingt-dix degrés et part à la rencontre de sa famille.


Devant, le visage focalisé sur son rétroviseur, l’impassible Jackson ne peut qu’admirer le courage de ce jeune garçon, fou, certes, mais incroyablement courageux.
Depuis le siège arrière où elle a pris place, Savannah pose sa main sur l’épaule du capitaine.
Sans même la regarder, il comprend :
Jack - " Pas de soucis, on part l’aider ! "

John contourne les principaux T700 opposés aux siens pour utiliser son fusil mitrailleur d’une main tout en conduisant son engin de l’autre.
Les T700 abandonnent leurs proies et se focalisent sur le vivace sauveur.
Jack en profite pour approcher son véhicule et pour extraire les Reese du leur.
Les deux frères se serrent à l’arrière en compagnie de Justin et Savannah déjà présents.

Ils peuvent désormais fuir sous les tirs de plus en plus nombreux des machines.
Pendant ce temps, l’alerte est donnée à l’intérieur du camp et, depuis les miradors qui délimitent l’intérieur de celui-ci, des frappes explosives balaient le charnier, obligeant la voiture de Jack et celle de William à prendre des chemins opposés.
John est contraint de suivre William pour fuir cet enfer…


10 juin 2008.
Dans sa demeure de Burlington, Thomas se gratte sa barbe épaisse en lorgnant par la fenêtre l’attitude de Megan qui étend sur linge dans le jardin.
Depuis l’arrivée du Terminator, la maison n’a jamais été aussi bien entretenue, à croire qu’un programme d’aide-ménagère a été intégré au T850.
Propreté, bien sûr, et mécanique aussi !
Depuis son arrivée, Megan passe plusieurs heures par jours à bricoler dans le cabanon en fond de jardin. Thomas s’y est déjà aventuré et avait découvert des écrous, des vis, de vieux ordinateurs et quelques pièces appartenant à Tara Biel, le T800 venu l’exécuter.
Néanmoins, il n’a jamais su pourquoi Megan passe tant de temps avec tout ceci.


Il faut dire qu’il n’y a pas matière à occuper ses journées en restant confiné ici. Thomas en sait quelque chose, ça fait désormais plus de cinq heures qu’il est enfermé dans sa chambre avec une bouteille de vodka que lui a acheté Megan.

Seulement, le sevrage de l’ancien soldat semble avoir été un succès, il tourne le dos à l’alcool et n’y pense même pas, il repense plutôt aux derniers évènements passés en compagnie de Megan, à l’apprentissage qu’ils ont fait en commun l’un de l’autre.

Soudain, un courant d’air portant l’odeur de fraîcheur que donne Megan aux vêtements parcoure la maison après qu’une tournée de linge soit achevée par la machine à laver.

Cette odeur vient lui rappeler à quel point ses vêtements miteux et ses cheveux longs, gras, gâchent les efforts produits par la jeune femme, car c’est comme cela qu’il commence à la voir.


Il sort alors de ses songes et gagne la salle de bain en prenant l’aspirateur avec lui !
Enfermé à l’intérieur, il sort une tondeuse à cheveux, un rasoir, de la mousse à raser, du shampoing, du savon et une petite boite à bijoux.
Le voilà parti pour deux longues heures de travaux intenses…


10 juin 2027.
Voici maintenant une heure que les résistants roulent dans une direction inconnue à pleine vitesse.
Divisés en deux groupes, ils ont abandonné l’itinéraire de départ dans l’expectative.
Maintenant que le soleil se couche et que ni l’une ni l’autre des unités ne semblent être suivies, les équipes choisissent d’établir le camp.


A bord du premier hummer, composé de Jack, Justin, Savannah, Kyle, Derek et un dernier soldat, la découverte des décombres d’un village aux murs, pour certaines maisons, encore debout est une aubaine.
Le soldat stationne la voiture devant une bâtisse tandis que Jack et Derek partent devant examiner l’intérieur.
Jack - " C’est vide. "
Le commandant Weaver balance alors un paquetage au soldat qui les accompagne :
Savannah - " Nous allons installer le campement ici. Pendant ce temps, Kyle, Derek et Justin vont faire le tour des maisons pour s’assurer qu’il n’y ait rien de suspect. "
Les trois hommes se tiennent droit et effectuent un salut militaire avant d’obtempérer…


Involontairement, la moto de John et le hummer de William s’établissent à vingt kilomètres de là après avoir trouvé un refuge dans un ancien centre aéré situé sur un plan d’eau.
Joaquim, premier à mettre le pied à terre, examine les bungalows avec minutie :
Joaquim - " Aucune trace de dégradation, pas de cadavres. Ce lieu a seulement été abandonné, Skynet ne s’y est pas attardé. "
Allison descend de la moto et démêle ses longs cheveux en retirant son casque :
Allison - " Et le plan d’eau ? Est-il contaminé ? "
William sort de sa ceinture un tube avec au fond une tige blanche. Il remplit l’éprouvette et la secoue :
Will - " Si la tige vire d’une autre couleur que le vert, c’est qu’il est préférable de ne pas s’en approcher. "

John se désintéresse des recherches du reste de sa faction, il dépose déjà ses affaires dans une des nombreuses cabanes et sort une portion de ses maigres denrées emportées depuis Los Angeles.
Comme la plupart des résistants, il a fractionné ses aliments en autant de jours qu’il était prévu de rouler pour se rendre au Canada.
Désormais, la tâche est plus rude, ils ont dévié de leur route et sur les cartes dont il dispose et que John s’est empressé d’étudier, rien n’indique le lieu où ils se trouvent. Le pire est qu’il n’a pas la moindre idée de l’endroit où est parti l’autre groupe. Sont-ils encore vivants au moins ?

Dehors, la réponse au test est positive, la tige est verte, l’eau est saine.
Allison décrète aussitôt :
Allison - " Dans ce cas, après plusieurs jours de route, une bonne baignade me fera le plus grand bien. "
Elle profite du couché de soleil pour se diriger loin de sa troupe pour se dévêtir totalement derrière les roseaux sauvages. D’un pas délicat, le corps svelte de la jolie demoiselle s’enfonce petit à petit dans l’onde rafraîchissante.

Au camp, Joaquim n’a de cesse de fixer la direction dans laquelle vient de s’engouffrer la belle jeune femme. William remarque son insistance et semble la partager. Il pointe du doigt Keith, le soldat qui les accompagne :
Will - " Vide donc nos affaires et prépare le feu, on arrive. "
Keith s’exécute sans broncher pendant qu’en lui tapant le bras, William alerte Joaquim de son intention de suivre Allison. D’une mine complice, ils s’enfoncent dans les hautes herbes…


Dans le village abandonné, Justin, Kyle et Derek poursuivent leur inspection.
A première vue, Skynet ne s’est pas attardé ici, seuls des ossements d’enfants, trop petits certainement pour se rendre en camp de travail, sont trouvés occasionnellement dans les demeures.
Certaines ont encore le couvert présent sur la table, les aliments moisis à l’intérieur, l’attaque a dû être brève et précise.

En rentrant le premier de sa mission d’éclairage, Kyle utilise un chemin diffèrent de celui utilisé à l’aller.
Son attention se focalise sur un objet au sol, un objet propre, neuf, au milieu de ce parterre de cendre. Une carte de jeu enroulant une balle de revolver à l’intérieur !
Kyle est aussitôt saisi, le véritable traître n’était pas Edward, il est toujours vivant et est parmi son équipe. Justin, Savannah, Jack, le soldat qui les accompagne nommé Tommy, ou, pire, son frère Derek !

Dans le garage d’une demeure, Justin profite d’être isolé pour sortir un plan de sa ceinture.
Il le déplie sur l’étable poussiéreuse et examine plusieurs points étrangement marqués. Il dépose son doigt sur le camp de travail d’où ils ont réussi à fuir et remonte à l’est, route qu’ils ont empruntée, pour identifier le lieu où ils se trouvent. Ce lieu tient une annotation particulière comme d’autres endroits sur la carte. L’annotation « 700 » est d’ailleurs indiquée au-dessus de la zone géographique où se trouvait le camp de travail. Cette fois-ci, le chiffre « 400 » est marqué.
Justin se précipite aussitôt devant la porte de garage et, au lieu de sortir, reste à épier par la fenêtre les mouvements suspects, arme au poing.

Plus loin, dans une maison étrangement tenue, Derek reste sur ses gardes.
En effet, des traces de passage régulier sont formées dans les couloirs de l’habitation au milieu de la poussière. Des marques de grands et larges pas !
L’aîné des frères Reese régule sa respiration pour dissimuler sa présence. Le dos collé aux murs des pièces qu’il traverse, il atteint rapidement l’étage où les nombreux pas indiquent l’utilisation des escaliers.
Là-haut, le couloir sombre débouche sur trois pièces aux portes closes. Derek ouvre la première aux volets fermés, plongeant l’investigateur dans les ténèbres.
En avançant à peine, sa jambe heurte un objet métallique. Immédiatement, des dizaines de lumières rouges s’allument !
Semblables aux yeux des modèles de machines les plus connus, ces points rouges fixent le résistant, pris de panique. Les bruits de rivets mécaniques retentissent de concert, forçant Derek à repartir en arrière.
Néanmoins, dans son dos, la porte de la pièce d’en face s’ouvre également pour mieux exposer la silhouette des modèles qui l’encerclent.
Il s’agit d’un des premiers Terminator humanoïde conçu. Au métal bien moins solide que le coltan, ses dimensions ne respectent guère les mesures d’un homme. A la base, cette machine a été construite pour poursuivre les hommes là où les anciens modèles ne le pouvaient. Ils furent les premiers à se servir de leurs doigts, à monter des marches, à s’agenouiller. Sur l’épaule, il porte une unité secondaire optique semblable à un canon plasma lui permettant de mieux percevoir dans la profondeur. Les T400, lents et prévisibles, ont été envoyés à l’époque en grand nombre à la rencontre des humains pour défaire les lieux faiblement fréquentés.
De forme et de fonctionnalité primitive, le T400 manipule mal sa force et a des difficultés à utiliser les armes sans les briser. De plus, il est incapable de s’adapter à un environnement pour lequel il n’a pas été programmé.

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Derek comprend immédiatement que les T400 sont à l’origine de l’envoi des habitants de ce village en camp de travail il y a quelques années.
Cependant, il n’a pas le temps de s’apitoyer, il est cerné !
En tournant sur lui-même, il tire à balles perdues en direction de la vingtaine de modèle qui l’approche. Il se souvient que le point faible de ces machines qu’il a affronté alors qu’il était à peine jeune homme se situe au niveau de l’abdomen où rien ne protège les nombreux câblages qui alimentent leur motricité.
Ainsi, il défait trois T400 avant d’être frappé dans le dos par un nouveau.
Désormais tout proche de lui, Derek, plaqué au sol après le coup, regarde au fond du couloir la fenêtre aux volets clos.
Il roule sur le côté et court en fusillant la fenêtre, espérant ainsi affaiblir le bois du volet pour passer au travers.
Toutefois, il lui reste à passer la dernière porte qui commence à s’ouvrir. De nouveaux T400 débarque pour lui barrer la route.
Avec la force du désespoir, il se met en boule et saute en pleine course contre les trois modèles déjà sortis pour forcer le passage. Les machines tombent en arrière avec Derek.
Il essaie désespérément de se relever mais l’un des T400 lui agrippe la cheville.
Reese dégaine alors un revolver puis tire autant de fois qu’il faut au-dessus de la ceinture de l’ennemi.
Enfin libéré, il effectue un triple bond avant de se défenestrer !
Il retombe dans la rue principale, déserte, après une chute de trois mètres, amorti par le toit d’une carcasse de voiture.
L’épaule démise, il avance aussi vite que possible en direction des siens pour les alerter pendant que de la plupart des habitations par devant lesquelles il passe, des T400 sortent tranquillement…

A l’entrée du village, Savannah dépose ses armes dans le salon du logement qu’ils ont investi, elle déballe son itinéraire et la carte pour chercher à rejoindre dès demain la route qu’ils doivent suivre :
Savannah - " J’espère que de leur côté John et les autres sont parvenus à reprendre le plan initial. "
Jack - " Ce gamin m’étonne de jour en jour. J’ai bon espoir qu’on les retrouve dans quelques jours sur notre chemin. "
A leurs côtés, Tommy poursuit ses nombreux allers-retours entre la voiture et la maison. En rentrant de dehors, il remarque la porte de la cave entrouverte.
Bien intrigué, il s’avance doucement, jusqu’à pouvoir attraper la poignée. Là, il tombe nez à nez avec un T400 !
Dans le salon où discutent ses supérieurs, il passe au travers du mur à la fine cloison sous le regard ébahi des siens.
Mal en point par le coup qu’il a reçu, il parvient tout de même à se relever :
Tommy - " Des machines, des T400 ! "
Jack et Savannah ramassent leur équipement et voit de l’autre côté de la cloison, par le trou laissé par Tommy, une horde de T400 remonter du sous-sol, les privant ainsi d’emprunter la porte de sortie…


Au plan d’eau, Allison s’amuse à rester en apnée sous l’eau, ignorant tout des regards malvenus de William et Joaquim qui l’épient derrière les fourrés.

Plus loin, aux bungalows, John termine de préparer ses affaires pour demain.
Il ne lui reste qu’à remplir sa moto d’essence grâce au jerricane présent dans le coffre du hummer. En sortant de sa cabane, il croise Keith qui vide le matériel nécessaire aux siens pour passer une bonne nuit.
John trouve donc un véritable chambard à l’arrière du véhicule. En remuant les affaires pour trouver le bidon d’essence, il tombe sur une des cartes portant le sigle similaire à celles qu’utilisait apparemment Edward.
John se retourne en étudiant cette carte qu’il tient dans les mains, il est absorbé par sa découverte. Il avait donc raison, Edward n’était pas le coupable, ou s’il l’était, il n’était pas seul.
Connor est tellement pensif qu’il n’a pas remarqué que Keith l’attend, poings serrés, juste dans son dos.
En levant les yeux vers le soldat, John est saisi par la rage qui lui défigure le visage.
Keith, de petite taille mais plutôt bien bâti, saisi John par le cou afin de l’étrangler sans qu’il ne puisse alerter les autres.
La force de poigne de Keith repousse John jusqu’à l’intérieur du coffre. Le jeune homme a les yeux exorbités, l’air lui manque, il a beau se débattre il ne parvient pas à faire lâcher prise à Keith étendu de tout son poids sur John. Couché sur le dos, John parvient in extremis à repousser son adversaire avec ses pieds.
Keith recule de quelques pas et revient immédiatement pied en avant. John bondit du coffre pour l’éviter et pivote sur le côté.
Keith retente avec le poing cette fois-ci mais John le pare puis riposte d’une gauche en pleine face.
Il en faut plus pour abattre le solide Keith. John esquive les nouvelles tentatives adverses et profite que le combat se déroule sur le flanc du hummer pour acculer son rival contre la carrosserie.
Seulement Keith n’est pas dupe, il s’accroupit lorsque John veut le cogner, laissant le poing de John s’éclater en fracassant la vitre arrière.
Tandis que John ressort son poing ensanglanté de la voiture, Keith est passé derrière lui et le heurt avec ses poings dans les reins.
John ne tient plus sur ses jambes, Keith le plaque contre la voiture à son tour et veut le frapper en plein estomac.
Avec un regain de force, John parvient à son tour à bouger pour laisser le poing de Keith taper non pas le carreau mais dans le blindage de la voiture !
Le choc est si violent qu’on peut entendre les os de sa main se rompre sur le coup. John profite de l’occasion pour joindre ses deux mains et les abattre derrière la nuque de Keith. Grâce à l’élan d’un tel coup, Keith passe sa tête à hauteur de la vitre brisée.
John lui grimpe aussitôt sur le dos pour que la gorge de son adversaire s’empale sur les morceaux de verre encore debout qui encadrent la fenêtre.
Keith se débat en gesticulant mais, digne d’un véritable cow-boy qui effectue un rodéo, John ne lâche rien. En donnant quelque droite à l’arrière du crâne du traître, John parvient à lui rapprocher la gorge et à la lui transpercer.
Les déhanchements de Keith cessent, John parvient à reposer ses deux pieds au sol et à souffler quelques instants. Le corps de Keith est maintenu à genoux par sa gorge empalée.
Amer, John essuie le filet de sang qui lui coule de la bouche et n’a pas le temps de réfléchir à ce qui vient de se produire que les cris d’Allison font écho non loin d’ici !
John se précipite dans sa direction !

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Dans les épisodes précédents :
Dans le présent, l’attaque d’une succursale de Kaliba a permis à Sarah de capturer deux employés pour les interroger. Hélas, la bataille qui a eu lieu dans l’entrepôt a alerté les autorités. James Ellison a été capturé et est sous la menace d’une exécution par les machines.
Dans le futur, après la perte de Riley, John trouve un peu de réconfort auprès d’Allison. Pendant ce temps, le capitaine Jackson Hamilton découvre qu’un traitre sème sur son chemin une trace que Skynet peut remonter facilement.




Les personnages :

[Limit reached]Sarah Connor
(Lena Headey)

[Limit reached]Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

[Limit reached]John Connor
(Thomas Dekker)

[Limit reached]Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

[Limit reached]Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

[Limit reached]Catherine Weaver
(Shirley Manson)

[Limit reached]Savannah Weaver
(Mackenzie Brooke Smith)

[Limit reached]Lila
(Fay Wolf)

[Limit reached]Derek Reese
(Brian Austin Green)

[Limit reached]James Ellison / EV083
(Richard T. Jones)

[Limit reached]Shawn Cooper
(Chris Carmack)

[Limit reached]Tara Biel
(Willa Ford)

[Limit reached]Jesse Flores
(Stephanie Jacobsen)

[Limit reached]Riley Dawson
(Leven Rambin)

[Limit reached]Adam Hernandez
(Nicholas Gonzales)

[Limit reached]John Henry
(Garet Dillahunt)

[Limit reached]Megan / Serina Sepherd
(Jennifer Ellison)

[Limit reached]Thomas Davis
(Simon Woods)

[Limit reached]Savannah Weaver en 2027
(Alyson Hannigan)

[Limit reached]William Harris
(Matt Barr)

[Limit reached]Justin Furlong
(Brent Weber)

[Limit reached]Joaquim Minguez
(Edgar Ramirez)


Saison 3, Episode 12.
Le traitre démasqué ?


8 juin 2008.
A San Francisco, le soleil se lève doucement, passant au travers des volets de la chambre de Savannah, venant lui chatouiller les paupières et la réveiller après une bonne nuit de sommeil.

Tandis qu’elle saute les marches une à une pour atteindre le rez-de-chaussée et la table que lui a dressé la veille M. Ellison, la petite fille reconnait Sarah, debout dans le salon, examinant son visage meurtri par les combats de cette nuit. Son nez épaté la fait horriblement souffrir.

Savannah - " Qu’est-ce qu’il vous est arrivé Mme Connor ? "
La mère de John se retourne et offre un sourire bien triste à la petite fille :
Sarah - " Savannah, combien de fois vais-je devoir te le dire ? Appelle-moi Sarah et arrête de me vouvoyer ! "
Le fait d’avoir prononcé ces quelques mots arrache quelques larmes à Sarah qui souffre de ses lèvres craquelées.

Savannah - " Où sont M. Ellison et Cameron ? "
Sarah s’assied sur la chaise de table et invite Savannah à se poster face à elle. Elle lui sert ses céréales et lui avoue tout sans la moindre gêne :
Sarah - " Notre plan d’hier soir a été très compliqué à mener. James a été arrêté par la police. Heureusement, Cameron est resté sur place pour veiller discrètement à ce qu’il ne lui arrive rien et qu’il puisse sortir. "
Savannah - " Et toi, qu’est-ce que tu vas faire alors ? "
Sarah - " Nous avons capturé deux méchants qui nous veulent du mal depuis le début. Je les ai sorti de la voiture cette nuit pour que personne ne les vois. Je les ai attachés sur des chaises à la cave pour les interroger. C’est pourquoi je te demande de mettre la télé très fort lorsque je vais descendre leur poser des questions. Et quoi qu’il arrive, n’oublie pas que la cave est le seul endroit où tu n’as pas l’autorisation d’aller. "
En avalant une cuillère, Savannah hoche la tête à l’affirmative et sourie de toutes ses dents. Sarah se lève, lui caresse les cheveux et fronce les sourcils à mesure qu’elle approche de la porte du sous-sol.

A peine est-elle descendue, que Savannah entend d’en bas des hurlements de détresse. Comme convenu, elle part chercher la télécommande de la télé et hausse le volume…


8 juin 2027.
Le remue-ménage venu de dehors alerte John. Il se réveille dans la même position que lorsqu’il s’est endormi et retrouve Allison dans la même situation, son bras lui enserrant la taille, sa poitrine plaquée contre son dos.

Les mouvements de John sortent la jeune femme de son sommeil d’ange. Instinctivement, elle cache son torse nu avec sa couverture pendant que John plisse les yeux pour essayer de déterminer l’origine de tout ce bruit.
Il a bien compris qu’ils sont au petit matin mais le jour n’est pas encore levé, aucun rayon de lumière ne perce la toile de tente.

Il ajuste son débardeur blanc et endosse sa veste en treillis.

Sorti de la tente, sa vision est horrifiée par le spectacle qui se déroule.
Un des veilleurs de cette nuit, Edward, celui qui pilote la dernière moto, est allongé sur le capot d’un hummer, couvert de sang. Son visage tuméfié est méconnaissable. A mesure qu’il glisse de la voiture, il ne trouve plus la force de se tenir debout.
Jack le relève et lui inflige un nouveau coup de poing en pleine mâchoire, faisant voler dans un flot de sang les éclats de plusieurs dents.
Le reste de l’équipe est réunie, les bras croisés, observant cette mise à mort cruelle.

John saute dans ses rangers et court jusqu’à l’assemblée :
John - " Pourquoi est-il dans cet état ? "
En guise de réponse, Jack cogne Edward dans l’estomac.

Savannah se retourne vers John :
Savannah - " Il a commis l’irréparable. Jack a retrouvé sur la route que nous empruntons ce qui s’apparente à un indice que l’un de nous laisserait. Une carte de jeu roulée autour d’une balle de revolver… "

En entendant son supérieur hiérarchique expliquer la situation à John, Jack attrape par les cheveux son défiguré punching-ball et le traîne jusqu’au futur leader de la résistance :
Jack - " J’ai donc commencé à fouiller toutes les tentes. La tâche n’étant pas aisé, beaucoup de soldat dispose du seul loisir qu’il nous reste en période de repos, un jeu de carte. Seulement, j’ai trouvé dans les affaires d’Edward un jeu avec six cartes manquantes ! "
Jack lâche le malheureux aux pieds de John. Le pauvre s’écrase la figure la première dans la poussière, poussant John à douter de la qualité du traitement infligé :
John - " De telles souffrances sont-elles nécessaires ? "

La victime a les yeux tellement gonflés qu’elle ne parvient pas à voir John. Elle ne l’identifie qu’au son de sa voix. La bouche ensanglantée, il essaie de dire en déversant hémoglobine et bave : « Je suis innocent. »

A l’annonce d’une telle phrase, Jack abat son pied en pleine colonne vertébrale du sac de sport !

John s’insurge :
John - " Lui a-t-on au moins laissé le temps de s’expliquer ? "
Savannah devine la folie qui anime actuellement Jack et préfère répondre à sa place :
Savannah - " John, de tous les jeux de cartes réunis ici, il est le seul à disposer des mêmes motifs sur ses cartes que sur celles ramassées par Jack. Qu’il remonte notre trace jusqu’à Skynet est une chose, mais pense aux innocents qu’il a fait tuer en donnant les accès pour introduire notre base le jour de notre départ. Son crime mérite le pire des châtiments. "

John cherche plus que tout à pousser les investigations plus loin :
John - " Et les balles, les balles qu’il a laissé, elles sont bien semblables à celles que nous utilisons tous non ?! Si quelqu’un avait pioché dans son jeu pour voler les cartes et que… "
Derek vient le chercher en le tirant par le col avant qu’il ne cherche à pousser sa théorie :
Derek - " Regarde bien chacun des hommes ici. Tous sont des mercenaires, des éléments qui ont très souvent brillés dans des missions contre Skynet, des soldats que Skynet aimerait plus que tout capturer pour dupliquer et introduire dans d’autres bases. Nous avoir vivants serait ce qu’il y a de mieux pour les machines. Parmi nous tous, seul Edward ne présente aucun fait d’arme. Il a été ramassé par une patrouille dans un charnier, ce qu’il restait d’un camp de travail de Skynet. Il était étrangement l’unique survivant. Ca fait trop de coïncidence. "
John - " Oui mais… "
Derek gronde davantage :
Derek - " Non Connor, il n’y a pas de « mais ». "

Enragé envers l’attitude des siens, John préfère ne pas regarder Derek dans les yeux, sa vue se tourne en direction du traître que Jack accroche avec une corde par les pieds.
Jack - " On le tirera sur la route avec notre hummer jusqu’à ce que ses membres cèdent et qu’ils se détachent. Skynet pourra au moins nous suivre quelques mètres de plus en comprenant quel sort on réserve aux traîtres. "

Face à tant de cruauté, John préfère retourner dans sa tente.
Allison, debout à l’entrée de la hutte espère apaiser son équipier en posant sa main sur son épaule, seulement John la dégage avec violence :
John - " Vous êtes tous les mêmes, les hommes méritent peut-être ce que les machines leurs réservent ! "

Une telle déclaration remonte davantage les nerfs de Jack qui accélère le pas en direction de la planque de John mais Savannah ramène son capitaine à la raison :
Savannah - " Ca suffit capitaine Hamilton. Il est encore jeune, il finira par comprendre tôt ou tard que le monde d’où il vient n’a rien à voir avec celui-ci. Terminez de punir Edward, nous levons le camp. "
Comme pour relayer son supérieur, le robuste blond, William Harris, s’écrie :
Will - " On lève le camp soldats ! "

Sous sa tente, John ramasse ses affaires avec colère, ignorant la présence d’Allison qui l’imite avec plus d’affliction suite à leur dernier échange que lui n’en éprouve…


8 juin 2008.
Dans un commissariat de district de Los Angeles, James est hautement gardé en attendant l’arrivée du SWAT.
C’est la police d’élite qui conduira l’ex-agent du FBI dans une prison fédérale en attendant son jugement.

Pourtant, malgré toute l’escorte qui va lui être offerte, James ne parvient pas à être rassuré.
De sa cellule, il peut voir au loin les entrées et sorties de ce minuscule poste de police.
A chaque battement de porte, il craint de les voir arriver, les machines, massacrant tout le monde sur leur passage, pour lui donner sa sentence.

Encerclé par cinq gardiens de la paix le tenant en joug, James bénéficie enfin des soins d’un infirmier venu panser ses nombreuses blessures.
L’attitude des surveillants peut être jugée déplacée, mais n’est-ce pas là celui qui a éliminé de nombreux agents durant l’attaque de ZeiraCorp ? Deux précautions valent donc mieux qu’une !


Sur l’immeuble d’en-face, Cameron observe depuis le toit les allées et venues dans le commissariat, n’identifiant pour le moment aucune machine.
Elle se remémore les paroles de Sarah : « Délivre James ! Discrètement et en douceur ! Aucun homme ne doit mourir ! »
Cameron a si souvent déçue la mère de John qu’elle aimerait au moins une fois être reconnue par celle-ci. Après tout, là d’où elle vient, John lui a tellement chanté ses louanges.

Soudain, l’arrivée de deux véhicules blindés ramène Cameron au c½ur de sa mission. Le SWAT débarque !

Avec un timing très court et beaucoup de discipline, l’élite embarque James sans lui laisser le temps de réagir.
Cameron a à peine le temps de descendre dans la rue pour voir son allié, démuni de son habituel costume, vêtu cette fois-ci d’une tunique orange comme en portent les autres détenus, grimper dans la voiture, entre deux membres équipés de la tête aux pieds.


Les véhicules abandonnent le quartier à vive-allure, obligeant Cameron à « emprunter » une moto stationnée devant une banque.


8 juin 2008.
Après deux jours d’enfermement dans la maison, Thomas poursuit sa petite vie faîte d’exercices et de découvertes auprès de Megan sur les évènements du futur.

Les rapports tendus avec la machine ne s’améliore guère lorsqu’elle demande d’un ton crédule qui sont les personnes en photo lorsqu’elle pointe celle où il est en présence de sa défunte épouse et de son défunt petit garçon, ou encore lorsqu’elle essaie d’apprendre comment un être humain peut se considérer comme un être vide après avoir tout perdu, aussi quand elle cherche à comprendre les raisons qui font de Thomas un accro à l’alcool et surtout lorsqu’elle le prive de sa dose quotidienne pour le sevrer.
Ce n’est pas non plus en exploitant son programme de psychologie intégré à tous les modèles de T850 qu’elle parvient à développer une discussion passionnante.


Aujourd’hui encore, elle manque de tact quand de bon matin, elle pénètre dans la salle de bain sans faire de bruit alors que Thomas se prélasse sous la douche.

Le manque d’alcool l’empêche d’échapper à ses cauchemars où se mêlent la guerre, la mort des siens, les actes abominables qu’il a commis… L’eau tiède nettoie donc son corps moite qui sue à longueur de nuit.
Le sevrage s’avère compliqué et, comme régulièrement depuis l’arrivée de Megan, sa main est prise de spasmes.
Il essaie de se contrôler toutefois c’est tout son corps qui se met à trembler. Il abandonne donc le rinçage pour sortir de la cabine et tombe nez à nez sur Megan, vêtue d’une simple nuisette, levant la tête du lavabo :
Megan - " Che me chui ach’té cha au chupermarché plus bas. "
Thomas se cramponne le c½ur, en raison de l’effet de surprise, avant de s’emparer d’une serviette de bain pour dissimuler son intimité.
Furieux, il lui conseille :
Thomas - " Retire ta brosse à dent de ta bouche ! "
Le Terminator s’exécute :
Megan - " Je me suis acheté ça au supermarché plus bas. "
Thomas - " Et ça ne te gêne pas de venir te brosser les dents quand je suis à poil sous la douche ?! D’ailleurs, pourquoi te brosses-tu les dents et pourquoi portes-tu une nuisette ? Je croyais que vous les machines vous ne dormiez pas et que vous n’aviez pas de soucis d’hygiène ?! "
Megan - " Ma programmation me permet d’apprendre à vivre comme les hommes. Contrairement aux autres machines qui ont toujours été créées à la base pour être hostiles aux humains, moi je n’ai toujours eu qu’un attrait pacifique envers eux. Mon intégration est donc beaucoup plus facile. "
Thomas - " Dans ce cas tu retiendras qu’on s’invite pas dans une pièce occupée par autrui surtout si celui-ci dévoile son intimité ! "
Megan déclare naturellement :
Megan - " Mon programme de psychologie m’indique que ta réaction est susceptible car tu es de nature pudique. "
Thomas se fâche et part en claquant la porte :
Thomas - " Je l’emmerde ton programme de psy de base à la con ! J’en ai marre d’être enfermé ici avec une boite de conserve ! Et la prochaine fois tu frappes à la porte avant d’entrer ! "


Furieux, il descend et s’engage dehors, en direction du cabanon en fond de jardin, là où Megan passe le plus clair de son temps.
C’est ici qu’elle a ramené l’endosquelette décapité de Tara et qu’elle dépose les courses qu’elle fait dans les diverses boutiques de bricolage et d’informatique du coin.

Une « baignoire » de parpaings où semble avoir brûlée Tara, de vieux ordinateurs, quelques pièces mécaniques extraites au préalable du T800, des ressorts, un écran de PC pour enfant…

Curieux, Thomas commence à tendre le bras vers le tube métallique qui servait de pile à Tara avant que Megan ne l’en dissuade :
Megan - " La moindre mauvaise manipulation et le quartier est rasé. "
Thomas - " Mais qu’est ce tu construis ? C’est quoi tout ce bordel ? "
Megan lui tient la porte ouverte comme pour l’inviter à partir :
Megan - " Tu le sauras bien assez tôt ! "


8 juin 2008.
Dans le sous-sol de leur cachette, Sarah est entre les deux employés de Kaliba, ligoté chacun sur une chaise.
L’agent et la secrétaire de l’annexe qu’ils ont attaquée la veille appellent au secours.

Bien amochée et exaspérée après cette nuit, Sarah ne perd pas son temps, elle ramasse une masse à côté de divers outils qui traînent dans la pièce et l’abat sur le pied gauche puis le droit de la jeune femme !
Elle s’en prend d’abord à la personne la plus innocente, celle vers laquelle on ne se serait pas d’office attaqué !
Elle dévisage l’homme :
Sarah - " Tu vois ta copine. Si tu veux que je laisse ses chevilles intactes tu as intérêt à me dire ce que j’ai envie de savoir ! "
L’homme pivote la tête sur le côté pour témoigner son refus d’obtempérer.

Sarah fait donc volte-face, prenant suffisamment d’élan pour écraser chaque cheville de la réceptionniste !
Secrétaire - " C’est bon ! "
Sarah dévie sa frappe pour laisser le poids s’écraser à quelques millimètres de la jeune femme :
Sarah - " Je t’écoute ! "
Son complice hurle en s’insurgeant contre la victime de Sarah, l’insultant de tous les noms.
Sarah ramasse du double face pour le faire taire et renverse sa chaise à la renverse pour le faire choir sur le dos.

Seule à seule, Sarah demande :
Sarah - " Kaliba, qu’est-ce que c’est ? "
La victime de Connor pleure :
Secrétaire - " Mes pieds, j’ai les orteils cassés… Aidez moi je vous en prie. "
Sarah - " Réponds à ma question ! On verra après. "
Secrétaire - " Kaliba est une société étrangère basée dans la distribution d’eau. Il y a quelques années, ce groupe a fait faillite et a été racheté par l’armée. Certains employés, ceux chargés du conditionnement comme ceux de la base en plein désert, ont été gardés car leurs tâches ne réclamaient pas qu’ils en sachent trop. Pour le reste, les effectifs ont été changés, remplacés par des éléments prêts à engager leur vie, leur identité. "
Sarah - " Vous êtes en quelque sorte des mercenaires. "
Secrétaire - " Exactement. On nous paie pour ne pas poser de questions et pour garder le silence. "
Sarah - " Ce matériel que vous chargiez, il devait partir pour quelle destination ? "
La captive baisse honteusement les yeux, comme si elle veut défier une fois de plus l’autorité de Sarah, puis se ravise après que la douleur la relance davantage :
Secrétaire - " Ca je n’en sais rien. Ma fonction consiste à rester au téléphone toute la journée et à rapporter les chiffres qui défilent devant mon ordinateur : ceux des matériaux emballés, des matériaux reçus et de ceux envoyés. "
Sarah - " Qui est au bout du fil ? "
Secrétaire - " Je ne sais pas… "
Elle lève le menton en direction de son complice :
Secrétaire - " … Lui il le sait. Il assure les transports entre les différents entrepôts jusqu’à la base. "

Sarah ramasse la masse et redresse l’homme couché sur son tabouret.
A peine rassis, le bâillonné n’a pas le temps de pouvoir s’expliquer que Sarah lui broie l’épaule droite avec le massif outil !
Elle le libère du scotch seulement après :
Sarah - " Au moins je suis sûr que tu vas parler ! "
Agent - " Espèce de sale pute ! "
Sarah réplique d’une violente droite qui lui explose l’arcade sourcilière gauche :
Sarah - " Où partent ces matériaux ? Qui couvrez-vous ? "
L’agent rigole nerveusement :
Agent - " Pour l’armée putain ! Une base militaire située en plein désert de Mojave ! On envoie des pièces pour assembler de nouveaux véhicules armés. "
Sarah - " Les robots qui vous commandez, combien sont-ils ? "
Agent - " On n’en sait rien. Ils arrivent parfois d’on ne sait où. On sait juste qu’ils ont pris le contrôle des opérations dès… dès que… "
Sarah - " Dès que quoi ? "
Agent - " Dès que le nouveau général a pris la direction de la base. C’est aussitôt à son arrivée qu’est né Kaliba. "
Sarah - " Alors ça y est. Skynet commence à devenir opérationnel. Les humains poursuivent l’assemblage des premiers Terminators. Dès que Skynet disposera de suffisamment de moyen et qu’il aura réussi à se développer aux réseaux informatiques internationaux, il passera à l’offensive. Depuis le début, l’objectif de Skynet est d’avancer la date du Jugement Dernier. Ce général ne doit même pas être un humain. "

Sarah reste de longues minutes à réfléchir avant de réengager la conversation :
Sarah - " Il va falloir me dessiner un plan pour pénétrer à l’intérieur de la base. "
Agent - " Je ne connais qu’un dixième de la base. Mon rôle se limite à approvisionner le secteur nord. "
Sarah - " Et ce général ? Qui est-il ? Quel est son nom ? Sait-on s’il lui arrive de sortir de la base ? "
Agent - " Le général Westin n’est pas toujours présent. Parait-il qu’il a de la famille sur Los Angeles. "
Sarah dégaine de derrière sa ceinture un pistolet :
Sarah - " Bien, le général Westin qui habite Los Angeles. J’en ai assez, je vous remercie. "
Froidement, Sarah condamne ses prisonniers d’une balle dans la tête.


8 juin 2008.
A Burlington, Thomas s’active dans sa chambre, il retourne toutes les étagères de son armoire, regarde sous son lit, ouvre les tiroirs de son bureau désespéramment à la recherche d’une goutte d’alcool.

La pénurie de boisson le rend fou, il tourne en rond, arrache ses vêtements miteux et tire sur ses cheveux hirsutes.

Allongé nu, sur la moquette de sa chambre, recroquevillé en position f½tal, il pleure toutes les larmes de son corps.


A l’écoute de tout ce raffut, Megan monte les escaliers et, partant d’un bon sentiment, voulant exécuter les leçons de Thomas, frappe à la porte… Un peu trop fort malheureusement car son poing passe à travers le bois.

Pris de panique, Thomas sursaute, dans le plus simple appareil, dévoilant davantage les autres tatouages qui accompagnent celui positionné sur son avant-bras droit indiquant son année de naissance en chiffres romains.
Dans le cou, à gauche, sont dessinées des griffes comme si un animal l’avait marqué à vie, tandis que du bas de la hanche droite au haut de la cuisse, en débordant à auteur de l’aine et de son fessier musclé, un lion avec une cicatrice sur le visage, des cornes d’ivoire sortant des coudes et des genoux, rugit et déploie des ailes d’ange, les chevilles lacées par des rosiers fleurissants.
Stressé, il commence à dévorer ses ongles :
Thomas - " L’alcool putain ! Tu m’as pris mes bouteilles ! Je les veux salope ! "

Megan reste penaude en regardant la porte qu’elle a défoncé.
Elle examine ensuite de haut en bas le physique de Thomas, trop préoccupé par la soif que par sa nudité non dissimulée :
Megan - " Des muscles saillants, bien dessinés et loin d’être travaillés à l’excès. Des os robustes et un rythme cardiaque stable. Néanmoins quelques suées encore trop importantes malgré l’arrêt d’alcool depuis plusieurs jours. La taille et le poids sont dans les normes, attribut masculin parfaitement dans la moyenne… "
Thomas, dans un instant de lucidité, constate qu’elle parle de son anatomie et choisit enfin de se revêtir de sa couette.

Profitant de cette lucidité passagère il se prend à rire nerveusement.
Megan - " Qu’y a t il de drôle ? "
Thomas - " La crédulité lorsque ton regard s’est posé sur moi. Tu m’as regardé comme une machine qui examine un corps humain et non comme une femme qui regarde un homme. "
Megan vient s’asseoir à côté de Thomas sur le lit :
Megan - " Oh… Mais je sais comment regarder un homme ! "
Là, son regard devient envoûtant, presque envieux envers le jeune adulte.
Thomas - " Attend, attend ! Ce n’est pas parce que je dis que tu ne regardes pas avec un regard de femme qu’il faut que tu fasses un regard de mangeuse d’homme ! Pour regarder quelqu’un comme ça, il faut que tu lui trouves du charme. "
Megan - " J’ai dans ma base de données tous des critères d’homme qui plaisent à différentes catégories de femme. Seulement, dans aucune des catégories je ne trouve de barbus aux longs cheveux avec un penchant pour l’alcool. "

Thomas écarquille grand les yeux, d’abord surpris, puis vexé, avant de se relâcher finalement et de sourire.
La suite des propos de Megan lui permet de garder cette mine satisfaite :
Megan - " Par contre, tu disposes de critères qui plaisent à la majorité des catégories de psychologies féminines étudiés : le corps sveltes et les muscles saillants, les tatouages, le regard très communicatif, la taille moyenne de ta v… "
Ce que va annoncer risque de rompre le charme installé auparavant. En conséquence, Thomas préfère lui couper la parole :
Thomas - " Ok, ok ! C’est bon, merci. "

Elle commence à se relever et, avant de le laisser seul, lui demande :
Megan - " Quel plaisir les hommes trouvent-ils à se tatouer ? "
Thomas souffle, la question lui parait si complexe d’un coup. Le regard perdu en direction du sol, les spasmes le reprenant peu à peu, il déclare :
Thomas - " Chaque homme et unique. Les raisons qui les poussent à agir ainsi sont donc toutes différentes. Dans mon cas, c’est le besoin de faire passer un message qui exprime qui je suis.
Le premier, les griffes, c’était pour symboliser les combats perpétuels que je mène depuis mon enfance. D’abord contre un père violent, puis contre les autres enfants qui me prenaient comme souffre douleur, contre mes rivaux lorsque je me suis affirmé, contre mes instructeurs et les autres élèves durant mes années de redressement, contre les soldats ennemis en temps de guerre.
Le second, mon année de naissance… Tu vas rire… Euh… Enfin non vu que tu es une machine… C’est simplement parce que depuis toujours j’ai eu cette drôle d’intuition, j’ai toujours eu le sentiment que j’aurai un rôle important à jouer dans la vie des autres. Donc cette année devait symboliser l’arrivée d’un évènement pour ce monde.
Le troisième, le lion, c’est pour mon caractère, le symbole des rois. J’ai toujours voulu du pouvoir pour imposer des lois qui permettraient à chacun de vivre dans la paix et l’égalité, quitte à entrer dans un monde de dictature pour cela.
Pff… Tu dois me prendre pour un fou, c’est ce que ton programme de psychologie appliquée doit t’indiquer non ? "
Etrangement, Megan ne commente pas les propos de Thomas, elle l’interroge encore :
Megan - " Et le dernier ? "
Thomas comprend qu’elle fait allusion à un quatrième marqué derrière son biceps gauche :
Thomas - " Ah, la phrase en latin : « Post Tenebras Spero Lucem »… "
Megan se sert de ses connaissances pour murmurer la traduction :
Megan - " « Après les ténèbres j’espère la lumière. » "
Thomas relève la tête, les yeux noyés par les larmes qui viennent lui gondoler la vue. Grimaçant pour ne pas tomber en sanglot il ajoute :
Thomas - " C’est simplement parce que ça résume bien ma vie du début jusqu’à aujourd’hui. "

Megan, disposant d’assez de connaissance pour distinguer le chagrin en son protégé, marche à reculons jusqu’à refermer la porte de chambre complètement fissurée, laissant Thomas seul avec ses démons et la souffrance dû à son addiction.
Il se recroqueville dans ses draps et fond en larmes...


8 juin 2008.
Dans les rues de Los Angeles, la moto de Cameron prend le SWAT en chasse.
Alors qu’elle gagne en vitesse et s’approche de James, elle remarque l’insistance d’un autre deux roues à la suivre.
En observant dans son rétroviseur, elle remarque que le motard est entièrement vêtu de cuir et a le visage caché derrière la visière de son casque.

Utilisant ses facultés, elle parvient à abandonner quelques instants la route du regard pour examiner précisément son poursuivant.
Elle identifie sans difficulté le T888 qui lui a donné tant de mal et qui est à l’origine des démêlées d’Ellison avec la justice.

Démasqué, le T888 accélère pour rejoindre Cameron. Arrivé à sa hauteur, en pleine ville, il essaie de la faire basculer en se penchant par à-coups contre elle.
Cameron riposte de même manière, obligeant les autres usagers à s’écarter sur les avenues principales.


Le conducteur du second véhicule du SWAT, celui où James est retenu prisonnier, remarque cette mascarade dans son rétroviseur et alerte le véhicule éclaireur juste devant lui par radio.

Le passager du second véhicule plaisante : « on vit vraiment dans un monde de fou ! J’appelle des renforts ! »
La voiture d’Ellison n’exprime pas la même gaieté : « qu’est-ce que c’est que ça ?! »
Le passager de la voiture de James remarque un tir de roquettes qui foudroie la première auto !

C’est la panique en ville !

Le véhicule accidenté se soulève sur deux mètres et s’écrase sur le bitume juste devant celui de James qui freine brusquement pour ne pas entrer en collision avec.

Cameron a le temps de se coucher pour glisser sur le sol afin de laisser sa moto dépasser la voiture de James et exploser contre la carcasse du SWAT.
Le T888, moins réactif que Cameron pour le coup, tourne brusquement et part s’encastrer dans la façade d’une demeure.


Sous les yeux ébahis des passants, Cameron se redresse malgré les nombreuses écorchures sur son corps.
La foule abandonne aussitôt les environs, laissant la place aux plus curieux qui, depuis les fenêtres de leurs maisons, sortent téléphones portables, appareils photo et caméscopes.
La copie d’Allison cherche depuis le toit l’origine de ce tir explosif et identifie le T800 qui n’est autre que Shawn Cooper. Celui-ci réarme le lance-roquettes.

Cameron entame alors un cent mètres pour rejoindre la dernière auto.
Elle arrache la portière arrière droite sous les regards atterrés de l’unité d’élite.
L’agent à proximité de la porte, le plus réactif, pointe une arme vers Cameron mais celle-ci lui arrache des mains en l’expulsant violemment du véhicule.
Elle s’adresse immédiatement aux trois autres :
Cameron - " Sortez si vous voulez vivre ! "
Au dessus d’elle, sur le toit, ils remarquent Shawn Cooper les viser avec son arme.

Ils sautent de la voiture en même temps que Cameron en extirpe James !
Les deux alliés de Sarah sont repoussés en arrière sous l’explosion !

Les quatre membres du SWAT répliquent en vidant leurs chargeurs sur le tireur qui abandonne sa position sur le toit.
Pendant ce temps, le T888 ressort des décombres dans lesquelles il a été encastré.
Il court à toute allure en direction de Cameron et James qui ont engagés la course en espérant fuir les Terminators et le SWAT.
Un des agents somme James et Cameron de ralentir sous peine de les tuer. Il s’agenouille pour avoir une immobilité parfaite et commence à appuyer sur la gâchette.
Seulement, derrière lui, le motard chauffard dépouille de ses armes un de ses collègues avant de tuer ses deux autres équipiers !

Shawn descend enfin l’immeuble et retrouve l’autre machine :
T888 - " Retrouve-les ! "
Shawn acquiesce puis engage la course lui aussi.


Cameron et James s’engagent dans une multitude de ruelles, débouchant sur l’arrière ville.
Seulement, il est difficile pour James de passer inaperçu avec sa combinaison de détenu.

Les sirènes des forces de police, les hélicoptères et les reporters entament la course poursuite, seulement ils ne trouvent plus personne, ni le T888, ni Shawn Cooper, ni James, ni Cameron.
Tous ont réussi à se disperser une fois de plus…
Mais comme dirait James, caché dans la benne d’un camion de déchetterie :
James - " Ce n’est que partie remise… "
Cameron - " En attendant nous allons pouvoir retourner auprès de Sarah. Ce camion déverse ses déchets en dehors de la ville. "


8 juin 2027.
Chacun prend position dans son véhicule habituel, tous se demandant qui va prendre le relais en moto maintenant qu’Edward est pieds liés au hummer de Jack.

John endosse son paquetage et charge le canon d’un de ses revolvers, il passe aux côtés des soldats et du bruyant prisonnier qui hurle à la mort dans un langage incompréhensible.

Sans crier garde, John exécute le captif d’une balle dans la tête, le délivrant ainsi du courroux des siens.

Jack s’empresse de s’époumoner à l’encontre de John qui ignore les propos de son supérieur hiérarchique.
Il accroche son casque en kevlar à son sac puis ramasse sur la moto le casque noir et l’itinéraire à emprunter pour la journée.

Toujours aussi provocateur, Joaquim s’exclame :
Joaquim - " Lâche donc la bécane gamin, c’est pas de ton âge. "
John enfourche la moto modèle sport, repeinte grossièrement à la bombe kaki, et la démarre avec facilité. Du coin de l’½il il répond à Joaquim :
John - " A l’époque d’où je viens tu te faisais encore torcher le cul par ta mère que moi je me faisais déjà poursuivre sur ce genre d’engin par des Terminators. "
L’allusion de John par rapport à sa prise en chasse par un T1000 à l’époque où il était encore séparé de sa mère, calme Joaquim et dessine un discret sourire sur les lèvres de Savannah et des frères Reese.

Allison le regarde prendre la tête du convoi en montant à l’arrière de la dernière voiture avec un soldat inconnu.

Tandis qu’ils reprennent la route, une nouvelle carte enroulant une balle de revolver tombe discrètement d’un des véhicules, une carte présentant cette fois-ci des motifs différents de ceux des cartes déjà abandonnées…

79
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Dans les épisodes précédents :
Dans le présent, Thomas fait la rencontre de Megan. Celle-ci lui apprend ce que sera le Jugement Dernier et l’espoir qu’il représente pour l’humanité. Forcé de la croire après avoir été confronté à Tara Biel, il se résigne à suivre le destin que lui prépare John Henry.
Pendant ce temps, Sarah prépare l’attaque contre une des succursales de Kaliba.
Dans le futur, le chemin des héros commence déjà tristement. La troupe perd quelques membres, y compris Riley. Elle quitte donc péniblement Los Angeles, ne se doutant pas que parmi elle se cache un traître qui sème des pistes pour que Skynet remonte leur trace.




Les personnages :

[Limit reached]Sarah Connor
(Lena Headey)

[Limit reached]Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

[Limit reached]John Connor
(Thomas Dekker)

[Limit reached]Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

[Limit reached]Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

[Limit reached]Catherine Weaver
(Shirley Manson)

[Limit reached]Savannah Weaver
(Mackenzie Brooke Smith)

[Limit reached]Lila
(Fay Wolf)

[Limit reached]Derek Reese
(Brian Austin Green)

[Limit reached]James Ellison / EV083
(Richard T. Jones)

[Limit reached]Shawn Cooper
(Chris Carmack)

[Limit reached]Tara Biel
(Willa Ford)

[Limit reached]Jesse Flores
(Stephanie Jacobsen)

[Limit reached]Riley Dawson
(Leven Rambin)

[Limit reached]Adam Hernandez
(Nicholas Gonzales)

[Limit reached]John Henry
(Garet Dillahunt)

[Limit reached]Megan / Serina Sepherd
(Jennifer Ellison)

[Limit reached]Thomas Davis
(Simon Woods)

[Limit reached]Savannah Weaver en 2027
(Alyson Hannigan)

[Limit reached]William Harris
(Matt Barr)

[Limit reached]Justin Furlong
(Brent Weber)

[Limit reached]Joaquim Minguez
(Edgar Ramirez)


Saison 3, Episode 11.
Sarah passe à l'action.


7 juin 2008.
A San Francisco, la tension est à son comble.

James vient de finir la vaisselle, le dîner a été léger. Il prépare sur la table un bol et un paquet de céréales pour Savannah.

Dans la salle de bain, Cameron retire ses pansements et ses bandages pour constater à quel point la cicatrisation est une réussite.

Sarah donne à Savannah les dernières consignes si jamais ils ne sont pas rentrés demain midi.
La jeune fille sort de ses couvertures pour serrer chaudement dans ses bras la maman de John.
D’abord surprise, Sarah se laisse attendrir et étreint fort dans ses bras l’enfant.
Avant d’éteindre la lumière, Sarah demande :
Sarah - " Tu veux que je demande à M. Ellison de venir te dire au revoir ? "
Savannah hoche timidement la tête d’un mouvement affirmatif.


Au rez-de-chaussée, Sarah attend devant la porte que James termine d’endormir l’enfant et que Cameron la rejoigne.
C’est le Terminator qui est la le premier :
Cameron - " Où est l’agent Ellison ? "
Sarah - " Il est parti dire au revoir à Savannah. "
Cameron s’engage aussitôt en direction des escaliers, Sarah la rattrape par le bras :
Sarah - " Oh, oh, oh, tu vas où là ? "
Cameron - " Je vais l’embrasser moi aussi. "
Le visage de Sarah se contracte :
Sarah - " Tu te souviens ce que je t’ai dis lors de ta première rentrée des classes avec John ? Tu ne m’embrasses pas, ni moi ni personne d’autre ! Ca s’applique toujours ! "
Cameron se ravise et retourne devant l’entrée attendre sagement que James descende.
L’heure de vérité est arrivée…


7 juin 2027.
Au bord d’une route désertique, les résistants installent le campement.
Derek prépare le feu tandis que quatre hommes dont Kyle se relaient pour tenir la garde.
John installe sa tente à quelques mètres du reste des autres membres de son équipe.

Depuis hier et la mort de Riley, il reste tête baissée sans dire le moindre mot à quiconque.
Ce n’est pas tant la perte de la jeune femme qui le blesse mais plutôt les conditions dans lesquelles cela s’est produit.

Plus loin, Allison utilise les jerricanes d’essence positionnés dans chacun des coffres des véhicules pour refaire le plein.
Savannah, astucieuse, a prévu d’équiper chaque véhicule au cas où le camion-citerne venait à être perdu. Son intuition lui a donné raison.
Néanmoins, à l’approche de Savannah, Allison reste pessimiste :
Allison - " Vu les quantités dont nous disposons, nous pouvons à peine nous rendre à notre destination. Sans être sûrs d’y arriver, nous pouvons être certains que nous n’en partirons pas. On va à un point de non retour. "
Savannah baisse les yeux l’espace d’un instant :
Savannah - " Je ne sais pas ce qui nous attend une fois sur place. C’est vrai qu’une fois là-bas, nous n’aurons peut-être pas la chance de pouvoir nous sortir de là. J’espère juste que nous pourrons trouver des réserves de carburants sur notre route pour combler les manques que nous aurons. "
Allison grimace, elle se sent condamnée en l’espace d’une seconde. Finalement, elle s’en doutait dès le départ. Elle a suivi consciemment ce qui restait de sa troupe du QG de Venice et a accepté de faire partie de cette épopée, pour l’espoir et, peut-être, pour lui, John Connor. Elle ne sait pas au fond d’elle ce qu’elle peut éprouver à l’égard du charismatique jeune homme. Malgré elle, son attention se porte sur lui en pensant à son choix.
Savannah ne manque pas de lui faire remarquer :
Savannah - " Te rappelles-tu de notre conversation d’hier matin ? A propos de John ? Je t’avais dis qu’il aurait besoin de toi dans les moments importants. Avec ce qu’il a vécu hier, on peut dire que c’est un moment important ! "


Pendant qu’Allison avance d’un pas timide vers John, le capitaine Hamilton choisit de faire seul un tour du campement en plus de la ronde déjà effectuée par les soldats.
Par expérience, il examine l’intérieur et l’extérieur des véhicules puis enchaîne ainsi les tours du camp en s’éloignant de plus en plus.
Cigare en main, il profite pleinement de cette nuit fraîche et étoilée. L’endroit est désert, silencieux, seuls quelques animaux se mêlent à la flore renaissante après le Jugement Dernier.
Skynet semble avoir abandonné ce lieu où aucune ressource ne peut permettre d’exploiter son expansion et où aucun humain n’est venu chercher refuge.
Alors qu’il approche de la route qu’ils empruntent et qu’ils reprendront demain, route cabossée, craquelée, couverte de sable et de végétation, son attention se focalise sur un objet inattendu…


7 juin 2008.
Une fois les armes récupérées, c’est armée jusqu’aux dents que l’équipe de Sarah Connor débarque devant l’enseigne « Kaliba Group ».
Cameron - " Les locaux sont en mitoyenneté sur les côtés et derrière. Il n’y a pas d’autres issues que l’entrée en vitrine, la porte de garage et le toit. "
Sarah - " Nous passerons par le toit. On va s’inviter dans le commerce voisin pour l’atteindre. "

Au pas de course, le trio traverse la rue où circulent beaucoup de voitures et arrive devant une entreprise d’installation du câble.
Grâce à la force robotisée de Cameron la serrure est facilement forcée, permettant ainsi d’atteindre rapidement le toit et, surtout, celui de Kaliba.

Une seule lucarne en verre d’un mètre sur deux permet aux aventuriers d’examiner les installations à l’intérieur du garage.
Il s’agit d’un entrepôt où une quinzaine d’employés emballe dans des cartons des pièces métallisées et les charges dans un camion.
James - " J’ai déjà vu les formes de ces pièces quelque part. "
Sarah - " Le drone qui nous a attaqués chez ZeiraCorp, voilà ce qu’ils transportent. "
Cameron - " Vu le nombre de pièces, cela annonce un nombre important de vaisseaux. Il n’a jamais été question d’autant de modèles en 2008. "
Sarah - " Ils avancent la date du Jugement Dernier… "
Elle pointe du doigt un homme en costume qui se tient droit debout et surveille les employés avant de finir sa phrase :
Sarah - " … Skynet a envoyé des machines dans le passé pour accélérer le processus. "
James reconnaît la machine en question, EV083, le modèle qui lui ressemble trait pour trait et qui est responsable de la mort de la famille de son ex-compagne.
Cameron confirme les propos de Sarah :
Cameron - " Quelque chose se prépare en effet, c’est louche. "

James soulève son menton en direction de la porte de secours qui permet aux employés d’atteindre le toit :
James - " Il faut qu’on en ait le c½ur net. Allons-y ! "
Sarah - " Très bien. Cameron, tu neutralises le Terminator qui ressemble à James. Pendant ce temps, James et moi ont prend sur chaque flanc les employés en les tenant en joug. On vérifie qu’ils sont désarmés et on les interroge un par un… "

A peine a-t-elle le temps de donner les instructions que l’issue de secours est ouverte par le T888 complètement décharné qui avait pris en chasse Ellison depuis ZeiraCorp !
Cameron est la première à être mise en alerte, elle bouscule James et Sarah pour les sortir du champ de tir du T888.
Toutefois, la plaque de verre sur laquelle ils sont positionnés se brise sous l’épreuve des balles tirées par le magnum du Terminator.

Ils tombent tous les trois cinq mètres plus bas, au milieu des employés de Kaliba aussi surpris qu’eux.
Heureusement, leur chute est amortie par la bâche du camion que chargent les salariés !
Les travailleurs abandonnent leurs tâches, trois partent se cacher dans les différents bureaux, huit d’entre eux dégainent leurs armes attachées à leurs ceintures et cinq autres ramassent rapidement le matériel qu’ils n’ont pas encore chargé pour ne pas les exposer aux échanges violents !

James et Sarah roule sur le toit du camion pour en tomber et se cacher derrière celui-ci, Cameron, elle, vide les munitions de son fusil-mitrailleur sur les opposants lui barrant le passage jusqu’à EV083.

James et Sarah profitent de la diversion de Cameron, il couvre Sarah qui contourne l’entrepôt en se courbant derrière les caisses de marchandises jouxtant les quatre murs du garage.

Elle tombe nez à nez avec deux des agents qui rangent les matériaux, le premier s’engage dans un corps à corps. Elle pare une droite grâce à son fusil, esquive une gauche et réplique en l’assommant avec la crosse de son arme.
Le second, une femme, sort un couteau et se jette sur Sarah. La mère de John ne fait pas de détail, le temps presse, une simple balle du mitrailleur suffit à avoir raison du kamikaze.

En faisant front, Cameron est parvenu à éliminer trois des huit tireurs.
James occupe les cinq autres maintenant que la copie d’Allison se retrouve face à EV083.

Elle termine son dernier chargeur de mitrailleur et entame l’utilisation du fusil à pompe.
EV083 est acculé contre un mur, le physique lourdement endommagé, le système de vision durement affecté.
Alors qu’elle pointe le visage de l’ennemi avec le fusil à bout portant, Cameron est frappée dans le dos par une grosse clé à molette tenue par le T888 qui mène les trois derniers T800 arrivés dans le passé, le même qui était sur le toit !
La machine que James Ellison est parvenu à semer il y a quelques jours pendant l’attaque de ZeiraCorp n’attend pas que Cameron se relève pour la ramasser par le col et l’envoyer s’encastrer dans une caisse en bois.

Pendant ce temps, celui qui était réputé pour être un des meilleurs agents du FBI parvient à blesser un opposant et à en tuer trois.
Le dernier employé armé est bien trop mal caché pour être dangereux pour James. Alors que James prend le temps de viser son ennemi, un des subordonnés affairé à ranger la marchandise a eut la même idée que Sarah. Après avoir contourné les caisses de cargaison, il ramasse une barre de fer et cogne Ellison derrière la tête.
L’ancien agent s’écroule, sonné, en abandonnant son arme. Ses esprits lui reviennent lorsqu’il remarque son agresseur se jeter sur son revolver.
Il a le temps de balayer ses jambes avec son bras droits pour le faire tomber. James se redresse suffisamment vite pour s’allonger sur lui et prendre le dessus. Il le rosse de coups de poings au visage jusqu’à ce qu’il soit méconnaissable et hors d’état de nuire…


7 juin 2027.
Aux abords de la route devant laquelle quelque chose l’a interpellé, Jackson s’accroupit.
Il étudie une carte de poker au carton encore neuf, enroulée, disposant à l’intérieur d’une balle de revolver, comme celle laissée par un des résistants lors du départ de Los Angeles.
C’est la première fois que Jack relève cet évènement mais son pragmatisme l’éclaire immédiatement :
Jack - " Il y a un traître parmi nous. Un traître qui sème des indices pour Skynet. "
Son regard de fou furieux se tourne immédiatement vers le campement des siens !


C’est justement dans ce camp, sous sa tente, que John défait son équipement de soldat.
Seul sous ce grand voile qui pourrait aisément accueillir d’autres alliés, il a choisit de faire cavalier seul comme la nuit précédente.
Torse nu, il utilise sa lampe à pétrole pour examiner les cicatrices laissées sur sa peau depuis son arrivée dans le futur.
Sa mère l’y avait préparé depuis son enfance mais jamais il n’était parvenu à s’imaginer que le monde auquel il serait confronté serait ainsi. Nerveusement, quelques larmes gondolent ses yeux.
Lorsqu’il entend des pas venir près de sa tente, il se dépêche de se les essuyer et gonfle sa voix pour ne rien laisser transparaître de son affliction :
John - " Qui est là ? "
D’une voix douce et complice, la réponse lui est donnée :
Allison - " Je peux entrer John ? "
A contrec½ur, John rétorque sèchement :
John - " Pour quoi faire ? Je n’ai pas envie de parler ! "
La jeune femme n’attend pas l’accord et pénètre dans l’intimité du résistant :
Allison - " Je veux seulement dormir en toute tranquillité. "
John ne peut s’empêcher de rigoler à une telle annonce. Il est vrai que partager sa tente avec trois soldats, qui plus est tous inconnus, ne permet pas de dormir reposée lorsqu’on est une demoiselle aussi séduisante qu’Allison.
John - " Je comprends. "
Il se tourne sur le côté pour respecter l’intimité de la jeune femme qui peut ainsi se dévêtir comme l’a fait John pour se libérer de tout son matériel militaire.
Bien que plus fraîche qu’en journée, la nuit reste pesante et la température lourde. En conséquent, Allison ôte pantalon et maillot pour rester couverte d’une unique culotte.
Elle se glisse sous les draps, frôlant au passage la peau nue de John.
Au contact de leurs épidermes, John réalise immédiatement la situation dans laquelle il se trouve.

Allison coupe la lampe à pétrole et choisit de se blottir contre le dos du fils de Sarah, plaquant sa frêle poitrine dénudée contre ses omoplates.

Le c½ur de John bat immédiatement la chamade. Après tout, il n’a jamais été si près de Cameron. Il aurait pu, le Terminator répondant à ses ordres, mais jamais il n’avait osé se lancer dans une situation si délicate. Après tout, Cameron n’aurait pas réalisé l’importance d’un tel geste alors qu’Allison en a parfaitement conscience.
Il aimerait se tourner pour coller son torse contre le sien et lui dire à quel point il la désire, qu’il est venu ici pour retrouver son… son enveloppe charnelle !
Et après ? Cameron était belle mais elle était aussi intrigante, mystérieuse. Allison est aussi belle bien évidemment mais qu’est-ce qui fait que John est attiré par elle hormis sa ressemblance avec Cameron ? Son caractère est complexe, ses intentions peu claires.
Finalement, John comprend qu’il était plus facile d’être proche de Cameron que d’Allison.
Alors, timidement, sans vraiment se sentir capable d’approfondir ses sentiments confus, il se contente d’un salut, sans même se retourner :
John - " Bonne nuit Allison. "
La jeune femme, peu habituée aux longs discours et aux belles paroles comme le sont les filles de l’époque d’où vient John, se satisfait simplement à l’étreindre un peu plus fort et à trouver sommeil auprès de lui :
Allison - " Bonne nuit John Connor. "


7 juin 2008.
Dans le garage de Kaliba, le dernier agent armé que James n’a pas eu le temps d’abattre remarque l’astuce de Sarah.
Il se faufile lui aussi au milieu des caisses de bois pour la prendre en chasse.

James, tâché du sang de son adversaire, ramasse son arme et balaie l’horizon pour trouver le poursuivant de Sarah.
La seule chose qui lui fait face, c’est EV083 !
Ellison vide son chargeur à reculons, hélas, le robot, bien qu’endommagé, avance doucement, difficilement mais sûrement, jusqu’à lui…

Sarah poursuit sa course et se retrouve face aux deux derniers subordonnés au rangement.
Ils l’attendent tous les deux, barre de fer en mains. Ils l’encerclent, la peur au ventre, ne sachant lequel prendra une balle le premier.
Sarah est aussi indécise qu’eux, à partir du moment où elle abattra le premier, l’autre se ruera sur elle, ne lui laissant pas le temps de contrer…

Cameron, toujours en prise avec le T888, est malmenée. La force de projection de son adversaire la fait s’écraser contre un container qu’elle plie sous le choc.
L’endosquelette ambulant du T888 poursuit sa progression jusque Cameron qui examine la caisse métallique pliée. Elle regarde autour d’elle et remarque que deux autres sont maintenues au-dessus d’elle. Elle reconnaît le levier qui les suspens à l’autre bout du mur, derrière le T888 qui déboule.
Cameron évite la droite de son rival, elle profite que son poing traverse le container et soit pris au piège à l’intérieur pour se précipiter à l’autre bout de la pièce pour atteindre le levier !
En pleine course, alors que plus rien ne semble faire obstacle, elle est fauchée dans les jambes par le corps de James, envoyé depuis quelques mètres de là par EV083.

Couchés côte à côte, James et Cameron voient EV083 et le T888, le poing enfin extrait du caisson, arriver vers eux.

De son côté, les ennemis de Sarah sont de plus en plus proches.
Soudain, dans son dos, le cliquetis du chargeur d’un pistolet la fait frémir. Celui qui a échappé à la vigilance de James la tient en joug :
Agent n°1 - " Lâche ton arme poupée ! "
Sarah lève les yeux au ciel, espérant y trouver une réponse. Hélas l’inspiration ne lui vient pas, elle s’exécute.
Pendant qu’elle baisse son arme, l’agent qui la vise de dos se prépare à tirer. Une illumination vient à la jeune mère, elle se ravise et donne son fusil à un des deux hommes munis d’une barre de fer. Par réflexe, il tend la main pour le saisir.
Elle en profite pour lui attraper le bras tendu et, avec l’élan, passer derrière lui, en faisant de lui un bouclier sous les tirs venus de derrière.
Le crédule salarié est fauché à plusieurs reprises pendant que Sarah le maintient debout par le col de sa veste.
Elle le tire jusque derrière une caisse où elle peut se sentir à l’abri.
Les deux derniers agents présents dans l’entrepôt se dispersent pour la retrouver.

Pendant ce temps, les trois agents partis se cacher viennent trouver la secrétaire qui est restée dans l’office, paniquée par les coups de feu à répétition.
L’un d’eux lui somme d’appeler les renforts : « Contacte le siège, on est attaqué par ceux qu’on est censés retrouver ! »
La réponse ne se fait pas attendre, elle rétorque : « Je ne t’ai pas attendu pour le faire ! Laissez les machines s’occuper d’eux, nous nous devons abandonner les locaux, éliminer toute trace de notre passage et emporter ce que nous avons déjà chargé dans le camion jusqu’à la base ! »
Comme pour valider la déclaration de la jeune femme, les trois agents hochent la tête et retournent dans le garage où ils se dispersent.
La secrétaire ferme les stores de la vitrine du bureau d’accueil, passe les quelques papiers qui traînent dans la déchiqueteuse et sort d’un tiroir du bureau des allumettes et une bouteille d’allume-feu !

Dans la rue, les passants ont stoppé leur avancer, le vacarme qui survient de ce commerce d’habitude si discret les inquiète énormément. Une patrouille de police arrive sur les lieux…


7 juin 2027.
Derek reste accoudé au bord du feu, il vient de voir la lueur de la lampe à pétrole de la chambre de John s’éteindre après qu’Allison l’ait rejoint.
Irrémédiablement, un petit sourire lui prend, une mine franchement sympathique tout comme le sentiment qu’il éprouve à l’égard du jeune garçon.

Une attitude bien plus douce que celle des trois soldats qui sont assis en tailleur de l’autre côté du feu.
William Harris, ce gaillard blond dont John a déjà fait la connaissance au QG de Los Angeles, ne tarde pas à s’exclamer :
Will - " En voilà deux qui ne vont pas s’ennuyer ! "
Un second, celui qui accompagne les frères Reese dans leur hummer, un homme d’origine hispanique, la barbe de trois jours et les cheveux mi-longs ondulés, le sous-officier Joaquim Minguez, enchérit :
Joaquim - " J’y crois pas. Si elle voulait du mâle il y a ce qu’il faut ici. "
Les trois gaillards se mettent à rire ce qui ne plait guère à Derek :
Derek - " Les mecs, un peu de respect s’il vous plait. "
Sèchement rembarrés, les trois acolytes défient Derek du regard.

C’est finalement Savannah qui, en sortant de sa tente, ramène l’ordre :
Savannah - " J’ai l’impression que les esprits se dissipent ce soir. "
Le troisième larron, Justin Furlong, bien moins costaud que les deux autres, essaie de jouer au plus malin :
Justin - " Rien de bien méchant commandant. "
Savannah - " La ferme soldat ! N’essayez pas de m’amadouer. "
Tous se tiennent aussitôt droit et gardent le silence, offrant ainsi à l’autoritaire demoiselle l’opportunité de retourner trouver le repos sous sa toile.

Une fois leur supérieure partie, Joaquim se permet de déclarer à voix basse :
Joaquim - " Celle-ci aussi ça ne lui ferait pas de mal de se prendre un coup. Je me porte volontaire. "
Une voix grondante annonce dans son dos :
Jack - " Elle sera ravi de le savoir soldat Minguez ! "
Le sombre capitaine Hamilton, sans le moindre bruit, est remonté jusqu’à ses hommes et leur dresse la carte à jouer qu’il a ramassé ainsi que la balle qui l’accompagnait :
Jack - " J’ai l’impression que parmi vous tous, quelqu’un a perdu ça. "
La mine sournoise de Furlong commence à s’illuminer. Hamilton, connaissant parfaitement l’individu, coupe toute tentative d’humour :
Jack - " Pas la peine de me sortir une blague du style : « les coyotes jouent aux cartes maintenant » soldat Furlong ! "
Justin baisse alors immédiatement la tête. Jackson poursuit :
Jack - " L’heure est grave, quelqu’un sème derrière nous des indices pour que les machines puissent remonter notre trace. J’ai déjà prévenu ceux qui font la ronde autour du camp, je compte fouiller chaque tente, sans exceptions. "
Tous font la moue, comme les veilleurs précités, n’ayant certainement rien à se reprocher…


7 juin 2008.
James a du mal à se relever, ses vêtements sont arrachés après ce choc et il sent son corps couvert d’ecchymoses.
Cameron, n’exprimant aucune douleur, se redresse plus facilement :
Cameron - " Vous voyez les container là-haut ? Vous devez les appâter jusqu’en dessous. "
James comprend l’astuce de Cameron et, en se maintenant l’épaule droite, probablement démise dans le heurt provoqué par EV083, il titube à la rencontre des deux Terminators après avoir ramassé un revolver sur le sol.

Dans le labyrinthe proposé par l’emplacement des caisses, Sarah cherche à se défaire des deux derniers agents à ses trousses.
Elle abat froidement le premier, armé du revolver, dans le dos, indiquant par la détonation au dernier survivant son emplacement.
Celui-ci ne tarde pas à user de l’effet de surprise pour frapper avec sa barre de fer Sarah aux doigts et ainsi faire chuter le fusil. Désarmée, Sarah esquive les autres tentatives de l’agent jusqu’à ce qu’elle puisse s’approcher suffisamment de lui pour lui coller un coup de poing qui lui fend la pommette gauche. Surpris, il abandonne sa barre et riposte d’un coup de pied en plein estomac.
Sarah est repoussée en arrière, ne voyant pas les trois derniers employés et la secrétaire se disperser à l’intérieur pour démarrer en plusieurs emplacements stratégiques des incendies, notamment à hauteur de l’issue de secours qui permet de rattraper le toit d’où viennent les trois intrus.
Bloquée contre les caisses, Sarah essaie par quelques coups de poings de repousser son adversaire mais celui-ci semble apprécier jouer au chat et à la souris. Il esquive en se penchant sur les côtés avec un sourire en coin. Ayant perdue sa garde, Sarah ne peut éviter un retour d’esquive de l’ennemi qui vient lui coller un violent coup de tête en plein sur l’arrête nasale.
Sarah s’affaisse sur le sol, sonnée, le nez en sang.

Cameron vient chercher la commande des chaînes des containers contre la paroi en bout de salle.
Sur son chemin elle croise un des quatre fuyards et lui serre si fort le cou qu’elle lui brise la nuque.

Inconscient, James se retrouve juste devant les machines, les yeux mi-clos, le visage fatigué et un sourire provocateur.
Il avance vers celui qui a encore quelques traces d’enveloppe charnelle, EV083, et lève juste devant sa tête son arme à feu.
Il appuie autant de fois sur la gâchette qu’il lui reste de munition, de quoi occuper la machine défectueuse depuis son opposition contre Cameron.
Toutefois, le T888, en pleine possession de ses moyens, vient attraper le bras gauche de James, armé et seul encore en bon état, pour lui faire lâcher le revolver sous la pression de son étreinte. Aussi volontaire qu’il est, James ne peut supporter une telle force et abandonne, de quoi permettre à EV083, à la vision brouillée et uniquement fonctionnelle de l’½il droit, d’assener un violent coup de poing dans l’estomac de James.
Le choc est si rude que James s’écroule aussitôt en crachant glaire et sang !
EV083 essaie de l’achever en l’écrasant du plat du pied mais, courageux jusqu’au bout, James puise dans ses dernières forces pour rouler sur le côté. Il roule suffisamment loin pour amener EV083 sous un container.

Alors que les trois derniers fuyards démarrent le camion, Cameron active la chute du container qui vient aplatir et broyer EV083.
Conscient du danger que représente l’appât Ellison, le T888 focalise son attention sur Cameron.
Ellison ramasse un lance-grenade perdu à leur arrivée précipité en ces lieux et touche deux fois de suite le T888 à hauteur des jambes pour le ralentir.

Cameron entame une rapide course jusqu’au véhicule sur lequel elle saute en face à face à hauteur du bar brise.
Elle atterrie comme elle le désire dans la cabine et permet d’arrêter la fuite des matériaux.
Le choc tue sur le coup un des fuyards, ne laissant plus que le conducteur et la secrétaire en vie, tous deux ayant perdus connaissance !

Le T888 analyse la situation, le feu est présent partout et de dehors il entend les sirènes des secours. Il est impératif de fuir sans attirer l’attention pour ne pas faire échouer la mission dont il est en charge.
Ne craignant pas ces flammes, il traverse le brasier pour atteindre les escaliers qui mènent au toit.

Couchée à plat ventre, Sarah encaisse des coups de pieds de son adversaire qui s’acharne contre les côtes de la jeune femme.
Elle n’a plus la force de se relever et subit la folie assassine de son bourreau.
Miraculeusement, James débarque et, de son poing amoché par le T888, cogne de toutes les forces qu’il lui reste le robuste agent en plein visage.
Celui-ci recule seulement de quelques pas et regarde avec fureur Ellison.
James se retourne vers Sarah :
James - " Fuyez pendant qu’il en est temps, je m’occupe de lui. "
Sarah puise dans ses dernières ressources pour rejoindre Cameron en traînant les pieds.

Le sinistre ronge l’ensemble du garage, le plafond commence à céder, le matériel abandonné est détruit et les employés juste blessés, encore en vie, brûlés vifs.
Cameron sait que de l’autre côté, dans la rue, il faudra affronter la police qui doit certainement évacuer le quartier pour lutter contre les flammes.
Elle pourrait sortir d’ici comme l’a fait le T888 mais il reste Sarah et James ! Il lui faut également ramener la secrétaire et l’agent qu’elle a capturé.
Usant de son bon sens, elle choisit de diriger le dernier container encore suspendu au niveau de l’accès à l’escalier menant au toit pour qu’en le lâchant elle puisse atténuer les flammes le temps de fuir.

Face à l’ennemi, n’ayant plus rien dans les bras, James fonce en baissant la tête et le charge au niveau de la taille pour le plaquer au sol…

Pendant ce temps, Sarah regarde Cameron mener son plan avec succès. Le caisson de fer s’écrase juste devant la montée d’escalier, étouffant un court laps de temps les flammes.
Elle s’engage vers le toit, suivi de Cameron qui tire sur le sol ses deux prisonniers.


Depuis dehors, Shawn Cooper, le dernier T800 sous les ordres du T888, observe les dégâts.
Il peut remarquer qu’un groupe de soldats du feu fait irruption dans le garage après avoir arraché la porte. En moins de deux minutes, ils ressortent en catastrophe, le toit s’effondre, faisant prisonnier deux pompiers.
Deux seuls sont parvenus à s’extraire de la fournaise, avec sous le bras le seul rescapé, reconnu immédiatement par les policiers présents, mis en état d’arrestation malgré qu’il ait perdu connaissance, James Ellison.


Plus loin, à l’autre bout de la rue, au détour d’une ruelle sombre et désertique, Cameron charge les deux employés inconscients dans le coffre du tacot utilisé par Sarah.
Cette dernière, harassée, meurtries, s’attache dans le fauteuil passager et pleure l’abandon de James…

80
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Dans les épisodes précédents :
Dans le passé, vingt-trois hommes quittent le QG de Santa Monica pour le Canada. A peine parti, le convoi assiste à la destruction de la base tandis qu’il est attaqué par un Harvester. Des pertes sont déjà à déplorer alors qu’ils ne sont pas encore sortis de la ville.
Dans le présent, Cameron bénéficie des connaissances que lui a léguées Megan par l’intermédiaire de sa puce. Elle peut ainsi permettre à James et à Sarah de connaître réellement qui est Thomas Davis, l’homme au passé sombre et destiné à devenir le Terminator Alpha…




Les personnages :

[Limit reached]Sarah Connor
(Lena Headey)

[Limit reached]Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

[Limit reached]John Connor
(Thomas Dekker)

[Limit reached]Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

[Limit reached]Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

[Limit reached]Catherine Weaver
(Shirley Manson)

[Limit reached]Savannah Weaver
(Mackenzie Brooke Smith)

[Limit reached]Lila
(Fay Wolf)

[Limit reached]Derek Reese
(Brian Austin Green)

[Limit reached]James Ellison / EV083
(Richard T. Jones)

[Limit reached]Shawn Cooper
(Chris Carmack)

[Limit reached]Tara Biel
(Willa Ford)

[Limit reached]Jesse Flores
(Stephanie Jacobsen)

[Limit reached]Riley Dawson
(Leven Rambin)

[Limit reached]Adam Hernandez
(Nicholas Gonzales)

[Limit reached]John Henry
(Garet Dillahunt)

[Limit reached]Megan / Serina Sepherd
(Jennifer Ellison)

[Limit reached]Thomas Davis
(Simon Woods)

[Limit reached]Savannah Weaver en 2027
(Alyson Hannigan)

[Limit reached]William Harris
(Matt Barr)


Saison 3, Episode 10.
Garde rapprochée.


6 juin 2008.
Dans le village de Burlington, la silencieuse maison de Thomas Davis permet d’entendre l’eau du lavabo de la salle de bain couler.
Dessous, les mains rougies par le sang de Thomas, après qu’il se soit défoulé sur son punching-ball, sont soulagées par l’onde froide.

Grimaçant pour essayer de ne pas crier de douleur, il tourne la tête vers la fenêtre qui donne sur la rue.
Il reconnaît comme d’habitude la voiture des soldats qui veillent à le garder enfermé chez lui.

La voiture banalisée, bleue, signifie que la troupe de la veille, positionnée dans un véhicule rouge, a fini sa garde.
Seulement, alors qu’il s’essuie les mains avec sa serviette en traversant le couloir, Thomas discerne par la fenêtre de sa chambre la dite automobile rouge stationnée à l’arrière de la maison avec le pare-brise fissuré. Côté passager, c’est du sang qu’il croit voir couvrir les vitres.

Il roule aussitôt sur son lit et s’empare du revolver qu’il garde au-dessus de son armoire.
Pointant toutes les allées du couloir de la maison avec son arme, il descend doucement les escaliers en prenant appui sur le mur.
Il traverse le salon en faisant de petits pas chassés, les bras tendus, prêt à dresser son pistolet sur le premier inconnu qui vient.

En passant par la porte de jardin, à l’arrière de la maison, il vient trouver la voiture accidentée et découvre à l’intérieur les cadavres des deux agents. Le chauffeur a des marques de poignets sur la gorge tandis que l’autre a été abattu d’une balle dans la tête. Avec le silencieux du chauffeur très certainement puisque celui-ci n’est plus attaché à sa ceinture.
Thomas s’empare de celui du passager avant de retourner à l’intérieur.


Décidé à traverser la maison pour alerter la voiture de devant, il se trouve nez à nez avec une jolie blonde montée sur escarpins, dévoilant la quasi-totalité de ses longues jambes juste couvertes par une minijupe.
Thomas la pointe malgré tout avec son arme :
Thomas - " Qu’est-ce que tu fais là la pute ? "
Les longs bras libérés par le chemisier à manches courtes de la belle, la même qui a exécuté quelques kilomètres auparavant un autre Thomas Davis, Tara Biel, tendent l’arme dérobé au soldat en direction du représentant du projet alpha :
Tara - " Thomas Davis ? "
Ce dernier saute derrière le canapé et le renverse en retombant sur le dossier. Ainsi il rampe jusque derrière le bar en fond du salon en évitant les tirs de silencieux.
Il use de son gros calibre pour alerter les deux autres gardiens situés devant la maison et touche en plein estomac à trois reprises la femme.


Dehors, les tirs ont l’effet escompté et, après s’être échangé un regard surpris, les deux veilleurs se pressent de rejoindre Thomas à l’intérieur.


Dans le salon, sous les trois tirs de l’ancien marines, Tara s’écroule.
Thomas, pensant l’avoir abattue, se montre à découvert tandis que les deux agents apparaissent :
Thomas - " C’est pas trop tôt ! Vos potes sont dans le jardin, ils ont du se faire tuer par la greluche après que vous les ayez relevés. "
Les militaires soufflent de dépit en s’abaissant pour identifier la dangereuse demoiselle.
Alors que l’un deux commence à remonter son chemisier pour reconnaître l’impact des tirs de Davis, le T800 ouvre les yeux et accroche le bras du téméraire soldat.
Pris de panique, il se met à hurler tandis que l’autre dégaine son arme. Tara balance alors sa prise contre l’autre sous-officier pendant que Thomas profite de ce laps de temps pour ramasser l’arme de Tara. Armé d’un revolver à chaque bras, il vide toutes les cartouches sur la belle. Le visage et le torse sont criblés sans pour autant qu’elle ne faiblisse :
Thomas - " Putain… C’est quoi ce bordel ? "
Tara s’avance sans crainte, Thomas lui balance les armes vides pour la ralentir le temps qu’il glisse sur le bar pour ramasser derrière deux bouteilles de bière qu’il brise sur le bar.
Engagé dans un corps à corps avec la machine, il présente une facilité et une rapidité de mouvements qui écorchent plus d’une fois la beauté fatale avec les taisons.

Pendant ce temps, les deux autres agents se relèvent et, chacun, soulève une chaise de la table à manger pour l’écraser dans le dos de Tara.
Celle-ci riposte enfin en dégageant du bras Thomas, parti s’écraser contre les briques qui forment la base du bar, puis en se retournant face aux deux soldats. En remontant sa main sous la base du nez du soldat, elle lui perce le cerveau avec le cartilage de la colonne nasale et le tue sur le coup.
Le second ramasse le tisonnier de la cheminée mais elle pare le coup avec son avant-bras, pliant la tige de métal qu’elle lui arrache des mains. L’agile survivant se la fait dérober et esquive les trois premières tentatives avant de se la faire planter dans la cuisse droite.

Thomas en profite pour ramasser derrière son pantalon le silencieux qu’il a substitué au cadavre de dehors et attend que Tara soit à sa portée pour vider un chargeur de plus juste en direction de l’½il droit de la machine.
Les impacts répétés provoquent un disfonctionnement temporaire des circuits, le temps pour Thomas de rouler sur le côté et éviter que la machine ne s’effondre sur lui.

Pensant en avoir terminé avec elle, il essuie le filet de sang qui coule de sa bouche et regagne le blessé :
Thomas - " T’inquiète pas soldat, je vais appeler des secours. Quel numéro dois-je composer pour appeler les responsables du projet alpha ? "

Sans qu’il ne s’en aperçoit, Tara est déjà derrière lui et l’attrape par le col pour l’encastrer dans la table en bois massif du salon.
A peine conscient, sous les morceaux de bois, Thomas discerne Tara soulever le soldat pour l’empaler au niveau de l’estomac sur un pied de table resté debout. Le pauvre agent cède après l’impact.

Thomas se dégage des morceaux de bois et recule en rampant sur le sol. Il dévisage la machine défigurée :
Thomas - " Putain de salope de merde. T’es qui bordel ? "

Démuni, bloqué entre le Terminator et la paroi du salon, Thomas n’obtient pas de réponse.
La machine se penche vers lui alors qu’il préfère fermer les yeux. Non pas parce qu’il a peur, non, la mort il l’attend comme une délivrance depuis qu’il a tout perdu. Il garde les yeux clos pour revoir ceux qu’il va rejoindre et partir le c½ur soulagé…

Seulement, il sent uniquement un poids sur tout son corps, comme s’il était écrasé par une grosse plaque de métal.
La mort ne venant pas, il ouvre d’abord son ½il gauche avant d’imiter ce geste avec le droit.
Là, il constate que Tara, décapitée, l’écrase de tout son poids.

Bloqué par l’endosquelette, il ne peut que remuer sa nuque et découvre à l’autre bout du salon une jeune femme blonde qui ne lui est pas inconnue. Celle-ci tient dans sa main la tête de Tara et semble l’opérer. Elle en extrait une carte informatique qu’elle écrase dans ses mains.
Thomas - " Hé… La blondasse… Je te reconnais… T’es la stripteaseuse du bar. Celle qui m’a abordé l’autre soir. Sors-moi de là ! Dis-moi c’est quoi tout ce bordel ? "

La danseuse en question n’est autre que Megan qui s’assure maintenant par les fenêtres que les coups de feu n’ont pas alerté le voisinage.
Elle referme toutes les portes et tous les volets avant de s’approcher de Thomas qu’elle garde prisonnier :
Megan - " Ecoute-moi si tu vivre ! "


6 juin 2008.
A San Francisco, Sarah, James et Cameron établissent le plan d’action.
Sarah leur évoque sa prise en filature de ses agresseurs de Kaliba :
Sarah - " … Je les ai donc suivi jusqu’au c½ur de Los Angeles. Ils sont entrés par une porte de garage jouxtée à la vitrine d’une société de distribution d’eau. Par la vitrine j’ai pu voir une secrétaire au physique tout ce qu’il y a de plus innocent passer son temps à taper quelques informations à l’ordinateur et à décrocher le téléphone. L’enseigne sur le mur est bien « Kaliba Group », seulement une pancarte sur la porte d’entrée indique constamment que l’agence est fermée. "
Par expérience, James déduit aussitôt :
James - " Une exposition en plein Los Angeles, ça ne peut être ici qu’une antenne relais, l’activité de l’entreprise sert juste de couverture. "
Cameron - " C’est tout ce que nous avons jusque maintenant. Peut-être qu’en nous y rendant nous en apprendrons plus. "
Sarah - " Seulement je suis restée suffisamment de temps en planque pour savoir qu’une autre secrétaire prend le relais pendant la nuit. Il y a plusieurs roulements, mais hormis le camion que j’ai suivi, il n’y a ni entrée ni sortie dans ces locos. "
James - " Ils doivent y loger et y travailler sans arrêt. Mais à quoi ? "
Sarah - " Nos visages leur sont connus à présent. Nous ne pourrons pas faire d’entrée discrète à l’intérieur, dès que nous aurons investi les lieux, ils sauront qu’on remonte vers eux. "
James - " Nous allons nous exposer à une vraie guerre. Nous sommes recherchés par eux et par les forces de l’ordre. De plus, nous n’avons aucun moyen de défense, pas d’arme. "
Cameron intervient :
Cameron - " Faux ! Durant notre séjour à Los Angeles, Derek Reese a réuni plusieurs armes qu’il a cachées dans un conduis d’égouts. "
Sarah s’offusque :
Sarah - " Comment sais-tu ça ? "
Cameron répond instantanément, sans se soucier des conséquences d’une telle réaction :
Cameron - " Je l’ai suivi à plusieurs reprises. Je n’arrivais pas à avoir entièrement confiance en lui. "

Le visage de Sarah se durcit, la voici reparti comme auparavant, avec une équipe qui complote en interne.
Ellison perçoit cette tension qui s’installe et cherche à apaiser le trio :
James - " Cette fois-ci, nous jouons gros. Il va falloir qu’on se fasse confiance mutuellement. D’accord ? "
Sarah - " Très bien, dans ce cas nous attendrons demain soir que Cameron soit rétablie et nous irons chercher les armes. On attaque demain soir ! "

6 juin 2027.
A l’orée de la sortie de ville, la voiture des frères Reese avance jusqu’à celle de Jackson pour prendre des nouvelles.
En effet, le capitaine Hamilton espère une réponse à ses appels dans la radio pour la seconde partie du convoi coincé derrière le feu de camion.
Hélas, à sa mine renfrognée, il n’est pas dur de deviner que personne ne lui répond…

De l’autre côté de l’incendie, l’onde de choc a frappé de plein fouet les véhicules venus de face.
Les deux motards se relèvent miraculeusement indemnes, contrairement à la voiture de Savannah Weaver, renversée sur le côté conducteur.
Devant eux, la voiture où John et Allison sont assis à l’arrière semble avoir été déviée de son chemin. Hormis le pare-brise éclaté et la carrosserie quelque peu rayée, aucun blessé n’est à déplorer. Seul le conducteur, certainement cogné lors de la perte de contrôle du véhicule, présente une plaie au front.
Les motards se pressent de venir chercher les blessés dans la voiture de Savannah. Ils parviennent à extraire les quatre membres à son bord, plus secoués qu’autre chose.
Bénéficiant de l’écran de fumée soulevé par le feu de carburant, ils sont cachés de la vue du Harvester qui avance trop lentement dans les rues étroites de la ville fantôme.

John propose à Savannah de venir se tasser dans le hummer qu’il occupe.
Savannah n’en attend pas moins de John lorsque, subitement, un cliquetis métallique aigue et puissant, provenant du Harvester, alerte les oreilles de la jeune femme :
Savannah - " Le Harvester ! Il lâche les MotoTerminators ! "

L’annonce est si puissante que de l’autre côté Jack est partagé entre soulagement et crainte.
Rassuré d’entendre son supérieur en vie, il sait que maintenant le plus dur reste à faire, se débarrasser des motos qui arrivent.
Il pointe du doigt un homme assis à l’arrière de sa voiture et en désigne un autre dans la voiture des Reese :
Jack - " Vous, postez-vous de chaque côté des décombres qui nous entourent et ralentissez les MotoTerminators. Visez les réservoirs. Le camp du lieutenant Pérez est au bout de ce district. Vous irez vous y réfugier, votre mission s’arrête là ! "
Les deux s’exécutent alors que Derek discute les ordres de son supérieur d’un ton révolté :
Derek - " Mon capitaine, nous avons déjà perdu des hommes alors que nous ne sommes pas encore sortis de Los Angeles. Vous nous en retirez deux supplémentaires, est-ce bien raisonnable ? "
Jackson l’incendie en hurlant de toutes ses forces :
Jack - " Si je ne relève pas ces deux hommes de notre mission initiale c’est à tout notre voyage qu’on peut dire adieu ! "

A l’opposé, les deux MotoTerminators, déjà au bout de l’avenue, tire avec précision en direction du groupe. Le conducteur du hummer retourné est fauché en pleine course. Son copilote reçoit une balle en pleine jambe et abandonne immédiatement l’idée de rejoindre la voiture de John.
De son côté, John jaillit du hummer pour venir saisir par le poignet Savannah et la presser de grimper.
Les deux motards qui les accompagnent partent en direction des deux MotoTerminators en zigzaguant du mieux qu’ils peuvent pour éviter les tirs ennemis.

Le soldat, blessé et à terre, se couche sur le dos et vise à distance les deux roues robotisées, faisant signe de la main aux siens de l’abandonner.
Il ne reste plus que Riley qui tarde à gagner le hummer qui est impatient de rejoindre Hamilton.

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Un premier motard fonce droit sur la première MotoTerminator, néanmoins, la machine parvient à verrouiller sa cible et à avoir raison du résistant dont l’engin et le corps partent s’encastrer dans le décor.
Le second pilote profite que l’attention de la MotoTerminator meurtrière soit focalisée sur sa victime pour se lancer dessus à pleine vitesse.
Le kamikaze se couche au sol et roule sur lui-même durant plusieurs mètres, laissant son véhicule entrer en collision contre la machine !
Une nouvelle explosion, plus petite cette fois-ci, annonce la destruction d’une MotoTerminator. Toutefois, le courageux n’a pas le temps de savourer sa victoire. La seconde machine, restée en retrait, jaillit du nuage de fumée et le crible de balles.

Une balle perdue frappe Riley en pleine jambe, la faisant chuter à quelques mètres de la voiture sur le départ.
John se précipite dans sa direction mais la main ferme de Savannah l’en empêche. Avec poigne, le commandant, aidé d’Allison, tire avec énergie John à l’intérieur.
Les pneus du hummer crient, la voiture démunie de pare-brise traverse l’incendie du camion-citerne, laissant John, le regard hagard, observer Riley, couchée à terre, main tendue dans sa direction.
Le conducteur hurle dans la radio : « On arrive ! », annonçant au groupe d’Hamilton le départ imminent !

La MotoTerminator se rapproche très vite d’eux, le dernier soldat couché sur le dos se fait carrément rouler dessus, quand à Riley, sa tête tombe lourdement au sol après avoir regardé avec incompréhension la voiture de John s’éloigner, d’une balle dans la nuque, la machine lui a donné la sentence !

Le convoi repart, laissant la MotoTerminator tomber dans le piège de Jackson, les deux soldats postés en flanc terrassent le robot en visant le réservoir puis se cachent immédiatement pour regagner le QG indiqué par Hamilton.

La sortie de ville est toute proche, l’heure des comptes a sonné :
John - " Vous l’avez laissé mourir ! Cette pauvre fille aurait pu être sauvée ! "
Savannah - " Si tu y étais allé vous étiez morts tous les deux, la MotoTerminator ne vous aurez pas laissé la moindre chance ! "
Aveuglé par la colère, John déclare haineux :
John - " Et alors !? "
Bien loin de la petite fille à qui il a appris à faire les lassés, Savannah montre un visage bien moins doux qu’à l’accoutumé. Elle cramponne John par la mâchoire :
Savannah - " Ecoute-moi bien, ta mission est bien plus importante que sa vie. En voulant te suivre à tout prix elle savait très bien à quoi elle s’exposait, c’est son choix. Nous ne partions pas en lune de miel pour ados en fleur ! Ici c’est la guerre, elle a voulu s’engager ! "
John se dégage d’un mouvement de tête et, les yeux au bord des larmes, déclare :
John - " C’est toi que j’aurai du laisser ! "
Savannah répond froidement :
Savannah - " Exactement ! Mais maintenant que je suis toujours là, tu la fermes soldat, ici on est tous dans la même merde ! "

Seulement trois hummer et une moto quitte Los Angeles, comptant seulement douze soldats sur les vingt-trois partis une heure plus tôt.

Mystérieusement, arrivé à un croisement entre trois routes, dans la dernière voiture, celle de John, par une fenêtre, tombe inexplicablement une balle de revolver entouré d’une carte d’un jeu de poker ?!


6 juin 2008.
Dans le salon dévasté de Burlington, Megan libère enfin Thomas de l’endosquelette après avoir rangé les décombres et raconté à Thomas les mêmes éléments rapportés à Sarah et James par Cameron.

Abasourdi, il n’a même pas la force de se relever :
Thomas - " Si je dois devenir une vraie machine de guerre, pourquoi Skynet veut m’éliminer alors qu’à l’époque d’où tu viens je représente leur solution miracle ? "
Megan - " Depuis le futur qui suit la date de mon départ, Skynet a certainement appris que son projet a été découvert par la résistance qui souhaite retourner le TA contre lui.
Par sécurité, Skynet a dû abandonner le projet et souhaite éliminer celui qui l’incarne. "
Thomas - " Pff… C’est démentiel. Je n’arrive même pas à imaginer. "

Megan ramasse les cadavres ainsi que l’endosquelette :
Megan - " Je dois me débarrasser d’eux. J’irai brûler tout cela avec la voiture pleine de sang cette nuit. "
Thomas ne répond pas, il garde sa main droite dans ses longs cheveux gras et laisse les doigts de la gauche taper nerveusement sur le parquet de la demeure.

Thomas - " Bien que je n’arrive toujours pas à réaliser, les faits sont là, cette fille était bien un robot venu pour m’assassiner. Et maintenant ? Que faire ? Nous devons alerter les responsables du projet alpha. "
Megan - " Certainement pas, elle n’est pas seule. D’autres machines doivent être à ta recherche. "
Thomas - " Alors quoi ?! Il va falloir que je me cache toute ma vie ?! Que je fasse comme ce John Connor ?! "
Megan - " Non, nous allons aller au rendez-vous le 15 juin 2008, je t’y emmènerai. Et tu deviendras ce que tu dois devenir. "
Thomas - " Une machine ? "
Megan - " Tu es un espoir pour l’humanité. "
Thomas - " Pff… Pour défendre qui ? Des malfrats ? Des tueurs ? "
Megan - " Toujours est-il que tu restes sous ma surveillance, tu es un sujet idéal d’un point de vue mental et physique. C’est pour ça que l’armée t’a choisi et c’est pour ça que John Henry te veut. "
Thomas dévisage avec mépris Megan puis se redresse enfin…


6 juin 2008.
Dans leur planque à San Francisco, seule Savannah illumine la maison par son insouciance et sa gaieté grandissante.

La présence de James et le contact humain qu’elle entretient avec lui permet à la petite fille de se retrouver après des mois de silence auprès de celle qui a usurpée le rôle de sa mère.

Dans un registre tout aussi diffèrent, Sarah assure la présence maternelle manquant à l’enfant.
Elle s’autorise à lui choisir quelques vêtements, à s’assurer de sa bonne toilette et lui raconte même parfois une histoire lorsqu’il s’agit de coucher la demoiselle.
Les propriétaires de la maison n’ayant laissé aucun livre, Sarah s’assied chaque fois au bord du lit et ferme les yeux. Elle se remémore l’histoire du Magicien d'Oz qu’elle récitait quelques années auparavant à John en espagnol. Toujours en hispanique, elle s’applique à rapporter mot pour mot les aventures en respectant chaque ponctuation telle que sa mémoire le lui indique l’emplacement.
Souvent, Savannah, trop ravie de pouvoir profiter de la présence d’un être attentif à ses intérêts, reste éveillée après la comptine. Elle souhaite alors que Sarah traverse le temps et lui évoque son passé mais également de quoi sera fait l’avenir.
Sans crainte, sans appréhensions, l’enfant accepte ce destin qui s’annonce funeste et s’endort avec confiance, comme si elle sait qu’elle pourrait toujours compter sur cet homme et cette femme, Ellison et Connor, qu’elle connaît à peine. Nourrissant peut-être inconsciemment, au fond d’elle, un désir de revanche envers ceux qui lui ont volé son enfance, sa famille.

Tandis que ses paupières se font lourdes, James apparaît sur le seuil de porte, appuyé contre l’encadrement de celle-ci, les bras croisés :
James - " Quelle petite fille courageuse ! "
Sarah chuchote pour ne pas la réveiller :
Sarah - " Elle me rappelle l’innocence de John. Quand je pense qu’aujourd’hui il est parti dans un monde de guerre alors qu’il est à peine un homme, j’ai du mal à accepter que cette enfant puisse elle aussi être amenée un jour à abandonner cette candeur pour risquer sa vie contre les machines. "
James - " Elle semble pourtant accepter ce destin. Même mieux que moi apparemment. "
Sarah rigole un peu après cet aveu de James.

Elle le rejoint en dehors de la chambre et entrebâille la porte pour que le bruit d’en bas ne réveille pas Savannah :
Sarah - " Pensez-vous qu’en la laissant seule ici pendant que nous rentrons à Los Angeles est le meilleur choix ? "
James - " Ces machines la recherchent, ici elle ne risque rien. "
Sarah - " Et si nous ne revenons pas ? "
James - " Nous reviendrons, au moins l’un de nous reviendra. "

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Dans les épisodes précédents :
Dans le futur, une nouvelle équipe est formée pour partir au Canada. Avant le départ, John se rapproche d’Allison mais cède aux avances de Riley.
Dans le présent, Megan retrouve la trace de Sarah et lui restitue la puce de Cameron qu’elle a récupéré auprès de John Henry. La mission de Sarah est de localiser la base de Kaliba pendant que Megan veillera sur Thomas Davis.




Les personnages :

[Limit reached]Sarah Connor
(Lena Headey)

[Limit reached]Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

[Limit reached]John Connor
(Thomas Dekker)

[Limit reached]Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

[Limit reached]Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

[Limit reached]Catherine Weaver
(Shirley Manson)

[Limit reached]Savannah Weaver
(Mackenzie Brooke Smith)

[Limit reached]Lila
(Fay Wolf)

[Limit reached]Derek Reese
(Brian Austin Green)

[Limit reached]James Ellison / EV083
(Richard T. Jones)

[Limit reached]Shawn Cooper
(Chris Carmack)

[Limit reached]Tara Biel
(Willa Ford)

[Limit reached]Jesse Flores
(Stephanie Jacobsen)

[Limit reached]Riley Dawson
(Leven Rambin)

[Limit reached]Adam Hernandez
(Nicholas Gonzales)

[Limit reached]John Henry
(Garet Dillahunt)

[Limit reached]Megan / Serina Sepherd
(Jennifer Ellison)

[Limit reached]Thomas Davis
(Simon Woods)

[Limit reached]Savannah Weaver en 2027
(Alyson Hannigan)

[Limit reached]William Harris
(Matt Barr)


Saison 3, Episode 9.
Les stigmates du passé


6 juin 2008.
Dans leur refuge de San Francisco, James tourne en rond. Il n’a de cesse de fixer les aiguilles de l’horloge sans pour autant qu’elles annoncent le retour de Sarah.
Savannah, quant à elle, dessine sur la table de salon en fredonnant le rythme entrainant d’un générique de dessin animé dont elle raffole.

Soudain, le bruit du moteur usagé de la voiture de Sarah coupe les enjambées angoissées de James !
La voici rentrée, le visage cerné et marqué par le mauvais traitement des hommes de Kaliba.
James - " Sarah ! Pour l’amour du ciel, que vous est-il arrivé ? "
Pour seule réponse, Sarah tend la puce de Cameron devant James.
James - " Que… Quoi… Qu’est-ce que ça signifie ? "
James suit Sarah qui se précipite à la cave :
Sarah - " Thomas Davis n’était qu’un leurre pour nous permettre de localiser Kaliba. Si Thomas Davis est bien « une clé »,  il ne nous appartient pas de veiller sur lui mais plutôt de traquer et détruire Kaliba. J’ai réussi à les suivre et localiser une de leur base. Ils sont sacrément organisés et dispose d’un armement contre lequel nous pouvons faire le poids… "
Sarah stoppe sa conversation et observe la dépouille de Cameron. Elle soupire un grand coup avant de s’agenouiller devant elle :
Sarah - " … J’ai murement réfléchi avant de prendre cette décision, mais c’est notre seule chance de pouvoir lutter. "
Elle connecte la puce de Cameron à son port de réception et se recule de quelques pas.

James passe sa main sur son visage. Lui qui n’a pas dormi de la nuit, inquiet pour Sarah, commence à perdre patience :
James - " J’espère que vous savez ce que vous faites. "

Adossé contre un mur, les yeux vides, l’endosquelette de Cameron commence à bouger les doigts. La prunelle de ses yeux vire au rouge le temps qu’elle recharge son système :
« T888 - Nom : Cameron Philips.
Mission : tuer John Connor. Mission abandonnée.
Seconde mission : trouver John Connor dans le présent, rechercher les membres de l’alliance des T1001 avec Connor et offrir les informations en possession de la résistance humaine à propos du TA. Mission réussie.
Nouvelle mission : traquer Kaliba, détruire Skynet, retrouver Thomas Davis le 15 juin 2008 sur la route de Fort Langley aux coordonnées 12-13-45N- 96°. »
La teinte rouge abandonne le regard de Cameron pendant qu’elle retrouve toute sa motricité.
Son corps décharné se relève sans exprimer la moindre gêne et observe Sarah Connor et James Ellison qu’elle reconnaît grâce à son système d’identification :
Cameron - " Nous devons détruire Kaliba. "
Sans s’en rendre compte, Sarah se retourne vers James avec une lueur d’espoir dans les yeux, chose qu’elle n’aurait jamais pensée possible auprès de Cameron il y a encore quelques jours.


6 Juin 2027.
Dans la base tenue par le commandant Weaver, la relève matinale ne tarde pas.
Réorganisée chaque jour pour ne pas permettre aux machines de préparer un plan d’attaque, celle d’aujourd’hui s’effectue dès le levé du soleil.

C’est une journée particulière, après des années de loyaux services couronnés de succès, Savannah abandonne sa base et la confie à son second.
Elle a choisit, elle accompagnera l’équipe du capitaine Hamilton pour conduire John Connor jusqu’à John Henry.
La jolie jeune femme est la première à être sur pieds, chargeant le maximum d’armes dans son accoutrement, elle sourie chaleureusement à chacun des résistants qui quittent le dortoir à proximité d’elle.
D’une mine encore plus radieuse, elle retrouve John, suivi de près par Riley :
Savannah - " La nuit a été bonne ? "
John avoue :
John - " Je l’aurai préféré plus longue. "
Savannah lui passe affectueusement la main dans les cheveux :
Savannah - " Allez, va au réfectoire prendre un bon repas. Nous partons dans une heure. "

John et Riley quittent le commandant ignorant tout de la présence d’Allison dans leur dos.
Savannah interpelle la jolie brune à la mine mal réveillée :
Savannah - " Bien dormie ? "
Allison - " Pas vraiment. La nuit a été pleine de doutes. "
Allison fait allusion à la nuit passée entre Riley et John. Sans le dire directement, Savannah comprend que cette déclaration est destinée à John.
La gradée se remémore alors le T888 qui accompagnait Sarah Connor dans le passé, le Terminator avait les mêmes traits que la jeune femme. Elle déclare gentiment à Allison :
Savannah - " A mon avis, s’il a remonté le temps, ce n’est pas seulement pour sauver le monde. J’ai côtoyé John dans le passé, une fille qui te ressemblait beaucoup était à ses côtés. Je suis certain qu’auprès de toi il trouve un certain réconfort qu’il n’ose pas avouer non plus. "

Surprise par l’examen psychologique rapide et précis de Savannah, Allison n’a d’autre réflexe que de baisser honteusement la tête, ses joues s’empourprent.
Savannah conclut :
Savannah - " La traversée du pays va être éprouvante et très dangereuse, je suis certaine que John appréciera de pouvoir compter sur toi dans ces moments difficiles. "


6 juin 2008.
Dans le grenier de sa belle maison de Burlington, à quelques kilomètres de Chicago, Thomas Davis s’exerce au punching-ball à mains nues.
Sa peau s’effrite contre le cuir du sac à mesure qu’il cogne de toutes ses forces. Perdu dans ses pensées, ses longs cheveux dégoulinant de sueur, il revit quelques scènes de son passé.


Flashback
Agé d’une quinzaine d’année, le crâne couvert d’à peine trois millimètres de cheveux et le visage dégagé de la moindre barbe, l’adolescent descend dans les rues de son quartier de Los Angeles une bière à la main et de l’herbe roulée dans une feuille de tabac à la bouche.
Il rejoint un groupe de Latinos et de Noirs qui composent sa bande et leur tape tour à tour dans les mains en s’égosillant comme des animaux.
Il ramasse de la main d’un des siens quelques billets en échange de substances illégales lorsque qu’un groupe d’autres individus plus ou moins du même âge les gagnent pour chercher les ennuis.

Au beau milieu de cette énième guerre des gangs, un groupe d’intervention de la police parvient à calmer les ardeurs des protagonistes et à embarquer le meneur de la bande, un de ces rejetés volontaire du système scolaire, Thomas Davis.
Flashback



Thomas abandonne le sac de sable et effectue une roulade arrière pour arriver à une barre sur laquelle il entame des tractions à une vitesse incroyable.


Flashback
L’adolescent arrache les larmes de sa mère, seule parent qui lui reste. Elle qui lui a pourtant offert la meilleure éducation possible malgré des moyens financiers très faibles semble déshonorée, abattue en entendant de la bouche du juge les éléments retenus contre son fils depuis des mois.

En quête de reconnaissance, cet ancien souffre douleur s’était forgé un caractère de leader au point d’écraser l’ensemble de ses anciens martyres jusqu’à devenir chef de gang, dealer de drogue.

Le verdict est clément, Thomas devra suivre une rééducation dans un camp militaire pour apprendre à devenir le citoyen que sa mère a toujours voulu faire de lui : respectueux envers autrui, travailleur et honnête.
Flashback



L’ancien délinquant lâche sa barre et effectue une série de trois roulades vers sa droite pour ramasser des poids qu’il remonte très vite vers lui tour à tour.


Flashback
La vie en camp de rééducation est très dure. Brimades des instructeurs, nourriture immangeable, lutte perpétuelle avec les autres détenus pour ne pas céder à la loi du plus fort, tentative de viol répétée des autres délinquants voire du corps enseignant, exercices physiques inhumains, nuits très courtes lorsqu’elles ne sont pas perturbées pour des obligations de ballades en forêt, sevrage complet de drogue et d’alcool…

Heureusement pour Thomas, le caractère de battant qu’il a hérité d’un père violent et mort précocement lui permet de voir au-delà de ces souffrances quotidiennes.
L’éducation civique, et surtout civile, est pour lui un plaisir car il y voit les leçons de sa mère. Le manque de loisirs lui permet d’apprécier les cours durant lesquels il décroche des notes prodigieuses et l’instruction militaire lui propose une vision stricte du comportement à tenir pour une société plus ordonnée. Car désormais il a compris, pour survivre, il faut une société mieux tenue, à l’opposée de ce qu’il idéalisait il y a quelques années.

Sorti pour bonne conduite au bout de deux ans, l’ancien adolescent rebelle choisit de s’engager chez les marins, juste après les funérailles de sa mère décédée d’un cancer…
Flashback



Les poids déposés au sol, il court à toute allure jusqu’à l’autre bout du grenier qui fait toute la surface habitable de la maison et vient ramasser une ceinture sur laquelle sont ajustés une dizaine de couteaux.
Il les extrait un par un et les lance avec exactitude sur une cible qu’il a dessiné à la bombe à peinture sur le mur au fond de la pièce.


Flashback
Ayant profité de son centre de rééducation pour faire ses classes, le soldat Davis est reconnu pour ses qualités intellectuelles et physiques.
Le maniement des armes n’a aucun secret pour lui et il finit avec brio chacune des simulations de mise en situation.
Très vite, il est amené à prendre place sur le terrain et plus précisément en Afghanistan pour lutter contre la guérilla menée contre les talibans.

Entre deux missions, durant ses permissions et ses retours au pays dans l’appartement qu’il a conservé de sa mère, il retrouve la jolie Taylor, jeune enfant sage du quartier, devenue une magnifique jeune femme, avec laquelle il entreprend de nombreux projets.

Une situation difficile contre le jihad afghan lui fait perdre l’ensemble de son escadron après les mauvaises décisions de ses supérieurs.
Il parvient à défaire le reste du groupe ennemi et revient à pieds à la base où il ira trouvé ses responsables pour frapper le plus haut gradé du poing en plein visage.
Cette saute d’humeur lui vaut un retour au pays pour plusieurs mois.
Flashback



Thomas rampe sur le plancher du grenier jusqu’à une machine de musculation sur laquelle il exerce ses jambes.


Flashback
Ce repos forcé lui permet de vivre auprès de Taylor et de fonder un foyer en entamant la construction d’une maison à quelques kilomètres de Los Angeles. Pendant ce temps, Taylor lui donne un fils ce qui fait de lui le plus heureux des hommes.
Défenseurs des opprimés dans ce quartier de son enfance, celui qui veut désormais faire régner l’ordre n’est pas des mieux acceptés auprès de son ancien gang.

Un soir qu’il va sur le chantier de sa maison, celle à qui il vient de demander la main et son fils meurent dans les flammes de leur voiture, dans une ruelle du quartier, après avoir été violée…
Flashback



Celui qui a son année de naissance tatouée sur l’avant bras droit en chiffres romains se laisse tomber au sol pour effectuer une série de pompes…


Flashback
Les meurtriers sont confondus lors d’une enquête de police durant laquelle Thomas sombre de nouveau dans l’alcool.
Il a tant fait pour sortir ce lieu de la misère, il en a aidé à trouver du travail, il a poussé les enfants à faire leurs devoirs, il a soutenu les opprimés contre ceux que la police ne venait pas défendre… Mais personne ne les a aidés ceux qu’il aime.

Le seul témoin, une étudiante, Jordan Cowan, déclare ne se souvenir de rien, de peur que son idylle avec le proviseur de son école ne soit dévoilée au grand jour puisqu’à cet instant elle rentrait après l’avoir retrouvé dans un motel plus bas.

La justice n’a pas assez d’éléments pour inculper les coupables. Elle laisse Thomas seul face à son désarroi…
Flashback



Thomas se redresse, le visage défiguré par le chagrin et dissimulé sous tous ses poils, pour venir cogner contre le mur du grenier, quitte à s’en rompre les poignets.


Flashback
Furieux, incontrôlable, pris d’une revanche frénétique, Thomas retrouve les anciens membres de son gang responsables de la perte des siens. Il les capture tour à tour.
Après d’innombrables sévices, il leur fait avouer à chacun leur degré d’implication, enregistre le tout sur fond de scènes de torture et les brûle vifs comme l’ont été Taylor et son enfant.

Pendant ce temps, les rumeurs liant Jordan Cowan à son proviseur s’ébruite par plusieurs lettres anonymes adressées par Thomas à certains étudiants du lycée.
Décidé à aller jusqu’au bout, il choisit de ruiner indirectement la vie de celle qui aurait pu permettre à la justice d’emprisonner les coupables si elle n’avait pas pensé qu’à sa pauvre petite amourette.
Les conséquences d’un tel acte ont poussé quelques mois plus tard Jordan à sauter du toit du lycée que fréquentait John Connor.

Une fois le meneur du gang abattu, Thomas ne laisse pas le temps aux forces de l’ordre de mener bien longtemps l’enquête. Il se dénonce et livre à la justice les vidéos de ses meurtres dans lesquels il fait avouer aux victimes leur culpabilité dans la mort de sa famille.

L’affaire ne s’ébruite pourtant pas, l’armée intervient pendant le procès à huit clos…
Flashback



L’homme au passé douloureux s’écroule pour fondre en larme en revivant ces désastres…


6 juin 2027.
Un casque en kevlar accompagne le gilet par balle de John.
Muni d’une trousse de premier secours et d’un sac de survis, contenant eau et aliments, comme le reste des membres de l’équipe, John passe la lanière de son fusil mitrailleur par-dessus l’épaule. Il enserre sa taille avec une ceinture chargée de munitions pour la précédente arme ainsi que pour les deux revolvers qu’il calle entre sa taille et le ceinturon. Il attache contre sa cheville l’étui de son couteau.

Il est prêt, comme l’ensemble des vingt-trois membres du convoi.
Derek et Kyle l’accompagnent chacun d’un côté, derrière lui, Riley termine de fermer son treillis tandis qu’Allison reste en retrait à épier le futur leader du coin de l’½il.


L’assistance toute entière attend dans la cours survolée par quelques hélicoptères et constamment veillée par les miradors.
Elle se trouve à proximité des véhicules mis à la disposition des voyageurs : quatre hummers transportant chacun munitions, vivres et quatre résistants, un camion-citerne conduit par deux hommes et gardant le carburant nécessaire au trajet prévu, cinq motos qui permettront d’escorter le convoi.

Savannah donne les instructions, c’est elle qui dirigera cette mission, elle sera secondée par le capitaine Hamilton :
Savannah - " … Nous savons également que c’est vers le sud que les machines ont tendance à progresser puisque c’est dans ces zones que de nombreux humains n’ont pas été touchés directement par le Jugement Dernier.
Logiquement, plus nous remonterons et moins nous devrions croiser de machines.
Cependant, la route est longue, c’est pourquoi je demanderai à chacun de suivre scrupuleusement l’itinéraire laissé aux conducteurs de chaque véhicule. Nous limitons les temps de circulation, nous progresserons approximativement à raison de deux cent kilomètres par jour à la vitesse de circulation indiquée sur le plan en fonction de l’endroit traversé. J’ai travaillé toute la nuit en contactant les responsables des autres bases pour déterminer une route très loin de celles-ci. Les machines sont principalement regroupées dans les grandes villes et à proximité des lieux de rassemblement humains. Routes de campagne, pas de renforts à notre disposition, donc j’insiste encore une fois sur l’importance d’exécuter le plan de mission qui vous est fourni. "
Jackson donne le top départ :
Jack - " Bien ! Maintenant que tout est dis, en route soldats ! "

Surtout composée de mercenaires, l’équipe ne s’attarde pas sur les adieux avec les membres restés à la base.
Seuls quelques soldats embrassent bien fort leur compagne et leurs enfants avant de se répartir dans les véhicules.

Kyle et Derek montent dans la seconde voiture, laissant le capitaine Hamilton en tête du convoi et le commandant Weaver en queue.
John se libère un instant de la présence de Riley et, tout en s’asseyant à bord de la troisième voiture, profite de l’occasion pour demander à Allison :
John - " Je t’emmène ? "
Allison le dévisage d’abord avec mépris comme elle l’a fait depuis l’arrivée du voyageur dans le temps puis décrispe son visage :
Allison - " Pourquoi pas ?! "
Elle s’assied derrière aux côtés de John, ne laissant à Riley pas d’autre choix que se positionner dans la voiture de Savannah.

Une fois sa position adoptée, Allison tourne son visage en direction de John qui l’admire déjà depuis quelques secondes. Au croisement de leurs regards, ils s’échangent un timide sourire puis baissent honteusement les yeux.


6 juin 2008.
A San Francisco, Savannah et James rentrent de courses avec tout le matériel réclamé par Cameron. Aiguilles, compresses, bandes, désinfectants… Cameron est prête à s’opérer :
Cameron - " Notre structure organique nous permet de cicatriser bien plus vite qu’un homme ordinaire. Seulement, vu les dégâts que j’ai subi, il va falloir que je reste bandée durant plus d’une journée. "

Sarah s’en moque, elle est plutôt impatiente d’en savoir plus sur Thomas Davis. Cameron obéit :
Cameron - " Durant son procès, Thomas encoure la peine maximale. Il s’en fiche, il a tout perdu et maintenant que vengeance est faite, il accepte la décision du tribunal. Lui qui était habituellement propre et rayonnant, a désormais le visage morne et la tenue négligée.
Seulement, parmi l’auditoire, un haut gradé se lève pour apporter au juge un référé signé des instances supérieures. Le militaire laisse le choix à Thomas. Au lieu de recevoir la peine encourue, il peut choisir de servir la nation et d’entrer dans un programme scientifique spéciale où il ferait don de son corps à la science. Renforcement physiologique et déploiement de son quotient intellectuel, un programme qui permettrait à ce soldat reconnu de pouvoir lutter à bon escient contre toute source ennemie, quelle soit intestine comme le gang qui lui vaut ses malheurs ou bien externes comme les divers conflits qui lui ont fait perdre des partenaires de guerre.
Thomas Davis était le sujet parfait : excellent soldat au corps à corps, parfait maniement des armes, un caractère fidèle au maintien de l’ordre, des liens familiaux inexistants désormais. "

James revient d’avoir amené Savannah à la chambre pour lui éviter le plus possible la vue du corps décharné de Cameron :
James - " Il a immédiatement accepté n’est-ce pas ? "
Cameron - " Il n’était pas enjoué à cette idée, mais peu lui apportait à présent. Qu’il soit le sujet d’un projet expérimental ou non ne lui ôterait pas la peine qui le ronge.
Alors il accepta. Depuis, il est gardé dans le plus grand secret dans un village proche de Chicago en attendant que les premiers tests soient probants auprès d’un laboratoire top secret situé à Fort Langley au Canada. Très peu de personnes au gouvernement sont informées du « projet Alpha », le président lui-même n’en sait rien. "
Sarah - " Pourquoi Alpha ? "
Cameron - " Dans une meute, le meneur est souvent appelé le mâle alpha. Cette désignation faisait du résultat de ce projet le leader de l’armée des Etats-Unis. "
James - " Qu’en est-il de ce projet dans le futur ? "
Cameron -  " Le 15 juin 2008, Thomas est conduis au labo pour toute une série d’expérience. Plongé volontairement dans le coma, il n’en sortira jamais, ni les essais de renforcement physique ni ceux du développement cérébral ne se sont montrés concluant. Au bout de trois ans, le pentagone apprend l’existence de ce projet et annule immédiatement son financement.
Le laboratoire est abandonné, l’assemblée scientifique dissoute, le corps charcuté de Thomas laissé relié à une seule machine encore alimenté pour le maintenir en vie. "
Sarah ne comprend pas :
Sarah - " En quoi Thomas Davis représente une clé alors ? "
Cameron - " En 2025, Skynet trie les fichiers de l’armée même les incomplets afin de trouver de l’aide dans la création d’une arme ultime pour décimer le reste de l’humanité.
Elle découvre le projet Alpha et retrouve le corps maintenu en vie de Davis pendant tout ce temps. Elle entame de nouvelles expériences : les mesures exactes des os de Davis sont prises pour les remplacer par un endosquelette en coltan, ses tissus musculaires sont greffés dessus, son c½ur est désormais lié à une pile nucléaire semblable à la notre. Ainsi, il conserve ses attributs physiques mais garde une espérance de vie incroyable. Cicatrisation quasi-instantanée, avant-bras poly-mimétique comme ceux d’un T1000. "

Sarah tâte en arrière pour trouver une chaise. Après une telle annonce, elle a besoin de s’asseoir.
Cameron continue :
Cameron - " Une puce nouvelle génération, pièce unique, intégrée directement à son cerveau est relié au système central de Skynet à distance. La puce, une capacité de traitement d’information la plus rapide au monde et d’accès à toutes les informations du monde, liée au seul espace de mémoire illimité au monde : le cerveau !
Un humain capable de recevoir à lui seul l’IA de Skynet. Le projet alpha est désormais destiné à créer le TA, le Terminator Alpha. "

James sent la nausée lui monter, Sarah se tient la tête dans ses mains.
Cameron poursuit :
Cameron - " Seulement, si le complexe physique du TA est achevé, en 2027, là d’où je viens, Skynet rencontre toujours un problème de taille. Le cerveau de Davis est nécessaire à l’exploitation du TA, le contrôle sur celui-ci afin de le rendre docile à Skynet est un succès, seulement Skynet n’arrive pas à résoudre l’équation qui permet d’achever le projet, celui de lier la puce au cerveau humain.
Au cours d’une mission dans une base Skynet de Los Angeles, un des fidèles bras droit de John Connor, Savannah Weaver, met la main sur ces informations. "
James se ressaisit :
James - " Savannah ?! "
Cameron - " Oui, après le Jugement Dernier, vous avez veillez sur elle et avez tous les deux occupés de hauts rangs parmi les résistants. Voilà pourquoi aujourd’hui Skynet en a après vous aussi. "

Contrariée, Sarah demande :
Sarah - " Et après ?! "
Cameron - " Après avoir essuyé plusieurs refus d’un clan de T1000 hostile à Skynet, John Connor parvient à s’allier à eux.
L’un d’eux est envoyé dans le passé pour créer l’intelligence artificielle qui parviendra à résoudre l’équation que Skynet ne parvient pas à trouver pour réussir à utiliser ce projet contre lui.
Pendant ce temps, en 2027 les investigations menées par les résistants sur ce projet nous permettent de localiser la base de Fort Langley et d’apprendre l’identité de celui qui sera l’enjeu du futur.
J’ai été envoyé pour protéger John et retrouver le Terminator opposé à Skynet, rebaptisé T1001 pour lui dévoiler le reste des informations. "

James - " Donc si j’ai bien compris, une autre machine est venue du futur avec ta puce et veille sur Thomas pendant que nous nous devons défaire les origines de Skynet que sont Kaliba ? "
Cameron - " Exactement agent Ellison. Et nous devons retrouver Megan, le T850 venu avec ma puce, aux coordonnées dont je dispose car c’est à ce lieu le 15 juin que nous retrouverons John Connor ! "

Une telle annonce fait immédiatement bondir Sarah en lui arrachant un sourire sur lequel se mêlent joie et surprise…


6 juin 2027.
La tension est à son comble, les véhicules slaloment dans les rues de Los Angeles les nombreux débris qui nuisent à une bonne circulation. La vitesse maximale n’excède pas trente kilomètres heures.
Tous observent par les fenêtres les sombres débouchées des bâtiments en ruine pour s’assurer que les machines ne les attendent pas.

La route tremble et des détonations grondent loin derrière eux. Apparemment la diversion ordonnée par le commandant Weaver à l’autre bout de la ville est un succès.
La voie semble libre à mesure qu’ils passent les grands axes de la citée des anges.
Les passagers des véhicules et les motards n’ont pourtant de cesse de regarder derrière eux, pensant aux courageux soldats qui opèrent la diversion et sacrifient leurs vies pour leur permettre de partir sans crainte.

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Seulement, une secousse plus grande que celles déjà passées inquiète l’équipe.
A l’aube éclatante, une lumière aveuglante se mêle.
Une explosion gigantesque semble avoir ravagé le QG si bien gardé jusqu’ici par le défunt James Ellison puis par Savannah !
Les voix des passagers retentissent dans les radios des quatre voitures : « Oh mon dieu ! », « Qu’est-ce que c’était ? », « C’était le quartier général ?! », « C’est terrible ! », « Il est dévasté ! », « L’explosion a tout rasé ! »
En quelques mots, la situation est résumée pour chacun, l’un des pôles humains jusqu’ici imprenable par les machines vient d’être éradiqué, la base de Santa Monica qui était encore il y a quelques minutes une citée clandestine n’est plus !

Affectée au fond d’elle, Savannah garde un ton autoritaire en prenant la parole dans la radio :
Savannah - " Les machines n’avaient pas l’arsenal suffisant pour créer une telle explosion. Elles se sont infiltrées à l’intérieur même de la base, il n’y a pas d’autres possibilités. Maintenant reste à savoir comment elles y sont parvenues ? "
Dans l’ensemble des voitures, le silence est d’or, personne n’ose réagir à une telle annonce.
A part avec l’aide des hommes, il était impossible pour une machine de pénétrer à l’intérieur tant les contrôles effectués à l’entrée du camp étaient minutieux.

C’est un espoir de la résistance qui vient de voler en fumée, de nombreuses vies humaines, un lieu où la qualité de vie restait honorable, une source militaire solide.
Allison le sait, la déflagration l’enfonce un peu plus dans le désespoir.
John le voit à son visage morne. Alors, comme pour lui redonner courage, il vient chercher la main d’Allison la plus proche et la serre fort avec la sienne sans pour autant trouver le cran de la regarder dans les yeux.
Allison relève légèrement la tête et partage cette même timidité en tournant la vue en direction de sa fenêtre.

La voix de Savannah les sort de ce moment de complicité non avoué :
Savannah - " Si nous avons été trahis pour la base, les machines doivent savoir que nous remontons le nord de la ville. Une fois sortie de Los Angeles, personne ne connaît notre itinéraire, vous venez seulement de le découvrir. Nous devons partir d’ici au plus vite. "
La tête du convoi obéit immédiatement, la moto en tête et la voiture de Jack accélèrent, suivies par les frères Reese et le camion-citerne, une moto fait le lien entre les deux derniers hummers tandis que les autres motos ferment la marche.

Soudain, comme s’il s’agit d’un mauvais pressentiment, les craintes de Savannah lui donnent raison.
Un immeuble s’effondre sous la levée d’un Harvester caché dans les décombres !
De plusieurs mètres de hauteurs, le robot géant, muni d’un canon sur l’épaule, lève avec facilité les gravats qui le gardaient dissimulé, provoquant la chute de deux motards par l’envoi de pierres sur la route. Le premier conducteur des deux roues décède dans la chute, le second est écrasé sous les pas du Harvester !
Hamilton hurle dans la radio :
Jack - " Foncez, foncez ! Plein gaz ! "
L’ensemble des véhicules accélère et profite des rues étroites pour ralentir l’avancée de la machine.

Au bout de trois détroits, pensant avoir semé la machine, tous commencent à soupirer.
Kyle adresse un sourire rassuré à son frère aîné avant qu’une nouvelle déflagration, venue cette fois-ci du véhicule derrière eux, fasse chasser leur hummer !
Par sa taille, le Harvester est parvenu à surplomber deux immeubles et à viser à distance grâce à son canon à l’épaule le camion-citerne, ne laissant aucune chance aux deux passagers et détruisant le carburant nécessaire à la route des soldats.
Plus grave encore, l’explosion a séparé le cortège en deux, devant, avec la voie dégagée vers la sortie de Los Angeles, un premier motard ainsi que la voiture de Jack et celle des frères Reese, de l’autre, les voitures de John et Allison et celle de Savannah et Riley, accompagnés des deux derniers motards…

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Dans les épisodes précédents :
Dans le futur, les résistants souhaitent gagner la dernière base humaine encore debout et capable de tenir tête à la résistance, la base de Santa Monica. Ils veulent y laisser les civils ayant survécu à la parte de leur QG et y reprendre des forces avant de partir sur les traces de John Henry au Canada.
Le chemin est semé d’embuches et finalement seuls Kyle, Derek, John, Jack, Allison et Riley parviennent à gagner la ville fortifiée.
Dans le présent, Megan retrouve la trace de Sarah et lui restitue la puce de Cameron qu’elle a récupéré auprès de John Henry. La mission de Sarah est de localiser la base de Kaliba pendant que Megan veillera sur Thomas Davis.




Les personnages :

[Limit reached]Sarah Connor
(Lena Headey)

[Limit reached]Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

[Limit reached]John Connor
(Thomas Dekker)

[Limit reached]Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

[Limit reached]Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

[Limit reached]Catherine Weaver
(Shirley Manson)

[Limit reached]Savannah Weaver
(Mackenzie Brooke Smith)

[Limit reached]Lila
(Fay Wolf)

[Limit reached]Derek Reese
(Brian Austin Green)

[Limit reached]James Ellison / EV083
(Richard T. Jones)

[Limit reached]Shawn Cooper
(Chris Carmack)

[Limit reached]Tara Biel
(Willa Ford)

[Limit reached]Jesse Flores
(Stephanie Jacobsen)

[Limit reached]Riley Dawson
(Leven Rambin)

[Limit reached]Adam Hernandez
(Nicholas Gonzales)

[Limit reached]John Henry
(Garet Dillahunt)

[Limit reached]Megan / Serina Sepherd
(Jennifer Ellison)

[Limit reached]Thomas Davis
(Simon Woods)

[Limit reached]Savannah Weaver en 2027
(Alyson Hannigan)

[Limit reached]William Harris
(Matt Barr)


Saison 3, Episode 8.
Rapprochements.


5 juin 2027.
Le jour se couche, la brise est agréable et soulage l’attroupement du capitaine Jack Hamilton.
Dès son arrivée, l’équipe est prise en charge par des hommes qui les conduisent à l’intérieur des nombreux bâtiments de l’ancienne école devenue une base stratégique de la résistance humaine.

Personne ne craint de marcher à l’air libre, les HK-Aerial ne survolent pas cette zone, les tourelles équipées de lasers les chassent avec efficacité à chaque tentative.

Les survivants sont dirigés vers les sous-sols où est organisée une société secrète encore mieux structurée que celle d’où vient la troupe de Venice Beach.

Au fur et à mesure, les soldats viennent chercher les hommes amenés par Hamilton  pour les conduire aux soins dans des parquements réservés à l’infirmerie.
Cependant John refuse et est imité par Riley.
Jack, John, Derek, Kyle, Riley et Allison, bien que blessés et épuisés, suivent un soldat de la base jusqu’à la tente du commandant :
Soldat n°1 - " Le commandant Weaver va vous recevoir. "

A l’annonce de ce nom, John devance les siens d’un pas en avant et attend avec impatience l’arrivée de la gradée.
Là, sort une magnifique jeune femme, rousse, habillée d’un pantalon en treillis et d’un débardeur moulant kaki.
Immédiatement, l’ensemble des personnes, excepté Riley et John, se tiennent au garde-à-vous.
La voix douce de la jeune chef de la résistance déclare : « Repos ! »
Instantanément, les rescapés reconnaissent la voix qui les a guidés par radio lorsqu’ils étaient pris au piège.
Seul John la reconnait d’une autre manière, il voit la petite fille aux longues nattes à qui il a appris à faire ses lacets vingt ans en arrière, la fille de Catherine Weaver, Savannah.

Devenue une charmante jeune femme, Savannah dévisage un à un les survivants et s’attarde sur John. Son visage se desserre et offre un sourire chaleureux au fils de Sarah :
Savannah - " John. "
John - " Savannah. "
Inopinément, Savannah se jette dans les bras de John et le serre très fort contre elle, laissant les autres spectateurs penauds :
Savannah - " John, comme je suis heureuse de te savoir vivant. "
Après Riley, John vit enfin ses premiers instants d’affection dans le futur. Il commence à enlacer la jeune femme à son tour :
John - " Savannah, j’ai tellement de question à te poser. "
Savannah - " Le capitaine de l’infanterie de Venice Beach, Jackson Hamilton, m’a déjà tout raconté… "
Elle se redresse et observe ses autres convives en pointant du doigt Connor :
Savannah - " … John m’a sauvé la vie par le passé. Je n’étais qu’une toute petite fille, c’était il y a quelques jours pour lui, en 2007 ! "
Les accompagnateurs de John se regarde alors, entre honte et surprise, la majorité reste partagée. Seuls les frères Reese le dévisagent sans rougir, Kyle se permettant même de faire un clin d’½il à celui qui l’a engendré dans une vie parallèle.


La journée s’achève, emmenant avec elle le soleil qui se lèvera bientôt de l’autre côté du Pacifique.

Dehors, les postes de surveillance sont redoublés et quelques coups de feu, lot du quotidien, abattent les Terminators trop téméraires.

Sous terre, les six convives de Savannah sont assis dans sa tente pendant que quelques hommes attachés aux soins leur en prodiguent.
Savannah raconte alors ce qu’elle a retenu de la vie avec James Ellison et les expériences vécues en compagnie de John Connor alors qu’elle n’était encore qu’une petite fille.
Les équipiers de John sont stupéfaits, son histoire est vraie, ils en ont maintenant la confirmation.
Savannah - " … Donc John Henry est ici et a confié au caporal Kyle Reese de t’amener à lui à la base de Langley au Canada. Nous devons y aller. "
Jackson Hamilton se lève et, droit, demande :
Jack - " Commandant Weaver, peut-on vraiment faire confiance à cette machine ? "
Savannah - " Nous ne pouvons faire aucune confiance aux machines. Cependant, John Henry est diffèrent. Il est une IA qui a été développé au contact d’humains. "
John - " Nous devons le retrouver ! "
Savannah - " Mon rôle et mon rang devrait te répondre que c’est de la folie. Seulement, nos forces s’estompent de jour en jour. Nous sommes l’un des seuls points de lutte dévoilé à Skynet et nous représentons un espoir pour les Hommes. Malheureusement je sais que tôt ou tard cet espoir sera anéanti par la persévérance des machines. L’arrivée de John Henry est un renouveau. Nous devons le suivre. "
John - " Merci Savannah. "
Savannah - " Je t’en prie. Toutefois je ne pourrai pas vous laisser reprendre votre route avant une bonne nuit de sommeil. Nous avons construis des réserves d’eau que nous avons confié à nos experts pour la filtrer et la traiter. J’imagine qu’une bonne douche ne sera pas de refus. C’est un luxe que certains ne se sont jamais offert depuis le Jugement Dernier. "
Riley et Allison, bien qu’endurcies par la guerre, n’en restent pas moins des femmes qui aiment prendre soin d’elles. Elles sourient timidement à l’idée de pouvoir se relaxer sous une eau pure.

Les responsables des soins conduisent la troupe jusqu’aux sanitaires où ils attendent tour à tour.
Lorsqu’on vient leur amener une serviette, un savon et des vêtements propres, tous ne peuvent s’empêcher d’arborer une mine satisfaite, même le capitaine Hamilton se retient pour ne pas verser une larme.


John est le seul à ne pas encore s’y être rendu, il visite les installations avec Savannah :
Savannah - " Après m’avoir recueillie lors de votre départ dans le temps, James Ellison et ta mère ont poursuivi la guerre dans le présent contre Skynet. Toutefois, tu peux constater qu’ils n’ont pas obtenu le résultat escompté. "
John - " J’ai appris pour Ellison. Il était commandant comme toi et fut capturé par Skynet puis dupliqué en des centaines de T800. Je suis vraiment désolé. "
Savannah - " James était comme un père pour moi. Il m’a appris à revivre malgré tous les évènements que nous avons traversés. C’était lui le commandant de cette base, c’est lui qui a édifié au fil du temps cette base capable de repousser Skynet. Il a mené de longues missions d’investigation à travers le monde contre Skynet. Si bien qu’il est parvenu à désarmer l’ensemble des rampes de lancement de missiles nucléaires en dirigeant les opérations à distance parmi tous les pays équipés d’ogives nucléaires. Pour Skynet, il était l’homme à abattre. Il a été enlevé par Skynet lors d’une banale patrouille, sa dernière avant qu’il soit nommé général de l’armée des Etats-Unis. "
John hésite un instant à poser la question mais c’est plus fort que lui :
John - " Et… Et ma mère ? "
Savannah baisse honteusement les yeux :
Savannah - " Lors d’une attaque de Kaliba contre nous, elle n’a pas survécu, elle est revenue en arrière pour me sauver. Elle est morte d’une balle dans la tête. "
John passe sa main sur son visage pour le déformer et s’empêcher de pleurer :
John - " Elle est morte longtemps après mon départ en 2007 ? "
Savannah - " On lui a diagnostiqué un cancer quelques mois après ton départ. Fugitive, elle n’a jamais pu suivre de traitement. Bien que diminuée elle s’est toujours battue. Elle me disait chaque soir avant que je ne m’endorme que tu étais son rayon de soleil qui la sortait des ténèbres lors de ses nombreuses nuits de cauchemars. Elle a perdu la vie le 4 juillet 2009. "
John soupire en entendant cela, il dissimule du mieux qu’il peut son chagrin et déclare sans hésiter :
John - " Lorsque nous aurons trouvé John Henry, j’élaborerai un moyen pour me ramener auprès d’elle. J’éviterai tout cela, coûte que coûte. "
Savannah - " Je te le souhaite. La route jusque Langley ne sera pas de tout repos. Je vais rassembler plusieurs soldats pour vous accompagner. Je serai également du voyage. "
La jolie rousse affirme cela avec tant d’opiniâtreté que John se sent rassuré. Sans la moindre réflexion, il se jette instinctivement dans les bras de la responsable des lieux.
Savannah l’étreint avec affection à son tour.


Pendant ce temps, Kyle et Derek rejoignent dans une cantine d’autres soldats pour évoquer leurs aventures.
Jack fait de même et rejoint la table des gradés auprès desquels il jouit d’une notoriété inouïe.

La rumeur s’est vite colportée et tous les yeux sont rivés sur John Connor, l’homme du passé censé changer le futur !
Pourtant, l’adolescent, passablement amoché après toutes ces aventures et son accroc avec le capitaine Hamilton, se contente de manger en toute discrétion en compagnie du commandant Weaver.
Tour à tour, différents soldats se présentent à leur table, tous volontaires pour suivre le jeune garçon jusqu’au Canada.

Ce n’est pas tant John qu’ils veulent suivre, comme le déclare ce robuste gaillard, les cheveux blonds hirsutes, aux yeux clairs, qu’est William Harris :
Will - " J’ai du mal à croire en ce meneur du futur qui peut trouver de l’aide auprès d’une machine, mais si vous y allez commandant Weaver, je serai des vôtres ! "

Ainsi, tout au long d’un repas qu’il aurait voulu calme, John est assailli des remarques et des questions des résistants méchamment disposés à écraser Skynet.


Suppliant presque le ciel de lui apporter un peu de repos, John s’engage enfin à l’espace sanitaire où il ramasse sur un comptoir une serviette propre et un savon.
La tranquillité, plus de cris, de coups de feu, d’explosion, de bris de glace, de tôle froissée… Rien que le son agréable de l’eau qui tombe d’une poire de douche sur le sol carrelé des anciens vestiaires de sport du campus. Des douches collectives que d’autres ont déjà utilisées et qui permet à John de trouver une certaine solitude.
Il coupe la robinetterie une fois suffisamment humidifié par l’eau collectée dans les réservoirs du camp. Il plie difficilement les jambes pour ramasser son savon, de peur d’élargir davantage ses plaies qui nécessitent des soins bien particulier. Il commence à frotter son corps, à commencer par la tête, dans le silence le plus absolu… Jusqu’à ce que l’eau des douches du vestiaire d’à-côté, celui des femmes, ne s’écoule à son tour et qu’une voix mélodieuse chante une chanson qui lui cogne à l’intérieur du c½ur.

Il reconnaît la voix douce de celle pour qui il s’est retrouvé ici. Il s’agit des paroles d’une chanson que John lui a faite écouté et qu’il lui a apprises, à elle, à Cameron.
Un de ces soirs où ils se retrouvaient tous les deux, dans la chambre de John, une fois Riley rentrée chez elle. Cameron appréciait partager des instants auprès de John, à découvrir et apprendre ce qu’il aime. Elle fut interpellée par cette chanson si triste aux sonorités différentes de ce que John pouvait écouter d’ordinaire. L’histoire de deux c½urs qui vivent dans deux mondes séparés, un single qui a été un tube mondial en 1990, interprété par le célèbre Elton John, « Sacrifice ».
Cameron avait analysé le chagrin qui s’emparait de John lorsqu’il écoutait cette chanson en la fixant, les yeux remplis d’émois.
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Aussitôt, John est tétanisé ! Elle est ici, Cameron est là.
Les bras raidis le long du corps, John marche d’un pas tremblant, les yeux à demi-clos en écoutant les paroles : « It's a human sign, When things go wrong,  When the scent of her lingers, And temptation's strong… »
John contourne le mur séparant les deux vestiaires et la trouve, le visage incliné en arrière, laissant l’eau couler sur son front et suivre le chemin de ses longs cheveux, tandis que quelques gouttelettes passent dans le creux de sa petite mais non moins ferme poitrine, descendant jusqu’à son nombril…
Cette grâce, le mouvement si voluptueux de ses mains sur son corps, John comprit en un éclair que ce n’était pas Cameron qui chante :
Allison - " …Into the boundary,  Of each married man, Sweet deceit comes calling, And negativity lands… "
John reste une seconde à la contempler puis, respectueux envers celle qui ignore sa présence, il fait marche arrière, sans la perdre de vue, jusqu’au coin du mur qui le reconduit là d’où il vient, oubliant la souffrance de son corps meurtris, le c½ur soulevé par une allégresse passionnée, n’écoutant qu’Allison poursuivre son chant :
Allison - " … Cold cold heart, Hard done by you, Some things look better baby, Just passing through, … "
Arrivé devant son savon qu’il a abandonné sur le sol, John se permet de prendre la relève, faisant sortir Allison du charme dans lequel elle s’est plongée :
John - " … And it's no sacrifice, Just a simple word… "
Sa voix entre en duo avec Allison qui, d’abord surprise, n’arrête pas pour autant et reprend en souriant :
John et Allison - " … It's two hearts living, In two separate worlds, But it's no sacrifice, No sacrifice, It's no sacrifice at all… "
En entendant Allison poursuivre sa chanson en sa compagnie, John ferme les yeux et savonne à nouveau son corps en souriant :
John et Allison - " … Mutual misunderstanding, After the fact, Sensitivity builds a prison, In the final act, We lose direction, No stone unturned, No tears to damn you, When jealousy burns… "
Puis, ayant finie de se laver, la voix d’Allison s’éloigne jusqu’à s’estomper, laissant de nouveau John seul pour fredonner le refrain à voix basse :
John - " … Cold cold heart, Hard done by you, Some things look better baby, Just passing through, It's two hearts living, In two separate worlds, But it's no sacrifice, No sacrifice, It's no sacrifice at all… "

Subitement, un claquement de main fait abandonner à John son chant romantique et lui fait tourner la tête en direction du mur d’où il est revenu.
Il lève la tête du sol au plafond pour identifier des formes féminines qu’il a déjà eu l’occasion de toucher.
De ses jambes longues et fines à sa poitrine rebondie en passant par sa taille svelte, John reconnait la peau blanche de cette fille qu’il a tant apprécier côtoyer avant de venir dans ce futur. Les longs cheveux blonds de Riley pas encore passés à l’eau tombent sur ses épaules tandis que ses grands yeux clairs regardent John avec ébranlement. Elle prend le relai après qu’Allison se soit lavée.
Ses lèvres pulpeuses s’entrouvrent pour lui signifier :
Riley - " Quelle agréable chanson ! Il est si rare d’avoir la chance aujourd’hui d’entendre quelqu’un chanter avec tant de passion… "
Quelque peu gêné, John tourne sa taille en direction de l’autre direction en se contentant d’approuver :
John - " En effet, cette chanson représente beaucoup pour moi. "
Riley arrive à sa hauteur et stoppe sa marche à quelques centimètres de John.
Les yeux dans les yeux, les lèvres à peine distante d’une demi-dizaine de centimètres, la poitrine de Riley frôlant le bras de Connor, elle lui arrache des mains, d’un geste vif et brusque, la savonnette :
Riley - " Je me suis permise de te regarder quelques secondes pendant que tu chantais. J’ai bien l’impression que tu n’es pas libre de tes mouvements vu ton état physique. Laisse-moi t’aider. "
John avale sa salive et se voit bien gêné. Alors qu’il se remet face à la belle pour lui reprendre des mains le savon, elle profite qu’il se penche en avant pour lui voler un baiser.
John recule d’un pas, plaquant son dos contre le mur de douche. Sans doute embarrassé par le destin tragique qu’il lui connait là d’où il vient, il semble vouloir repousser toute forme d’avance.
Il agrippe le visage de Riley à hauteur de la bouche avec la main droite pour lui voler le savon de la gauche sans craindre un autre mouvement d’humeur.
Riley se débat et le gifle violemment, se libérant ainsi de la prise de John. Le jeune homme ne désespère pas et retente une nouvelle fois. S’ensuit quelques jeux de mains qui se solde par une bousculade de John qui renvoie Riley sur le mur d’en-face.
Toutefois, la réaction de Riley n’est pas celle escomptée, au contraire, elle lui répond avec un sourire endiablé.
John se jette alors sur elle, la bloquant avec violence contre le mur et cède au jeu de la résistante en l’embrassant fougueusement à son tour…


Dans les couloirs, les mouvements sont moins fréquents, la nuit est synonyme de repos pour un tiers des équipes tandis que le reste de la base est sur le qui-vive à surveiller les voix aériennes, terrestres et souterraines contre une éventuelle tentative d’infiltration de Skynet.

John et Riley sortent tous les deux des sanitaires. Pendant qu’elle le dévore des yeux, il n’ose même pas tourner la tête dans sa direction.
Elle l’aide à enfiler une nouvelle combinaison en treillis après en avoir enfilé une elle aussi.
John l’implore alors :
John - " Personne ne te demande de me suivre au Canada Riley. Tu peux rester ici profiter d’une vie plus acceptable auprès des autres civils que celle que tu menais jusqu’ici à Venice Beach. Les chances de survie jusque Langley sont infimes. "
Riley - " Dès que je t’ai vu, j’ai senti comme une alchimie incompréhensible. Je me sens bien auprès de toi. Si tu dois aller affronter la mort, alors j’irai le faire avec toi. "
Elle commence à lui entourer le cou avec ses bras, John se défait d’elle aussitôt :
John - " Riley ! Nous ne sommes pas du même monde. Quoi qu’il puisse se passer entre toi et moi n’amènera aucune issue favorable. "
Riley essaie alors de l’embrasser de nouveau mais John colle son front contre le sien et recule sa bouche :
John - " Riley… Je t’en prie, ne complique pas tout. "

A cet instant, Kyle et quelques soldats, dont Allison fait partie, passent à proximité pour voir John recevoir une gifle par Riley, amenant l’éclat de rire des militaires une fois que Riley a fui.
John, le visage encore bien amoché, leur grimace puis prend la direction de la cantine pour enfin prendre un repas, lui qui n’a rien bu ni mangé depuis son arrivée dans le futur.

Allison se détache de l’équipe pour l’accompagner. Elle se permet de faire de l’humour pour tenter d’en savoir un peu plus sur les raisons d’un tel geste tout en faisant allusion à leur chanson sous la douche :
Allison - " Alors le petit rossignol a choisi une mauvaise branche ? "
John - " Je ne veux pas en parler. "
Allison - " Comme tu voudras. "
Ils avancent ensemble recueillir un peu de nourriture et se pose à une table avec un bol de soupe et un morceau de pain sec, de quoi rassasier leurs ventres vides.
John ne lève pas les yeux vers elle, alors Allison engage la conversation :
Allison - " La chanson de tout à l’heure, tu l’as chanté avec tellement de conviction. A-t-elle un rapport avec celle pour qui tu es ici ? "
John - " Et toi ? Comment connais-tu cette chanson ? Si je me fis à ton âge, on ne peut pas dire qu’elle soit vraiment de ta génération ? "
Allison rigole :
Allison - " Oh… Et bien… Ma mère était fan d’Elton John. Alors avant le Jugement Dernier, je peux te dire que j’ai eu le temps d’en entendre durant des heures et des heures… "
Cette légèreté et cette spontanéité qu’il ne soupçonnait pas jusqu’ici chez Allison, fait rire John.

En espérant ne pas trop déranger ceux qui sont venus manger en broyant du noir après ces journées plus dures les unes que les autres, John tourne la tête pour s’en assurer.
Il reconnait, seul, dos à une table, assis à l’envers sur un banc, le sergent Derek Reese.
Allison remarque l’affliction de John en observant celui qu’elle ignore être son oncle :
Allison - " Tu semblais connaître Derek avant ton arrivée je ne me montre ? "
John - " En effet, il est venu du futur dans le monde d’où je viens pour me protéger. Je m’étais attaché à lui. C’est dur de le voir souffrir et de ne rien faire car ici je ne suis qu’un étranger pour lui. "
Allison se lève de table :
Allison - " C’est en prenant contact avec les gens qu’on devient plus que de simples connaissances. Je vais rejoindre Kyle et les autres. De ton côté, médite sur ce que je viens de te dire. "

John patiente de longues minutes durant lesquelles il hésite à rejoindre Derek.
Il prend finalement son courage à deux mains et aspire à pleins poumons pour se donner de l’allant.
Il s’assied sur le banc à côté de lui et le trouve pensif, les yeux embrumés par la tristesse.
En apercevant John, il redresse son buste et étire son visage pour effacer ce qui s’apparente à du chagrin :
Derek - " Je peux quelque chose pour toi gamin ? "
John - " En fait je voulais te dire… Merci ! Merci pour tout ce que tu as fais pour nous aujourd’hui. Tu es revenu malgré tes blessures jusqu’au point de ralliement, tu t’es battu pour sauver le camion, pour nous sortir de la voiture lorsque nous nous sommes retournés… "
Derek hoche la tête et se force à sourire :
Derek - " Ce n’est rien. "
John - " … Merci aussi d’avoir été un des premiers à croire en mon histoire… "
Derek ne répond rien cette fois-ci, laissant John hésiter l’espace d’une seconde avant de dire ce qu’il a sur le c½ur et surtout cette vérité qui lui brule les lèvres :
John - " … Et merci d’avoir veillé sur moi comme un père dans la ligne temporelle d’où je viens. "
Derek tourne les yeux et reconnait dans le regard de John toute la gratitude de celui-ci.
Derek lui donne une tape dans le dos :
Derek - " Même si pour la dernière phrase ce n’était pas directement moi, je te remercie quand même. "
Ayant malgré tout l’impression de déranger, John commence à se lever. Avant de partir, il rajoute :
John - " Je suis également désolé… Pour Jesse… Elle est morte en me sauvant la vie… "
La mâchoire de Derek se contracte aussitôt, ses yeux se plissent et sa voix est tremblante :
Derek - " Je sais… On me l’a dit… "
Ne sachant que dire, John se contente d’une phrase banale :
John - " Tu m’as dis, là d’où je viens, qu’elle comptait énormément pour toi alors je… alors… "
Derek lève la tête en direction de John et pleure enfin, seulement plusieurs heures après s’être esseulé, au terme d’une journée éprouvante :
Derek - " Elle était enceinte. Elle portait notre enfant… "
Il s’effondre dans les bras de John qui vient aussitôt le soutenir…


A bout de nerf en ce jour où il a maintes fois failli trouver la mort, où il a su prouver sa valeur, retrouver des gens qu’il aime, revivre des instants de nostalgie du passé qu’il partageait avec Cameron, John gagne les dortoirs en trainant les pieds.
Il se couche sur le lit de camp qui lui a été attribué tout en adressant un dernier sourire à Allison.
Et pendant que le sommeil vient le cueillir, il sent le corps nu et doux de Riley le rejoindre au milieu des autres résistants plus ou moins endormis et sous l’½il attentif d’Allison qui se couche en tournant le dos à ce couple qu’elle jalouse malgré elle…

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Dans les épisodes précédents :
Dans le futur, John et quelques hommes sont parvenus à fuir les machines. Ils retrouvent Kyle et Derek miraculeusement rescapés de l’attaque de l’usine.
Ils envisagent de récupérer des forces à la base de Santa Monica avant d’entamer un long voyage pour le Canada où John Henry souhaite retrouver Connor.
Dans le présent, Megan retrouve la trace de Sarah et lui restitue la puce de Cameron qu’elle a récupéré auprès de John Henry. La mission de Sarah est de localiser la base de Kaliba pendant que Megan veillera sur Thomas Davis.




Les personnages :

[Limit reached]Sarah Connor
(Lena Headey)

[Limit reached]Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

[Limit reached]John Connor
(Thomas Dekker)

[Limit reached]Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

[Limit reached]Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

[Limit reached]Catherine Weaver
(Shirley Manson)

[Limit reached]Savannah Weaver
(Mackenzie Brooke Smith)

[Limit reached]Lila
(Fay Wolf)

[Limit reached]Derek Reese
(Brian Austin Green)

[Limit reached]James Ellison / EV083
(Richard T. Jones)

[Limit reached]Shawn Cooper
(Chris Carmack)

[Limit reached]Tara Biel
(Willa Ford)

[Limit reached]Jesse Flores
(Stephanie Jacobsen)

[Limit reached]Riley Dawson
(Leven Rambin)

[Limit reached]Adam Hernandez
(Nicholas Gonzales)

[Limit reached]John Henry
(Garet Dillahunt)

[Limit reached]Megan / Serina Sepherd
(Jennifer Ellison)

[Limit reached]Thomas Davis
(Simon Woods)


Saison 3, Episode 6.
Objectif : Survie !


5 juin 2027.
Dans le garage où ils ont trouvé refuge, les soldats vident le camion des munitions qu’il conserve.
Tous se rééquipent dans le but de se défendre durant le trajet liant Venice au Santa Monica !
Même les civils se voient le droit de porter une arme. Tous s’activent à organiser les convois, armer les mitrailleuses des hummers et s’équiper pour ceux qui ne le sont pas encore de treillis et autres matériaux de protections comme John et Riley.

Tous pressent le mouvement, les Hydrobots ont dû alertés le réseau Skynet du chemin emprunté par les fuyards. Bientôt d’autres robots arriveront pour les exterminer.
Assi seul dans la cabine du camion, Jack cherche une fréquence radio et semble discuter avec une personne sans que quiconque puisse l’entendre.


Alors qu’il se change derrière un 4x4 à la tôle rouillée, John aperçoit à proximité du véhicule qui lui fait face que la jolie Allison abandonne également ses vêtements salis dans les égouts.
Il reconnait les formes identiques à celles de Cameron qu’il trouvait parfaite. Il repense à ces instants partagés dans le présent et à la naïve manie que Cameron avait d’abandonner ses habits.
Ce moment de nostalgie lui fait presque oublier la douleur ressentie par son affrontement contre le capitaine.

Jusqu’à aujourd’hui, personne n’avait osé tenir tête à cet homme caractériel et violent.
Son soulèvement, entraînant celui des frères Reese, a fait pousser des ailes dans le dos de John aux yeux de la résistance.
Ses actes de bravoures lors de l’attaque des machines ne servent pas moins à redorer son blason par la même occasion.

Déjà choyé avant cela par Riley, celle-ci n’hésite pas à poursuivre ses actes de bienveillance à l’encontre de l’homme du passé.
Elle arrive dans son dos, sans être gênée par sa nudité, et le fait sursauter en demandant :
Riley - " Ton ½il ne saigne plus ? "
John se retourne, la main sur le c½ur, palot après cette peur que vient de lui faire la jeune femme. Il retire la boule qu’il avait faite avec son pantalon et qu’il comprimait contre son ½il et sa pommette pour cacher son intimité :
John - " Je crois que ça va mieux maintenant. "
Riley - " Je t’ai fais peur ? Tu avais l’air absorbé dans tes pensées. Que regardais-tu dans cette direction ? "
En inclinant la tête sur le côté, Riley reconnait la silhouette dénudée d’Allison.
Déçue, elle abandonne sur le sol la trousse de secours qu’elle avait ramené jusqu’ici et se contente de dire en tournant le dos :
Riley - " Oh… Je vois… "
John essaie de la retenir mais Riley a déjà abandonné les lieux, sous l’½il jaloux d’Adam Hernandez.

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Plus loin, Hamilton a fini sa conversation radio. Avec les frères Reese, les derniers gradés de la base de Venice, il examine sur une carte le trajet qu’il va leur falloir suivre :
Jack - " Donc si je comprends bien, nous devons suivre deux machines qui ne dorment jamais, qui ne seront certainement pas ennuyées par d’autres machines jusqu’à Fort Langley au Canada ? "
Kyle - " C’est à peu près ça. John Henry a dis qu’il allait confectionner une machine à remonter le temps pour renvoyer là d’où vient John le T850 qu’il a crée. Il avance donc seul. "
Jack - " Langley est une ville du district régional du Grand Vancouver. Elle est située sur le fleuve Fraser. D’après la carte, nous en avons pour plus de 2000 kilomètres. "
Derek - " Nous savons qu’en sortie de ville les Terminators sont déjà moins nombreux. Nous pourrons rouler à bonne vitesse sur les grands axes. "
Jack - " En espérant ne pas croiser leurs avions chasseurs, les HK-Aerial. "
Kyle - " Nous pourrons peut-être récupérer en chemin des fusils-plasma. Nous n’en avions plus à la base faute de pertes sur champ de bataille, mais en remontant jusqu’au Canada nous aurons peut-être des chances de récupérer du matériel. "
Jack - " Quoi qu’il en soit, et vu l’état actuel de nos forces ainsi que celles de Skynet, je n’espère même pas parcourir plus de deux-cent kilomètres à la journée. Cependant, je sais que c’est risqué mais nous devons faire un crochet par Santa Monica. "
Kyle - " C’est là-bas que la guerre est la plus meurtrière. Jour et nuit les machines et les humains combattent. "
Jack - " C’est aussi l’un des seuls endroits sur cette planète encore en mesure de tenir tête aux machines. Je connais le commandant qui gère la base de Santa Monica. Sans lui, on ne quittera jamais Los Angeles. De plus il faut y laisser nos civils, ils ne peuvent pas nous suivre jusque Langley. "
Derek - " Qu’il en soit ainsi. "


Pendant qu’il achève de s’habiller, John est violemment bousculé dans le dos. Il se retourne et reconnait la mine fatiguée d’Adam Hernandez :
Adam - " J’ai vu ton petit manège avec Riley. "
John - " Tu te fais des idées. "
Adam plaque sa main droite contre la bouche de John et appuie avec son revolver maintenu dans la main gauche contre ses côtes blessées par Hamilton :
Adam - " Ecoute moi bien petit con, ton histoire je m’en tape, la seule chose qui m’importe c’est Riley. Si tu t’approches encore une fois d’elle, je te fous une balle blaireau. Dans un champ de tir au milieu des machines, personnes ne fera la différence. C’est clair. "
Acculé, John se contente de faire un signe affirmatif de la tête.

Rassuré, Adam l’abandonne.
John se tient les côtés avec difficulté, la jolie Allison vient le trouver :
Allison - " On peut dire que tu as le chic pour te faire des amis. "
John s’agace :
John - " Ah par pitié, pas toi ! "
Allison dévisage son sauveur. Le pauvre à l’½il et la pommette gonflés, quelques côtés sont fêlées et ses lèvres craquelées.
Allison - " Tu sais, le capitaine a beau être apprécié et respecté, il n’en reste pas moins quelqu’un d’autoritaire contre qui personne n’a jamais osé se rebeller. La bagarre de tout à l’heure en a surpris plus d’un. C’est pour cela qu’Adam a voulu mettre les choses au clair avec toi maintenant que tu as réussi à gagner le respect aux yeux de tous. Quand tu annonces que dans l’avenir d’où tu es censé venir tu es un leader, un mot qui n’existe pas dans ce monde où il n’y a plus d’espoir, que tu prends les devants pour fuir les T700, que tu fasses demi-tour pour me sauver au milieu d’Hydrobots et que tu oses t’affirmer devant un capitaine réputé, cela te fait sortir du lot. "
John n’ose pas regarder Allison. Amère, il demande :
John - " J’imagine que cela définit ta reconnaissance ? "
Allison vient s’appuyer contre la voiture à côté de lui:
Allison - " Pourquoi m’avoir sauvé à deux reprises après ce que je t’ai fais enduré durant ton incarcération ? "
John - " Simplement parce que tu me rappelles quelqu’un… Quelqu’un qui compte beaucoup pour moi. "
Allison - " Je vois. Et c’est pour ce quelqu’un que tu es venu dans le futur n’est-ce pas ? "
John crispe sa mâchoire et rallie le reste du groupe en répondant sèchement :
John - " Ne crois pas que ta tentative de réconciliation va me permettre de te divulguer plus que cela qui je suis vraiment. "

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La journée est si mouvementée que depuis l’attaque du quartier générale de Venice tôt ce matin jusqu’au départ imminent en direction de Santa Monica, plus de dix heures se sont écoulées.
Sans avoir pu le voir de la journée, le chaud soleil de Californie commence à refroidir.

Trois groupes sont maintenant répartis, Jack, Kyle et Derek dominent le débat sous le regard des quatorze autres futurs voyageurs :
Jack - " Nous avons choisi de composer des groupes homogènes dans chaque véhicule. "
Kyle - " Le premier hummer sera conduis par le soldat Adam Hernandez et me transportera en compagnie de John Connor et un civil, un volontaire. "
Aussitôt, un jeune homme lève le bras pour se présenter comme volontaire et s’engage en direction du véhicule dans lequel monte John Connor.
Derek - " Je fermerai la marche en compagnie de deux sous-officiers, un qui conduira l’autre qui gardera une sulfateuse en compagnie de six civils dans la benne. "
Jack - " Je resterai au milieu pour faire la liaison entre le premier hummer et le camion. Allison conduira mon hummer et derrière je prendrai un civil et le dernier sous-officier. "
Riley lève aussitôt le bras pour rejoindre le convoi de Jack et l’incorpore tandis qu’il continue :
Jack - " Mesdames messieurs, nos chances d’atteindre Santa Monica sont infimes. Certains pensent que Connor peut représenter l’espoir que nous avons perdu. Personnellement, je me rendrais au Canada par curiosité quand à la création du Terminator Alpha, ceux qui le veulent resteront à Santa Monica. Mais quelle que soit la raison qui est votre, sachez que je veux voir en cas d’embuches des hommes courageux, volontaires et solidaires, sans quoi je serai votre Terminator. "
Kyle glisse un regard complice à son frère pour lui faire constater que Jackson n’a pu s’empêcher d’être une fois de plus violent dans ses propos.

La bonne humeur des deux frères est vite stoppée quand soudain, la porte qui leur a permis de rejoindre le parking par les égouts se met à trembler :
Soldat n°1 - " Quelqu’un essaie de la défoncer ! "
Allison - " Ca ne peut-être qu’un Terminator, en route ! "


Tous grimpent dans le véhicule qui leur est affecté. Les moteurs tournent aussitôt et le premier hummer s’engage dans la montée en serpent du parking pour regagner la surface.
Le second hummer puis le camion l’imitent pendant que la porte et les barricades qu’ils ont installées cèdent !
Trois petits drones ont suivi le chemin tracé par les Hydrobots et ont forcé le barrage bien peu solide.

Les trois engins volants poursuivent dans les étages du parking les autos à qui il reste encore deux étages.

Le camion, première cible des robots, parvient en zigzaguant à éviter les premiers tirs lasers.
A l’avant du camion-benne, côté passager, Derek utilise la radio :
Derek - " Capitaine Hamilton, trois HK-Drone nous ont pris en chasse ! "
La réponse ne se fait pas attendre, la voix roque du capitaine anime la radio :
Jack - " Exterminez-les ! Foutez-moi ça en l’air ! "
Le soldat à l’arrière du camion ne se fait pas prier et sort sa sulfateuse-rotative avec trois canons longs. L’arme consomme des lignes de munitions et dépose sur le sol en bois lourd de la benne des centaines de cartouches vidées.
Le premier drone est touché sur l’aile et peine à maintenir sa vitesse. Finalement, à force de chanceler, il entraîne avec lui le second vaisseau contre une poutre créant une légère explosion.
Le dernier HK-Drone passe au travers du nuage de feu en continuant ses tirs lasers.

Le soldat a bien du mal à le toucher et seulement quelques balles l’endommagent de façon bien anecdotique.
Contraint de recharger une nouvelle ligne de munition, le soldat cesse sa salve ce qui profite au drone pour approcher le convoi.

Enervé, par la situation qu’il observe dans son rétroviseur, Derek, assit en siège passager, ouvre son carreau et, armé d’un fusil-mitrailleur, passe la tête pour vider une cartouche de trois-cent balles contre la tôle ennemie.

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Le drone est contraint de ralentir sa course tandis que les trois véhicules de la résistance atteignent la sortie.

Le premier hummer, celui de Kyle, brise la barrière en fonçant dedans et s’engage dans les rues de Los Angeles, suivi du second hummer et du camion.

Le drone sort également et, ses tirs, alertent les patrouilles de T700 qui ont investi la ville.

Dans le second hummer, Jack et Allison s’allient aux efforts de Derek et du soldat à l’arrière de son camion en vidant plusieurs cartouches contre le drone.

Les véhicules slaloment à faible allure les débris qui encombrent la route pendant que les premiers Terminators terrestres arrivent aux abords du chemin goudronné pour rallier les tirs du drone.

John, assit derrière Adam qui conduit le premier hummer, remarque leur passage à proximité d’une station essence du côté de l’autre passager, un civil.
La vitre de ce dernier vient de se briser, laissant dans la tête du malheureux un impact de balle. Il représente la première perte du convoi.
Un T700 s’avance sur la route du côté du défunt.
John ramasse sur le sol de l’automobile, jonché de munitions et d’armes en tout genre, un lance-grenades qu’il arme.
Contre toute attente, il se couche sur le défunt civil pour ouvrir sa portière et cogner de plein fouet le T700 trop téméraire.
Allongé sur la banquette et sur la victime, il attend patiemment que le second hummer puis le camion passent à leur tour la station essence pour tirer contre celle-ci.
Au bout de trois tirs perdus, une grenade réussit à percuter les cuves de gaz et le choc se répercute contre le carburant.
Le souffle de l’explosion emporte le drone qui se crashe au sol tandis que les T700 sont repoussés, voir mis en pièces pour les plus proches.

Kyle montre du doigt un panneau à Adam :
Kyle - " Prends la direction de Santa Monica là ! "
Le convoi s’engage alors sur un pont suspendu au-dessus de l’eau et respire un peu maintenant qu’ils sont moins mis à l’épreuve des balles.

Jack s’empare de la radio et demande aux deux autres véhicules :
Jack - " Aucune perte n’est à déplorer de mon côté. J’attends vos réactions. "
Derek réagit le premier :
Derek - " Aucun soldat n’a été touché. Néanmoins, malgré les plaques blindés qui entourent la bâche de notre benne, j’ai trois civils blessés à l’arrière. "
Kyle ferme la discussion :
Kyle - " Un civil touché en pleine tête. "
A cette annonce, dans les autres véhicules, tous baissent la tête, les pertes ont déjà commencé.

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Le calme est cependant de courte durée, en effet, de nouvelles secousses retentissent sur le pont.
Le convoi réussit tout juste à passer le pont que celui-ci s’effondre sous les missiles d’un HK Aerial !
Jack donne les instructions dans la radio :
Jack - " Hernandez, quitte le bord de plage et tourne à droite. Enfonce-toi dans Santa Monica Boulevard ! "
Adam - " C’est comme nous jeter dans la gueule du loup, les Terminators grouillent dans le c½ur de Santa Monica. "
Jack - " Il y a plus d’obstacles, ce sera plus difficile pour les drones et les HK Aerials de nous avoir. "
Adam s’exécute et est suivi des autres véhicules.

Au milieu du boulevard, le convoi évite du mieux qu’il peut les gravats et autres véhicules calcinés. Tandis qu’à mesure qu’ils avancent, des centaines de T700 sortent des décombres des immeubles et anciens commerces.

Adam s’énerve :
Adam - " Le capitaine nous a fait tomber dans un guet-apens, on va y rester. "
Kyle et John vident leurs cartouches pour se frayer un passage parmi les machines.
Kyle - " T’occupe pas et suit les ordres ! "

Dans la seconde voiture, Jack et le soldat assis derrière lui déblaient les flancs en repoussant l’approche des machines sur les côtés.

Derrière, le camion esquive les tirs du HK Aerial qui ne peut voler à basse altitude en raison des gratte-ciels encore debout.
Derek accompagne le soldat placé à l’arrière pour tenter de repousser le HK, malheureusement, les tirs lasers de celui-ci sont bien trop puissants pour qu’ils puissent rivaliser.
Le tireur à la sulfateuse reçoit un tir du HK et vole en morceaux qui rebondissent sur les civils placés dans la benne du camion. D’autres tirs percent le blindage du camion dont la bâche a pris feu. Deux nouveaux civils n’y survivent pas.
Derek, malgré ses blessures qui n’ont pas encore cicatrisées, s’assied carrément sur la portière du camion à hauteur de la fenêtre. Le chauffeur du camion lui tient une jambe pour qu’il ne bascule pas avec le point du lance-roquettes qu’il manipule.
Cependant, le HK Aerial est trop libre de ses mouvements pour que Derek réussisse à verrouiller la cible.
Il hurle à l’intention des civils qu’il transporte :
Derek - " Bordel, maintenant que le soldat à l’arrière est mort, que quelqu’un le relève et qu’il tire en direction de ce fils de pute ! "
Parmi les quatre civils encore en vie, tous se regardent avec crainte. Il faut le courage d’une femme âgé d’une trentaine d’année pour pallier à leur doute.
Elle vient chercher la sulfateuse qu’elle soulève difficilement. Alors les trois autres civils viennent l’aider à soutenir l’arme malgré les tirs ennemis.
Les salves de sulfateuse reprennent et permettent à Derek de mieux cibler le HK qui reste en retrait :
Derek - " Je te tiens salopard ! "
Aussitôt, une roquette vient percuter un des réacteurs du vaisseau. Ce dernier ne tient plus l’altitude et s’écrase dans un immeuble, emportant avec lui les T700 postés en cet endroit.
Derek repose l’arme dans la cabine et grimpe sur le toit du camion pour ôter la bâche enflammée sans même être couvert par un seul équipier.
Des tirs de lasers le frôlent et, la jeune femme à l’intérieur du camion, dans la foulée de l’exploit qu’elle a réalisée avec la sulfateuse, demande l’aide des autres passagers pour l’aider à la hisser aux côtés de Derek pour l’épauler.

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A deux, ils décrochent la capote qu’ils abandonnent sur la route, laissant ainsi le coffrage blindé de la benne visible.
Derek soutient la jeune femme jusqu’à l’entrée à l’arrière de la benne pour l’y ramener à l’intérieur, seulement, un impact laser tiré au loin par un T700 frappe juste devant les pieds de la brave jeune femme et la fait tomber du camion.
Derek la regarde rouler sur le sol, encore consciente, le visage déformée par la peur. Malheureusement, il sait qu’il n’a pas le choix, il retourne à son siège, marqué par la colère de n’avoir rien pu faire.

Aussitôt, les T700 avancent jusqu’à la malchanceuse et l’un d’eux vient la ramasser par la tête et la soulève dans sa main gauche.
Elle hurle à la mort à mesure qu’il lui écrase le crâne.


Sur les flancs et devant le convoi, les Terminators gagnent de plus en plus de terrain. Dans les airs, deux nouveaux HK Aerial survolent la zone.
Adam - " Un barrage de T700 se forme devant moi, si je leur fonce dessus on va droit au massacre ! "
Kyle ne répond rien. John se contente de dire :
John - " Il ne nous reste plus qu’à prier. "
Là, un HK Aerial parvient à toucher leur véhicule par le pneu arrière droit, le projetant en l’air et retombant en effectuant trois tonneaux. Le hummer achève sa chute aux pieds d’un immeuble de la rive droite dont la façade a été arrachée il y a longtemps par une explosion.

Derrière eux, Jack Hamilton lance l’alerte :
Jack - " Derek, nous allons nous arrêter à côté d’eux pour vous couvrir, pendant ce temps toi et le matricule 18274 vous irez récupérer les survivants s’il y en a ! "
Choqué par l’accident de son frère, Derek s’efforce d’hurler dans la radio :
Derek - " Bien sûr qu’il y en a ! "

Allison stoppe le second hummer à proximité de celui accidenté.
Inopinément, du bâtiment au-pied duquel le hummer a arrêté sa course, une dizaine de T700 descendent les étages.
A cet instant, Allison, Jack et le soldat qui les accompagne ouvrent leurs portes et tirent dans leur direction, sans se soucier des machines du trottoir d’en face qui leur tirent dans le dos.
La portière d’Allison est touchée par un laser et vole en morceaux, blessant par ses impacts Allison sur le bras gauche.
Le soldat assis derrière elle, lui, ne surveille pas ses arrières et, alors qu’il canarde un T700 lui faisant face, il reçoit une décharge en pleine colonne vertébrale, le pulvérisant sur le coup.
Riley, restée à l’intérieur durant tout ce temps, choisit de couvrir leurs arrières en ramassant l’arme du défunt et en tirant sur les troupes de la rive gauche.

Pendant ce temps, Kyle sort du hummer renversé à l’aide de ses bras. Hormis quelques contusions, il ne semble pas avoir été trop diminué par ce qu’il vient de vivre.
Tout comme John qui  baisse la tête à chaque coup de feu qu’il entend. Le brave jeune homme aide Adam à s’extirper de la carrosserie.

Le camion arrive enfin et cache Riley et Allison de la vue des T700 qui les prenaient de dos.
Néanmoins, puisqu’il est du côté dangereux, le chauffeur n’a pas le temps de sortir que déjà, il est fusillé.
Derek saute du camion et, armé d’un fusil-mitrailleur à chaque main, repousse les T700 qui approchent John et Kyle.

De l’autre côté, sur les balcons des immeubles qui surplombent la rive gauche du boulevard, des T7t, série de Terminators tétrapode, orientent leurs canons lourds vers le camion.
Leurs tirs conjugués font tomber la benne et la cabine de pilotage sur leur flanc droit, ne laissant au passage que deux civils valides à l’arrière.
Ceux-ci, choisissent de sortir et, le premier, plus en jambe que le second, échappe à quelques rafales et part se cacher dans le second hummer, celui de Jackson qui repousse du mieux qu’il peut les T700 avec l’aide de Derek. Au passage, il bouscule Riley et abandonne son complice plus lent, et cible idéal pour les T7t qui le crible d’une centaine de balles.

John, Kyle et Adam rejoignent le dernier véhicule encore en état de marche en rampant. Tandis qu’Allison, toujours entrain de vider ses chargeurs, les alerte :
Allison - " Attention ! "
Tous tournent les yeux derrière elle et remarque un HK Aerial posé au sommet d’un immeuble avec le dernier hummer en cible verrouillée.
Immédiatement, Jack sort entièrement de la voiture, Allison attrape Riley, balancée au sol par le peureux civil, et se couchent à terre avec elle. La voiture essuie un tir puissant qui la fait exploser, ne laissant aucune chance au civil qui venait de s’y terrer.


Kyle, John, Adam, Derek, Allison et Riley viennent rallier Jack au milieu d’un nuage de fumée, à proximité du dernier hummer, celui de Kyle qui a été renversé.

Le calme semble revenu un instant, les machines cherchent les cibles qui se recroquevillent derrière des morceaux de béton armé arrachés des façades du boulevard lors de précédentes batailles et qui jonchent la route.
Allison regarde au bout de l’avenue :
Allison - " Il semble que des T700 nous barrent la route. "
Jack - " Nous sommes sur une surface conquise par les machines. Heureusement, le commandant Weaver garde son QG a quelques encablures d’ici. Nous sommes sauvés. "
Adam cède à la panique :
Adam - " Mon capitaine, la situation est critique, les machines s’avancent… Elles nous cernent… Nous sommes dans une ligne droite… Nous ne pouvons fuir… Qu’est-ce que… Qu’est-ce que nous allons faire… "

Soudain, les T700 qui bloquent à cent-mètre de là l’avenue se retournent tour à tour. Les chenilles d’un vieux char d’assaut émettent un claquement agaçant.
A mesure que le grincement du char approche de la foule, humains et machines, un silence de mort domine Santa Monica Boulevard.
Le canon du char apparait le premier depuis la sortie d’un garage, devançant le reste du véhicule de l’armée américaine.
Le char entièrement sorti, le canon braque immédiatement les T700 dont les tirs de lasers ricochent sur le blindé.

Avant que le canon ne libère sa décharge, une voix inconnue de quasiment tous annonce dans la dernière radio en fonction, celle du camion couché : « allez-y, foncez ! »
Jack est le seul pour qui cette voix signifie quelque chose :
Jack - " Vous avez entendu ?! Foncez tout droit ! Allez ! Go ! Go ! Go ! "

Le tank tire en direction du barrage de T700 et les foudroie, libérant le passage aux derniers survivants qui déversent à nouveau leurs munitions dans leur course.
Derrière eux, du bout de l’avenue, tour à tour, des détonations retentissent, l’ensemble des bâtiments sautent au fur et à mesure pour bientôt rejoindre l’endroit où étaient arrêtés les résistants. Les lieux semblent avoir été piégés par les résistants au cas ou un évènement comme celui d’aujourd’hui venait à se produire.
L’ensemble des machines est balayé par les déflagrations et enseveli sous les décombres.

Sur les sept rescapés, seuls six passent derrière le tank. Jack s’arrête et remarque au loin un T700 retenant par la jambe un de ses hommes.
Couché à plat ventre, tiré par la jambe par le T700 à moitié détruit suite au tir du char d’assaut, Adam pleure de désespoir, à bout de force, il n’arrive pas à lutter contre la force mécanique du T700.
Il voit le bout du tunnel lorsque plusieurs hummers viennent chercher ses alliés derrière le tank.
Alors qu’ils grimpent tous, n’osant pas croiser son visage mortifié, ayant compris qu’Adam était voué à la mort, seul Jack reste droit debout à le regarder. Braquant son fusil dans sa direction.
Le snipeur murmure :
Jack - " Désolé soldat Hernandez… "
Le fusil libère Adam de sa peur en lui ôtant la vie d’une balle dans le front.
Le froid capitaine termine sa phrase :
Jack - " … mais je ne peux pas risquer la vie du reste de l’équipe. Je te libère d’une souffrance inévitable. "
Le capitaine abandonne la vue de son homme et monte dans un hummer puis quitte le champ de bataille.

La voix dans la radio leur indique la direction à suivre. Ainsi, leurs chauffeurs les conduisent devant ce qu’était la : « University of California at Los Angeles ».

Aujourd’hui, la prestigieuse école est devenue une base de la résistance humaine. Equipée d’un mur fortifié entourant l’ancien campus et de tourelles de surveillance à canons laser, cette caserne non dissimulée est le point directeur de la résistance à Los Angeles. La base de Santa Monica, gardée par le commandant Weaver.

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Dans les épisodes précédents :
Dans le futur, le quartier général de Venice a été découvert et détruit par les machines. L’évasion de John a permis à certains résistants de voir leur vie sauvée. Désormais contraints d’emprunter une voix d’eau pour fuir, les quelques s’engagent dans l’inconnu.
Dans le présent, Megan, la création de John Henry, a remonté le temps et retrouvé la trace d’un Thomas Davis. Pendant ce temps, Sarah use d’ingéniosité pour en découvrir plus sur un Thomas Davis également. S’agit-il de la « clé » ?!




Les personnages :

Sarah Connor
(Lena Headey)

Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

John Connor
(Thomas Dekker)

Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

Catherine Weaver
(Shirley Manson)

Savannah Weaver
(Mackenzie Brooke Smith)

Lila
(Fay Wolf)

Derek Reese
(Brian Austin Green)

James Ellison / EV083
(Richard T. Jones)

Shawn Cooper
(Chris Carmack)

Tara Biel
(Willa Ford)

Jesse Flores
(Stephanie Jacobsen)

Riley Dawson
(Leven Rambin)

Adam Hernandez
(Nicholas Gonzales)

John Henry
(Garet Dillahunt)

Megan / Serina Sepherd
(Jennifer Ellison)

Thomas Davis
(Simon Woods)


Saison 3, Episode 6.
Le tunnel de l'enfer.


5 juin 2027.
La journée a commencé de façon plutôt chargée.
Les résistants de Venice ont été exterminés par l’arrivée d’une faction de Terminators dans leur refuge.
Quatorze soldats dont Jesse, Jack, Adam et Allison, vingt-deux civils dont Riley et le reste majoritairement composés de vieillards et d’enfants, puis John constituent le très petit nombre de rescapés.
Pris au piège, l’entrée du quartier général et la sortie de secours sont en proie aux flammes d’un incendie qui dévore de plus en plus les environs.
Le groupe est encerclé par l’enfer de feu qui s’approche de plus en plus du centre vers lequel ils sont concentrés.

Ils n’ont pas d’autre choix que de suivre John dans une eau pollué, profonde d’un mètre vingt et certainement peuplée de Terminators aquatiques, des Hydrobots.


L’eau sombre qui submerge John jusqu’à la taille suit un courant peu agité.
Le représentant du passé entend derrière lui des soldats craquer des fumigènes qu’ils gardent dans les mains pour éclairer ce tunnel sombre.
Les civils sont regroupés au centre, ceux qui le peuvent portent les enfants dans les bras. Les soldats les encerclent. Les plus costauds portent un enfant à chaque bras plus un sur le dos.

Ensemble, ils avancent pas à pas, doucement, tâtant le sol en espérant ne pas croiser d’obstacles durant ces quatre kilomètres qui les tiennent de l’arrivée au parking où les attendent des véhicules pour fuir.


La mâchoire contractée, les sourcils froncés, John devance le groupe, comme s’il faisait cavalier seul.
Riley se détache des civils pour le rejoindre sous les yeux des siens qui la fustige :
Riley - " Ne vas pas si vite, ils n’arrivent pas à te suivre. "
John - " Qu’importe, ils me haïssent de toute façon. "
Riley - " Les civils ont remarqué ta bravoure lorsque tu as sauvé le commandant, le capitaine ainsi qu’Allison. Les soldats se méfient, c’est normal, néanmoins ils t’estiment malgré tout. Par exemple le capitaine Hamilton ne te montrera pas sa gratitude mais il n’en pense pas moins. "

Justement, Jesse, commandant de la milice, active le mouvement par de grandes enjambées qui lui permettent de prendre la tête au côté de John.
Autoritaire avec Riley, elle qu’elle a élevé lorsqu’elle est revenue du camp de travail dans lequel elle était prisonnière, elle la sermonne :
Jesse - " Ce n’est pas prudent de te tenir à l’écart des autres Riley. Regagne immédiatement le groupe. "
Riley s’exécute après avoir adressé un sourire chaleureux à John.


Seule avec l’ancien prisonnier, Jesse choisit de lui parler en toute franchise :
Jesse - " J’étais en mission quand tu as été trouvé par Derek. En mon absence, le camp est sous l’autorité du capitaine Hamilton. Il est parfois rude et très directif. Cependant, sache que j’aurai pris la même décision qui lui te concernant si j’étais rentré avant. "
John la regarde un instant puis fait complètement fi des dernières déclarations de celle-ci. Il sent beaucoup de chagrin dans ses paroles :
John - " Derek n’est pas rentré n’est-ce pas ? "
Jesse baisse la tête et reste les yeux rivés en direction de l’eau insalubre. John poursuit :
John - " J’avais beaucoup d’affection pour lui. Là d’où je viens, je sais qu’il t’aimait plus que tout. Je sais qu’il aimerait que tu vives suffisamment longtemps pour profiter de la victoire sur Skynet. "
Jesse se frotte l’½il droit pour empêcher une larme de couler :
Jesse - " Jusqu’au bout tu croiras en ton mensonge. "
John - " Kyle et Derek m’ont cru. S’ils étaient revenus vivants, ils vous auraient confirmés mes propos. "
D’ordinaire, Jesse aurait perdu les nerfs face à la ténacité de John. Cependant, elle se contente de détourner son regard du jeune homme qui affiche une détermination indéfectible.


L’équipe avance trop lentement dans le tunnel. La peur, la faiblesse des civils et les blessures des soldats handicapent sérieusement la progression de la résistance.

Ils sont encore si près de leur ancien quartier général qu’ils ont pu voir un souffle de flamme jaillir de l’embrasure par laquelle ils sont passés pour arriver là.
Il n’y a pas de doutes, de nouvelles machines ont investi et saccagé leur ville clandestine. Bientôt, ils retrouveront leur trace.


Le stress monte logiquement au sein des survivants. Les pleurs des enfants en bas âge et les demandes de pauses incessantes des plus vieux n’arrangent rien.
Les provocations reprennent de plus belle, Adam demande à voix haute :
Adam - " Dis-nous l’homme du passé, qu’est-ce que tu prépares ensuite ? "
Un autre soldat profite de la boutade :
Soldat n°1 - " Ouais, c’est vrai ça ! Qu’est-ce que tu comptes faire quand nous serons dehors ? Nous faire voyager dans le temps ? "
Adam renchérit :
Adam - " Il ne faut pas oublier qu’à la surface une horde de T700 nous attend. "

John perd les nerfs et se retourne en le pointant du doigt :
John - " Si t’avais été moins con tu aurais remarqué qu’un T900 t’avait pris en filature. C’est en revenant à la base que tu as amené ces robots jusqu’à nous. Alors ferme là un peu ! "
La réaction de John fait taire tout le monde. John profite du silence qu’il a instauré pour rajouter :
John - " Si vous vouliez rester dans ce trou à rat et être cuits par l’incendie ou bien attendre que d’autres Terminators arrivent, c’était votre droit. J’ai obligé personne à me suivre ! "
Là, la fatalité fait dire à un vieillard :
Civil n°1 - " Oui… Mais… Qu’aurions-nous pu faire d’autre ? "
John lève le menton en direction de Jackson :
John - " J’en sais rien, demandez à votre capitaine Hamilton qui a pris jusqu’ici de merveilleuses décisions. "
Le tonitruant Jackson n’a pas la délicatesse d’échanger des mots doux, il effectue quelques sauts pour venir chercher John :
Jack - " Je vais te faire fermer ta gueule tu vas voir ! "
Jesse tire un coup de feu en l’air pour ramener le calme :
Jesse - " Stop ! Le prochain qui moufte, je l’arrose. On a encore du chemin avant d’arriver à notre point de chute. On aura tout le temps de se foutre sur la gueule là-bas ! "
Tour à tour, les fumigènes des soldats s’éteignent et ramènent au fur et à mesure les rescapés dans une angoissante obscurité.


Dans le noir, Jesse demande :
Jesse - " Combien d’entre vous ont encore des fumigènes ? "
Allison, restée jusque maintenant en retrait à dévisager avec colère Connor, réagit :
Allison - " Il m’en reste deux. "
Deux soldats annoncent en posséder un chacun et Adam déclare en avoir un également.
Jesse - " Dans ce cas nous allons les économiser. Nous allons faire un relais et nous contenter de la lumière d’un seul à la fois. "
Le premier des deux soldats lambdas allume le sien et reprend sa route…


5 juin 2008.
La voiture de Megan débarque à Los Angeles et attend dans la rue de la défunte Jordan Cowan juste derrière l’épave de Sarah.
Megan observe au loin Sarah, sur le perron des voisins de la famille Cowan. Elle l’identifie grâce à ses capteurs de vue reliés à sa base de données.

Les voisins ouvrent la porte à Sarah :
Sarah - " Bonjour Madame, je suis Madame Grubman des services sociaux et de l’enfance. "
La petite dame, âgée, le dos voûté semble surprise :
Voisine - " Bonjour Madame ?! "
Sarah - " Madame, je viens vers vous en raison du tragique évènement qui est arrivé à vos voisins, les Cowan, il y a quelques mois. "
Voisine - " En effet, c’est vraiment quelque chose de terrible. Dire qu’ils semblaient tous si heureux. "
Sarah - " Mon rôle dans cette affaire est justement de déterminer si les raisons qui ont poussées Jordan à agir ne sont pas d’ordre familial. "
Voisine - " Oh, je ne pense pas vous savez. Ses parents l’aimaient beaucoup, ce sont des honnêtes gens. "
Sarah - " N’y a-t-il pas un fait particulier qui aurait pu être déclencheur d’un tel phénomène. "
Voisine - " Vous savez cette gamine en a vraiment bavé. On lui prêtait une liaison avec son proviseur. Ils se voyaient beaucoup en secret apparemment car il est marié. Un jour qu’elle rentrait de l’hôtel où ils avaient l’habitude de se fréquenter dans les bas quartiers de Los Angeles, elle a surpris une bande de voyous s’en prendre à une femme et son bébé. La victime a été violée avant d’être brûlée avec son enfant dans leur véhicule. Lorsqu’elle a voulu témoigner contre les auteurs du massacre, son amant le lui a interdit par peur des représailles et par crainte qu’elle ait à justifier ce qu’elle faisait à un endroit où elle ne se rend jamais d’ordinaire. Il lui a fait promettre sur leur liaison. Enfin c’est ce qui se dit. "
Sarah - " Et cette femme mise à mort, vivait-elle seule ? "
Voisine - " Ca on n’en sait rien ma chère, cette histoire n’a pas fais grand bruit, bizarrement. "
Sarah - " Si je voulais remonter jusqu’à la famille de la victime, savez-vous vers qui je peux me tourner ? "
La mine fatiguée de la personne âgée se navre :
Voisine - " Absolument pas ma petite dame. Je suis désolé. "
Sarah la remercie en lui souriant chaleureusement :
Sarah - " Ne le soyez pas. Votre témoignage sera très utile à notre enquête. Au revoir. "

La mère de John regagne son véhicule en grimaçant.
Alors qu’elle est proche du trottoir, un mystérieux fourgon s’arrête, porte coulissante grande ouverte, pour laisser descendre deux individus qui lui voilent le visage et la saisissent chacun par le bras pour la balancer à l’intérieur !

Spectatrice, Megan démarre en trombe et prend en chasse le fourgon…


5 juin 2027.
Moins éclairé, le groupe a baissé le rythme de marche qui n’était pas déjà très grand.
L’anxiété et l’impatience n’aident pas, les civils les plus alertes sortent du cercle surveillé par les soldats et désorganisent l’avancée.

Les militaires, aussi apeurés que les civils, suivent avec joie les plus rapides, abandonnant les retardataires.


Malgré elle, au fond du groupe, la plus lente des personnes, une petite dame du quatrième âge n’a plus la force d’avancer.
Soudain, elle se sent caressée puis enlacée par un corps étranger. Elle est immobilisée et s’affaisse dans l’eau.
Au moment ou elle appelle à l’aide, un tentacule métallique sort de l’eau et la bâillonne pour la noyer en silence.

Un second modèle robotisé en forme de lombrics gesticule jusqu’à un homme déjà blessé par une profonde entaille en la cuisse. Le brave porte un enfant qui a perdu ses parents et, sans se plaindre d’être laissé à l’abandon, remarque que la petite dame qui fermait la marche n’est plus là.
Il s’arrête et, au moment de témoigner de la mystérieuse disparition, il se fait happer le visage par le corps tentaculaire muni de crochets sur la base qui lui sert de tête.
Les crochets se plantent dans son crâne et le font tomber à l’eau.
Le pauvre enfant qui l’accompagne a à peine le temps de chuter dans l’onde que déjà trois vers métallique lui saisissent les membres et l’écartèlent.
Les hurlements atroces des deux dernières victimes inquiètent le groupe.


Le soldat responsable de l’éclairage dirige le fumigène en arrière.
Les autres pressent extraordinairement le pas pour fuir le danger qu’ils n’ont pas pu identifier.
Seule une immense nappe d’hémoglobine remonte à la surface tandis que l’eau agitée reprend son écoulement habituel.


L’éclaireur, celui qui accompagnait Adam dans la critique contre John, se retourne pour exposer la situation à son commandant :
Soldat n°1 - " Il n’y a rien… "
En disant cela, il baisse la tête en direction de l’eau et remarque, tels des dizaines de gros têtards, les mêmes Terminators, longs jusque trois mètres, responsables des trois derniers décès :
Soldat n°1 - " … Oh mon dieu ! Des Hydrobots ! "
Aussitôt, sa cage thoracique est transpercé par l’un d’eux tandis qu’un autre l’entraîne au fond de l’eau, faisant tomber le fumigène.


Dans les ténèbres, la panique prend logiquement chacun et, hormis une douzaine de soldats courageux, postés pour couvrir les civils, dans la plus grande débandade, tous fuis de façon désordonnée.


En pleine course le second soldat craque son fumigène et constate les dégâts, entre balles perdues et personnes massacrées par les Hydrobots, le ralliement jusqu’au parking risque de ne pas être de tout repos.
Inopinément, son bras tenant la lumière est retenu par l’un des androïdes et est attiré petit à petit dans l’eau pour une mort assurée…

Les civils les plus lents sont massacrés, les militaires tirent à vue dans l’eau mais se font peu à peu décimer.

Avec le liquide nauséabond jusqu’au tronc, l’avancée est lente et agaçante. Même avec la meilleure volonté du monde courir dans un mètre-vingt d’eau est tout bonnement impossible.
Seule la riposte peut permettre aux résistants de tenir le coup. Néanmoins les munitions s’épuisent et pour un Terminator marin défait, deux rallient le point d’attaque.


Allison mène à présent la fuite grâce à la lumière rouge de son dernier fumigène presque déjà consumé.
Ils restent encore un kilomètre à parcourir pour trouver le salut.

Certains soldats tentent désespérément de nager mais, vu l’incapacité à tirer dans cette position, leur gain de vitesse se solde par une mort garantie.

John ne s’entend même plus crier tout en visant les têtes des lombrics robotisés.
Ses hurlements le galvanisent si bien qu’il ne remarque pas les écorchures laissées sur son torse nu par les crochets mécaniques des machines qui le frôlent.

Jesse et Jack, les deux gradés, font preuve de sang froid en revenant régulièrement en arrière récupérer les retardataires.
Adam, lui, n’attend pas, il déblaie le chemin avec ses armes en menant la course en compagnie d’Allison et de Riley.

Subitement, un Hydrobot s’enroule autour des jambes d’Adam qui tombe dans l’eau.
Les balles qu’il tire sous l’onde malpropre ricochent vainement contre l’armature des tentacules.
Allison et Riley poursuivent et sont rattrapées par John qui prend le relais en dégageant le passage devant.
Derrière eux, Jesse plonge pour porter assistance à Adam pendant que Jack les regagne au passage en compagnie de rares survivants.


Le second fumigène d’Allison s’achève à son tour, seuls les flashs des coups de feu illuminent par salves le tunnel de la mort.
C’est Adam, rescapé de justesse, qui utilise leur dernière source de lumière. Il distingue au loin une berge qui correspond à l’encablure qu’il leur faut prendre pour gagner le parking.
Les cheveux dégoulinants d’eau sale, celui qui doit la vie à Jesse s’écrie :
Adam - " On y est presque ! "

Quelques sourires se dessinent sur les visages apeurés.
Celui de John devient par contre catastrophé.
Durant l’instant où ils ont été privés d’éclairage, Allison a disparu !

Tandis que les premiers hommes gagnent la berge, John fait demi-tour en plongeant à répétition sa tête sous l’eau pour chercher la jeune femme.

Jesse remarque la décision de John et revient en arrière également.
L’adolescent localise Allison qui se débat sous l’eau, étreinte par un Hydrobot, manquant d’oxygène. Il vient l’aider mais son fusil ne dispose pas d’assez de balles pour percer le blindage du Terminator.
Alors que le corps inconscient d’Allison s’écrase dans le fond vaseux, John est à son tour maintenu par la machine qui va le priver de reprendre son souffle.
Son acte héroïque est récompensé par la rescousse de Jesse qui abat le ver robotisé en vidant son chargeur.

Sous les encouragements de tous les autres rescapés, enfin sortis de l’eau, Jesse couvre la retraite de John qui traîne Allison, inconsciente, par le menton.
Les autres, sur la berge désormais, couvrent Jesse en utilisant le peu de munitions qui leur reste et, dans le brouhaha le plus complet, récupère Allison tandis que John s’extirpe seul.

Couché sur la berge, exténué, il sourit à Jesse et lui tend le bras pour la sortir de là et la remercier.
Alors que leurs doigts se frôlent, le visage illuminé de Jesse se crispe, de ses lèvres s’écoule un filet de sang. Ses yeux deviennent très vite vitreux, son teint livide.
John exprime tout son désespoir à gorge déployée :
John - " Non ! "
Un Hydrobot comme s’il applaudissait avec ses crochets, remue devant le visage déchiré par la colère de John après avoir transpercé le torse du commandant !

Jesse a les yeux ouverts mais elle ne voit plus, elle vient de rendre son dernier souffle.
Riley tire par le bras John qui ne se relève pas assez vite. Ensemble, ils passent la porte qui conduit au parking, porte aussitôt condamnée par tout matériel qui passe sous la main des résistants : meubles en pièces, pierres…


5 juin 2008.
Au détour d’une ruelle sombre, le fourgon coupe le moteur pour interroger la jeune femme encagoulée.
Libérée de la capuche, Sarah reconnaît à leurs vêtements de techniciens de surface qui travaillent en réalité pour le groupuscule « Kaliba ».
Les deux hommes, un aux origines sud-américaines, l’autre bedonnant aux cheveux courts, commencent à rire, attendant l’un comme l’autre de savoir lequel allait se lancer. Finalement c’est le plus typé :
Agent n°1 - " Mme Connor, ce n’est pas la première fois que vous avez à faire à nous. Ca va donc me faciliter la tâche, vous savez ainsi que nous ne passerons pas par quatre chemins. Où sont James Ellison et Savannah Weaver ? "
Sarah les défie du regard tous les deux en riant comme pour les provoquer sans dire un mot.
Le second agent, le plus rond des deux, commence à défaire ses vêtements. L’autre affirme :
Agent n°1 - " Nous étions sûrs que vous réagiriez ainsi. Seulement mon camarade m’a déclaré avoir un petit faible pour vous, donc, avant de vous torturer, nous allons le laisser accomplir ce qui le fait rêver. Et comme je sais qu’il est partageur, je vais y mettre également du c½ur à l’ouvrage. "
En disant cela, il tire sur la bretelle gauche de la robe à fleurs de Sarah pour arracher le léger tissu et libéré ainsi sa ferme poitrine.
Sarah, pieds et poings liés, gesticule pour se débattre, en vain.

Soudain, un bris de glace venu de devant, par la cabine du chauffeur, alerte les deux violeurs.
Ils sortent tous les deux par la porte coulissante située sur le flanc du fourgon et découvre le chauffeur allongé sur le dos, tombé de son siège, la portière grande ouverte.
La silhouette sexy de Megan surgit derrière eux. D’un léger coup de poing derrière la tête elle assomme le plus mince, puis casse le genou gauche du second en frappant l’os sur le côté avec son pied, tout cela sous les yeux agacés de Sarah.

Megan vient la libérer de ses liens :
Megan - " Viens avec moi si tu veux vivre ! "
Désabusée, Sarah se redresse en cachant du mieux qu’elle peut sa poitrine en soutenant sa robe :
Sarah - " J’ai déjà entendu ça quelque part ! "

Avant de partir, elle cogne autant de fois qu’il le faut avec ses pieds lassés par ses spartiates le visage de l’homme qui crie de douleur en se maintenant le genou pour qu’il se taise.
Une fois qu’il tombe inconscient sous les heurts répétés de Sarah, celle-ci se dégage de l’empoignade de Megan :
Sarah - " Où tu vas ? Si on les laisse en vie ils continueront à nous chercher. "
Megan - " John Henry savait dès le départ qu’il renverrait quelqu’un veiller sur Thomas Davis depuis le futur, moi en l’occurrence. S’il vous a demandé de le rechercher avant de quitter cette époque, c’était pour vous mettre au devant de Kaliba afin de savoir qui ils sont et surtout où les localiser. Nous sommes sûrs maintenant qu’ils sont liés à Skynet et surtout à Thomas Davis car c’est en remontant sa trace que vous êtes revenues droit dans leur ligne de mire. Ils surveillent tout ce qui intervient autour de son passé, de son présent et de son futur. Suis-moi maintenant, je suis garée à quelques mètres plus loin. "


5 juin 2027.
La porte qui ferme l’accès au conduis d’égout est maintenant barricadée.

John traîne les pieds en compagnie de Riley jusque dans le hall du parking rempli de voitures calcinés et d’os blanchis depuis le Jugement Dernier.

Pieds et torse nus, le pantalon qui goutte sur le sol poussiéreux, John n’ose pas dévisager les autres survivants.
Il préfère examiner son torse et son dos criblés d’entailles suite à leur rencontre avec les Hydrobots, fuyant ainsi les quolibets dont il est victime.


Sur quatorze soldats à avoir fuis le quartier général, ils ne sont plus que six dont Jack, Adam et Allison qui reprend ses esprits.
Des vingt-deux civils, seuls sept ont survécu, adolescents ou jeunes adultes, dont Riley, les enfants et les vieillards n’ont pas eu le temps de fuir l’attaque.


Au beau milieu du sous-sol désaffecté, seuls deux hummers et un camion de transport des troupes sont flambants neufs.
Le calme est si grand que la moindre personne reprenant son souffle émet un son qui résonne dans ce grand hall.

Entre larmes et fatigue, des bruits de pas se font subitement entendre, ils viennent de derrière le camion.
Tous braquent aussitôt leurs armes vers l’intrus. Le nouveau chef, après la perte de Jesse, Jackson Hamilton, somme :
Jack - " Qui est là ? Veuillez décliner votre identité ? "
La voix inattendu d’un rescapé de l’attaque de l’usine des T800 retentit :
Kyle - " Caporal Kyle Reese, matricule 38416. "
Le jeune frère Reese sort de l’ombre et dessine enfin un sourire sur les visages défaitistes.

Jack s’avance jusque lui. Le discipliné Kyle effectue un salut militaire que lui renvoie son capitaine :
Jack - " Comment t’en es-tu sorti soldat ? Es-tu seul ? "
Kyle - " Mon frère, Derek, a sacrifié sa vie pour moi. J’étais grièvement blessé à l’épaule, mais le T800 qui a pris contrôle de l’usine et fabriqué un autre prototype m’a sauvé la vie. "
Jack - " Comment est-ce possible ? "
Kyle regarde John et lance à voix haute :
Kyle - " Il m’a laissé un message pour John Connor ! "

Jack tourne le dos à Kyle et fustige immédiatement l’adolescent :
Jack - " Une mission confiée par les machines à un humain, je savais qu’il fallait se méfier de ce gamin ! "
John perd patience :
John - " Pas du tout, ces machines sont là pour nous aider ! "
Jack - " Nous aider comme l’ont fait les T700 qui ont ravagé notre refuge ? Comme les Hydrobots qui ont décimés le reste de notre groupe ? Comment faire confiance à un gamin qui est responsable de la mort de tous nos rescapés par les Hydrobots ? "
John - " C’est trop facile de me faire porter le chapeau ! Je n’ai obligé personne à me suivre ! "
Jack oublie trop facilement qu’auparavant, en sortant de sa cellule, John l’a sauvé, lui, ainsi que d’autres résistants :
Jack - " Peut-être mais en attendant le commandant est mort par ta faute, Jesse s’est sacrifiée pour toi ! "
John n’en peut plus et, contre toute attente, charge le robuste capitaine à hauteur du bassin et le fait basculer dans les cendres qui habillent le sol.
Cognant de toutes ses forces, accroupi au-dessus du chef des réchappés, John lui décoche une violente droite, puis une seconde.
Les hommes de Jackson s’avancent pour venir défaire l’insoumis mais Kyle les en empêche en criant simplement :
Kyle - " Non ! Laissez-les ! "

Toutefois, le colossal Hamilton n’a pas trop de mal à jouer de son poids pour faire basculer John et se remettre debout avant lui.
Il en profite pour lui décocher une terrible reprise de volée du pied dans les côtés, renvoyant le gamin à deux bons mètres plus loin, sur le dos.
Le visage défiguré par la colère, Jackson le relève en lui agrippant le cou et le plaque contre une carcasse de voiture. Une droite, une gauche, une droite et encore une gauche dans l’estomac de John font affaisser l’espoir de la résistance. Il est relevé par un uppercut en plein menton.
A moitié sonné, Connor puise dans ce qui lui reste pour répliquer d’une gauche qui fendille la lèvre du furieux gradé.
La riposte ne se fait pas attendre. Avec la main gauche, Jackson appuie sur le torse de John pour l’immobiliser et avec deux coups de poing il l’envoie au tapis. Un lui fend la pommette gauche, l’autre l’arcade sourcilière gauche.
Sonné, John baigne la tête dans son sang pendant que Jackson vient arracher des mains d’un de ses hommes un revolver qu’il pointe sur John.

Contre toute attente, Kyle tient en joug son supérieur :
Kyle - " Non capitaine, ne faîtes pas ça ! "
Allison pointe son arme contre son caporal, suivi par tous les autres soldats :
Allison - " Caporal Reese, je baiserai mon arme si j’étais vous ! "


Une voix sortie d’outre-tombe fait frémir John et plus particulièrement Allison qui sent le canon d’un fusil appuyer derrière son crâne.
Le visage fatigué, la peau salie par la suie et les vêtements tachés de sang, le frère de Kyle rétorque :
Derek - " Non, c’est si j’étais toi que je baisserai mon arme. "

L’autre moitié des soldats pointe son arme sur Derek.

La tension est à son comble et la situation plutôt compliqué.

Adam Hernandez s’étonne :
Adam - " Derek ! Alors toi aussi tu as survécu ?! "
Derek - " Ouais. J’ai été face au T900 dans l’entrepôt et, heureusement, lorsqu’il allait me descendre, une poutre en flamme est tombée juste devant moi. Sérieusement blessé, pris au milieu des flammes, j’ai profité que les parois de l’usine cèdent sous la chaleur pour ramper dehors. Je ne voyais plus rien et je me vidais de mon sang, je me trainais sans savoir où j’allais.
Lorsqu’un T700 qui quadrillait le terrain m’a trouvé, j’ai été sauvé de justesse par le T800 qui a été fabriquée à l’usine par une autre machine, un modèle à l’image du lieutenant Serina Sepherd. Elle m’a ramené auprès de mon frère, dans un bâtiment en ruine, puis m’a opéré quelques soins. "
Kyle poursuit :
Kyle - " Ensemble, Derek et moi avons été mis au fait de la situation. Des Terminators qui n’ont pas encore vu le jour à notre époque ont réussi à conserver leur libre arbitre dans un autre futur, un futur où la résistance est sous la coupe de John Connor. Ensemble ils choisissent de s’allier et de renverser Skynet. En voyageant dans le temps, un T1001 a fait créer une IA basée sur les mêmes propriétés que Skynet, à l’exception près que le T1001 a confié l’éducation de l’IA, baptisé John Henry, à un homme, lui apprenant ainsi l’importance de la vie humaine. Un homme qui ne vous est pas inconnu et qui se nomme James Ellison. "
A l’annonce de son nom, tous restent bouche-bée. Derek poursuit :
Derek - " Pendant ce temps, John Connor avait envoyé dans le passé un T800 chargé de la protection de l’ado qu’il était contre Skynet et, notamment, de trouver cette IA, lui construire un endosquelette et le faire revenir dans le futur pour achever son travail… "

John se met difficilement à genoux, son corps est souillé par les eaux usagées des égouts et son sang qui coule en abondance. Il murmure discrètement :
John - " Je comprends mieux pourquoi Cameron conservait les restes des Terminators que nous affrontions. "

Kyle achève l’histoire :
Kyle - " Ce T800 disposait dans sa puce des coordonnées exactes du lieu de création du Terminator ultime par Skynet. En les offrant à John Henry, l’IA, il y a une chance d’arriver à cette base tenue top secrète et de profiter de ce modèle appelé Terminator Alpha avant que Skynet ne trouve la solution pour achever sa construction. L’achèvement du TA bute sur une équation que seul John Henry a résolue pour le moment. John Henry demande que John Connor le retrouve à cette base car il est indispensable à lui suite des évènements. "

Jackson, suivi par l’ensemble de l’assistance, baisse son arme et demande dépité à Derek :
Jack - " Tu crois en toute cette histoire ? Des machines peuvent nous aider ? "
Derek - " Je ne crois pas en l’aide des machines, je ne pourrais jamais leur faire confiance. Mais je crois en ce John Connor. Tout ce qu’il nous a dit à son arrivée se vérifie. "
Kyle renchérit :
Kyle - " Depuis toujours nous n’avons jamais eu aucun espoir. Inexplicablement, je me permets d’espérer depuis l’histoire de John. Même si elle est incroyable, c’est la seule chose en laquelle nous pouvons nous rattacher pour ne pas sombrer dans le défaitisme. "

Jackson, comme s’il s’agissait d’un geste amical, ramasse John en le tirant par les cheveux. Il annonce sans grande conviction :
Jack - " Bien ! Nous allons donc retrouver ce John Henry. "
Derek - " Avant toute chose mon capitaine, nous devons laisser les civils dans le QG le plus proche. "
Jack - " En effet, il va me falloir entrer en contact avec la base de Santa Monica. "

Kyle approche le camion de transport, munie d’une benne et d’une bâche qu’il commence à ouvrir :
Kyle - " Bien, dans ce cas j’espère que personne n’a le mal de transport. "
Jack - " Pourquoi ça ? "
Kyle - " Parce qu’il va falloir nous dépêcher de déposer les civils, nous devons rejoindre John Henry au Canada. C’est là-bas que se trouve le laboratoire secret. "

La stupeur prend l’ensemble des résistants suite à l’annonce de Kyle. Une traversée aussi longue n’a pu être réalisable depuis le Jugement Dernier !


5 juin 2008.
Dans la voiture de Megan, le stress de revoir une machine à ses côtés provoque une crise d’angoisse chez Sarah.
Assise sur le siège passager, elle se ronge les ongles :
Sarah - " Et maintenant ? "
Megan - " Vous allez les suivre discrètement. Lorsqu’ils reviendront à eux et qu’ils réaliseront qu’ils ont échoué, ils rentreront à leur quartier général. Lutter contre Kaliba c’est votre mission, pas la mienne. "
Sarah - " Il est vrai après tout que tu as été crée par Skynet. Ta reprogrammation n’enlève en rien ta mission première : exterminer les hommes. "
Megan - " Faux ! J’ai été créée dans une usine Skynet mais programmée par John Henry. Moi je dois veiller sur Thomas Davis. Pour cela je repars à plusieurs centaines de kilomètres d’ici. "
Sarah demande aussitôt :
Sarah - " Et John ? Mon fils ? L’as-tu croisé là d’où tu viens ? "
Megan ne répond pas, elle sort un couteau de la boite à gant et s’opère la tempe pour pouvoir atteindre son endosquelette. Elle dévisse l’écrou qui permet d’atteindre sa puce et la défait sans pour autant tomber en inactivité :
Megan - " Voici la puce de Cameron. John Henry a pu collecter toutes les infos dont elle disposait et qui lui étaient utiles. Pour pouvoir la conserver intacte durant mon voyage dans le temps, j’ai été obligé de l’ajouter à un second port de connexion de mon endosquelette. Ainsi, en ayant été reliée à ma programmation, Cameron sera parfaitement informée de sa nouvelle mission sans interférer sur ses connaissances déjà acquises auprès de vous.
Maintenant, regarde bien la route, je te ramène à ta voiture pour que tu prennes les agents de Kaliba en filature.
Nous devons nous rejoindre sur la route de Fort Langley au Canada le 15 juin. Cameron vous donnera les coordonnées exactes de notre lieu de rencontre. "

85

Dans les épisodes précédents :
Dans le futur, les résistants rencontrent John Henry et Megan, un T850 fabriqué par le propriétaire de la puce de Cameron. Ils apprennent aux résistants l’existence d’un projet ayant occasionné dans une époque alternative l’association des T1001 et de John Connor. Il s’agit du Terminator Alpha !
L’investigation des résistants tourne malheureusement au désastre, seul Kyle Reese et Adam Hernandez survivent. Derek meurt en héros pour sauver son frère pendant qu’un T900 remonte la piste d’Adam sur le retour auprès du camp des réfugiés de Venice.
Dans le présent, les machines venues du futur poursuivent leurs missions. Tara Biel, un T800, élimine tous les Thomas Davis qu’elle a pu localiser. Coupant l’herbe sous le pied de Sarah et James, ne sachant même pas par où commencer pour retrouver « la clé » ?!




Les personnages :

Sarah Connor
(Lena Headey)

Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

John Connor
(Thomas Dekker)

Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

Catherine Weaver
(Shirley Manson)

Savannah Weaver
(Mackenzie Brooke Smith)

Lila
(Fay Wolf)

Derek Reese
(Brian Austin Green)

James Ellison / EV083
(Richard T. Jones)

Shawn Cooper
(Chris Carmack)

Tara Biel
(Willa Ford)

Jesse Flores
(Stephanie Jacobsen)

Riley Dawson
(Leven Rambin)

Adam Hernandez
(Nicholas Gonzales)

John Henry
(Garet Dillahunt)

Megan / Serina Sepherd
(Jennifer Ellison)

Thomas Davis
(Simon Woods)


Saison 3, Episode 5.
Un sauveur innatendu.


5 juin 2027.
Le petit matin se lève à l’insu des résistants, cloîtrés dans leur quartier général souterrain.
Cela va bientôt faire 24h que l’équipe du sergent Derek Reese est partie pour l’usine. Personne n’est revenu.

Aucun habitant n’ose sortir de son parquement, l’ambiance est noire, ternie par la crainte d’avoir subi un nouvel échec contre Skynet.

Sous sa tonnelle, le capitaine Jackson Hamilton n’a pas dormi de la nuit. Il hume un cigare qu’il s’apprête à couper, le visage crispé.

Dans sa geôle, John est assis sur son postérieur, les genoux recroquevillés contre sa poitrine et la tête posée dessus.
Il lutte pour ne pas s’endormir au milieu des rats. Son estomac lui fait mal, la faim et la soif le rongent.
Cela fait trois jours qu’il est maintenu dans ces conditions, nu dans ce lieu insalubre, refusant d’affirmer au capitaine que son histoire est un mensonge. Avouer ce que le capitaine veut entendre lui permettrait pourtant de trouver la paix, mais il refuse de perdre son honneur et de salir la mémoire de tous ceux qui sont morts pour le protéger.

Parmi les rares passants à cette heure, une allure bien connue de John l’approche.
La curieuse blonde qu’il a abordée la veille vient jusqu’à lui furtivement :
Riley - " Bois, je t’ai apporté un peu d’eau. "
John tourne la tête vers la jeune femme et observe le liquide dans le récipient :
John - " Je te remercie, mais je ne voudrais pas te faire avoir de problèmes. "
Riley - " T’occupe. Je sais ce que c’est de mourir de faim et de soif. Je suis née dans un camp de travail de Skynet. C’est une des man½uvres du commandant Flores qui m’a sorti de là. J’ai été recueilli par elle en arrivant ici. "
John - " Le commandant Flores, c’est Jesse n’est-ce pas ? "
Riley - " Comment le sais-tu ? "
John - " On me prendrait encore pour un fou si je te le disais. "
Riley - " On se connaît là d’où tu viens ? "
John échange un sourire à la jeune femme. C’est la première fois que son visage se détend depuis son isolement :
John - " On peut dire ça. "
Inconsciemment, Riley passe sa main à travers les barreaux et vient chercher celle de John qu’elle caresse affectueusement :
Riley - " Je sais ce que c’est d’être en cage. Tiens bon. "
Cette délicate attention apaise John l’espace d’une seconde. Ce moment de bien-être est achevé par l’arrivée d’Allison.

Celle-ci, vêtue d’un débardeur kaki et d’un pantalon en treillis, racle volontairement sa gorge :
Allison - " Méfie-toi de ce loup Riley. Même en cage il peut encore mordre. "
Ayant du mal à subir la différence brutale de personnalité entre Cameron et Allison, John peste après la résistante :
John - " Un jeune loup qui se fera un plaisir de te dévorer lorsqu’il sera remis en liberté. "
Riley s’interpose au milieu de ces joutes verbales :
Riley - " Ca ira Allison ! Je te remercie. "
La jolie blonde s’éclipse, laissant les deux rivaux se défier du regard.
Allison choisit de baisser le ton :
Allison - " Tu sais, tu n’es pas le seul à avoir inventé des bobards pour se faire voir aux yeux des autres résistants. En général ce sont des personnes seules, ayant perdues leur famille, en manque d’amour et qui ont besoin de reconnaissance. "
John persiste à la fixer droit dans les yeux.
Allison ne s’obstine pas :
Allison - " Très bien. Alors tu mourras. "
Elle lui tourne le dos et le quitte.
Finalement, il l’interpelle :
John - " Allison ! "
La jolie jeune femme se retourne. John calme également ses ardeurs :
John - " Sache que je ne mourrai pas. Tu ne seras déjà plus de ce monde que moi je me relèverai encore et toujours. Depuis mon enfance on m’a conditionné pour ça, je ne peux abandonner maintenant. Cette épreuve n’est une étape, une étape nécessaire à ma future condition de meneur. "
Allison - " Une étape ?! Et quelle leçon vas-tu en tirer ? "
John - " Que finalement, même en temps de guerre, alors qu’ils sont censés s’entraider, les humains peuvent se montrer tout aussi pitoyables et cruels que les machines. "
Allison fait un signe négatif de la tête puis abandonne le lieu pour retourner vaquer à ses occupations.


5 juin 2008.
A Chicago, la nuit s’achève, les habitués des soirées enflammées vident peu à peu les nombreux bars et clubs de la ville.


Dans un club discret, situé au bout d’une impasse, peu fréquenté, un homme est accoudé au bar et avale au goulot les dernières gouttes de sa bouteille de vodka.
Vêtu d’un vieux manteau miteux, ses cheveux châtains clairs descendent jusque dans son dos et se mêlent à sa barbe d’au moins sept centimètres d’épaisseur, cachant presque ses oreilles munies chacune d’un anneau doré.
Ses yeux cachés par ses mèches désordonnées ignorent la magnifique créature blonde aux cheveux longs, aux fesses rebondies et à la poitrine magnifiquement dessinée qui s’agite sur le comptoir, au-dessus de lui, vêtue d’une légère pièce de tissue enserrant sa fine taille.

La belle vient de relever la dernière stripteaseuse et semble nouvelle aux dires des derniers habitués restés jusqu’à la fermeture.
Les quelques minutes de son show font fureurs et les spectateurs qui attendent que les filles viennent se faire offrir un dernier verre avant la fermeture s’impatientent de la voir arriver.

Pourtant la belle ignore l’ensemble de ses admirateurs et choisit de choir sur le tabouret à-côté de l’homme négligé.
D’une voix douce et d’un ton innocent, elle lui demande : « Tu m’offres un verre ? »
Sans lever une seule fois les yeux vers elle, celui qui a plus la tenue d’un sans domicile fixe que d’un commercial comme la plupart des hommes présents, répond l’haleine chargée par l’alcool : « Hum… T’es nouvelle ici toi… Ta voix ne me dit rien… »
Une telle déclaration satisfait la danseuse qui esquisse un sourire : « Quel sens de l’audition ! Tu ne m’as pas regardé une seule fois et tu as su au son de ma voix qu’elle ne t’était pas familière ? »
Il rigole nerveusement : « Chaque soir je viens ici depuis des mois, les filles comme toi sont pas si connes qu’on croit. Si on m’a laissé rentré dans cette tenue avec ma gueule c’est que le videur reçoit à chaque fois un bon billet. Les femmes, vous comprenez vite ce genre de chose. Toutes tes copines viennent me poser la même question que toi précédemment chaque soir en espérant repartir avec quelques ronds. Mais la seule chose que je viens faire ici, c’est vider une bouteille sans être emmerdé par trop de monde. Maintenant casse-toi, fais comme les filles dans ton genre, trouve-toi, un autre pigeon, la salle en est pleine. »
Etonnée, elle regarde son corps comme si elle examine ses formes : « Dans mon genre !? »

A cet instant, un importun vient s’immiscer entre les deux interlocuteurs et, l’alcool aidant, incendie le buveur à l’allure débraillé : « Et bah alors… Tu ne lui paies pas un verre à la demoiselle ? En même temps ça ne m’étonne pas, vu ta gueule de clodo. »
Ses propos ne font rire que lui, le calme buveur de comptoir reste les yeux rivés vers son verre vide tandis que la demoiselle attend la réaction de ce dernier.
Vexé de ne pas avoir de réponse, le gêneur le bouscule et saisit sa bouteille de vodka vide pour lui éclater sur le crâne.
Malgré la forte quantité ingurgitée, le vagabond esquive aisément la bouteille et saisit le bras de l’indiscret pour le lui passer derrière son dos.
Il le plaque au sol sous les yeux ébahis de tous. Seule la femme qui l’a abordé ne sourcille pas.

Les videurs se précipitent autour d’eux pendant que le gagnant libère l’autre de sa prise : « ça va, ça va, je m’en vais… »
En titubant légèrement, il trouve seul le chemin de la sortie sous les pas discrets de la sulfureuse stripteaseuse.

Après avoir fais quelques mètres sur les trottoirs de Chicago, une voiture aux vitres teintées s’arrête soudain devant l’éméché au regard bien vide.
Deux soldats en tenues militaires jaillissent du véhicule et ouvrent la porte à l’intriguant buveur : « Une fois de plus il a fallu que vous nous fassiez faux bond ! »
Sans broncher, il grimpe lourdement dans l’auto en déclarant : « Ne vous inquiétez pas, j’allais appeler un taxi pour rentrer ! »
Un soldat le suit en ajoutant : « Il faudra nous expliquer comment vous faites chaque fois pour vous soustraire à la surveillance de nos équipes postées à votre domicile monsieur Davis ! »

Du coin de la rue, la jolie blonde expose parfaitement son visage aux quelques rayons du soleil pointant le bout de leur nez en ce début de journée. La création de John Henry dans le futur, le T850 baptisé Megan, arbore un regard satisfait. Elle choisit maintenant de regagner un véhicule qu’elle a subtilisé à son arrivée dans le passé…


5 juin 2027.
Le midi approche et, même si c’est dans une ambiance bien morose, les clandestins s’activent dans leur abri. La vie poursuit son chemin et tous se font une raison, l’excursion à l’usine des T800 a été un échec.

Jesse, enceinte, se recroqueville sur la couche de son parquement en étouffant ses sanglots dans une veste appartenant à Derek.

Quelques adolescents qui viennent d’effectuer leurs premières rondes pour le compte de la résistance humilient John Connor en l’insultant devant sa cellule.


Inopinément, un homme souillé par le sang qui a séché sur son visage, débarque, soutenu par les hommes qui surveillent l’approche de la planque.
Un soldat alerte la foule :
Soldat n°1 - " C’est Adam ! Il a survécu ! "
Tous s’écartent pour amener le blessé jusqu’au capitaine sorti de sa tente pour l’occasion.
Jesse jaillit également de sa pièce pour venir aux nouvelles et répondre à son statut de chef du quartier général.

L’artificier est vraiment dans un piteux état. Les spécialistes médicaux l’allongent sur une table de fortune et amènent compresses, fil, désinfectants, ciseaux…
Les spectateurs s’écartent à mesure que le capitaine approche :
Jack - " Soldat Hernandez, quel est votre rapport ? "
Assailli de questions fusant de toute part, Adam trouve le courage de répondre malgré les soins qui lui sont apportés :
Adam - " L’usine a été détruite. Je dois être le seul survivant. Les rues de Venice sont investies de T700. "
L’alcool à 90° lui brûle ses plaies, les méthodes ancestrales employées lui font perdre connaissance.
Cependant, le capitaine ne perd pas une seule seconde :
Jack - " Vous avez entendu ? Qu’on renforce nos positions sur les postes de surveillance de notre refuge et qu’on envoie une troupe d’éclaireurs examiner les environs ! Nos containers extérieurs d’eau sont presque à sec, il faut s’assurer qu’on puisse les remplir sans se faire repérer ! "
Il tourne ensuite sa tête en direction de Jesse, son supérieur :
Jack - " Qu’en pensez-vous commandant ? "
Jesse ne répond rien, sous le choc de l’annonce des pertes, notamment de celle de son amant, Jesse est dans le vague.
Jack - " Commandant ?! "

Jesse revient à elle malheureusement grâce à une secousse !
Les parois du sous-sol tremblent, tous observent le plafond duquel tombe de la poussière.
Jesse murmure :
Jesse - " C’était tout proche. Ca vient de sous terre. "
Quelques secondes plus tard, la déflagration qui résulte de ce tremblement arrive sous la forme d’une boule de feu qui débouche depuis le conduit qui sert d’entrée dans le QG !


5 juin 2008.
Le soleil traverse les volets mi-clos de la maison des fugitifs à San Francisco depuis quelques heures déjà.
La nuit a été rude pour les deux adultes qui n’ont de cesse de fouiner sur le net à la recherche d’un Thomas Davis.

Pendant que Sarah s’exerce à faire quelques pompes pour garder la forme dans une tenue, une énième robe à fleur, peu adaptée aux circonstances, James vide une onzième tasse de café depuis six heures pour garder ses yeux gonflés par la fatigue grands ouverts.
Sa bouche entrouverte esquisse un sourire lorsqu’il croit avoir trouvé quelque chose :
James - " Un vieille article du Times, daté du 9 novembre 2005, relate un meurtre… "
Sarah abandonne ses exercices et s’approche de lui :
James - " … un ancien membre de gang, devenu une figure emblématique des marines, subi la vengeance des siens… Sa femme et son fils, 20 ans et 1 ans, périssent dans d’affreuses circonstances… Le seul témoin des faits déclare ne se souvenir de rien… Le gang est relaxé… Le soldat modèle, Davis Thomas, 20 ans au moment des faits, se fait justice lui-même… "
Sarah - " Qu’est-ce qui est dis d’autre ? "
James - " Rien, j’ai fais plusieurs recherches sur cette affaire mais la suite n’a jamais été donné. Seul le nom du témoin figure. Il s’agit d’une étudiante qui a déclarer ne se souvenir de rien, Jordan Cowan ! "
Sarah - " C’est le nom d’une élève de l’ancien lycée de John. Elle s’est suicidée à son arrivée. Apparemment son proviseur était plus ou moins lié à elle. Peut-être qu’en l’interrogeant… "
James bondit de sa chaise :
James - " Je monte réveiller Savannah et nous retournons sur Los Angeles. "
Sarah - " Non, ça serait une mauvaise idée de débarquer tous là-bas alors que tout le monde est à notre recherche. Je vais m’y rendre seule. Je saurai me montrer persuasive. "


5 juin 2027.
Les machines ont découvert le repère de Venice en suivant Adam Hernandez.
Elles se sont frayées un chemin dans les aiguilles des sous-sols à coup de lance-flammes.

Les parquements à proximité de la vague de feu s’embrasent aussitôt et les soldats habituellement postés en surveillance à l’entrée du QG sont aussitôt calcinés.
L’incendie ronge immédiatement le reste du repère tandis que retentissent les premiers coups de feu.
Jesse comprend aussitôt :
Jesse - " Hernandez ! Ils l’ont suivi ! "


Effectivement, douze T700 arrivent en ligne face à la foule prise au fait, menés par le T900 qui a pris en filature Adam Hernandez.
La ligne de robot, armée de lance-flammes à un bras et de fusil plasma à l’autre, fait feu, éliminant tout sur son passage, femmes, enfants et soldats.

Apeuré, John secoue sa grille :
John - " Venez m’ouvrir vite ! "
Néanmoins, tous l’ignorent, la panique est trop importante.

Beaucoup d’humains plient sous la première salve des machines.
Le temps que celles-ci rechargent, les militaires peuvent enfin chercher les armes pour riposter.
D’autres aident les simples civils à prendre la fuite en direction de la tente du commandant Flores régulièrement occupée par le capitaine Hamilton.
Sous cette tente, derrière des caisses d’armes, est scellée une bouche d’égout qui mène à la surface. Des soldats sont déjà à l’½uvre pour les bouger et faire évacuer les lieux.

Le T900, seul à disposer d’un lance-roquettes, foudroie immédiatement cette direction vers laquelle se réfugient les innocents.
L’explosion, d’autant plus forte que la roquette s’est mêlée aux stocks de munitions présents sous la tente, emporte la quasi-totalité de la milice et des innocents proches de la grille d’évacuation.
A présent, un second incendie débute au fond du refuge…


5 juin 2008.
A Burlington, un village américain d’approximativement 400 habitants, à proximité du grand Chicago, le calme règne.
Les journaux sont livrés à l’heure aux seuils des portes d’entrée, les rues sont propres et les quelques promeneurs remontent l’avenue principale en se saluant chaleureusement.

Seul le nouvel arrivant, emménagé ici depuis deux ans, se montre discret.
Toujours enfermé chez lui, le look sale, le visage chargée d’une épaisse barbe et au front caché par ses longs cheveux qui tombent dans son dos, l’intrus n’inspire pas une franche sympathie.
Pas de courrier, deux voitures contenant chacune deux soldats se relaient pour surveiller la maison, et surtout, pas de nom. Personne ne sait comment se nomme ce jeune homme de 23 ans qui en parait dix de plus avec ce visage morne et ces vêtements miteux.


Alors qu’il ouvre les fenêtres pour aérer la maison et également son esprit bien secoué par l’alcool ingurgité la nuit dernière, Thomas Davis, plisse les yeux, supportant peu le soleil avec le mal de crâne quotidien qui le prend après chaque retour difficile de soirée.
Il tourne en rond dans cette magnifique petite maison aux couleurs blanches et mauves éclatantes.
Ses yeux tristes se focalisent sur une photo encadrée contre le mur, seule photo apposée contre les parois de la demeure. Il apparaît dessus, les cheveux courts, rasé de près, vêtu d’un treillis, portant dans ses bras un nourrisson et tenant de l’autre par l’épaule sa compagne, une charmante jeune femme brune, coupé au carré.
En détaillant la photo, il se pince les lèvres :
Thomas - " Vous me manquez tellement… "

Il détache ses yeux lorsque les larmes viennent et choisit d’aller dans le garage en ôtant son horrible veste et son maillot rapiécé. Il arbore ainsi une musculature que personne ne lui prêterait et saute pour saisir une barre de fer qui traverse la dépendance pour entamer une longue série de traction…


5 juin 2027.
Une nouvelle fréquence de tir des T700 reprend et fait crouler davantage d’hommes.
En l’espace de cinq minutes, les forces humaines ont été réduites au trois quart contre seulement trois T700 hors de combat.
Désormais prisonniers de leur refuge, chaque issue bloquée par les flammes, les résistants perdent du terrain à mesure qu’avance les Terminators.


John, recroquevillé sur lui-même au fond de sa cellule, entend par quelques cliquetis métallique que la nouvelle rafale de feu des robots a eus raison du cadenas le retenant prisonnier.
Connor ouvre sa prison et ramasse sur le corps d’un malheureux un pantalon qu’il enfile aussitôt.


Les rares soldats équipés de thermite effectuent quelques assauts suicidaires pour emporter les machines qui résistent aux lance-grenades.

Les plasmas sont bien longs à se recharger. Donc à court de munition, les T700 avancent pour engager le combat à mains nues.
Mis sans difficultés à l’épreuve des balles, ils sont néanmoins ralentis par les actions courageuses des humains qui usent d’ingéniosité pour les ralentir.


Immobile depuis qu’il a tiré une roquette pour enrayer la retraite des humains, le T900, connu pour être la plus cruelle des machines, observe la situation.

Dans la cage où sont parqués les chiens, ceux-ci sautent contre les grilles et grognent de rage.
Jesse, grâce à son expérience de commandant, comprend aussitôt la situation :
Jesse - " Les chiens. Le T900 est capable d’émettre des ultrasons pour retourner les animaux contre leurs maîtres. "
Son second, le capitaine Hamilton qui vide ses chargeurs aux côtés de Jesse donne aussitôt l’ordre d’abattre les chiens.
Les soldats à proximité retournent les armes contre les animaux devenus fous. Hélas, la persévérance des animaux leur a permis d’avoir raison des grilles. Deux d’entre eux échappent aux balles et dévorent chacun un soldat.
Allison, postée à côté, n’a pas d’autres choix que de mitrailler les deux bergers-allemands féroces ainsi que les deux hommes agonisants.

Le T900 peut reprendre ses tirs maintenant que sa concentration sur l’émission d’ultrason est achevée.

Habilement, la tenace Jesse a déjà visé au sniper la sortie du canon du lance-roquettes du Terminator à l’endosquelette blindé.
L’arme explose sur l’épaule du T900 et lui arrache le torse. Le meneur de ce régiment de machines n’est plus d’actualité !


Toutefois il en faut plus au commandant Flores pour crier victoire :
Jesse - " Il reste encore quatre T700 mais à coup sûr d’autres vont arrivés. "
Jack - " L’issue de secours sous la tente a été ensevelie par le tir de roquette. "
Alors qu’un T700 arrive derrière les deux gradés, une rafale dans le dos de celui-ci les sauve in extremis.
Le héros, torse et pieds nus, n’est autre que le prisonnier, John Connor, armé du fusil d’un défunt.

Jesse et Jack s’échangent alors, surpris, un regard comme pour se donner mutuellement leur accord pour donner la riposte.
Maintenant que le T700 a focalisé son attention sur l’adolescent, Jesse et Jack répliquent à leur tour pour éliminer le Terminator.


John, libéré de cette contrainte, vient ramasser quelques soldats grièvement blessés et proches de se faire dévorer par le feu.
Lorsqu’il lève la tête pour avoir une vue d’ensemble sur la situation, il se trouve face à un dilemme !
D’un côté, Riley est dans la ligne de tir d’un T700.  De l’autre, un second T700, privé de ses jambes, rampent à toute vitesse dans le dos d’Allison.
D’un côté celle qui l’a aimé, de l’autre celle qui incarne sa bienfaitrice.
D’un côté celle qui lui a offert sa première nuit d’amour, de l’autre celle dont l’apparence l’obsède…


5 juin 2008.
Après de nombreuses heures de route à bord d’un tacot qu’elle a acheté dans un garage peu regardant sur l’identité de ses acquéreurs, Sarah revient dans cette ville où elle a vécu tant de chose ces dernières années, Los Angeles.

Elégamment vêtue, elle choisit de s’inviter à l’intérieur du campus de Jordan Cowan l’air de rien.
Profitant des heures de classe pour fréquenter le moins possible de professeurs présents, Sarah rentre dans leur salle pour s’installer sur un ordinateur en réseau.
Peu habile avec les machines, elle bénéficie de l’aide d’un jeune et séduisant professeur :
Prof - " Besoin d’aide ? "
Sarah - " Euh… Oui, je veux bien, je n’ai jamais réussi à m’habituer à l’intronisation de l’informatique ! "
De ses belles dents blanches, il offre un sourire charmeur à la mère de John :
Prof - " Rien de bien compliqué regardez. Il suffit de taper notre mot de passe et vous avez accès à la base de données élèves pour indiquer vos notations et appréciations. Désormais, il ne vous reste plus qu’à taper ici le nom et le prénom de l’élève de votre choix. "
Sarah lui répond d’un bref sourire pour le remerciant en espérant pouvoir poursuivre seule. Néanmoins, le bel enseignant continue :
Prof - " Hum… Vous êtes nouvelle ? Il ne me semble pas vous avoir vu en salle des profs ? "
Sarah bluffe :
Sarah - " Mme Grubman, professeur de littérature, je reviens de congés maternité. "
Déçu, il se ravise :
Prof - " Ah… Maternité… Je vois… Euh… Si vous avez besoin de moi je suis en fond de salle. "
Sarah lui offre un sourire peu franc pour le remercier pendant qu’il retourne vaquer à ses occupations, penaud.

A présent, seule devant la machine, Sarah tape le nom et le prénom de Cowan Jordan et accède à la liste de ses informations scolaires et personnelles, y compris son adresse.
Sarah imprime le tout, ferme sa page de navigation intranet et quitte la salle en toute discrétion…


5 juin 2027.
Riley ou Allison ? John a choisi.
Il abandonne son fusil vide et en ramasse un chargé. Il court si vite et est absorbé par le cruel choix qu’il est obligé de faire qu’il n’entend plus les nombreuses détonations tout autour de lui.
L’espace d’un instant, il oublie les atrocités qui l’encerclent, ne pensent plus au danger. Les cadavres calcinés, les blessés qui implorent de l’aide, les estropiés qui espèrent emporter dans un dernier élan de courage un Terminator, les balles ennemies qui le frôlent… Plus rien ne l’importe, il sprinte à travers le hall du refuge.


Dans la trajectoire du lance-flammes d’un T700, Riley, en toute insouciance, vient chercher un enfant qui pleure sur le cadavre de sa mère.
Soudain, alors que le jet enflammé approche de son dos, son sauveur vient la plaquer au sol !


Pendant ce temps, le T700 rampant attrape les chevilles d’Allison.
Aussitôt happée vers le parterre insalubre, le T700 la maintient au sol avec la main droite et vient chercher son frêle cou de sa main gauche.

Brusquement, un violent coup de pieds colle la tête du Terminator sur le béton fissuré qui sert de plancher et, avant que la machine n’ait le temps de se remettre de cet effet de surprise, son propriétaire ne lâche pas la gâchette de son fusil-mitrailleur.
Situé à hauteur de la puce du Terminator, la pluie de balles endommage le système du T700 !

L’étau qui maintient Allison se desserre. Heureusement, aucune balle n’a touché la belle.
Les yeux rouges sang du Terminator s’éteignent, Allison se relève et observe son sauveur qui ne daigne pas la dévisager.
Trop affecté par le choix qu’il vient de faire, John cherche plutôt en direction de Riley les conséquences d’une telle décision.


Miraculeusement, celle-ci est allongée sous le corps de son ange gardien, le robuste Adam Hernandez, encore en vie, tout juste capable de tenir sur ses jambes.


John souffle et passe sa main sur son front pour retirer la sueur qui perle partout sur son corps en raison de la température dégagée par le violent incendie qui ravage la cachette.


Les tirs s’estompent enfin, le dernier T700 est stoppé. Il ne reste que le bruit du feu qui consume les cadavres et les logis de fortune, accompagnant les pleurs de ceux qui ont perdu les leurs dans cette fusillade ou encore les gémissements des blessés.


Malgré l’affliction, les rescapés se réunissent au centre, prisonniers de l’incendie.
Quatorze soldats dont Jesse, Jack, Adam et Allison, vingt-deux civils comprenant Riley et majoritairement composés de vieillards et d’enfants, puis John composent le très petit nombre de survivants dans cette base peuplée par deux-cents habitants il y a encore une heure.
Jesse - " Nous devons fuir et vite. D’autres vont arriver. "
Allison - " Par où ? Nos deux issues sont sous les flammes. "
Véritable révélation de cette bataille, John se permet d’intervenir :
John - " Et de l’autre côté de ma cellule, par les évacuations d’eaux ? "
Adam - " Nous n’utilisons pas les chemins d’eau plus profond d’un mètre. Ils sont surveillés par des Hydrobots, des Terminators marins. "
Jesse - " Nous n’avons pas d’autres solutions. "
Jack - " Nous avions anticipé la probabilité d’une retraite inattendue. Par la voie d’eau que nous indique le gamin, au bout de quatre kilomètres de tunnel, nous regagnerons le parking d’un ancien centre commercial dans lequel nous avions pris le soin de regrouper des voitures et un camion. "
Adam - " Quatre kilomètres dans une eau profonde d’un mètre vingt, avec des civils, au beau milieu de Terminator marins ! Quelle magnifique excursion ! "

John, agacé par la manque d’harmonie et l’indécision de l’armée, déclare sans complexes :
John - " Si tu préfères attendre que d’autres Terminators terrestres arrivent, c’est ton droit. Moi je me barre. "
Jack le braque aussitôt avec son arme. John, stupéfait, fait de même, tous les autres soldats pointent leurs armes sur l’adolescent :
Jack - " Tu iras où on te le dira. Tu es notre prisonnier. "
John - " Bordel ! J’en ai marre de votre cinéma. Si je vous suis, vu votre organisation, je claquerai tôt ou tard. Donc, mon capitaine, vous me foutez la paix ou je vous embarque d’une balle dans la tête avec moi. "
Jesse - " Baissez-moi vos armes pour l’amour du ciel. Tous ! Il est bien temps de nous foutre sur la gueule quand on est au milieu d’un enfer ! Et je vous rappelle que ce gamin a sauvé certains d’entre nous aujourd’hui. "
Tous écoutent le commandant et font la moue à l’idée d’être pris au piège.
Personne n’ose prendre d’initiative, tous restent tête baissées…

John soupire et s’engage dans le tunnel où il était prisonnier pour arriver au bout de celui-ci à une grille qu’il ouvre en tirant une balle sur le cadenas.
Jesse tourne la tête dans toutes les directions possibles, elle ne trouve pas d’autre issue que celle de John. Alors les survivants le suivent…

86

Dans les épisodes précédents :
Dans le futur, John est maintenu prisonnier et considéré comme un déserteur par les résistants. Pendant ce temps, Kyle et Derek sont envoyés par leurs supérieurs pour mener une investigation dans une usine désaffectée de Skynet où un certain John Henry et une certaine Catherine Weaver engageraient la création d’un nouveau T800.
Dans le présent, James, Sarah et Savannah soufflent dans une demeure de San Francisco. James découvre un indice que lui a laissé John Henry et qui lui demande de retrouver un dénommé Thomas Davis car il est la clé ?!




Les personnages :

Sarah Connor
(Lena Headey)

Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

John Connor
(Thomas Dekker)

Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

Catherine Weaver
(Shirley Manson)

Savannah Weaver
(Mackenzie Brooke Smith)

Lila
(Fay Wolf)

Derek Reese
(Brian Austin Green)

James Ellison / EV083
(Richard T. Jones)

Shawn Cooper
(Chris Carmack)

Tara Biel
(Willa Ford)

Jesse Flores
(Stephanie Jacobsen)

Riley Dawson
(Leven Rambin)

Adam Hernandez
(Nicholas Gonzales)

John Henry
(Garet Dillahunt)

Megan / Serina Sepherd
(Jennifer Ellison)


Saison 3, Episode 4.
L'ultime modèle, le TA.


4 juin 2027.
Le matin se lève, annonçant la fin de la seconde nuit en captivité de John Connor.
Dehors, l’aurore expose un décor macabre, comme chaque jour depuis le Jugement Dernier. Des amas de décombres, de véhicules calcinés, de crânes blanchis dans les rues, tel est le paysage qui fait le quotidien des résistants qui sortent le jour.

L’équipe du sergent Derek Reese arpente dès l’aube les différents conduis souterrains pour rallier l’usine de fabrication des T800 situé dans une ancienne zone industrielle de Los Angeles à quelques kilomètres au sud de leur campement.

Parfaitement organisée, habillée de gilets en kevlar et de casques, la troupe se disperse à merveille à chaque point susceptible d’être sous surveillance des machines.
Les chiens, deux bergers allemands, radicalement bien dressés, pistent dans le silence le plus complet tout mouvement suspect.

Cependant, ce trajet sous haute surveillance que les résistants peinent à faire habituellement leur semble si facile. L’accès à l’usine est inexplicablement un jeu d’enfant.
De nombreux modèles, tel des carcasses de MotoTerminators, de T7t et de T1, sont venus augmenter le nombre de débris aux alentours du complexe industriel.

Le caporal Kyle Reese regarde son frère aîné :
Kyle - " Le matricule 45536 nous a indiqué qu’au moment de la visite de la troupe du lieutenant Cerina Sepherd, seuls les carcasses des T600 que nous avions déjà repérées étaient présentes. Là il y a vraiment quelque chose qui cloche. Qui est suffisamment paré pour contrer si bien l’arsenal de Skynet ? "
Bien qu’évidente, la réponse est trop dure à admettre pour Derek. Alors un de ses hommes, Adam Hernandez, matricule 13796, les cheveux bruns et courts, d’origine hispanique, ne se prive pas de réagir :
Adam - " Exploser des MotoTerminators et tout autre modèle de machine si aisément ne peut être que l’½uvre d’une autre machine. "
Derek fronce les sourcils à cette idée mais ne dit rien, il observe en longeant la façade d’un local la fumée qui s’évacue de l’usine.

Autour de celle-ci, un demi-mètre de hauteur de débris de ferraille, de ruines des anciennes habitations alentours et d’ossements humains l’encercle :
Derek murmure :
Derek - " Il va nous falloir traverser cet amoncellement de déchets pour arriver à l’usine. "

Tous accroupis, Derek utilise une paire de jumelles pour guetter la chaîne de fabrication des T800 qui tourne sans transporter le moindre endosquelette.
Seule une jeune femme rousse à l’allure tout ce qu’il y a de plus humain se promène dans l’usine.
Derek suit les mouvements de celle-ci et s’attarde sur l’interlocuteur devant lequel elle vient de stopper sa course.
Un homme debout, le coude posé sur un poste de soudure, ne bronche pas devant les étincelles qui crépitent devant ses yeux. Grand, large d’épaule, le visage fermé, il lève ce fameux coude seulement lorsque l’atelier le libère de l’étreinte qui retenait son bras. Un bras fait de métal neuf, prolongeant son endosquelette sous son apparence de chaire.
Derek se retourne vers ses acolytes et déclare :
Derek - " Je crois avoir découvert à qui appartenait le bras de T800 que nous avons ramassé avant-hier après-midi. "
Il reprend sa position et détaille les moindres faits et gestes des deux robots.


A l’intérieur, John Henry expose son nouveau bras devant Catherine Weaver. Il articule ses doigts en observant les mouvements de chacun d’eux.
Catherine - " Tu as introduis le système de fabrication de la chaîne avec brio. Ton avant-bras tout neuf va te permettre de poursuivre notre mission. "
John Henry - " J’espère ne pas avoir à être ralenti une nouvelle fois en le perdant à nouveau contre un T600. "
Catherine - " Ne crains rien, maintenant que je t’ai retrouvé je veillerai sur toi. "
John Henry - " Très bien. Bien que je sache me protéger grâce aux configurations de la puce de Cameron introduit dans mon endosquelette, je reste tout de même, avant tout, le récipiendaire d’une intelligence artificielle indépendante intégrée dorénavant dans mes circuits. La puce de Cameron devrait nous donner davantage de détail sur le lieu de naissance du modèle ultime, le TA. Mais avant de nous rendre à ce lieu, il me faut protéger le représentant du TA en envoyant quelqu’un le protéger à l’époque d’où nous venons. "
Catherine - " Voici donc pourquoi tu as stoppé ta route dans cette usine de T800. "
John Henry - " Effectivement. Et le sergent Cerina Sepherd va nous servir. J’aurai préféré toutefois éviter sa mort. Comme me l’a enseigné Monsieur Ellison, toute vie est sacrée car unique et éphémère. "
Catherine - " Je l’ai surprise en compagnie de ses hommes entrain de t’espionner John Henry. Nous ne pouvons prendre aucun risque. Nous prendrons autant de vie qu’il le faudra pour mener notre projet à bien. C’est ce que nous avons décidé à l’époque d’où je viens, en corrélation avec John Connor. "

La discussion est interrompue par une sonnerie qui retentit dans le sas de sortie des modèles achevés.
John Henry s’y avance, suivi de Catherine.


Dehors, le chemin parcouru par les deux androïdes est trop lointain pour que Derek puisse voir davantage. La vue est cachée par les parois de l’entreprise.
D’un mouvement du bras, il somme à son caporal, Kyle, et à trois soldats dont Adam de contourner l’amas de ferraille en compagnie d’un des chiens pour entrer par l’entrée réservée aux véhicules à l’arrière du bâtiment.
Derek reste avec les deux autres soldats et le dernier animal.
Ensemble, ils rampent jusqu’à l’entrée.


Dans l’usine, le sas s’ouvre automatiquement, délivrant une lumière rouge qui se reflètent sur la peau lisse et les courbes sensuelles de la silhouette féminine qui vient d’être crée :
John Henry - " Voilà, notre T800 est achevé. "
La condensation de la pièce de conditionnement d’où sort le T800 crée une épaisse vapeur qui dissimule le visage du Terminator de petite taille.
Seuls ses lisses cheveux blonds sont visibles puisqu’ils viennent tomber en de fins filaments sur sa magnifique poitrine.
John Henry utilise la vision infrarouge de l’endosquelette de Cromartie pour s’assurer de la bonne mise en fonction de sa création.
Une fois rassuré, John Henry lève les yeux sur un bureau situé en mezzanine, bureau qui devait servir autrefois au contremaître de cette ancienne industrie de conserves :
John Henry - " Mme Weaver, je dois remonter finir mon étude. Il me reste une équation à résoudre. "


Pendant qu’ils contournent le bâtiment, les hommes de Kyle ne peuvent retenir les aboiements du chien. Il ne se contrôle plus et a remarqué quelque chose.
L’un des deux soldats relève alors un peu la tête pour découvrir l’origine d’un tel mal mais, à peine est-t-il sorti, que son ½il est transpercé d’un coup de feu !
Le cadavre s’échoue lourdement à côté d’Adam qui s’écrie :
Adam - " Des machines ! "
En roulant sur eux-mêmes, les trois autres humains se dispersent tandis que le chien se fait criblé de balles à son tour.
Kyle observe le mitrailleur, un Terminator à l’allure des T800 à l’exception près que leur endosquelette est recouvert d’une armure qui habille à la manière d’une peau.
Kyle murmure à Adam, tenant déjà en joug le robot :
Kyle - " C’est un T900 ! "
Adam - " Les T900 sont des exterminateurs d’humains mais aussi de machines défectueuses. Si Skynet les envoie c’est qu’il y a quelque chose de louche dans le coin. "

Derrière le T900, dix modèles de T1 suivent :
Kyle - " Les T900 sont plus puissants et plus rapides que les T800. Les T1 sont des chars d’un alliage lourd et disposent d’une forte puissance de feu. Eux restent néanmoins très lents et leur point faible réside dans leurs chenilles qui se brisent facilement. Nous devons les attirer loin d’ici. Tu es notre expert en explosif. Amène-les dans une direction opposée à la notre. "
Adam s’exécute et se montre en fuyant la direction de l’usine. Seuls trois T1 le suivent. Le T900 abandonne cette proie après avoir manqué sa salve de décharges mitrailleuses.
Avec trois autres chars, il prend la direction de l’arrière de l’atelier pendant que les quatre derniers T1 partent en direction de l’entrée principale à proximité de Derek.


À quelques mètres de là, pas encore inquiétés, Derek et ses hommes poursuivent leur avancée et finissent de traverser l’amas de déchets. Ils peuvent maintenant accélérer la course en avançant légèrement courbés.
Arrivés dans l’entrepôt, ils se séparent, le sniper emprunte à droite le pont supérieur, un fantassin longe le mur à gauche, Derek avance et balaie l’horizon droit devant lui avec son fusil plasma, prêt à tirer dès la moindre apparition suspecte.

Il s’engage dans la fumée libérée par le sas et plisse les yeux en espérant distinguer quelque chose.
Il disparaît du champ de vision de ses deux alliés alors que le chien a préféré l’attendre hors du nuage.

Le fantassin qui avance pas à pas contre les parois latérales du complexe s’inquiète de ne plus apercevoir son sergent. Proche de la chaîne de fabrication, il raccroche par inadvertance une pièce de coltan qui tombe lourdement au sol. Il a juste le temps de se mordre les lèvres en guise de mécontentement envers lui-même que son casque est transpercé par une tige métallique. A mesure qu’elle se retire, la tige laisse tomber le cadavre du malheureux et se rétracte à trois mètres de là pour reformer le bras de Catherine Weaver.

Dans le brouillard, Derek distingue les formes de la jeune femme nue qui est sortie de la machine :
Derek - " Cerina ? Cerina Sepherd ? Est-ce vous mon lieutenant ? "
D’un geste parfaitement ordonné, sans cligner une seule fois des yeux, Cerina lève le bras et commence à ouvrir la bouche.
Derek ne lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit :
Derek - " Non ! Non ce n’est pas vous ! Tu es une machine qui a pris son apparence ! "
Derek braque son fusil plasma mais une flaque de métal tombe sur l’arme et la détruit.
Pendant que le métal liquéfié reprend la forme de Catherine Weaver, Derek recule de quelques pas puis prend la fuite à toute vitesse.

Seulement, devant lui débarquent les quatre T1, le premier arrivé envoie une salve de dix balles sans laisser le temps à l’aîné des Reese de réagir. Il est frappé de plein fouet en plein abdomen et retombe en arrière, sans vie !

Derrière eux, par l’entrée du fond, les trois autres T1 et le T900 débarquent.

Sur la passerelle qui domine l’entrepôt, le sniper qui n’a pu défendre Derek choisit de viser en priorité le T900.
En même temps, le chien se jette sur la machine qui riposte du revers de la main. L’animal retombe la gueule arrachée.
Débusqué, le sniper fuit sur la passerelle les tirs des T1.



Plus loin, les T1 à la poursuite d’Adam tombent rapidement dans le panneau. Ils sautent en roulant sur les mines qu’il installe sur sa route.

Caché derrière un rocher, il sourit lorsqu’il entend la dernière machine voler en éclat.
A cet instant il sort à découvert pour rejoindre Kyle. Cependant, au moment de se relever, il est nez à nez avec un second T900 !


4 juin 2008.
Dans la ville de Denver, située entre Los Angeles et Chicago, au c½ur d’un lycée, un banal étudiant coiffé au bol et équipé d’une grosse paire de lunette, ricane dans les couloirs de son école en compagnie de ses camarades en observant les plus filles se déhancher sous leurs yeux.

Alors qu’il s’offre une pause pour gagner les urinoirs, il est discrètement suivi par une magnifique jeune fille blonde montée sur escarpins, dévoilant la quasi-totalité de ses longues jambes juste couvertes par une minijupe.
Ses longs bras libérés par son chemisier à manches courtes viennent tapoter les épaules du jeune adulte qui se retourne l’air hébété. Un sourire aux lèvres, il se laisse conduire par la main dans un cabinet où elle les enferme à clés et l’embrasse à pleine bouche avant de se reculer pour lui laisser tout de même le temps d’admirer ses traits. Il s’agit de Tara Biel, le T800 qui a reçu les ordres du T888 confronté à James Ellison chez ZeiraCorp.
Tara - " Thomas Davis ? "
L’écolier secoue la tête, la bave aux lèvres, espérant qu’en dévoilant son identité il découvrirait les joies de l’amour dans les bras d’une fille qu’il ne peut convoiter qu’en rêve :
Thomas - " Oui ! "
Tara sourit et colle ses lèvres aux siennes une nouvelle fois… Pour mieux étouffer les cris du malheureux dont elle crible la poitrine de balles grâce à un silencieux !
La victime tombe sur le bidet, morte sur le coup. Tara s’assure du succès de cette mission en ajoutant deux tirs en plein crâne du cadavre.
Elle sort du cabinet et referme la porte avant de quitter discrètement cette école réputée.

Dehors, son champ de vision lui indique les coordonnées d’un autre Thomas Davis situé sur la route pour Chicago…


4 juin 2027.
Derrière l’entrepôt, là où sont entrés le T900 et trois T1, Kyle et ses trois autres soldats se séparent, comme l’ont fait les hommes de Derek à leur arrivée :
Kyle - " Nous devons d’abord dégager l’entourage du T900 en éliminant les T1. On pourra ainsi mieux approcher le T900 pour utiliser nos détonateurs à thermite. "

Ils profitent que le sniper de Derek monopolise l’attention du T900 et des T1 pour investir la place en des lieux stratégiques.

L’un des hommes s’engage dans la vapeur et rencontre l’½uvre de John Henry qu’il croit être le lieutenant Sepherd :
Soldat n°1 - " Cerina ? N… Non tu es un T800. "
L’androïde, en tenue d’Eve, incline légèrement sa tête sur le côté et utilise le scanner relié à son système de vue pour identifier l’intrus :
Megan - " Non, je ne suis pas un T800, je suis un modèle amélioré, un programme sur la psychologie de base m’a été attribué, un T850 fait à l’image du lieutenant Sepherd. On m’a donné le nom de Megan. "
Le sous-officier n’attend pas plus et pointe son arme sur Megan. Malheureusement, celle-ci est bien plus rapide et le frappe d’un violent coup de poing contre son gilet en kevlar qui éclate sous l’impact.
Le soldat est repoussé sur cinq mètres en arrière et retombe sur une des chaînes d’assemblage.
Megan constate simplement :
Megan - " Attitude hostile, système d’autodéfense activé, psychologie a retravaillé ultérieurement. "
Le T850 ramasse l’arme du résistant et profite de sa vue infrarouge pour viser les T1 depuis la fumée dans laquelle elle est dissimulée.

Ce geste aide les résistants de façon inattendue bien que sur la passerelle, le sniper finisse par être touché par les T1. Il passe par-dessus la rampe du ponton puis s’empale quelques mètres plus bas sur un montant de la chaîne de fabrication.


Dehors, dans l’amas de décombres qui encercle le lieu des drames, Adam est repoussé contre une carcasse de voiture par un crochet du droit du second T900.
A peine conscient mais encore debout après le choc, Adam n’a plus la force d’esquiver.
La machine plaque son pied contre sa poitrine et appuie fort pour le broyer entre la tôle et son membre en coltan.
Adam hurle à la mort tandis que son kevlar cède petit à petit sous la pression exercée.
Finalement, la ténacité de l’humain dure trop longtemps pour la machine qui l’assomme en frappant de poing sur le crâne d’Adam.
Le casque vole aussitôt en morceaux et une violente plaie crânienne fait gicler un important flot d’hémoglobine sur la cuirasse du Terminator.
Adam est libéré de son étau et s’écrase lourdement au sol, dans un état critique.

Le T900 le dépouille de son arsenal militaire, y compris des bombes de thermite, redoutable pour le métal des machines.


Dans l’usine, la chaîne continue de tourner bien qu’aucun endosquelette ne soit monté à l’heure actuelle. Elle finit par emporter le soldat repoussé par Megan. Accroché au plateau de fabrication par la lanière de son kevlar, il n’a pas le temps de s’en soustraire et finit en hurlant dans une presse. A la sortie de celle-ci, Megan récupère la veste et le pantalon de la victime qui baignent dans une marre de sang.

Pendant que le T900 marche tranquillement au devant de l’un d’eux, les deux autres hommes de Kyle parviennent à détruire les T1 qui peuplent le fond de salle.

Devant, Weaver perce aisément le blindage de ceux qui ont abattu Derek en affûtant ses membres.

Face aux résistants qui rechargent leurs armes, le T900 agrippe le visage de l’un deux. Il le serre si fort qu’il lui écrase le crâne.
Kyle venge son soldat en tirant en direction de la nuque avec un fusil à pompe. Trois cartouche sont vidées et font céder le Terminator qui s’accroupie, le système de vision victime de quelques déconnexions.
Megan sort du nuage de fumée et en profite pour coller un fusil à grenade qu’elle a ramassé sur le soldat tué dans la presse sur la tempe du T900. Elle vide la cartouche, fendant l’armure et le crâne en coltan par la même occasion.
Pour autant, Kyle n’est pas rassuré et vise Megan avec son arme :
Kyle - " T’es qui bordel ?! "
Megan incline légèrement la tête sur le côté :
Megan - " Je suis Megan. Un T850. Ma mission est secrète. "
Kyle - " Pourquoi zigouiller d’autres Terminators ? "
Megan - " C’est un T900. Attitude hostile, modèle programmé pour extinction de la race humaine. Mission à l’opposée de la mienne. "
Kyle - " Et cette mission ? Tu ne veux pas m’en dire plus ? "
Megan - " Mon processeur d’évolution psychologique m’indique que je suis face à une entité têtue. Je dois donc faire preuve de tact pour te répondre… "
Kyle, sans s’en rendre compte, sourit en entendant parler le T850. Si bien qu’il relâche son attention et baisse son fusil. Megan continue :
Megan - " … Je suis programmée pour exécuter ma tâche à une autre époque. "

Les propos de Megan ne sont pas sans lui rappeler ceux de Connor. Le dernier soldat de sa troupe, vient à ses côtés. Ensemble ils sont rejoins par Catherine Weaver.
Les dernières paroles de Megan illuminent les yeux de Kyle. Les propos de ce fameux John Connor s’avèrent être de plus en plus fondés :
Kyle - " Tu veux donc dire qu’il est possible de voyager dans le temps ? "
Weaver intervient :
Catherine - " Exactement. Comme l’a fait le jeune garçon que vous retenez captif. "

Kyle se retourne en entendant la voix de la responsable de ZeiraCorp. Il comprend que là d’où elle arrive, son frère, Derek, n’a pas survécu.
S’imaginant face à la responsable, il la pointe de son arme sans se rendre compte que celle-ci, plus vive, le menace déjà à hauteur de la gorge avec son avant-bras affûté :
Kyle - " Mon frère… C’est toi qui l’a buté n’est-ce pas ? "
Catherine - " Du calme, je n’y suis pour rien, il s’est retrouvé face aux T1 que j’ai éliminés. Maintenant tu vas m’écouter, nous avons peu de temps devant nous. "

Kyle n’a pas le choix et baisse son fusil pendant que Weaver réduit sa lame :
Catherine - " Dans le monde d’où je viens, John Connor est le leader de l’humanité et oppose une véritable résistance aux machines. C’est pour cela que Skynet a conçu et utilisé les machines à remonter le temps pour l’éliminer à des époques où il n’était pas encore en mesure de se défendre.
Cependant, seul il ne peut arriver à rien. Dans notre futur, certains T1000 ont pu être activés sans avoir été au préalable configurés par Skynet. Une attaque contre une usine de conditionnement a permis à ces T1000 d’être éveillés et de vivre de leur propre chef. Ces modèles dont je fais parti ont été considérés comme traîtres envers Skynet et reclassés comme des modèles T1001. D’abord neutres, les T1001 ont été invités par John Connor à se joindre à la résistance contre Skynet pour créer un avenir où humains et machine pourraient vivre ensemble… "
Le soldat de Kyle s’insurgent :
Soldat - " Des humains et des machines vivre en communauté, c’est invraisemblable ! "
Catherine - " Et pourtant ! Les T1001 et Connor ont compris que seuls, les hommes ne parviendraient à rien. Tout comme les T1001 ont compris que seuls contre Skynet, leur créateur finirait par avoir raison de leur émancipation. La première réponse que j’ai faite aux hommes de Connor fut un refus. Pourtant, en menant diverses enquêtes, j’ai découvert que Skynet avait un projet trop ambitieux, trop dangereux pour l’avenir. Il fallait réagir. J’ai donc averti John Connor et remonté le temps pour préparer la riposte. Il a fait de même et a configuré un Terminator qu’il a baptisé Cameron. Nous nous sommes tous retrouvés en 2007 et, en juin 2008, nous avions toutes les deux réussis notre mission. Nous pouvions dès lors être de retour en 2027. Le souci est que John Connor nous a suivi, il n’existe donc plus dans le futur puisqu’il n’a pas marqué votre passé. Voilà pourquoi vous ne connaissez pas les voyages dans le futur et qu’aucun d’entre vous n’a réussi à reprogrammer les machines. Votre résistance est mal organisée, vous êtes plus proches de la défaite que de l’espoir.
Dès lors, pourquoi Skynet enverrait des machines dans le passé quand ses plans avancent sur des roulettes ? C’est pourquoi John Connor doit absolument repartir dans le passé. Il n’aurait pas dû suivre la combinaison de notre succès, John Henry. "

A cet instant, John Henry sort du bureau dans lequel il s’était enfermé et lève niaisement la main pour saluer l’auditoire :
John Henry - " Bonjour. Je suis la combinaison de ce succès, John Henry. "
Le T1001 lève la tête dans sa direction :
Catherine - " As-tu résolu l’équation manquante ? "
John Henry - " Bien sûr. Il est important de connaître la relation entre les racines d'une équation de degré 2. Ici, il faut trouver le polynôme de degré 2 dont les racines sont dessinées dans les plans fournis par vos soins. Le problème réside dans la racine cubique. On sait que tout nombre complexe non nul a exactement 3 racines cubiques mais… "
Complètement perdue dans le discours de John Henry, Catherine lui fait préciser :
Catherine - " John Henry, dis-moi juste si tu as trouvé ? "
John Henry - " J’ai compris pourquoi Skynet bute sur la création du TA et je sais comment corriger ce point. "
Catherine - " Parfait. Maintenant tu dois utiliser la puce de Cameron pour localiser la base où se situe le laboratoire du TA. "
Désorienté, Kyle interrompe la conversation :
Kyle - " Le TA ? "
John Henry explique fièrement, le regard vide, comme s’il se contentait de réciter une leçon :
John Henry - " Terminator Alpha. Modèle ultime qui… "
Inopinément, le second T900, celui qui s’est débarrassé d’Adam, fait son entrée par l’arrière du complexe et utilise l’armement qu’il a volé au soldat.
Megan protège Kyle en le bousculant derrière un engin propre à la chaîne. Elle retombe avec lui :
Megan - " Viens avec moi si tu veux vivre ! "
Kyle la suit aussitôt. Son soldat n’a pas la même chance et se fait cribler de balles par le T900 maintenant confronté à Weaver.
Celle-ci perce le blindage du Terminator avec son bras gauche pour l’immobiliser. Son bras droit prend la forme d’une masse qui vient cogner le T900 sur tout son flanc droit, brisant l’armure de coltan qui habille son endosquelette. Il est projeté contre le boîtier de contrôle de l’usine. Celui-ci disjoncte et enclenche la fermeture des portes. La chaîne devient folle et sa cadence accélère, provoquant d’énormes étincelles qui deviennent rapidement un incendie…


4 juin 2008.
A San Francisco, James coiffé d’un béret en cuir, de lunettes de soleil et d’une canne pour aveugle rentre de l’épicerie avec un cabas que tire la petite Savannah aux cheveux attachés sous une casquette, habillée de vêtements pour garçon trouvés dans la chambre d’enfant.

Une fois à l’intérieur de leur maison aux volets désormais ouverts, Savannah défait d’un air amusé son déguisement et monte jouer dans la chambre à l’étage.
James cesse de mimer sa cécité et remarque que Sarah n’est plus sur le PC. La chaise est éloignée du bureau et le blog d’un certain Thomas Davis est resté en cours de consultation.
Il choisit de descendre au sous-sol, sûr d’y trouver la mère du futur leader de la résistance.

Son intuition lui donne raison, Sarah est assise sur un vieux tabouret face au corps inactif et en piteux état de Cameron.
Perdue dans ses pensées, elle ne réagit même pas à l’approche de James qui vient lui caresser affectueusement l’épaule :
James - " Sa présence ici vous dérange ? "
Sarah - " Depuis que nous l’avons amené ici hier soir, je n’arrive plus à retrouver le sommeil. "
James - " Nous avons fais le ravitaillement avec Savannah. Rien de suspect à signaler. Nous avons de quoi nous nourrir pendant une semaine. Heureusement, il me reste encore du liquide, les avantages des cartes bancaires aujourd’hui, j’ai pu retirer à Los Angeles plus que je n’en avais réellement ! "
Sarah a du mal à desserrer ses lèvres pour sourire. James poursuit la discussion :
James - " Et les recherches ? "
Sarah grimace :
Sarah - " Il y a plus de deux cent Thomas Davis répertoriés rien que sur le net. Aucun des sites que j’ai visité ne les présente comme des futurs génies informatiques ou des chefs de guerre ou je ne sais quoi… Je ne sais même pas quoi chercher. « Thomas Davis est la clé » ! La clé de notre réussite ou de notre perte ? "
James s’accroupit aux côtés de Sarah et abandonne sa vue en direction de la dépouille de Cameron :
James - " Je vous avoue être autant dans le doute que vous. John Henry a dû faire très vite pour m’envoyer ce message. Nous devons simplement nous concentrer sur les évènements hors du commun répertoriés sur le net et qui pourrait concerner un de nos gaillards. "


4 juin 2027.
A l’abri de l’affrontement entre le T900 et Weaver, derrière un composant de la chaîne de fabrication, Kyle, Megan et John Henry se retrouvent et choisissent de repasser par la porte de devant, là où gît le corps de Derek, pour fuir l’incendie.
Ils doivent faire vite, dans le choc du combat, le T900 a détruit la console de commande et a actionné la fermeture des portes.

Kyle s’arrête devant son frère qu’il prend dans ses bras :
Kyle - " Derek ! Mon frère non... "
A force d’être secoué, Derek ouvre les yeux.
Kyle croit en un miracle tandis que Derek remarque que la copie du lieutenant Sepherd et John Henry accompagnent son frère.
Il murmure en s’essuyant le filet de sang qui coule de sa bouche :
Derek - " C’est quoi ce bordel ? "
Kyle - " Mon dieu, toutes les balles que tu as reçu ont été encaissées par ton kevlar. "
Derek sent pourtant une forte douleur au thorax. Il passe sa main dessous son gilet et la ressort ensanglantée :
Derek - " Pas toutes, j’en ai bien peur. "


Au fond du complexe, sans craindre les flammes de plus en plus grandes, le T900 utilise une à une les armes qu’il a retiré sur Adam, pourtant la structure corporelle de Weaver se reforme après chaque impact.
Avec le dernier bras qu’il lui reste de son combat, le T900 amorce la bombe de thermite et se jette sur Catherine qui est retenue prisonnière de l’étreinte au moment de la détonation.

Le souffle de l’explosion stoppe le système de fermeture des portes alors que Kyle, Megan et John Henry sont repoussés dehors.
John Henry se relève pour observer les dégâts, le T900 est hors fonction et son endosquelette se désagrège dans la thermite. Le T1001, lui, essaie de se relever mais la chaleur de la thermite, avoisinant les 2000°C le dissous petit à petit.
Catherine Weaver lutte pour reprendre une forme humanoïde et observer une ultime fois John Henry, puis finit par se désintégrer sous la chaleur.

Kyle, lui, retourne auprès de Derek qui a été enseveli sous quelques tôles après le souffle.
Il le libère en ne pouvant contenir ses larmes.
Heureusement, Derek respire toujours. Il tousse en crachant du sang mais reste conscient :
Kyle - " Ca va aller, je suis là. Je vais… "
Un coup de feu résonne dans le hangar et vient percuter Kyle en pleine épaule droite !
Le père de John Connor retombe sur le dos en grimaçant sous la douleur.

Alerté par le tir, Megan utilise son système de vision accru pour distinguer au loin le premier T900 qu’elle croyait avoir vaincu d’une cartouche de fusil à grenade.
Megan - " Le système de connexion du T900 s’est réactivé. "
Elle commence à s’avancer vers la machine jusqu’à ce que John Henry l’interpelle :
John Henry - " Non ! Nous devons poursuivre notre chemin. Je dois recréer une machine à voyager dans le temps et t’envoyer dans le passé pour accomplir ta mission. "

Kyle se retourne sur le ventre et rampe jusque Derek :
Kyle - " Essaie de te lever, le T900 n’est pas loin. Il nous faut fuir. "
Derek - " Va-t-en… "
Derek sort de sa ceinture un beretta :
Derek - " … On ne peut plus rien pour moi. Je vais le retenir. Tout ce que j’ai vu, tout ce que j’ai entendu… Le gamin disait vrai… Retrouve John Connor, aide-le mais n’oublie jamais que les machines restent des machines. Elles peuvent nous tuer de sang froid, elles sont crées pour ça et il en sera toujours ainsi. "
Kyle pleure :
Kyle - " Derek… Tu es la seule famille qu’il me reste. "
Derek - " Mon frère… Je te suivrai de là-haut et je poursuivrai la lutte à tes côtés. Laisse-moi mourir avec honneur. File à présent ! "
Derek se redresse et titube sur le côté pour attirer l’attention de T900 qui passe au beau milieu de l’incendie qui consume l’entrepôt sans être inquiété.
Par chance, Derek passe au travers des premières balles sans utiliser une seule fois son arme.
Kyle, lui, rampe jusque dehors et, une fois la sortie passée, il jette un dernier regard à son frère qui se retourne vers lui pour lui sourire une dernière fois.
Ensuite, Derek pointe son arme en direction des fusibles qui gèrent la fermeture du portail et tire trois fois, jusqu’à ce que le mécanisme se rompe et que le rideau blindé retombe lourdement, retenant le T900 prisonnier avec lui dans l’enfer des flammes !

Le T900 remarque l’astuce trop tard. Derek reste debout, sans la moindre réaction, en attendant la sentence du T900 sérieusement endommagé.
Néanmoins, une poutre léchée par les flammes cède et une partie de la toiture s’affaisse sur l’héroïque soldat avant que le Terminator ne l’achève.


Dehors, Kyle tourne le dos au désastre, il court en se tenant l’épaule au travers de l’amas de détritus qui entoure l’usine.
Au milieu d’un désert de désolation, il constate que le retour auprès des siens ne va pas être de tout repos.
L’investigation des résistants a été si remplie en rebondissements que Kyle n’a pas vu la journée passer. La nuit tombe et les évènements ont conduit Skynet à dépêcher dans le secteur davantage de machine. Une armée toute entière de T700 envahie les ruines de Venice.
Kyle est contraint de reporter son retour. Toutefois, il perd trop de sang et risque de se vider si l’occupation des T700 dure trop longtemps.

Désarmé, il sent son c½ur cogner fort dans sa poitrine lorsque des bruits de pas s’approchent de lui.
Le magnifique minois de Megan prend forme à mesure qu’elle avance en compagnie de John Henry.
John Henry constate froidement :
John Henry - " La balle s’est logé dans le muscle. Si on ne la retire pas il te reste moins d’une heure à vivre. "
Megan arrache un morceau de la tunique de Kyle et lui enfourne dans la bouche :
Megan - " Tu vas devoir serrer les dents très fort pour ne pas te faire repérer. "
Puis, sans prévenir, elle glisse ses doigts dans la plaie de Kyle, quitte à l’élargir, pour récupérer la bille de métal.
Kyle commence à tourner de l’½il tant la douleur est insoutenable. Avant qu’il ne perde entièrement connaissance, John Henry lui confie :
John Henry - " La création du TA a lieu à Fort Langley, au Canada, dans un ancien laboratoire de l’armée américaine. C’est là que nous allons. John Connor a encore un rôle à jouer. Il faut qu’il me rejoigne là-bas. Dis-lui que Cameron va reprendre vie en 2008, je compte y renvoyer sa puce. A Langley je serai en mesure d’aider John à revenir auprès d’elle. "
Le visage des deux cyborgs se déforment dans les yeux de Kyle, le son de leurs voix résonnent dans son esprit mais il n’a plus la force de les analyser. Il perd connaissance…


Par la porte arrière de l’usine, le dernier T900 ressort, l’endosquelette salit par la fumée et la poussière.
Seul rescapé de l’incendie, il repart en direction d’Adam que l’autre T900 a laissé inconscient.
Il le suit à la trace de son sang qui s’écoule de son crâne puisque le résistant semble s’être réveillé depuis la suite des incidents.
La route semble être celle du quartier général de la résistance…

87

Dans les épisodes précédents :
En 2008, James Ellison retrouve sur sa route de nouvelles machines venues du futur dans le but de l’éliminer en compagnie de Savannah Weaver et Sarah Connor. Il récupère la petite fille et s’engage à San Francisco où l’attend Sarah.
En 2027, John est victime de sa sincérité. Son passé n’est pas accepté par les résistants. Dans ce futur, il n’y a ni John Connor, ni voyage dans le temps, ni machine reprogrammée pour aider les hommes. John est emprisonné dans des circonstances déplorables.




Les personnages :

Sarah Connor
(Lena Headey)

Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

John Connor
(Thomas Dekker)

Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

Catherine Weaver
(Shirley Manson)

Savannah Weaver
(Mackenzie Brooke Smith)

Lila
(Fay Wolf)

Derek Reese
(Brian Austin Green)

James Ellison / EV083
(Richard T. Jones)

Shawn Cooper
(Chris Carmack)

Tara Biel
(Willa Ford)

Jesse Flores
(Stephanie Jacobsen)

Riley Dawson
(Leven Rambin)


Saison 3, Episode 3.
La clé ?


3 juin 2008.
James use de petits chemins pour éviter les grands axes et surtout les autorités afin de rejoindre Sarah.

Le silence coutumier de Savannah le soulage de devoir dire la vérité par rapport aux évènements de la veille.
Il la sait maintenant orpheline depuis bien plus longtemps que tout le monde ne l’avait pensé, sa tête était mise à prix également pour une raison qu’il ignore… Comment expliquer à une enfant de cet âge l’ensemble des dangers que sa vie va à présent comporter ?
Alors, ce silence à peine apaisant devient vite un fardeau pour l’agent qui s’arrête dans une pompe pour faire le plein d’essence.
Afin de ne pas être reconnu par les caméras, il s’enrubanne d’un drap et envoie Savannah, casquette et lunettes de soleil sur la tête malgré la nuit à peine levée, payer à la caisse.
Une fois reparti et suffisamment éloigné, James ralentie jusqu’à immobiliser le véhicule sur le bas côté. Après avoir relevé le frein à main, il fond en sanglot sans même avoir eu la force de prononcer le moindre mot.

D’une candeur réconfortante, Savannah vient entourer de ses bras l’ancien agent au bord de la crise de nerf après la journée de la veille…
Le manque de sommeil, la peur, l’action, le poids de la vérité et les morts vécues hier sont bien trop lourds à supporter pour ce détective exemplaire. A bout de nerf, il n’y va pas par quatre chemins :
James - " Savannah, ta maman est… La dame qui s’occupait de toi depuis le décès de ton papa n’était pas ta maman. Il s’agissait d’une machine venue du futur. Dans le futur les machines seront suffisamment autonomes pour se délier de l’autorité des hommes. Elles viennent dans le présent pour éliminer les opposants à leur prise de pouvoir. Les situations de tes parents étaient idéales pour la machine qui a pris la place de ta maman. Certaines machines, comme John Henry, sont ici pour nous aider, d’autres en ont après toi et moi pour des raisons que j’ignore. Il va nous falloir vivre cachés à présent. "
L’insouciance de Savannah ne semble pas être entamée par cette nouvelle :
Savannah - " Alors si la dame qui ressemblait à ma maman ne l’était pas, où est ma vraie maman ? "
James - " Elle est auprès de notre Seigneur à tous. "
Savannah - " Alors qui va veiller sur moi à présent ? "
James - " Moi Savannah, à présent tu pourras compter sur moi. "

James est surpris qu’une telle annonce ne chagrine pas la petite fille déjà très perturbée depuis la perte de son père. Après tout, les rapports avec cette fausse mère étaient suffisamment glaciaux pour l’avoir préparées depuis plusieurs mois à une vie faite de solitude.

Face à tant de maturité de la part d’une enfant si jeune, James se sent tout à-coup bien ridicule à s’apitoyer sur son sort.
D’un sourire forcé, comme pour rassurer Savannah, il emboîte la première et reprend sa route.


3 juin 2027.
Dans le fief de la résistance où est emprisonné John, la vie suit son cours avec ses rares moments de joie dans ce monde de désolation.

La seule attraction du jour est le retour des troupes menées par le commandant Jesse Flores et l’arrivée des prisonniers de Skynet qu’ils ont pu sauver.

Derek accueille à bras ouvert sa petite amie, Jesse. Exténuée, elle a écumé les profondeurs aquatiques à bord du sous-marin USS Jimmy Carter.
Ils ont réussi à libérer un camp de travail de Skynet sur l’île Santa Catalina.
Malgré les lourdes pertes, la joie de délivrer des humains de leurs basses conditions est suffisante pour pallier le chagrin.


John apprend la nouvelle à travers les barreaux de sa cellule où seuls quelques rats viennent lui tenir compagnie.
Le corps bleuis par le froid, la morve lui coulant sans cesse du nez en raison de l’humidité de ce lieu insalubre, il ne trouve pas suffisamment de force en lui pour sourire après cette mission réussie. Cloitré en cellule depuis son arrivée dans le futur, il n’espère plus sortir d’ici.


La communauté est soudain alertée par Kyle : du trio envoyé par le capitaine Hamilton à la surveillance de l’ancienne usine de fabrication des T800, seul le matricule 45536 est rentré, en rampant, les jambes arrachées et complètement défiguré.

John colle sa tête aux barreaux pour observer l’estropié être conduis dans la tente du commandant Flores, toujours occupée par le capitaine Hamilton, celui la même qui l’a fait emprisonner.

La tension est désormais revenue bien que ce genre d’évènement soit courant en cette époque.
Derek choisit de se présenter auprès de son supérieur comme vient de le faire Kyle, cependant il est retenu par la main par Jesse :
Jesse - " Non, vient par ici baby. J’ai une nouvelle à t’apprendre. "
Elle le conduit jusqu’à leur parquement dans lequel ils s’enferment en tirant le rideau.
Derek s’assied sur la couche au matelas miteux et attend avec impatience :
Derek - " Qu’est-ce qui peut être si important pour que tu ne reprennes pas immédiatement tes fonctions auprès du capitaine ? "
Jesse - " Tu vas être père ! "
Derek reste de marbre quelques secondes, le temps qu’il réalise l’importance des mots prononcés par Jesse. Progressivement, son visage se décrispe et dessine un sourire qu’il essaie de retenir pour ne rien perdre de cette attitude rude qu’il veut se donner. Néanmoins sa vraie nature revient au galop et il se lève pour saisir par la taille la future mère de son enfant.
Celle-ci enroule ses jambes autour de lui et l’embrasse à pleine bouche.
Derek vient délicatement la poser sur leur lit de fortune et passe un drap au-dessus d’eux…


3 juin 2008.
A San Francisco, Sarah émerge de son agréable sommeil. Cela faisait des mois qu’elle n’avait pas aussi bien dormi.
Elle pourrait culpabiliser d’être si subrepticement apaisée alors que son fils est parti dans un enfer qu’elle n’ose même pas imaginer néanmoins sa forte personnalité qu’elle s’est forgée depuis la perte de Kyle Reese lui permet de se focaliser sur autre chose : la reprise de la lutte contre Skynet.

Marchant à tâtons dans l’obscurité de ce petit logement aux volets clos, Sarah se dirige à l’intérieur de ce qu’elle devine être la salle de bain. Ses doigts souillés de sang séchés allument l’interrupteur pour offrir enfin un peu de lumière à ce lieu inconnu.
A mesure que ses yeux s’habituent à l’éclat de l’ampoule, elle détaille dans sa glace les plaies qui la tiraillent.

Après avoir réunie dans la pharmacie le nécessaire pour désinfecter et recoudre ses blessures, Sarah choisit de faire couler l’eau de la douche afin de la chauffer.
Elle ôte son maillot poussiéreux et libère sa poitrine de son soutien-gorge, défait ses chaussures, laisse glisser son pantalon le long de ses jambes aux muscles effilés et abandonne son sous-vêtement pour marcher librement sur le carrelage frais.

Elle écarte minutieusement le rideau de la baignoire afin de ne pas laisser fuir la moindre goutte puis laisse sa tête tomber en arrière pour inonder son visage.
Les yeux clos, elle revit les évènements de la veille et revient particulièrement sur le départ de son fils. Depuis sa naissance, elle n’a eu de cesse de veiller sur lui, quitte à s’en ruiner la santé en raison d’un sommeil restreint. Sans se le reprocher, elle se sent libérer du poids de la présence de son fils. John est le héros du futur, il a choisi de lui-même d’accélérer le temps en s’y rendant. Dorénavant, c’est à lui de s’affirmer par lui-même, sans sa mère ni sans Terminator pour le garder.
Plus de John, plus de Cameron… Seulement une vengeance, pour Kyle Reese, le seul homme à ne jamais lui avoir autant donné d’amour, et pour l’humanité toute entière, une lutte contre Skynet et plus précisément ceux à l’origine de sa création.

A mesure qu’elle se barbouille le visage et les cheveux de shampoing et qu’elle masse son corps avec le savon, elle se prend à sourire nerveusement. Ses mains sur sa poitrine, sur ses hanches, entre ses jambes, lui rappellent à quel point elle est femme et, surtout, à quel point elle l’avait oublié. Ces derniers mois ont été difficiles, beaucoup de stress, de violence, de réflexions stratégiques échangés aujourd’hui par quelques minutes de bien-être, de solitude et d’abandon durant lequel elle se perd dans les bras de Kyle…


3 juin 2027.
Après plusieurs heures de débat incessant, la tonnelle du capitaine s’ouvre enfin.
Quelques soldats partent en chercher d’autres pour mener un escadron de recherche.

John remarque que quelque chose cloche, il s’empresse de demander à une jeune femme blonde qui lui tourne le dos :
John - " Où vont-ils ? Que se passe-t-il ? "
La demoiselle retourne la tête, laissant voguer ses longs cheveux blonds bouclés dans le vent. Vêtue d’une veste en cuir marron par-dessus un maillot noir et un jean craqué, la demoiselle offre un large sourire à John qui est tétanisé :
John - " R… Riley ?! "
Ne perdant rien de sa courtoisie, la jeune fille semble toutefois surprise :
Riley - " Vous connaissez mon nom ?! "
John constate que dans ce futur Riley ne voyagera jamais dans le temps puisque désormais il n’est plus question de lui ici. Il préfère ne pas s’enfoncer davantage en déclarant une vérité qui serait une nouvelle fois mal interprétée :
John - " N… Non… Vous ressemblez à une jeune femme que j’ai connue et qui vous se nommait ainsi… "
Il passe sa main devant ses sourcils pour masquer l’affliction de l’avoir perdue dans le passé en achevant sa phrase :
John - " … Le hasard certainement ! "
Riley - " Une fille de votre monde n’est-ce pas ? "
La déclaration de Riley surprend John qui relève aussitôt la tête. Il connait suffisamment Riley pour lire dans ses yeux que celle-ci ne se moque pas de lui en posant une telle question.
Il affirme timidement :
John - " Oui… "
Riley - " Je vois. Et qu’est devenue cette personne dans votre passé ? "
John - " Elle a été tué. "
Riley - " Par un Terminator ? "
John - " Non, par un humain. Un humain qui n’avait pas compris que nous pouvions trouver notre salut auprès des machines. "
Riley - " Tu es donc sincère quand tu dis que nous pouvons reconfigurer les machines ? "

Une voix familière à John fait sursauter Riley. Parée de son trench-coat aux couleurs de la résistance, la jolie jeune femme aux cheveux châtains détachés arrive avec une gamelle et un récipient d’eau dans les mains :
Allison - " Riley ! Ne me dis pas que tu crois en ces sornettes ?! "
Riley baisse honteusement la tête puis laisse Allison et John seuls.
Allison dévisage John avec mépris :
Allison - " J’étais venue t’apporter de quoi prendre quelques forces… "
Finalement elle s’accroupie et dépose les aliments à une longueur juste suffisante pour que John ne puisse qu’à peine caresser les récipients du bout des doigts. Elle se relève, regarde les chiens venir manger le repas du prisonnier et achève sa phrase :
Allison - " … Mais te nourrir te permettrait de déblatérer davantage d’âneries. Faute d’avoir impressionné nos hommes avec tes récits héroïques, tu essaies d’ennuager l’esprit des jeunes femmes. Qu’espères-tu ? "
John grimace en voyant les chiens vider son assiette. Il tourne sur lui-même, dévoilant à Allison sa nudité qu’il avait caché jusqu’ici à Riley, et expose sa mine défigurée par la colère :
John - " J’espère faire éclater la vérité ! "
Allison - " Tu t’obstines. "
John finit par commettre un geste qu’il n’aurait jamais cru avoir un jour à réaliser devant Cameron. Il la pointe du doigt et hurle si fort qu’il ameute les habitants alentours :
John - " Quand je sortirais d’ici, je te trainerais avec moi pour te montrer à quel point ta méchanceté est accablante. Tu regretteras d’avoir traité ainsi celui qui vous apportera la délivrance ! "
Un soldat arrive aussitôt pour cogner les doigts de John accrochés aux barreaux de sa cellule avec la crosse de son fusil mitrailleur. John passe aussitôt sa main devant son visage et serre les dents pour étouffer la douleur. Le soldat renchérit en le cognant de même façon à travers les barreaux en plein abdomen. Le souffle coupé, John s’écroule au sol sans exprimer le moindre cri de douleur. Accroupi, il crache de la salive tant il peine à reprendre son souffle. Néanmoins, il ne baisse pas les yeux devant Allison qu’il défie du regard.
Celle-ci sourit fièrement puis retourne vaquer à ses occupations comme tous les autres.
John retient ses larmes et ne décolère pas.


3 juin 2008.
Dans la maison de San Francisco, Sarah couvre son corps encore humide avec une serviette de bain qu’elle enserre au niveau du buste.

Parfaitement revenue à elle, elle n’hésite pas à utiliser l’interrupteur pour éclairer le couloir et plus particulièrement la montée d’escalier.

Son visage inhabituellement enjoué reprend trop vite son expression coutumière.
Au beau milieu des marches, ses sourcils se froncent pour dessiner sa courante contrariété ; et cette fois-ci elle n’est pas mince, des cadres de photos d’une famille caucasienne couvre l’entièreté des murs la maison !
Bien loin de ressembler aux caractéristiques de James Ellison, les membres de cette famille ne disposent même pas d’une seule photo de lui.

Au même instant, la porte d’entrée de la maison s’ouvre !
Sans le moindre vêtement, dans une situation qui pourrait s’avérer dangereuse, Sarah sait qu’elle fait office d’une proie facile !


L’ombre d’un homme à la carrure imposante marque le parquet de la pièce principale qui donne immédiatement sur les marches où est postée la jeune femme.
Une ombre beaucoup plus chétive dépasse la massive et présente à Sarah la silhouette innocente de Savannah !

Sarah souffle un grand coup son soulagement tandis que James est stupéfait de retrouver celle qu’il a traqué durant des années dans une tenue si… si inattendue et… si agréable…
Il baisse les yeux, confus :
James - " Pardonnez-moi Sarah, je ne m’attendais pas à vous trouver ainsi. "
Bien moins maniérée que son interlocuteur, Sarah descend les marches et invective l’ancien détective :
Sarah - " La seule explication que j’attends c’est : où sommes-nous ? Je croyais que nous étions dans une de vos maisons ! "
James écarte les bras et remonte la tête en détaillant des pieds au visage la jolie rebelle. Il aspire un grand bol d’air et n’a que le temps d’ouvrir la bouche pour répondre que Savannah lui coupe la parole.
En s’asseyant sur le divan, face à la télé, elle demande inopinément :
Savannah - " Maintenant que toute ma famille n’est plus là et que ma nounou ne peut plus s’occuper de moi, qui est-ce qui va me faire à manger ? J’ai faim. "

Sarah fixe James avec de petits yeux :
Sarah - " Vous lui avez expliqué ? "
James - " Les grandes lignes seulement… "
Il pointe du doigt l’étage avant d’achever sa phrase :
James - " … Vous trouverez des vêtements à l’étage dans la chambre adulte. Moi je vais voir ce qu’il reste dans le frigo pour préparer un bon repas. Je vous expliquerai tout ça à table. "


3 juin 2027.
Derek, torse nu, réajuste son treillis par-dessus lequel il accroche un kevlar. Ce gilet pare-balle accompagne un casque qu’il dépose sur ses courts cheveux.
Jesse reste alitée :
Jesse - " Pourquoi le capitaine Hamilton tient tant à ce que tu y ailles ? "
Derek - " Tu étais là quand Kyle est venu m’apporter mon ordre de mission. Il se trame quelque chose dans l’ancienne usine. "
Jesse - " Celle où vous êtes allé faire votre dernière ronde et où nos trois amis ont été attaqués. "
Derek - " Exactement, quand nous sommes allés là-bas, la fabrication des T800 avait été interrompue et les cinq T600 qui gardaient le lieu ont été éliminés sans que nous en soyons à l’origine. Il ne restait qu’un bras robotisé couvert de chair humaine. "
Jesse - " Un T800 se serait rebellé contre Skynet ? "
Derek - " Cette théorie ne tient pas debout n’est-ce pas ? Pourtant, à en croire les propos rapportés par le gamin qui est prisonnier et qui connait mon nom… "
Jesse l’interrompe :
Jesse - " Derek, tu es sergent ! Tout le monde connait ton nom, ne te laisse pas avoir par un gosse qui a besoin d’attirer l’attention. "
Subitement, Kyle vient ouvrir le rideau qui délimite le parquement de son frère :
Kyle - " Nous y allons. "
Derek quitte sa bienaimée en lui adressant un clin d’½il.


Dans la cité clandestine, les cinq hommes de Derek l’attendent, ils sont menés par le cadet de celui-ci, Kyle.
Avant de partir, Derek et Kyle vont une dernière fois à la rencontre du matricule 45536, convalescent et amputé de ses deux jambes :
Derek - " Sache que nous nous rendons à l’entrepôt des T800. Y-a-t-il des choses que tu aurais oublié de nous dire et qui pourrait nous être utile ? "
L’homme est totalement méconnaissable, l’ensemble de son corps est pansé. Il peut à peine ouvrir la bouche :
Soldat - " Nous ne l’avons pas attaqué… le Terminator à qui il manquait un bras… nous l’observions… le lieutenant Cerina Sepherd nous a sommé de rester étudier ce qu’il faisait… lorsqu’une femme… une rousse… nous a attaqué. "
Derek - " Et Cerina, le matricule 62368 ? Est-elle vivante ? "
Soldat - " Non… ils ont été massacrés par la rousse… un Terminator de forme inconnue… ses membres se sont transformés en lames affutées. "
Derek - " Comment as-tu survécu ? "
Soldat - " Le Terminator sans bras, le T800… il l’a reconnu… il lui a demandé d’arrêter. "
Derek - " Et ce T800 ? Que faisait-il ? "
Soldat - " Il avait relancé la chaîne de fabrication pour la création d’un autre T800. "
Kyle, resté en retrait jusqu’ici, demande :
Kyle - " Tu as dis que le T800 avait reconnu la femme rousse. Comment l’a-t-il reconnu ? "
Soldat - " Il l’a appelé Mme Weaver et elle, elle a appelé le T800 John Henry. "
A l’annonce du nom de Catherine Weaver, les deux hommes se regardent un instant :
Kyle - " Weaver… Comme le commandant Weaver qui garde le quartier général de Santa Monica ? "
Derek - " Ca plus le nom de John Henry. Ca ne te rappelle rien ? "
Kyle - " L’histoire du gamin emprisonné ! "


3 juin 2008.
Assise sur les chaises de la table du salon, Savannah a le regard détourné en direction du poste de télévision sur lequel sont diffusés des dessins animés.
Sarah, elle, descend l’escalier en pestant, pendant que James arrive avec des ½ufs dans une poêle. Il remarque aussitôt la tenue inattendue de Sarah : une belle robe blanche à fleur, libérant son col où peuvent tomber ses cheveux jusqu’à hauteur de sa poitrine et ses chevilles sont lassées par des spartiates blanches

James se permet de remarquer :
James - " Décidément, je vais de surprise en surprise. Je ne m’attendais pas à vous trouver habillée de la sorte. "
Pendant qu’il sert le repas, Sarah dénigre cette remarque pour cacher le plaisir de cet agréable constat :
Sarah - " Il faut dire que le choix de garde-robe de la propriétaire des lieux est restreint. Pour mener des investigations je ne suis pas certaine que ça m’aide à passer incognito. "
James lui tire sa chaise pour l’inviter à s’asseoir :
James - " Avant de parler de choses désagréables, profitons d’un repas au calme. "

Sarah accepte volontiers et se jette sur ce déjeuner de fortune tout comme Savannah sans même attendre James, le visage incliné vers le sol, priant le Seigneur pour la nourriture qu’il leur offre.


La collation se fait en silence jusqu’à ce que Savannah demande l’autorisation de quitter la table pour retrouver son programme favori.
James engage la conversation :
James - " Pour le repas de ce soir, il nous faudra faire un ravitaillement. A tout hasard, j’ai effectué un important retrait d’espèce avant de quitter Los Angeles. Il y a une petite épicerie à quelques mètres plus bas, il n’y a pas de caméras. En envoyant Savannah coiffée d’une casquette, nous pouvons avoir la garantie de conserver notre discrétion ici durant plusieurs semaines. Le FBI va certainement nous chercher plus loin de Los Angeles qu’à San Francisco. "
Sarah - " Et Cameron ? "
James - " Dans le coffre du 4x4. "
Sarah - " Il nous faut nous débarrasser des voitures. "
James - " Nous sortirons Cameron cette nuit. En attendant qu’on décide ce que nous faisons d’elle, elle occupera la cave. Après ça nous irons les envoyer dans les marécages à quelques kilomètres de là. "
Un bref silence permet aux deux protagonistes d’avaler quelques bouchées jusqu’à ce que Sarah demande enfin :
Sarah - " Chez qui sommes-nous ? "
Ellison baisse les yeux :
James - " Cette maison appartient à un collègue qui a été tué par Cromartie lorsque nous avons voulu l’appréhender. Le matin de sa mort, quelques heures avant l’intervention, il trouvait que j’avais la mine fatiguée. Alors il m’a prêté les clés de sa résidence secondaire où j’ai l’habitude de venir pour me ressourcer.
A ses obsèques, je n’ai pas eu l’occasion d’accaparer sa veuve pour les lui remettre. Personne ne sait que nous sommes ici, pas même elle. Elle n’a jamais su que je venais ici de temps à autre et n’a jamais aimé se rendre dans cette résidence secondaire. Nous pouvons nous cacher librement. "
Sarah - " Je ne compte pas rester cachée ici durant des mois ! "
James - " Moi non plus, il est évident qu’il faut remonter la source de nos ennemis et comprendre pourquoi Savannah et moi sommes la cible de Skynet désormais. "


3 juin 2027.
Les frères Reese prennent congé du convalescent.
Kyle regarde une nouvelle fois le mystérieux John Connor et prend sa direction.
Derek l’interpelle :
Derek - " Kyle où vas-tu ? "
Kyle - " Tu l’as entendu, tu as entendu notre homme. Des machines avec des noms. Ca ne te rappelle rien ? "
Derek soupire et suit son frère.

Kyle arrive devant la cellule et cogne avec son casque contre les barreaux pour faire revenir à lui l’adolescent qui s’est endormi, recroquevillé sur lui-même :
Kyle - " Comment s’appelle le Terminator qui veillait sur toi et que tu as suivis ici ? "
John hésite un instant à répondre :
John - " Cameron. "
Derek - " C’est bien la seule machine que tu as suivi ? "
John - " Oui… Enfin… Ce n’est pas vraiment Cameron que je cherche. C’est sa puce. "
Derek - " Sa puce ? Comment ça sa puce ? Elle ne se balade pas seule ? "
John - " Non, en fait… "
John coupe un instant et se ravise :
John - " Ah vous allez encore me prendre pour un malade. "
Kyle fait preuve de diplomatie :
Kyle - " Parle, tu as peut-être une chance de pouvoir te sortir de là. "
John croit lire de la sincérité dans les yeux de son père :
John - " En fait elle a légué sa puce à un logiciel qui a investi l’endosquelette d’un T800 que nous avons combattu. Le logiciel s’est baptisé lui-même John Henry, comme je vous l’ai dis hier durant mon interrogatoire. "
Les deux frères se regardent tous les deux ahuris. Ils réalisent que Connor ne ment peut-être pas :
Derek - " Une femme, une rousse est avec lui. Il paraît qu’elle est un Terminator d’une nature nouvelle. "
John - " C’est bien cela, il s’agit d’un T1000. Une forme nouvelle de Terminator que Skynet ne semble pas encore avoir envoyé à vos trousses. Il s’agit d’un Terminator quasi-invincible, les T800 sont de la rigolade à côté. "
Derek - " Comment on la bat ? "
John annonce dépité :
John - " On ne la bat pas, c’est elle qui nous a. Elle peut prendre la forme qu’elle désire et son alliage lui permet de se reconstituer contre la chaleur et le froid. Pourtant, ce modèle de T1000 qui accompagne John Henry semble indépendant de Skynet. Il m’a même protégé. "

Les deux frères grimacent tous les deux en comprenant le danger qu’ils encourent.
Forts d’une franche complicité, ils se tapent dans la main comme pour se donner le courage d’emmener leurs hommes vers l’inconnu.

John pose sa tête contre les barreaux :
John - " Et moi ? Laissez-moi venir avec vous. "
Derek remarque à l’attitude de Kyle que celui-ci est prêt à accepter. En tant que son supérieur hiérarchique, Derek réagit avant lui :
Derek - " Si tout ce que tu nous dis est vrai, alors nous te ferons sortir à notre retour… "
Puis il ajoute en baissant le ton, peu rassuré après ce que John lui a appris :
Derek - " … Si nous revenons. "
Inexplicablement intrigué par le captif, Kyle se résout malgré tout à suivre son frère sans insister pour sa libération.


3 juin 2008.
Sarah est assise sur le canapé, coincée par Savannah qui s’est allongée sur ses genoux sans crier garde. La petite, en manque d’affection, s’est endormie devant la télé sur la fugitive.
La timide enfant semble également à bout de force après la cavale dans laquelle elle vient d’être engrainée, et ce ne sont pas les bruits des touches du clavier de l’ordinateur du salon qui vont la réveiller.

Néanmoins, Sarah, elle, est curieuse de l’attitude d’Ellison qui s’est précipitamment jeté devant le PC :
Sarah - " Que vous arrive-t-il ? "
James - " Je consulte ma boite mail. "
Sarah - " L’informatique est moi ça fait deux mais… Il me semble que les autorités ainsi que ceux qui en ont après nous peuvent vous retrouver à partir de là n’est-ce pas ? "
James - " Pas si John Henry a été suffisamment prévoyant ! Lorsque je m’occupais de lui, il était sans cesse assailli de questions qui ne pouvaient attendre. Il m’a alors créée une adresse mail auprès d’un service étranger. Je suis certain qu’il a effacé toute trace de ce lien de communication que nous avions lui et moi après chaque utilisation. Grâce à ça il sera impossible de remonter jusqu’à nous… "
L’accès sur le serveur donne satisfaction à James qui tape dans ses mains :
James - " Bingo ! Un dernier message non lu qui m’a été envoyé deux minutes après son départ pour le futur… Je clique ici… "
Sarah s’impatiente alors que James est voué au silence après la lecture de son message :
Sarah - " Alors ?! Qu’est-ce qu’il dit ?! "
James se retourne, déconcerté, comme s’il s’attendait à autre chose que cela :
James - " Il m’a juste indiqué : « Retrouvez Thomas Davis, il est la clé ! » "

88

Dans les épisodes précédents :
En 2027, John est trouvé par la résistance humaine. Après l’avoir interrogé, les défenseurs de la liberté ne croient pas en la véracité de ses propos. Il est donc emprisonné par les siens dans des conditions déplorables.
En 2008, Ellison permet à Sarah de fuir ZeiraCorp. Tandis qu’il revient sur ses pas pour embarquer l’endosquelette de Cameron, James tombe nez-à-nez sur un T800 ayant emprunté ses traits. Le Terminator élimine un commando armé avant d’être semé par James.
L’ancien agent du FBI est, comme Sarah, désormais recherché par les machines et la justice.




Les personnages :

Sarah Connor
(Lena Headey)

Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

John Connor
(Thomas Dekker)

Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

Catherine Weaver
(Shirley Manson)

Savannah Weaver
(Mackenzie Brooke Smith)

Lila
(Fay Wolf)

Derek Reese
(Brian Austin Green)

James Ellison / EV083
(Richard T. Jones)

Shawn Cooper
(Chris Carmack)

Tara Biel
(Willa Ford)


Saison 3, Episode 2.
De nouvelles machines.


2 juin 2008.
Les secours mettent tout en ½uvre pour annihiler les différents sinistres provoqués par la fuite d’Ellison.

Dans un camion de pompier stationné dans une rue parallèle aux incidents, l’un des soldats du feu, couvert des pieds à la tête de ses vêtements d’intervention, s’empare de la radio pour demander des renforts.
Sans qu’il ait le temps de s’en apercevoir, le Terminator à la poursuite d’Ellison débarque à l’affût de tous les curieux mobilisés devant les actions des secouristes.

Le robot, désormais décharné, enserre le malheureux par le cou et le lui broie immédiatement pour lui voler ses vêtements.
Dissimulé sous les habits et le casque, le T888 quitte au volant du camion le secteur.



Une heure plus tard, le camion de pompier conduit par le T888 est immobilisé devant un hangar désaffecté.
A l’intérieur, la machine ôte son habit d’emprunt, seuls ses yeux rouges ressortent dans les couloirs obscurs des pièces aux fenêtres condamnées.
Le cliquetis métallique de ses pas résonne à mesure qu’il se dirige sans difficultés grâce à sa vision infrarouge en direction de trois objets recouverts chacun d’un drap gris.

Il ôte les voilages les uns après les autres, laissant à l’air libre trois silhouettes humaines. Leurs yeux s’illuminent d’abord d’un rouge aussi vif que les siens avant de prendre un éclat d’apparence naturelle. Trois nouveaux Terminators venus en compagnie du T888 depuis le futur sont activés !

D’une marche droite et millimétrée, les trois machines suivent le robot décharné jusque dehors et dévoilent leur apparence physique dans le plus simple appareil.
Le premier, à l’apparence d’un jeune homme séduisant à la musculature avantageuse, observe la lumière de dehors et amorce son système. Les données informatiques qui se mêlent à son champ de vision l’informe de son nom d’emprunt : « T800 - Nom : Shawn Cooper ».
Derrière lui, un modèle féminin aux cheveux longs blonds et aux courbes envieuses l’imite : « T800 - Nom : Tara Biel ».
Enfin, une nouvelle copie de James Ellison ferme la marche : « T800 - Nom : Ellison version 083 (EV083) ».

D’une structure technologique plus avancée que ses prédécesseurs, le T888 déclare :
T888 - " L’approche en solitaire a échoué. Je n’ai pas réussi l’exécution de notre première mission qui consiste à retrouver et à éliminer James Ellison, Sarah Connor et Savannah Weaver. "
Le T888 se tourne subséquemment vers Cooper :
T888 - " L’agenda papier de Catherine Weaver indique qu’elle doit chercher sa fille à 17h30 au sport. Trouve le gymnase. "
Entièrement nu, Shawn Cooper s’éloigne docilement.
Le T888 reprend la distribution des rôles auprès de Tara et EV083…



A plusieurs kilomètres de là, malgré la faible allure empruntée volontairement par Ellison, son véhicule accidenté ne passe pas inaperçu à mesure qu’il remonte les beaux quartiers de la citée des anges.

Il gagne ainsi l’arrière cours d’une belle maison blanche au gazon parfaitement entretenu sur lequel il roule en toute négligence.
Au préalable, il coupe son moteur et avance en roues libres pour ne pas alerter le propriétaire de cette maison qui n’est pas inconnue de l’ex-agent du FBI.
Il saccage le travail de jardinage opéré jusqu’alors pour achever sa traversée à l’intérieur du garage grand ouvert.

Sorti de l’amas de tôle froissée stationnée aux côtés d’un 4x4, il titube en direction de l’immense porte de garage qu’il ferme avec précipitation.


L’arrivée fracassante de James chez elle provoque l’arrivée furibonde de la maîtresse de maison, Lila, l’ex-épouse de James :
Lila - " Sors d’ici tout de suite James ou j’appelle la police ! "
James ne répond pas et va à l’arrière de son tas de ferraille.
La charmante femme afro-américaine demande catastrophée :
Lila - " James que se passe-t-il ? Que fais-tu ici ? Toute la ville est à ta recherche, ta photo passe en boucle à la télé ! "
James - " J’ai besoin des clés de ton 4x4. "
Lila - " James, tu sais que je ne mentirai pas lorsqu’on viendra m’interroger. Si tu as quelque chose à te reprocher arrête maintenant. "
James ouvre le coffre dans lequel est confiné l’endosquelette de Cameron :
James - " Tu te souviens du dossier Sarah Connor, celui qui m’a fait passer des heures et des heures au bureau… "
Lila passe sa main avec tragédie devant sa bouche en découvrant le corps de la machine à moitié décharné. James achève sa phrase :
James - " … et bien tout ce que cette femme disait était vrai. Maintenant ces machines en ont après moi. "
Lila cherche à prendre appui avec ses mains contre le mur de son garage tant le souffle lui manque et ses jambes tremblent :
Lila - " Qu’est-ce que ça veut dire ? "
James - " J’ai besoin de ton aide, tu es désormais la seule personne sur qui je peux compter. "
La jolie jeune femme profite d’un instant de lucidité :
Lila - " Tu ne peux rester ici James. Paul va rentrer avec les enfants. Les enquêteurs à ta recherche vont venir m’interroger et ce truc… cette chose que tu dis être à ta poursuite viendra aussi ici. Je ne peux exposer ma vie de famille. "
James - " Je comprends tout à fait. Laisse-moi juste les clés de ta voiture. "

Soudain, la sonnette de l’entrée retentie et fait sursauter les deux ex-mariés !
Lila cramponne sa poitrine tant le coup de sonnette l’a prise au dépourvu.
James prend aussitôt les choses en main :
James - " Ton revolver est toujours rangé à la même place ? "
Lila hoche avec effroi la tête pour répondre par l’affirmative.
James - " Bien, va ouvrir, moi je vais là-haut chercher le nécessaire. "

Lila emboîte le pas à James, ensemble ils remontent le couloir qui lie le garage à la cuisine.
James profite de son passage dans cette pièce pour ramasser les clés du 4x4 entreposées sur le bar.
Enfin, il passe à l’étage de son ancienne maison pendant que Lila ouvre la porte d’entrée avec une crainte non dissimulée…


Surprise, il ne s’agit que de son époux :
Paul - " Pardonne-moi, en allant chercher les enfants je me suis aperçu que j’avais oublier mes clés de maison… "
Les deux garnements, 5 et 3 ans, pénètrent à l’intérieur en bousculant leur père pour s’empresser d’empoigner leurs sacs de sport qui les attendent dans le salon.
Paul - " … ainsi que leurs affaires de piscine. J’ai l’esprit ailleurs aujourd’hui ! "
La bonne humeur de cet ancien soldat du Golfe ne se transmet pas à sa conjointe, toute défigurée par l’angoisse. Trop accaparé par ses enfants, il ne s’en aperçoit pas et la laisse refermer la porte derrière lui après qu’il lui ait déposé un baiser sur le front.

Derrière la porte désormais close, Lila souffle un grand coup avant de se retourner en direction de la montée d’escalier.
Elle rejoint James dans la chambre conjugale d’où il extirpe de la table de chevet un pistolet qu’il charge :
Lila - " Ce n’était que Paul. "
James grimace en entendant son nom et se contente de demander :
James - " Comment se portent vos enfants ? "
Lila n’a pas le temps de répondre qu’elle entend plusieurs portières de voitures claquer devant chez elle.

Depuis la fenêtre, elle remarque le départ de son mari avorté par l’arrivée de deux voitures de polices :
Lila - " Les voilà ! Tu dois te rendre ! "
James - " Plutôt mourir, je serai trop facile à trouver pour les machines si je suis prisonnier. "
James plaque son corps contre le mur et passe à peine la tête pour épier les questions des agents et les réactions de Paul.
Le corps en appui derrière celui de Lila, James se permet de remarquer :
James - " Ta peau porte toujours le même parfum. "
Elle se retourne vers lui pour lui offrir un timide sourire. Au croisement de leurs regards, il est aisé de deviner que de nombreux sentiments ont nourri cet ancien couple durant des années…
Leur fixation sort de sa leur torpeur lorsqu’ils entendent depuis dehors : « halte on ne bouge plus ! »
Depuis la fenêtre, ils remarquent la copie conforme de James Ellison, vêtu d’un costume semblable à ceux qu’il aime porter, venir d’un mouvement parfaitement ordonné du bout de la rue.


Là-haut, James attrape Lila par la main :
James - " Merde, j’étais sûr qu’ils remonteraient jusqu’à toi. Nous devons partir avant qu’il nous trouve. "
Lila dévisage le Terminator qui avance jusqu’au groupe que compose sa famille et les inspecteurs puis se tourne horrifiée en direction de James comme si elle a du mal à réaliser que tout cela est réel.


Dehors, EV083 n’obéit pas à la seconde sommation : « les mains en l’air James ! Ne fais pas d’histoire je t’en prie ! »

L’incident ameute le voisinage qui s’empresse de manifester sa curiosité.

Face au malaise qui s’installe, Paul prend ses enfants contre lui :
Paul - " Rentrez vite dans la maison. Allez ! "
Les gamins courent, suivis de leur père qui presse le pas.


Pendant ce temps, James dévale les escaliers puis retourne au garage où il extirpe Cameron du véhicule accidenté pour la placer dans le 4x4.


Devant chez Lila, EV083 stoppe sa marche à quelques mètres des quatre agents de l’ordre. L’un d’eux témoigne sa satisfaction en souriant : « Tourne toi à présent, les mains derrières la tête ».
Le T800 fait bien volte-face sans pour autant poser ses membres comme il lui a été demandé.
En se retournant, il ramasse dans sa veste une arme à feu et, une fois le tour sur lui-même terminé, il atteint sans difficulté d’une balle dans la tête chacun des quatre policiers sans leur laisser le temps de le toucher plus d’une fois.

Les spectateurs se mettent à fuir en s’épouvantant « sauve qui peut » à pleins poumons.


Témoin du funeste événement, Lila pousse un cri terrifié en constatant que sa famille n’est pas encore arrivée au seuil de la porte.

Son angoisse lui donne raison, son conjoint est fauché en pleine épaule par un tir de EV083 et s’écroule à quelques mètres du perron.
L’ancien militaire trouve en lui la force de congédier ses enfants revenus sur leurs pas :
Paul - " Rentrez à l’intérieur et enfermez vous avec maman ! Vite ! "
Le plus vieux des enfants, 5 ans, poussent sa jeune s½ur pour qu’elle obéisse et fait corps devant EV083 pour protéger son père :
Enfant - " Touche pas à mon père ! "
Le courageux garçon lève les yeux devant la robuste copie d’Ellison avec inconscience.

La petite fille s’enferme à l’intérieur et rejoint sa maman qui descend l’escalier…

Devant l’entrée, EV083 laisse tomber son poing sur la clavicule droite du garçonnet qui s’écroule en larme sur le sol.
Son père pleure aussi et implore la pitié de celui qu’il croit être James.
La réponse de EV083 laisse Paul confus :
EV083 - " Où est James Ellison ? "
Paul - " C’est quoi ce bordel ? "
EV083 - " Réponse insatisfaisante. "
La machine mêle l’acte aux paroles en tirant une balle dans le genou du mari blessé.
Néanmoins, sa souffrance physique n’est rien par rapport à la crainte qu’il éprouve en voyant son fils la clavicule brisée étendue devant lui…


Dans le garage, l’exténué Ellison a toutes les peines du monde à transporter l’endosquelette de Cameron.
L’arrivée de Lila et de sa fille ne l’aide en rien. Lila se charge de caller sa fille à l’intérieur du 4x4 avant de saisir une batte de baseball dans une armoire du bâtiment.
Lila - " Part avec ma fille ! "
Ellison ne peut ni la convaincre d’abandonner ni la rattraper vu la vitesse avec laquelle elle détale.


Dans la rue, EV083 pointe maintenant son arme en direction de l’enfant en réitérant à Paul :
EV083 - " Où est James Ellison ? "
Le blessé s’insurge :
Paul - " Touche pas à mon fils espèce de fils de pute ! "
EV083 - " Réponse insatisfaisante. "


James s’installe au volant de l’engin et regarde la petite fille totalement dévastée par les évènements.
L’homme, habituellement de bonne parole, ne sait quoi lui dire. Un nouveau coup de feu venu de dehors décompose le visage de la gamine…


Le corps du jeune garçon ne bouge plus.
EV083 vise maintenant le crâne du père accablé :
EV083 - " Où est James Ellison ? "
L’endeuillé papa regarde avec incompréhension celui qui vient de froidement loger une balle dans la tête d’un enfant innocent. La voix déformé par les sanglots, il affirme :
Paul - " C’est toi James Ellison putain ! "
Au même instant, Lila ouvre grand la porte d’entrée et fait face à la réaction du T800 :
EV083 - " Réponse insatisfaisante. "
L’heureuse famille jusqu’ici subit une nouvelle perte, entraînant sans plus attendre la violente réaction de Lila.

Dans un hurlement de rage en découvrant le carnage dont sont victimes sa moitié et surtout son enfant, elle abat la lourde batte en bois en direction de la tempe droite de EV083.
Le Terminator la laisse exécuter son geste sans la moindre appréhension.
L’arme vole en morceaux sans faire vaciller la machine qui, d’un revers de la main, frappe Lila à l’épaule.
La veuve s’écroule le bras en charpie à quelques mètres, n’arrivant pas à reprendre son souffle tant la perte de ses proches la consume de l’intérieur, bien plus que son bras démis.


Dans le garage, Ellison démarre la voiture…


EV083 abandonne sa proie et focalise son attention sur le bruit du moteur venu du flanc de la maison.
Alors qu’il bouge d’un pas, Lila lui agrippe la cheville pour tenter de le ralentir et sauver James et sa fille.
EV083, sans même détourner son attention du garage, écrase la tête de Lila avec son pied, laissant le cadavre de l’ex-épouse de James baigner dans un flot de sang.


Sans difficulté, le pare buffle plie la porte du garage et James fuit en compagnie de la petite fille.
A peine sorti, le 4x4 est criblé de balle par le T800 qui vide le reste de son chargeur avant d’entamer une course à pied en espérant rattraper le véhicule parti à vive allure…



Plus loin, au c½ur de Los Angeles, une voiture de sport à la vitre conducteur brisée stationne devant un immeuble.
De l’auto bleue métallisée, sort Shawn Cooper vêtu d’un jean et d’une veste en cuir qu’il a préalablement subtilisé au propriétaire du véhicule.
Le vent balaie ses cheveux mi-longs tandis qu’il lève les yeux devant l’enseigne du club de sport dans lequel il pénètre.

Il débouche sur un immense hall qui centralise les couloirs pour les vestiaires, les différentes salles d’activités et la piscine.

Il s’engage à l’étage en direction de la salle de gymnastique…



Sur la route, James n’a de cesse de fixer son rétroviseur pour s’assurer que le T800 est bien trop loin pour le rattraper.

Sous le choc des derniers évènements, ses membres tremblent sans qu’il ne puisse y faire quoi que ce soit.
Ses yeux restent grands écarquillés mais il n’ose pas les diriger vers l’orpheline qui l’accompagne sur le siège passager.

Pourtant, lorsque le cognement de son c½ur dans sa poitrine finit par battre moins fort, il réalise qu’un sifflement anormal provoqué par de l’air se produit dans le véhicule.
Bien que les carreaux soient intacts et fermés, le bruit persiste.

Du coin de l’½il, en direction de la petite fille, James s’aperçoit que des impacts de balles ont traversé la portière côté passager !

Instinctivement, il pose sa main sur la tête de l’enfant, à peine consciente, une balle s’est logée dans son flanc droit, à hauteur des côtes.
Du sang s’écoule en abondance et inonde le siège.

James freine en plein milieux de la route et oblige les voitures derrière lui à faire de même, ameutant au passage les curieux.
Il sort en catastrophe en hurlant après les passants :
James - " Qu’on fasse venir une ambulance ! Vite ! "
Une cohue se forme aussitôt autour de la frêle victime pendant que James prend son pou. Il attrape par la manche un homme d’une trentaine d’année :
James - " Son pou est faible mais la balle ne semble pas s’être logé dans une zone vitale. On peut encore la sauver. Je dois partir, une autre enfant est en danger. "
Le passant le saisit à son tour :
Inconnu - " Non, vous n’irez nulle part, vous êtes ce mec à la télé que tout le monde cherche. "
Ellison se défait de son emprise en le bousculant et sort son arme qu’il pointe en direction des quelques courageux qui essayait de venir le maîtriser :
James - " Foutez-moi le camp ! "
Il recule jusqu’à ce qu’il soit rassis dans son véhicule et annonce avant de partir :
James - " Prenez soin de la gamine. Je suis désolé, je n’ai rien pour prouver mon innocence, tout se retourne contre moi, mais soyez certain que je ne suis pas celui qu’on croit. "
Ses pneus crient pendant qu’il reprend une vive course…



A quelques rues de là, Shawn arrive devant la salle de gymnastique où quelques femmes d’un âge déjà avancé s’exercent.
L’aspect humain du T800 ne laisse pas les femmes qu’il croise insensibles. Il s’avance au milieu d’elles, sans craindre de perturber le cours et fixe le coach :
Shawn - " Je viens chercher Savannah Weaver. "
La femme rétorque :
Coach - " Mme Weaver a encore changé de chauffeur ! Les enfants ont fini il y a dix minutes, vous pourrez retrouver Savannah devant les vestiaires. "
Shawn tourne immédiatement le dos à la femme et repart en direction du rez-de-chaussée…

Devant, le bâtiment, le 4x4 de James stationne juste devant celui de Shawn.
En traînant la jambe, il se presse de rentrer à l’intérieur et interpelle une maman avec sa petite fille :
James - " Excusez-moi, je viens chercher Savannah Weaver. "
L’enfant lui indique que la petite rouquine est toujours dans le vestiaire. James presse le pas…

Shawn devance déjà l’agent Ellison, il n’est plus qu’à quelques pas.

Dans les vestiaires, Savannah monte son pied droit sur le banc où elle est assise. La timide enfant sourit en laçant ses chaussures comme le lui a appris John.
Soudain, la porte des vestiaires s’ouvre avec vivacité…

Shawn débarque dans le vestiaire où quelques karatékas défont leurs kimonos !
Tous observent ce nouveau visage qui détaille avec minutie les lieux. Il focalise son attention sur le sportif le plus proche :
Shawn - " Où est Savannah Weaver ? "
Le gaillard se met à rire :
Karatéka n°1 - " Savannah ? Eh mec, là t’es dans le vestiaire des hommes ! "
Shawn fait alors demi tour pour se rendre dans les vestiaires à l’opposé quand un autre amateur d’arts martiaux lui bloquent la route :
Karatéka n°2 - " Attend mon grand, attend. T’as l’air louche toi. Qu’est-ce que tu lui veux à cette Savannah ? "
Shawn, d’un mouvement parfaitement mécanique, tourne sa tête en direction de l’opportun :
Shawn - " Question indiscrète. Réponse impossible. "
L’homme s’offusque aussitôt et tente de pousser le T800 en arrière.
Cependant, Shawn est bien plus rapide et saisit les poignets de son assaillant qu’il serre sans dessiner sur son visage le moindre rictus jusqu’à ce que les os du curieux se rompent.
L’homme s’affaisse à terre en hurlant de douleur…

En face, Savannah reconnaît à l’entrée de la pièce le collaborateur de sa mère bien que sa tenue soit involontairement plus négligée qu’à l’accoutumée.
De là où ils se trouvent, ils entendent le brouhaha du vestiaire des hommes où une bagarre semble éclater :
James - " Savannah, vient avec moi, vite. "
Il prend l’orpheline dans ses bras et fuit à vive allure en dehors du complexe…

Dans le vestiaire des hommes, les armoires s’écroulent à mesure que les corps sont repoussés dans des flots de sang.
Insensible à la douleur, Shawn constate que ses minables adversaires s’écrasent les poignets contre sa chaire camouflant l’endosquelette de coltan.
Démuni d’arme, le T800 élimine à la main, un à un ses opposants qui arrivent des autres salles de plus en plus nombreux.

Avant de sortir de la ville, James s’arrête devant un distributeur de banque et utilise le plafond maximum de retrait de sa carte puis la laisse volontairement trainer au sol, sachant pertinemment que quelqu’un de tarderait pas à la ramasser et à l’utiliser pour broyer les pistes.
Le 4x4 de James fonce désormais en direction de San Francisco où se dirige Sarah, bien loin de la menace de Shawn maintenant sans la moindre trace de l’enfant.



A des kilomètres de là, éloignée du centre de San Francisco, l’adresse de la maison que James a donnée à Sarah est maintenant investie par celle-ci.

Epuisée après un long voyage, elle a toutes les peines du monde à s’extraire de son véhicule jusqu’à l’habitation.
Une fois la serrure déverrouillée, elle claque la porte derrière elle et se laisse tomber dans le canapé sur lequel elle s’endort aussitôt…


89

Dans les épisodes précédents :
John et Catherine Weaver choisissent de partir poursuivre John Henry, parti dans le futur avec la puce de Cameron.
Sarah et James Ellison refusent de les suivre, restant dans l’immeuble de ZeiraCorp, victime de l’attaque inattendue d’un drone…




Les personnages :

Sarah Connor
(Lena Headey)

Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

John Connor
(Thomas Dekker)

Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

Catherine Weaver
(Shirley Manson)

Derek Reese
(Brian Austin Green)

James Ellison
(Richard T. Jones)


Saison 3, Episode 1.
Situations mal engagées.


2 Juin 2008.
L’effluve bleuté ayant permis le transfert de Catherine Weaver et John Connor se dissipe dans l’atmosphère.
Le choc moléculaire et les éclairs résultant de l’emprunte du passage temporel ont endommagé l’informatique ayant permis l’exploitation de John Henry.
Le réseau électrique a disjoncté et la ville se voit privée de cette précieuse énergie.

L’onde de choc a repoussé James Ellison et Sarah Connor contre les consoles informatiques, serveurs et unités centrales et autres ventilateurs du sous-sol de ZeiraCorp.

Secoués, les deux protagonistes reviennent peu à peu à eux :
James - " Nous… Nous sommes vivants ? Il n’y a pas eu d’explosion comme lors de votre disparition en 1999 dans la banque ? "
Sarah se tient le crâne duquel s’écoule du sang suite à une plaie :
Sarah - " En 1999, la machine temporelle a été fabriquée avec un système d’autodestruction après utilisation. Cameron nous a avoués peu de temps après que cela avait été étudié afin d’éviter qu’on remonte jusqu’à nous, le créateur de la machine avait tout prévu. "
James - " Ca veut donc dire qu’il est encore possible d’exploiter ces installations pour recréer un vortex temporel. "
Sarah ramasse une barre de fer et saccagea ce qui ne l’a pas encore été :
Sarah - " Nous ne laisserons à personne cette chance… "

Après l’avoir laissé s’acharner une bonne minute sur le matériel, l’agent Ellison vint saisir le métal dans les mains de Sarah :
James - " Je pense que votre entêtement est inutile. John Henry était prévoyant, j’imagine qu’il avait prévu une dissolution des données informatiques permettant la création de la machine à voyager dans le temps. Et vu l’état dans lequel le transfert a laissé cet étage, je pense qu’il n’y a pas à s’inquiéter. Maintenant, il faut organiser votre fuite. La police vous cherche, cet avion qui a attaqué l’immeuble vous cherche. Nous ne pouvons faire confiance à personne. "
Sarah - " Et vous ? Faut-il vous faire confiance ? "
James - " Lorsque j’ai accepté de travailler pour ZeiraCorp, je l’ai fais pour éviter le Jugement Dernier. Même si souvent les intentions de Mme Weaver me paraissaient étranges, je n’ai jamais abandonné mon objectif. Si vous n’avez pas foi en moi, ayez au moins foi en ma lutte contre Skynet. "
Sarah cligna des yeux, l’hémoglobine coulant depuis son cuir chevelu allant désormais salir son visage :
James - " Vous êtes blessée. Dépêchons-nous ! "
Avant de partir, Sarah souleva quelques décombres et retrouva l’endosquelette de Cameron :
Sarah - " Nous ne pouvons pas la laisser là. Pas aux mains de Skynet. "
James - " Nous reviendrons la chercher plus tard. Fuyons maintenant. "



2 juin 2027.
L’humidité et les eaux usagées du tunnel créèrent quelques éclaboussures qui souillèrent le corps du jeune homme aux cheveux courts découvert dans ce qui servait de sous-sol à ZeiraCorp il y a dix-neuf ans.

Surpris et heureux de revoir son oncle Derek en vie, John Connor constata bien vite qu’il n’était pas connu en ce lieu.
Sa nudité, à peine dissimulé sous le manteau ramassé, John détailla le visage de Kyle Reese. Propriétaire du trench-coat et père que John n’a pas connu, il débarque en compagnie de ses hommes.
En retour, Kyle observe le mystérieux arrivant des pieds à la tête avec un sourire narquois :
Kyle - " Que comptes-tu faire de lui Derek ? "
Derek - " Il est nu et sans armes. De plus il semble perdu. J’ai quelques questions à lui poser. On le ramène à la base mais sous surveillance. "
Kyle - " Sous surveillance ! Mais Derek tu viens toi-même de dire que c’était un humain. Hormis porter ma veste je ne vois pas ce qu’il a bien pu faire. "
Derek - " Je n’oublie pas que des humains ont collaboré et collaborent toujours avec les machines. On ne peut pas lui faire confiance. "
John ouvre la bouche pour essayer de prendre la parole mais les deux frères l’en empêchèrent par leur débat incessant.
Kyle - " Derek ! C’est un ado… "
Il se permis même d’ironiser en faisant un mouvement de tête en direction de l’intimité du jeune homme à peine voilée par la veste de résistant :
Kyle - "… avec certaines belles prédispositions à rentrer dans le monde adulte je te l’accorde ! Mais baisse ton arme je t’en prie. "
Quelques sourires moqueurs se dessinèrent sur les visages des soldats ainsi que sur celui d’une charmante jeune femme accroupie aux côtés d’un chien qu’elle caresseait et dont le visage n’est pas inconnu à John.

Quasiment en tenue d’Adam sous les yeux de plusieurs soldats, l’intrus, encore sous le choc de la téléportation jusqu’ici, dissimula instinctivement sa nudité en tirant sur le trench-coat.
Avec beaucoup de répondant, John rétorqua :
John - " Si ma mère était présente à mes côtés, elle répliquerait à coups sûr en disant que c’est de famille ! "
Cette réponse plut à Kyle qui rit à gorge déployée. Cette décontraction poussa les hommes de Derek à suivre cette bonne humeur.

Néanmoins, un coup de feu retentit, créant un impact de balle juste devant les pieds de John !
L’envoyé du passé sursauta immédiatement. Il tourna sur lui-même pour connaître l’origine de ce geste, le visage défiguré par la peur.

Située derrière John et Derek, vêtue d’un long manteau, ses cheveux châtains foncés tombant dans son dos, la résistante aux traits effilés resta le bras droit tendu, pointant son revolver sur l’inconnu.
Kyle - " Putain Allison mais qu’est-ce que tu fous ? "
Celle que John avait reconnu sous l’apparence de Cameron à son arrivée, décrispa légèrement son visage :
Allison - " Simple précaution. Je voulais m’assurer qu’il disait vrai. Un menteur n’aurait pas eu un regard d’incompréhension comme lui l’a eu. "

Derek fait la moue :
Derek - " Bon ! Qu’on lui file des fringues et qu’on le garde sous surveillance. Nous devons l’interroger avant de décider quoi que ce soit. On rentre à la base maintenant ! "



2 juin 2008.
L’ex agent spécial du FBI au costume chiffonné et déchiré court à vive allure en tirant par le bras Sarah Connor. Ensemble, ils arpentent les couloirs du sous-sol afin de trouver un escalier.

Dehors, devant le bâtiment en flammes de ZeiraCorp, secours et forces d’intervention débarquent peu à peu.
Au milieu d’eux, une personne ressemblant trait pour trait à James Ellison se tient les bras le long du corps. D’un mouvement très calculé, il lève la tête en direction de l’étage où le drone s’est crashé.
Il descend alors son visage en direction de l’entrée où évacuent les membres du personnel et s’avance dans cette direction butant contre les fuyards qui se fracassent sur son physique apparemment intouchable.

A l’approche de l’entrée, les unités armées qui attendent l’évacuation totale de l’immeuble somment Ellison de ne pas faire un pas de plus.
Celui-ci ne daigne même pas s’attarder en leur direction et poursuit son avancée.


Soudain, un bruit sourd fait trembler le bâtiment !
Tandis que l’objet volant non identifié, comme nomment les enquêteurs déjà sur place le drone, active ses propulseurs, toutes les vitres du complexe volent en morceaux, de chaque côté de la façade, à chaque étage.
Les éclats de verre atteignent et meurtrirent les spectateurs et les secours postés sur le parvis.
La panique s’installe et permet à Ellison de rentrer sans encombre à l’intérieur.

Enfin, l’attention toujours retenu par cette catastrophe, les unités postées au sol, trop occupées à porter assistance aux nombreuses victimes de l’explosion de glace, couchées parterre, ne remarquent pas le départ, à la vitesse du son, du drone qui transperce sur son passage l’hélicoptère de surveillance survolant l’étage attaqué.
Durant cette nouvelle explosion, celle de l’hélico, le drone repart d’où il est venu sans être inquiété par les autorités.


A l’intérieur, Sarah Connor commençait à faiblir. James Ellison l’aida à se relever et remonta avec elle jusqu’au parking situé dans l’arrière-cour en rez-de-jardin :
James - " Prenez mes clés et quittez ce lieu aussi vite que vous le pouvez. "
Sarah - " Vous ne venez pas avec moi ? "
James - " Je dois d’abord cacher Cameron et récupérer Savannah à la gym. "
Sarah - " Alors je viens avec vous. "
James - " Certainement pas. Vous êtes blessée et toute la police va chercher un coupable pour ça. Ma voiture est garée au fond. Il y a une carte dans la boite à gants, celle-ci est marquée d’une ligne rouge qu’il vous faut suivre. Il s’agit d’un itinéraire jusqu’à une maison située sur les collines du nord de San Francisco. L’adresse exacte est au dos de la carte, les clés de la maison dans la boite à gants. Je vous y rejoindrai. "
Sarah arracha les clés de la main de celui qui fut son ennemi il y a quelques années puis s’engagea au fond du parking.

James reparti en direction des étages supérieurs en sautant deux à deux les escaliers.
Sur son passage, il croisa de nombreux morceaux de verre brisés et bon nombre d’employés mal en point…



2 juin 2027.
Après deux bonnes heures de marche, faites de détours et de marquages du terrain, dans des bottes trop grandes pour lui, John sortit enfin des tunnels pour emprunter un bout de chemin à la surface.
Le temps que ses yeux s’habituent au soleil, il découvrit au fur et à mesure un champ de désolation.
Des ruines de logements et de commerces, des routes arrachées par le mortier, quelques endosquelettes au milieu d’ossements humains…

Alors qu’il suivit la troupe, il slaloma au milieu des voitures calcinées et demanda de façon innocente :
John - " Où sommes-nous ? "
Kyle se retourne et murmure :
Kyle - " Nous sommes sur l’ouest de Los Angeles, aux environs du quartier général de Venice. "
La cohorte rampa jusqu’à des sillons similaires à des tranchées :
Kyle - " Tu es dans les canaux desséchés de Venice. "
Du canal à l’eau propre traversant la ville, il ne reste d’une fosse boueuse dans laquelle sont entassés dans cadavres en putréfaction ainsi que des gravats déblayés par Skynet.

Ils empruntèrent ainsi ce chemin sans craindre d’être vus par les HK-Aerial, ces immenses vaisseaux volants qui contrôlent les environs.
Au bout d’une heure encore, ils arrivent devant une cuve d’eau de pluie entourée par des soldats camouflés dans les ruines :
Kyle - " Nous sommes arrivés ! "

L’équipe soulève un panneau et s’engage dans une bouche d’égout.
Au bout de celle-ci, elle débarque devant une grille gardée par trois soldats qui tiennent aussitôt en joug les leurs tant que ceux-ci n’ont pas décliné leurs identités.

John suit l’attroupement et questionne son père :
John - " Pourquoi des soldats surveillent-ils l’eau ? "
Kyle - " L’eau est vital pour tout être vivant. Skynet le sait. Après avoir détruit nos centres de traitement de l’eau, Skynet a fait empoisonner nos nappes phréatiques. Notre seul moyen de survivre ici est de recycler l’eau de pluie que nous faisons chauffer au préalable pour la désinfecter avant de l’utiliser. "


Ils pénètrent dans le sous-sol d’une immense bâtisse où femmes et enfants vivent clandestinement.
Des feux sont entretenus dans des bidons tout le long du chemin pour conserver une température ambiante agréable tandis que des parquements pas plus larges de deux mètres sur un, faits de tôles, de draps et de palettes de bois, délimitent les logements des familles qui ont survécus ou qui se sont constituées depuis le Jugement Dernier.

Cette cité, à l’apparence précaire de prime abord, est difficilement organisée.
C’est la cohue lorsque les soldats ramènent eau et aliments périmés récupérés dans les ruines de supermarchés.
D’anciens membres de l’organisation médicale, docteurs, infirmiers, aides-soignants, étudiants en médecines ou même vétérinaires, officient avec les maigres moyens dont ils disposent auprès des gens nécessiteux.
Par manque de sanitaires, les besoins sont faits entre deux parcs d’habitations au milieu des cafards.
Les chiens, réunis dans des cages faits par des barreaux de cadis, sont parfois sacrifiés lorsque les rats sont trop difficiles à attraper.
Les parquements sont adossés contre les parois du sous-sol où le QG de Venice est terré. En étant positionnés sur les flancs, ils permettent de laisser au centre un chemin que les usagers utilisent pour gagner quelques tables de fortunes installées pour permettre aux survivants de maintenir une vie sociale.

Au bout de cette artère, un campement bien plus imposant que les autres, sous une tonnelle hautement gardée, sert de base aux résistants de cette faction.

John y est conduis par Derek et Kyle tandis qu’Allison, comme le reste de la troupe, se disperse dans la large avenue bondée par les approximatifs deux-cent réfugiés.


Le trio qui compose en réalité une famille se voit ouvrir les voiles de la tente kaki au beau milieu de laquelle un homme est assis, vêtu d’un treillis, les bras croisés.
Face à lui, Kyle et Derek réalise un salut militaire.
L’homme leur répond par le même geste tout en gardant le visage fermé. Ses cheveux d’à peine trois millimètres, sa barbe de deux jours et son menton carré permettent de dégager de cet homme une autorité non dissimulé.
Derek reste droit, les bras tendus le long du corps :
Derek - " Sergent Derek Reese au rapport mon capitaine. "
D’une voix roque le capitaine approuve :
Jack - " Je t’écoute. "
Derek - " Notre incursion à proximité de l’usine de fabrication des T800 a confirmé les propos rapportés par nos éclaireurs. Bien que la construction des T800 ait ralenti depuis ces derniers mois, l’usine continuait de produire jusqu’à ce qu’un incident semble s’être produit. Aucune des chaînes de montage ne fonctionnait, les cinq modèles de T600 qui gardait le lieu ont été détruis. Il ne restait sur les lieux que cet élément. "
Derek, d’un signe de la tête, somme son frère d’avancer. Celui-ci fait un simple pas en avant tout en se tenant solennellement. Il sort d’un sac en bandoulière ce qui s’apparente à un avant-bras d’homme.
Kyle - " Caporal Kyle Reese au rapport mon capitaine. Voici capitaine Jackson Hamilton ce que nous avons trouvé. "
Le capitaine attrape le membre qu’il retourne et examine à hauteur du coude, là où il a été sectionné. Il reconnait en guise d’ossement un endosquelette avec tout autour les circuits mécaniques propres à un Terminator.
Le capitaine Hamilton s’étonne :
Jack - " Un T800 ! Ce serait un T800 qui aurait attaqué l’usine ? "
Derek - " Je n’y crois pas une seconde mais toujours est-il que cela semble bien étrange… "

Tandis que le capitaine et ses subordonnés évoquent plusieurs hypothèse, John s’écarte du groupe.
Il fait le tour de ce campement où sont disposées d’immenses caisses d’armes et de munitions. Entre deux caisses, John remarque plusieurs soldats qui s’affèrent autour de postes de radio et rédigent plusieurs rapports.
Le fils Connor remarque enfin que des ampoules éclairent la tonnelle avec de régulières baisses de tensions.
L’adolescent comprend que les hommes sont parvenus à détourner l’électricité des machines afin de pouvoir alimenter les radios et ainsi garder contact avec les autres sièges de la résistance.

Pendant ce temps, les interrogations des gradés se poursuivent :
Jack - " … Ca ne s’est jamais vu, aucun Terminator ne s’est retourné contre Skynet jusqu’ici… "
John intervient et interrompt le charismatique chef :
John - " C’est simplement parce qu’aucun d’entre eux n’a été reprogrammé dans votre futur ! "
Immédiatement, seuls les ondes radio se font entendre dans la hutte, tous se retournent en direction de l’intrus, le visage exprimant à la fois incompréhension et suspicion.



2 juin 2008.
A l’intérieur de ZeiraCorp, James Ellison gravit les derniers étages du bâtiment pour arriver dans les bureaux de Mme Weaver à l’aile ouest.
Il retourne les affaires de celle-ci à commencer par son sac à main, puis, agacé de ne pas trouver ce qu’il cherche, il poursuit ses investigations en fouillant les poches de la veste utilisée par Catherine.
Il en extrait des clés de voiture puis s’engage à nouveau en direction des sous-sols en sautant par cinq les marches, quitte à mal se réceptionner et à se fouler là cheville droite !

Dans les pièces situées sur l’aile nord de l’étage d’où vient sortir M. Ellison, la copie conforme de celui-ci ouvre toutes les portes et emprunte la direction des offices suivants en avançant d’un pas ordonné, presque mécanique !


Dehors, les premiers groupes d’intervention investissent le complexe pendant que Sarah le quitte par derrière à vive allure, faisant crier les pneus sur le bitume.

Le commando d’élite qui a pris le temps de lire les plans de la bâtisse lorsqu’il était stationné dehors, se sépare pour occuper tous les escaliers et organiser l’assaut au dernier étage où a eu lieu l’accident.

De peu, ils faillirent croiser l’ex-agent du FBI qui boite jusqu’à l’étage où l’attend l’endosquelette de Cameron. Celui-ci, bien trop lourd pour lui seul, il couche le Terminator sur une plaque de plexi-glace qui s’est détachée du mur durant l’explosion électromagnétique pour la tirer hors de la salle. Pour fixer le corps, il arrache quelques câbles avec lesquelles il enroule Cameron contre l’épaisse vitre de plastique.

Dans l’obscurité la plus totale des couloirs, après avoir tourné la tête de gauche à droite puis de droite à gauche, il choisit de prendre cette fois-ci le parking situé en sous-sol, là où Catherine Weaver gare habituellement son véhicule.
Après avoir gravi seulement un seul étage, il abandonne la veste déchirée de son costume puis remonte ses manches en essuyant la sueur qui perle de son front après tant d’efforts.


Plus haut, dans les escaliers de l’aile ouest, ceux empruntés il y a quelques minutes par James, son double les descend.
Il y croise aussitôt les forces spéciales :
Agent n°1 - " Agent Ellison ! Que faites-vous ici ? Y-a-t-il encore des blessés ? Pourquoi êtes-vous montés sans nos instructions ? "
La reproduction de James ne réagit pas, ses yeux détaillent l’ensemble des membres sans découvrir semble-t-il ce qu’il cherche.
Il descend alors en traversant la troupe qui s’écarte, abasourdi. Un des agents lui agrippe le bras :
Agent n°2 - " Il y a un problème M. Ellison ? "
Le timbre de voix similaire à celui de James déclare : « No problemo ! »
Puis, dans la surprise générale, il sort deux desert eagle de sous sa veste de costume pour chacune de ses mains.
Au milieu de tous, tournant sur lui-même, pris au milieu de dix hommes, il vide ses chargeurs sans crouler sous ceux des professionnels.


Dans le parking, James entend les détonations et se presse de placer le corps de Cameron dans le coffre pour quitter les lieux…


Dans la cage d’escalier, le Terminator avance vers le dernier humain encore en vie parmi les dix. Ce dernier, annonce en crachant du sang dans sa radio :
Agent n°1 - " L’ex-agent James Ellison est devenu fou. Il a tué tous nos… "
Un coup de feu ! Une balle en pleine tête, telle est la sentence du robot qui reprend la descente des escaliers tout en restant insensible à la désolation qu’il vient de causer.
Ses vêtements sont troués et son visage décharné par les impacts des balles reçues. Néanmoins, celui-ci garde le même objectif qui s’active dans son champ de vision : « Eliminer James Ellison, Savannah Weaver et Sarah Connor. »


A l’extérieur, de nouvelles instructions sont données, Ellison est désigné d’office comme responsable d’après la déclaration de l’escadron mort contre le Terminator.
Le reste des forces armées investi le bâtiment.


Plus bas, James traine la jambe jusqu’au siège sur lequel il s’installe.
La voiture s’engage vers la pente en arc de cercle pour regagner la sortie de dehors.
Le premier échelon gravit, James freine sec en pleine montée lorsqu’il tombe nez-à-nez avec le modèle qui garde quelques traces de ressemblance avec lui malgré les heurts subis.
Effaré, James passe discrètement la première sur la boite de vitesse.
Le robot utilise le scanner qui lui permet de voir pour identifier celui qui incarne sa mission. Les bras armés de revolver, tendus le long du corps, il demande naïvement : « James Ellison ? »
Connaissant la suite, Ellison se permet de dire :
James - " Non ! "
Avant de foncer à toute vitesse en plein démarrage en côte, embarquant avec lui le T800 qui reste accroché au pare-choc.

James fonce dans le parking et approche la sortie. La tête du robot passe à peine au-dessus du capot, ses jambes et son postérieur frottent le sol.
Se tenant d’une main, il cogne de toutes ses forces pour plier la tôle et atteindre le moteur.

Arrivé à l’extérieur, un barrage de voiture de police censé retenir prisonnier l’ex-membre du FBI permet à ce dernier frapper le T800 de dos en l’encastrant dans la taule.

Croyant être sauf, Ellison passe sa main sur son front pour essuyant le sang qui suinte de son front après qu’il se soit cogné en forçant le barrage.
Ne voyant plus le Terminator, il aspire à plein poumon le maximum d’oxygène pour rester lucide. Son c½ur cogne si fort dans sa poitrine qu’il n’entend même pas son moteur crier, lui indiquant qu’il est temps qu’il change de vitesse.

Pourtant, rien n’est loin d’être joué, à peine s’imagine-t-il qu’il lui suffit de partir rejoindre Sarah que le sol de sa voiture est traversé côté passager par le bras mécanique de l’androïde qui, après s’est fait fracassé contre le barrage, s’est accroché sous l’automobile.
Avec sa main, le T800 essaie d’attraper la jambe d’Ellison mais il est bien trop loin.

Il transperce à nouveau le plancher, cette fois côté conducteur et accroche la jambe de James qui hurle de peur.
James est tellement pris de panique qu’il n’entend pas derrière lui les sirènes de la police qui s’approchent petit à petit.

La main du T800 se resserre doucement, empêchant la jambe droite de James d’appuyer sur l’accélérateur.
Par chance un panneau de circulation indique à peine cent-mètre un dos d’âne.
James vient alors chercher avec sa jambe gauche la pédale d’accélération et passe dessus.
Le T800 est cogné par la bosse de béton. Le choc lui fait lâcher James, il rebondi plusieurs fois entre le dessous de l’auto et le bitume avant d’être larguer en pleine nature. Il se fait aussitôt encastrer dans le moteur d’une des voitures à la poursuite de James, provoquant une explosion dans laquelle les voitures suivantes s’engouffrent.

En expirant seulement maintenant l’air absorbé tout à l’heure, James regarde dans son rétroviseur en tremblant de tous ses membres, croyant être débarrassé du robot gêneur et navré de voir toutes les victimes avalées par les flammes de l’explosion.
Après avoir fait le signe de croix, il passe enfin la troisième vitesse et quitte les parages…



2 juin 2027.
La réaction de John durant le débriefing de Derek et Kyle fait sensation.
Toutes les personnes présentent fixent avec insistance le mystérieux arrivant.
Avant même que son capitaine n’ait à poser la question, Derek apporte la réponse :
Derek - " On a retrouvé cet humain sur notre chemin du retour. Il était sans vêtements et paraissait complètement perdu. J’allais justement vous soumettre de lui faire passer un interrogatoire. "

Le capitaine Jackson Hamilton passe ses mains sur son visage :
Jack - " Qu’on aille lui chercher une chaise. Vite ! "
Un soldat s’affaire aussitôt à lui amener une chaise qu’il dépose juste devant le bureau du capitaine. Jackson tend la main en direction de John :
Jack - " Assieds-toi mon garçon. "

John essaie de ne pas se soumettre à l’imposant capitaine :
John - " Je peux rester debout. "
Sans plus attendre, Jack tape du poing sur le bureau et hurle :
Jack - " Assieds-toi ! "
Kyle saisit le col de la veste de John et tape du pied sous les genoux de celui-ci afin de la forcer à poser son postérieur sur la chaise.

Tombé lourdement sur son siège, John fixe avec rage le capitaine qui le ne quitte pas des yeux :
Jack - " Tu sembles avoir du caractère jeune homme. Tant mieux, j’aime ça. "
Il sort une boite à cigare de sous son bureau pour en extraire un qu’il coupe et allume :
Jack - " Je suis le capitaine Jackson Hamilton. On t’a conduis ici au campement de mon supérieur, le commandant Jesse Flores actuellement en mission. En son absence c’est moi qui dirige les opérations.
Maintenant, tu vas me raconter ton histoire. Qui tu es, d’où tu viens, la reprogrammation des Terminators et j’en passe ! "

John tousse après avoir reçu en plein visage une bonne bouffée de fumée relâchée par Jack :
John - " Je viens du passé. Avant ma naissance, un Terminator, un T800 a débarqué du futur en 1984 pour tuer ma mère, Sarah Connor. Elle réussit avec l’aide d’autres humains à détruire la machine qui voulait empêcher Sarah Connor de mettre au monde le futur leader de la résistance contre Skynet.
En 1995, un T1000 est envoyé pour assassiner l’enfant que j’étais, toujours dans le but de priver le futur d’un espoir humain. Cette fois-ci, un autre robot, un T800 reconfiguré par mes soins dans le futur est venu me sauver. Par la même occasion, nous croyons retrouver les fondateurs de Skynet et nous le détruisons. Enfin, cela ne fait que repousser la date du Jugement Dernier d’après Cameron. "
Les yeux écarquillés, près à rire, Jack dit, dubitatif :
Jack - " Cameron ! "
John - " C’est le nom du T800 qui est venu me sauver en 1999 d’un nouveau Terminator venu m’assassiner. Elle aussi a été retravaillée par mes soins dans le futur. Elle m’apprend que le Jugement Dernier est inévitable car Skynet va réussir malgré tout à voir le jour. Nous n’avons fait que repousser l’échéance. Nous avons choisi de faire un bon dans le temps. Arrivés en 2007, après plusieurs enquêtes, nous avons découvert que ZeiraCorp travaille sur un système d’exploitation similaire à Skynet. Toutefois, ZeiraCorp n’est pas Skynet, il s’agit bien de deux entités différentes. ZeiraCorp crée l’arme capable de nous aider à vaincre Skynet. Or, pour une raison que j’ignore, Cameron a offert sa puce à ce système qui se déplace dans l’endosquelette du T800 venu me tuer en 1999. Ce modèle est venu ici, nommé John Henry, je l’ai suivi. "
Jack - " Tu l’as suivi seul ? "
John hésite un instant, pensant à Weaver, ce fameux T1000 qui tient tant à John Henry :
John - " Oui, ma mère est restée pour combattre Skynet dans le présent. "
Un silence de mort suit.

Jack lève les yeux vers Kyle et Derek puis se met à rire aux éclats :
Jack - " On aura tout entendu, une jeune femme qui bat avec ses copains un T800, un T800 qui sauve un enfant d’un T1000, des T800 qui portent des prénoms, des voyages à répétition dans le temps… mais surtout, un leader à la résistance du nom de John Connor… "
Tout le monde se met nerveusement à rire jusqu’à ce que le capitaine frappe encore du poing sur la table pour ramener le sérieux, voire la colère, en témoigne son regard furieux :
Jack - " Personne ne connait de John Connor ici ! Personne ne bondit dans le temps et personne ne reprogramme les robots ! Nous sommes en guerre contre eux, pas en passe d’amitié pour la défense du futur ! L’armée a réussi à sauver un centième de la population des Etats-Unis d’Amérique lors du Jugement Dernier le 11 avril 2011. Nous n’avons toujours aucun moyens de communiquer avec le reste du monde, nos ondes de transmissions sont trop courtes, nous ne savons pas si d’autres continents mènent également la lutte. Nous vivons dans ce genre de refuge aux quatre coins du continent et dialoguons en morse par radio pour mener des actions plus que suicidaires. Il n’y a pas d’espoir tout comme il n’y a pas de John Connor ! "
Le capitaine Hamilton se lève et annonce à l’assemblée :
Jack - " Ce cher John essaie de jouer les héros… "
John espère corriger les propos du militaire :
John - " Non… "
Jack - " … Frustré, comme nous tous, par ce monde apocalyptique dans lequel nous vivons, il a choisi le mensonge pour ramener l’espoir… "
John - " … C’est faux… "
Jack - " … Un mensonge si bien monté qu’il y croit lui-même… "
John - " … Ecoutez-moi je vous en prie… "
Jack - " … On peut le comprendre, il est plus à plaindre qu’à blâmer. Néanmoins, c’est à son âge qu’on doit tenir les armes et se battre pour la résistance. Par sa tromperie, John Connor présente tous les signes d’un déserteur… "
Le pauvre garçon se lève pour protester à vive voix :
John - " … C’est faux ! Archi-faux ! Je ne suis pas ce genre de lâche… "
Jack ignore les paroles de John et les couvre de sa voix bien plus grave :
Jack - " … Pour cela il mérite une punition. Il sera emprisonné jusqu’à ce qu’il avoue son canular. Qu’on lui retire les vêtements qu’il a emprunté à la résistance et qu’on l’enferme ! "

Trois soldats abandonnent leurs tâches pour venir encerclés John. Tandis que l’un d’entre eux le tient en joug, les deux autres lui ôtent ses chaussures et la veste qu’il avait empruntée à Kyle.
Mis à nu, John reste fier et droit puis, avant de quitter la tente sous les bousculades des sous-officiers, il lâche un dernier regard en direction de Kyle qui est, inexplicablement, intrigué par son récit.

En dehors de la tente, sous les yeux des insurgés, John, les mains dissimulant du mieux qu’il peut son anatomie du regard des habitants, est conduit dans une aération d’égout en forme de cylindre long de trois-mètres dont les deux extrémités sont faites de grilles cadenassées.
La première sortie donne sur le quartier général tandis que l’autre débouche sur les eaux usagées et contaminées qui s’écoulent dans les sous-sols.
Arrivé devant ce qui va lui servir de cachot, il se hasarde à bousculer ses geôliers pour créer une quelconque tentative d’évasion.
Hélas, c’est peine perdue. Il est frappé aussitôt au crâne par la crosse d’un fusil puis jeté à moitié conscient dans sa cellule. Et quand bien même il aurait réussi à fuir, il se serait fait rattrapé par tous les observateurs de la scène !
Recroquevillé en position f½tal sur le sol visqueux, John pleure toutes les larmes de son corps en étouffant du mieux qu’il peut son chagrin pour ne pas manifester sa peine devant ses bourreaux.


Sous la tonnelle, Jack pointe du doigt le trench-coat de Kyle :
Jack - " Ramassez votre manteau caporal. Et ne vous avisez plus à laisser les couleurs de la résistance à n’importe qui. Ces couleurs se méritent. "
Kyle s’exécute sans grande conviction :
Kyle - " Compris capitaine. "
Jack - " J’attends des nouvelles de la mission de délivrance des camps de prisonniers menée par le commandant Jesse Flores à Santa Catalina. En attendant, je vais envoyer mon bras droit, le lieutenant Serina Sepherd et deux hommes faire le guet à l’usine. Vous pouvez disposer soldats. Votre repos est bien mérité. "
Derek et Kyle saluent Jackson Hamilton puis quittent la tente.

A la sortie de celle-ci, Derek se dissipe dans la foule tandis que Kyle tourne la tête en direction de John.
Il reste quelques secondes à le fixer avant de se laisser embarquer par quelques membres de son escouade pour aller s’attabler.



2 juin 2008.
Los Angeles est en alerte, les photos de James Ellison et de Sarah Connor passent en boucle au journal télévisée. Les programmes de la journée ont été interrompus pour alerter les habitants de la cité des anges.


Dans une des ruelles malfamées des bas quartiers de Los Angeles, l’ex-agent du FBI gare sa voiture rendue à l’état d’épave après sa fuite.
Epuisé, le visage défiguré par l’angoisse, James Ellison sent son c½ur cogner avec violence dans sa poitrine. Il vient d’être confronté une nouvelle fois à ces machines du futur, à leur froide cruauté, mais surtout, il a vu sa propre image utilisée pour la seconde fois sur un Terminator. Un Terminator qui vient de le rendre coupable de meurtres sur des agents de police.
Après les derniers incidents produits à ZeiraCorp, nul doute qu’il fera un parfait coupable pour tous ces crimes et divers actes de destruction.

Abattu, son regard se perd en direction de l’épaisse fumée noire qui s’échappe du capot enfoncé de son véhicule.
Il se remémore les dernières paroles de Catherine Weaver qui l’informait que Savannah finissait la gymnastique à 17h30.
Les machines s’en sont déjà prises à la famille Weaver. Abandonnée à son triste sort, désormais sans le moindre parent, Savannah ne deviendra jamais une jeune femme et Ellison le sait.
Sa bonne éducation ne lui laisse aucun instant de doute, il faut sauver l’enfant.
Seulement, comment ne pas passer inaperçu avec une automobile dans cet état d’autant plus que toute la ville la police et à sa recherche ?

L’heure tourne vite pourtant et la réponse tarde à venir…

90
Les chroniques de Sarah Connor - Saison 3 / Présentation
« on: 3 May 2010 à 17h01 »
Présentation


La série "The Sarah Connor Chronicles", succède aux films Terminator 1 et 2. Elle met en scène Sarah et son fils dans un monde charnière, où règnent les machines implacables, enclines au pouvoir de destruction.

Cependant, cette série ne rencontre pas le succès espéré et est stoppé en plein cliffhanger au bout de deux saisons.
Dans le but d'offrir une alternative à cette série, je propose ma vision de la troisième saison.
Intégration de John dans le futur, lutte contre Skynet et découverte d’un espoir ultime qui liera les évènements du passé à ceux du futur seront les grands évènements de cette saison 3 où complots, batailles et passions mèneront tambour battant.

Trailer saison 3 :
Les chroniques de Sarah Connor - Saison 3 Small | Large



Bonne lecture.

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