Topics - Nao/Gilles

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Naologismes / Chapeau bas, Docteur Who
« on: 21 July 2008 à 11h15 »
D'habitude, les double-épisodes de Doctor Who, ça me lourde un peu l'estomac, comme un sandwich grec avec trop de viande... C'est juste là pour étirer en longueur des scénarii sans grand intérêt avec plein de scènes d'action qu'il faut rentabiliser.

Hier, j'ai vu le meilleur épisode de la série. Sans contestation possible pour moi. Meilleur épisode parce qu'il ne souffre d'aucun temps mort ? Parce qu'il est d'une inventivité qui fait honneur à la marque de fabrique de la série ? Parce qu'il est à la fois drôle et émouvant, sans pour autant verser dans l'habituel chantage aux larmes ? Parce qu'il est appréciable de voir une histoire s'adresser autant à notre froid et calculateur cerveau qu'à nos tripes, nos peurs irraisonnées et nos ressentis les plus enracinés ? Parce que, selon cette expression que j'aime particulièrement, "le tout est encore meilleur que la somme de ses parties" ?

Silence in the library/Forest of the dead (saison 4, épisodes 8 et 9) n'est pas particulièrement bien noté sur GEOS, mais il a été plébiscité à pas mal d'autres endroits. Ce double-épisode est écrit par Steven Moffat, "LE" Steven Moffat pour qui j'avais déjà énormément d'admiration (auteur de la très belle mini-série "Jekyll", mais aussi, dans Doctor Who cette fois, d'épisodes aussi inventifs que "La petite fille de la cheminée" et "Blink"). "LE" Steven Moffat qui va reprendre les rênes de Doctor Who après le départ de son showrunner actuel, l'année prochaine. Ô joie.

Le pitch : le Docteur reçoit un message étrange d'une inconnue demandant sa présence et son aide. Il débarque ainsi au 51ème siècle en compagnie de Donna Noble, la nouvelle "compagne" (pas très sexy mais définitivement beaucoup plus drôle et attachante que Martha et même Rose), sur la plus grande bibliothèque de l'univers -- une planète entière contenant l'intégralité des publications existantes. Il y a un siècle, une catastrophe mystérieuse a instantanément tué les quatre mille rats de bibliothèque qui étaient présents sur place. La quarantaine levée, le propriétaire de la planète organise une expédition pour comprendre les raisons de ce drame. C'est la directrice de l'expédition qui fait appel au Docteur dans le même temps... Et elle, contrairement à lui, semble bien le connaître.

On retrouve ici des éléments de tous les précédents épisodes de Moffat : une enfant qui a des "visions" du docteur ("La cheminée"), une scène où le docteur apparaît (à la petite fille) via la télévision ("Blink"). Sans oublier les "méchants" ("Blink") et les disparus ("The Doctor Dances"), mais je ne peux pas m'étendre sur ces sujets...

Alors voilà, ça dure 1h30. Est-ce que c'est une bonne idée de scénario qui se retrouve étalée sur deux épisodes pour l'exploiter un peu mieux que Blink (qui aurait mérité dix bonnes minutes de développement supplémentaire) ? Non. SITL/FOTD, c'est une bonne idée à la minute. Et je dis ça sans plaisanter, ni sans exagérer. J'étais soufflé à chaque scène. Au bout d'un quart d'heure, on voit arriver une équipe de nouveaux personnages. "Ah, mais voilà la chair à canon de l'épisode !". Et oui, dans Doctor Who on a aussi nos Red Shirts... Et d'ailleurs ça n'y manque pas, ils y passent en grande partie. Sauf que même là, les morts sont originales, il y a une véritable émotion (les data ghosts, bon sang, quelle trouvaille phénoménale !), on s'attache aux personnages alors qu'ils n'ont que quelques lignes de dialogue (mention spéciale à "Other Dave" pour moi :mdr:), et ils ne meurent pas "bêtement". Pas de place pour le manichéisme non plus, chaque personnage étant plus finement étudié que d'habitude, même les moins intéressants a priori.

Le meilleur nouveau personnage est sans conteste l'archéologue, River Song (voir la photo à droite), qui se paie le luxe de changer du tout au tout le personnage du Docteur. Le premier épisode développe une mythologie mystérieuse et vraiment stimulante. Le second, lui, apporte les réponses à la majorité des questions qu'on se pose. Et uniquement à celles dont on veut vraiment les réponses -- parce que, comme dans les plus belles histoires, il y a des réponses qu'on préfère imaginer soi-même. En tout cas, une chose est sûre : en bon amateur éclairé, mélange de naïveté et d'une pointe de cynisme, j'ai souvent rêvé un "épisode idéal" de Doctor Who. Mais celui que j'ai vu hier était nettement meilleur. C'est vous dire...

Ah, et cette Donna... Elle est drôle ! Elle a une alchimie avec le Docteur ! Ne me la tuez pas, siouplé !

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Siteronnelle / Mode threaded/imbriqué : pour ou contre ?
« on: 20 June 2008 à 0h29 »
Hop, un sondage sur un élément technique, pour changer du sempiternel sondage sur le nom du site... ;)

Voilà, j'ai implémenté il y a quelques temps, à la demande de truitoune je crois, un mode "commentaires imbriqués" pour Cyna.

Dans l'idée, ça ressemble au système de commentaires "par défaut" de Livejournal.
Dans la pratique, j'essaie d'arriver à quelque chose dans ce genre :
http://dossiers.cyna.fr/747.html (oui, c'est mon ancien site... :p Il est beau, non ? Ca me fait toujours bizarre de revoir mes vieilleries...)
Voici des exemples de topics sur Cyna.fr optimisés manuellement pour profiter du système par threads :
http://forum.noisen.com/4964/n...ao-se-remet-au-boulo/threaded/
http://forum.noisen.com/4994/m...rique-pour-ou-contre/threaded/

Comme vous pouvez le constater, il suffit d'ajouter "/threaded/" à la sujet du sujet pour que ça s'affiche ainsi...

Le but est quand même de n'afficher que le premier message de chaque discussion, comme sur dossiers.cyna.fr, et pour les réponses à ces messages, les afficher immédiatement en un clic (par exemple avec du CSS très simple, mais c'est un autre sujet). L'un des avantages de ce système est qu'il permet de lire les conversations "dans l'ordre", classées thématiquement si je puis dire. Ainsi, je pourrais par exemple m'amuser à implémenter une nouvelle possibilité de "séparation de topic", par exemple en cliquant sur le premier message d'un thread, le message "parent", SMF va séparer toute la conversation qui en découle, pour la coller dans un autre topic. Ca permet de faire des plits en un clic, au lieu de devoir relire un à un tous les messages...

Bon, qu'est-ce qui ne va pas ?

C'est simple : de manière à "favoriser" la création de threads hierarchisés (d'ailleurs ce n'est jamais qu'un encouragement : rien n'oblige les gens à jouer le jeu, ils peuvent se contenter de répondre au message principal ce qui créera un nouveau "thread"), il faut mettre un bouton "Réponse rapide" en dessous de CHAQUE message, ce qui risque d'alourdir un peu la mise en page.
De plus, la programmation actuelle du site fait que cette opération est impossible, sauf à soit (1) mettre simplement un lien vers le bouton "Réponse rapide" d'en bas de l'écran, et du Javascript pour indiquer à ce bouton le n° du message auquel on répond., (2) faire un système très compliqué qui va "déplacer" la boîte de réponse rapide juste en dessous du message... Mais ça franchement je ne sais pas comment je le ferai... :-/
L'autre souci (moins grave mais bon..), c'est que l'option "double post" (qui permet de fusionner ensemble plusieurs posts d'un même auteur qui se suivent) risque de foutre le boxon : imaginez que je réponde à un thread, puis à un autre, dans les deux minutes... En mode threaded, mes deux messages s'affichent loin l'un de l'autre, séparés par d'autres threads. En mode normal (flat, inline, ce que vous voulez), mes deux messages s'affichent à la suite... Et l'interface propose donc de les fusionner. Et si je les fusionne, ben ma réponse au deuxième thread va se retrouver tout d'un coup "collée" dans le premier thread, qui lui n'a aucun rapport pourtant...

Du coup c'est vraiment très compliqué, tout ça. Je suppose que je peux trouver des solutions à tout cela, mais j'en aurai sans doute pour quelques jours de travail supplémentaire. Or voilà, je ne sais pas si ça intéresse beaucoup de monde, finalement.

D'où ce sondage. Est-ce que ce système vous branche (dans le sens : si le site vous permet d'afficher par défaut les discussions de cette manière, vous le ferez), est-ce que vous vous en fichez (dans le sens : je n'ai pas de problème avec les discussions "plates"). Si vous ne savez pas, choisissez simplement la troisième option.

Merci :)

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NoiseRoom / Centralisation des présentations
« on: 6 June 2008 à 18h36 »
Bienvenue dans ce nouveau mini-forum... Il n'est évidemment pas destiné à supplanter, remplacer ou faire de l'ombre à CynaRhum.com, qui avec ses 200.000 posts et son histoire de 5 ans gardera son cap originel : un joyeux bordel. Joyeux. Mais bordélique. Ici, je dirais plutôt que j'aimerais faire un mini-forum qui soit un foutoir jovial. Foutoir. Mais jovial. C'est totalement différent.

Le site étant plus ou moins divisé en "univers", chaque membre apportant sa pierre et sa vision, il m'a semblé plutôt logique d'ouvrir une section dans laquelle tout le monde pourra s'exprimer librement sans avoir l'impression d'être "hors-sujet" par rapport à un autre forum ou blog du site.

Et pour inaugurer cette section, donc, un sujet sur les présentations. Nous avons déjà quelques habitués qui n'ont pas eu l'occasion de se présenter (parce que rien n'a vraiment été prévu pour), alors voilà, si ça vous botte, n'hésitez pas. Ou vous pouvez tout aussi bien remplir votre profil personnalisé, ou recopier votre présentation dans votre profil, ou inversement, y'a pas d'souci.

Veuillez noter que ce sujet est lisible par les invités, et donc par les moteurs de recherche. Si vous préférez garder votre présentation privée, mettez-là dans votre profil et postez un lien vers votre profil ici, ceux-là, les moteurs de recherche n'y ont pas accès.

Je commence, si tant est que j'aie besoin de me présenter...? Mais il faut bien donner l'exemple ! Vous n'êtes pas obligés de suivre mon "modèle" de présentation, mais évitez de vous présenter en une ligne, ce serait dommage ;)



René-Gilles, 33 ans, blond à forte poitrine, programmeur de jeux vidéo d'un jeu vidéo, en congés sabatiques jusqu'à nouvel ordre, j'ai monté ce site communautaire pour le plaisir, pour le challenge, pour montrer ce qu'on peut faire en personnalisant un système de forum. Enfin bref, pas pour l'argent, et encore moins pour la gloire. J'espère que ça plaira à quelques personnes déçues des autres sites communautaires.

What else, comme dirait notre ami George. Je vis à Villejuif (94) avec Milady, je passe mes journées devant un PC, je suis asocial mais je me soigne, j'aime faire des petites randonnées dominicales, regarder la téloche quand elle n'est pas trop con, et lire des bouquins pour ados sur mon porche tout en fumant ma clope. Quand je vois des gens, je me mets à parler pendant des heures sans m'arrêter. Je vous ai dit que j'étais asocial. Et bavard. Ah non ça je l'avais pas dit. Mais ça se voit, non ?

Bon, je vais m'arrêter là pour le chapitre 1 de ma vie ! :gnehe:

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Foxprog / Los Canarios
« on: 3 June 2008 à 16h05 »
Auteur: Los Canarios
Année: 1974
Pays: Espagne
Rating: 4.33/5 (3 votes)
4.5 Who rated what?
Audio list — 4 audio files from one album
Après presque un an d'arrêt, retour de Foxprog pour le plus grand plaisir des oreilles des ménagères de moins de 50 ans. Des petits soucis techniques pas encore résolus font qu'il m'est beaucoup plus difficile de poster de nouvelles fiches, mais avec un peu de chance ce ne sera pas la toute dernière.

Aujourd'hui nous parlerons des Canaris, un groupe espagnol de soul-jazz-rock à l'américaine, qui a sorti à la fin des années 60 quelques très bons singles recommandés par la maison (et pour les amateurs de soul, tout du moins). En fait non, on parlera plutôt de leur chant du cygne, où le groupe s'est totalement réinventé. Nous sommes en 1973, le leader s'est visiblement épris de rock progressif, et avec son line-up moitié espagnol, moitié français, lance un grand chantier sous forme d'un double-album concept : une version moderne de l'un des classiques du classique, j'ai nommé les Quatre Saisons d'Antonio Vivaldi. Tout le monde connaît les trois mélodies principales de ce concerto, mais ceux qui l'ont écoutée de bout en bout sont moins nombreux. Les Canaris nous en donnent l'occasion en restant fidèles à la structure mélodique de l'oeuvre, et en y intégrant allègrement la guitare électrique, les synthétiseurs de toutes sortes, le clavecin, des chants de Noël, du délire psychédélique, et une réinvention constante doublée d'une maîtrise technique digne de Yes, nous laisse pantois et donne vraiment matière à penser que Vivaldi était tout simplement en avance de trois siècles par rapport aux années 70. Ah, on me fait signe que c'était le cas, d'ailleurs.

Depuis que j'ai découvert Ciclos (trouvable en CD audio sur Amazon et eBay, mais bon courage, il n'est pas donné), je me le passe régulièrement en boucle, ce qui ma foi est plutôt un bon signe, et je m'amuse même à alterner avec l'original de Vivaldi pour varier les plaisirs. Ou même avec la reprise rock de Patrick Rondat dans certains concerts de JMJ. Il faut aider les jeunes, parfois. Après Ciclos, les Canaris se sont démantelés mais ont pour la plupart continué à jouer de la musique. Le leader est même devenu président... de la SACEM espagnole. Donc achetez son CD si vous l'aimez, sinon il va venir rien faire qu'à m'embêter.

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Ciclos - 1ère Transmigration : Printemps (Paraiso remoto) (16:59)
4.5
4.33/5 (3 votes)

Los Canarios - Auteur: Los Canarios - Année: 1974 - Pays: Espagne
Après une longue introduction planante, la mélodie bien connue du printemps commence à 6'45. De la très belle musique qui s'épanouit à 8'21. À noter vers les 10 minutes, un bel air de clavecin. Rien à jeter jusqu'à la fin.
Ciclos - 2ème Transmigration : Été (Abismo proximo) (16:50)
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Los Canarios - Auteur: Los Canarios - Année: 1974 - Pays: Espagne
On commence sur un air d'opéra passé par la moulinette d'Orange Mécanique. Les choses sérieuses commencent à l'heure Pi, puis vers 4 minutes et 4'30. Que du régal sur la suite, de belles chansons, du mellotron en veux-tu en voilà, et à 12'20 c'est déjà l'heure de la fameuse mélodie de l'été. Tout cela est bien excitant, et on termine à 15'30 sur un air reposant à la guitare flamenco.
Ciclos - 3ème Transmigration : Automne (Ciudad futura) (17:53)
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Los Canarios - Auteur: Los Canarios - Année: 1974 - Pays: Espagne
On démarre en trombe par une orchestration dynamique et envoûtante. Vers les 5 minutes, les Canaris se font plaisir avec une petite réminiscence de leur période soul. Puis quelques longueurs de calme, prétexte à l'expérimentation de mélodies plus simples. Vers les 14 minutes, retour à un pur progressif d'humeur déjantée, avec des ruptures de rythme toutes les dix secondes. Que du bonheur ! Et les fameuses paroles finales : "it's another plastic Christmas, Santa Claus has died... One more thing to celebrate!"
Ciclos - 4ème Transmigration : Hiver (El eslabon recobrado) (21:57)
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Los Canarios - Auteur: Los Canarios - Année: 1974 - Pays: Espagne
Tout commence par un piano aux couleurs pastel, qui chante et nous emmène doucement vers les rigueurs de l'hiver. Après un court intermède rock'n'roll, la plus belle, et peut-être la plus connues des mélodies des 4 Saisons fait une première apparition très rock'n'roll au bout de 5'41. Moi, en général, deux minutes après je suis dans les vapes, complètement hypnotisé par la perfection de ces nouveaux arrangements. Oui, Homer Simpson a bien raison quand il dit que le rock a atteint son sommet en 1974. C'est un "fait scientifique".

Après 9 minutes, une petite chanson sans prétention (mais c'est sans doute voulu ?), suivie par un passage très RIO (entendre par là qu'il s'agit plus de bruit, de musique concrète, qu'autre chose). Je vous autorise à sauter jusqu'à 15'25 où une harpe vous souhaite la bienvenue en prélude au retour de la mélodie de l'hiver, à 16'42. Et là, elle ne nous quittera plus, et vous ne décollerez plus de votre siège avant la fin. Encore un tour ?

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Naologismes / My life as a Mute
« on: 26 May 2008 à 19h12 »
Ouhlàlà, mais c'est que j'ai pas posté officiellement sur Naologismes depuis plus de six mois, moi...?! Mais qué pasa mes amis ??

Non, je n'ai pas "arrêté", je ne suis pas "découragé", je ne suis ni fait ni à faire, c'est juste que j'étais tellement content de ma critique de Dexter que je n'ai plus osé poster de conneries depuis, par peur de décevoir mon cher lectorat.

Finalement, après six ans mois de réflexion, j'ai décidé que (1) mon lectorat était parti depuis longtemps et (2) c'est pas en se cachant la tête sous terre qu'on arrive à se sortir les doigts du fondement, et que je pouvais donc me remettre à poster mes conneries. On démarre donc sur un sujet aussi passionnant que les RPG japonais débilifiants.J'ai quasiment terminé Final Final Crystal Chronicles: My Life as a King (à vos souhaits), le "Dungeon Keeper" de Square qui vous met dans la peau d'un enfant-roi chargé de reconstruire une ville et de la faire prospérer en envoyant ses sujets batailler des monstres à sa place... Mais attention hein, on ne voit rien, il faut tout imaginer avec son cerveau, c'est bien, ça permet de se faire des combats à gros budget dans la tête. C'est un jeu vendu en ligne sur la boutique Wii, pour la console du même nom. 15€, quand même. Le jeu, pas la console.

FFCC:MLAAK, en plus d'avoir un nom à dormir debout, est malheureusement ultra-répétitif dans son déroulement classique (sans parler de l'unique musique qui passe en boucle et qu'on remplacera vite par un CD de Legend of Mana par exemple). Le matin (car oui, il n'y a pas de compteur de temps, le jeu se déroule en journées à la fin desquelles la chancellière sexy à lunettes nous invite à aller faire un gros dodo et peut-être qu'elle nous lira une histoire si on est sage), le matin donc, j'ai les rapports de ce qu'on fait mes guerriers. Sur le champ de bataille, hein, pas au lit. Le rapport. Oh et puis marre, au lit si vous voulez.

Ce geste quotidien est également un aperçu de la montagne de chiffres et de données et de dialogues qu'il faut gérer dans le jeu (voir ci-contre). C'est bien simple, alors que l'histoire est tout à fait intéressante et bien éloignée du cliché manichéen classique (traduction : le méchant a une raison de jouer les méchants, en fait à bien y réfléchir, le cliché dans les Final Fantasy c'est que le méchant a toujours une raison d'être), il faut reconnaître deux choses : on finit par sauter les dialogues des habitants de la ville même si parfois certains nous apprennent des détails croustillants (de toute manière le jeu pioche au hasard dans une série préétablie qui évolue au fil de l'histoire, donc on finit toujours par en lire la plupart), et Nao est vraiment le champion du monde des phrases kilométriques (et encore, je fais un effort).

Ensuite je leur demande d'aller dans tel ou tel donjon, soit pour faire de l'XP, soit pour explorer et dégotter le boss, soit pour battre le boss (qui débloquera soit un nouveau bâtiment pour la ville, soit un nouveau donjon à explorer), soit pour aller battre un gros monstre qui refile des matériaux permettant d'upgrader les armes, armures et items en vente à la boucherie du coin...

Enfin, on passe le restant de la journée à courir dans tous les sens dans sa ville, pour trouver des gens à qui parler, qui vont permettre d'augmenter le "moral des troupes", ce qui, après avoir passé une douzaine d'heures sur la chose, n'apporte absolument rien, à part la vague satisfaction de savoir que le peuple vous aime (sors ta CB pour une petite égo-pipe). Ce qui j'imagine, permet aussi d'éviter que certains guerriers ne soient trop déprimés et déclarent forfait tel ou tel jour pour préférer se reposer... Ce qui de toute manière arrive aussi quand il se fait latter dans un donjon, événement trop fréquent à mon goût. Tout cela est si peu sexy que je préfère vous mettre des images du contenu additionnel payant. Ah oui parce qu'en plus chez SquareEnix maintenant ils cherchent à vous vendre des bikinis qui leur prennent 3 minutes à modéliser. Le capitalisme ingame et offgame.

Mais bon... Mon verdict perso, si tant est qu'il vous intéresse (mais si vous êtes arrivé à ce stade de lecture, c'est qu'en plus d'être particulièrement masochiste, vous vous y intéressez vraiment à ce bousin, bougre de consommateur compulsif) : euh... ben c'est quand même vachement sympa, quoi. Malgré tous ces défauts, c'est quand même bien marrant de jouer un rôle un peu différent de l'habitude.

Bon là j'ai arrêté à deux donjons de la fin parce que ça commence à devenir long de les explorer -- ils sont loin, et ces c*ns tiennent absolument à visiter toutes les boutiques et la taverne avant de se décider à partir, genre à la mi-journée, et quand ils arrivent au donjon ils ont le temps de latter un ou deux monstres avant de décider qu'il est l'heure de rentrer faire dodo... Ça mérite une bonne claque, ça.

Un jeu qui cumule donc les défauts, mais ça n'entame pas totalement le plaisir de jeu. Tiens pour le coup je vous remets une illustration de la chancellière, parce que bon quand même, les lunettes et tout. C'est un peu ça, ce jeu : on l'illustre toujours avec les bons souvenirs, c'est ça ou se coltiner des screenshots de bâtiments miteux ou du petit morveux qu'on dirige. (Et c'est là que j'en rajoute un juste après, ahah je suis ignoble).

Voilà, comme qui dirait, je le rentre dans la catégorie des jeux "durant lesquels on se fait un peu chier, mais qu'on est quand même bien content d'avoir eus un jour sur sa route". Une sorte de parent pauvre (ben à 15€, quoi) de Radiata Stories, DQ8 et FF12.

On va dire que si vous vous y essayez, je vous recommande surtout de gérer vos guerriers/mages/etc. et de mettre le bien-être du peuple en deuxième position. Par contre, lâchez complètement la quête pour "leveler" le royaume. Ca coûte très cher en "bonus de moral", et ça n'apporte rien de valable. On préfèrera les investir dans le peuple, tout aussi inutile mais plus gratifiant.

Évitez également l'achat des bonus payants. J'ai acheté le pack de 11 donjons à 3€ et je n'en visiterai aucun parce qu'ils sont d'un niveau trop élevé et que tout ce dont j'ai envie maintenant, c'est de faire sa fête au Dark Lord et de pouvoir le montrer du doigt en rigolant à la prochaine réunion des maîtres du monde. Mouhahahaha. Ah zut faut que je travaille mon rire démoniaque, moi.

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Naologismes / La mort est un long fleuve hippie...
« on: 6 June 2008 à 14h32 »
Le Monde du Fleuve de Philip José Farmer est une des sagas classiques de la science-fiction low-tech. Son premier tome a obtenu (et largement mérité) le prestigieux Hugo Award du meilleur roman. Le genre de lecture dont on a l'impression de ressortir plus intelligent, et en tout cas plus cultivé. C'est important, la culture.

Concept : 36 milliards d'humains, issus de la préhistoire à notre ère, sont ressuscités au même moment, au même endroit : une planète terraformée pour n'être qu'une interminable vallée traversée d'un fleuve s'étalant sur des millions de kilomètres. Les lazares ont de nouveau 25 ans, un corps imberbe (les cheveux repousseront plus tard) et en pleine santé, et la vie (ou la mort) devant eux. Accompagnés d'un Graal (une boîte indestructible qui leur fournit régulièrement mets succulents et cigarettes), ils ne vieilliront désormais plus, et s'ils meurent sur ce monde, ils sont ressuscités le lendemain à un autre endroit du Fleuve. Paradis, Enfer ou Purgatoire, chacun se fait sa propre idée. Il n'y a pas de mode d'emploi fourni avec cette résurrection.

Les bonnes vieilles habitudes terrestres reviennent rapidement : meurtres, viols, suicides, esclavagisme et torture côtoient naturellement d'autres idéaux : ceux des néo-hippies qui décident de réinventer à la sauce résurrectionnelle la vie communautaire et la révolution sexuelle, rappelant la période où furent écrits ces livres; ceux des religieux qui pensent être là par la grâce divine, et se mettent en quête du salut de leur âme; et enfin ceux des cartésiens, qui n'ont pour la plupart qu'une seule obsession : connaître la raison de leur présence ici.

Certains humains sont rapidement contactés par un "Mystérieux Inconnu", alias X, qui se présente comme un Éthique, la race responsable de leur résurrection, qui a besoin de l'aide des meilleurs représentants du monde terrien pour conquérir le Saint-Graal, la Tour des Éthiques située aux sources du Fleuve, dans la mer polaire, et l'aider à déjouer les plans tout aussi mystérieux, mais visiblement pas si éthiques que cela, de ses congénères pas peu fiers.

Ainsi, Richard Francis Burton, explorateur du Nil, prend la route vers les sources d'un fleuve autrement plus majestueux. Pendant soixante ans, il passera d'une embarcation à l'autre et rencontrera des dizaines de personnalités importantes, en compagnie de la fidèle Alice Liddel, l'inspiratrice du Pays des Merveilles. Il devra déjouer les plans de nombreux agents des Éthiques infiltrés parmi les humains, et tenter de retrouver les autres privilégiés qui ont été contactés par X.

Si cet aspect du récit est passionnant, ce n'est malheureusement pas le cas de la "B Story", l'histoire parallèle, centrée cette fois autour de Sam Clemens, alias Mark Twain. Lui aussi contacté par X, il réussit après des années d'acharnement à construire un bateau à aubes, pour se le faire voler aussitôt. L'intégralité du tome 2, puis la moitié des tomes 3 et 4, est consacrée à son histoire, et à sa quête des sources du Fleuve, qui est largement éclipsée par son obsession de rattraper le bateau qu'on lui a volé, et de se venger. L'idée de départ est bonne -- montrer par A plus B que la recherche de la vengeance entraîne souvent bien plus de malheurs, comme les conflits modernes nous le rappellent chaque jour. Mais l'exécution est ratée : on passe vraiment trop de temps à attendre que ce fougueux Clemens passe sa crise d'urticaire sur autre chose qu'un foutu bateau. Heureusement qu'il est bien accompagné.

Le tome 3 se concentre également sur la fabrication d'un dirigeable et sa tentative d'assaut de la Tour. Encore une aventure passionnante, mais qui se termine en carnage. Surtout qu'entretemps, les "petites résurrections" ont mystérieusement cessé. Une manière de remettre un peu de tension dans un univers trop lisse ? Mais les faits sont là : la saga est au moins aussi connue pour la qualité époustouflante de son pitch, que pour ses problèmes de rythme. Dans l'absolu, j'imagine qu'on pourrait obtenir un livre parfait en supprimant la quasi-totalité des tomes 2 et 3, et en se concentrant sur les aventures de Burton.

Mais les quatre livres ont pourtant d'autres atouts dans leur poche. D'abord quelques personnages vraiment attachants, comme Joe Miller le géant préhistorique avec un cheveu sur la langue et une propension à la générosité et à l'humour intello. Monat l'extra-terrestre intrigant mais chaleureux. Goering, le second d'Hitler, poursuivi par ses démons et qui montre que la rédemption n'est pas un vain mot. Piscator, le Japonais sage, discret et adorable. Et bien sûr Cyrano de Bergerac, le truculent, l'ineffable bretteur. Et si Farmer n'est pas l'écrivain le plus agile de sa génération, il n'en est pas moins délicieusement érudit. Et comme la plupart des têtes trop pleines, il aime étaler sa confiture.

Chaque personnage, connu ou moins connu, nous déroule sa biographie terrienne, parfois sur de nombreuses pages. Chacun a sa propre philosophie personnelle, ses idées sur la religion, la sexualité, les relations sociales, et ne se prive pas pour les partager. Inutile de préciser que le choix de Burton pour héros, bête sauvage aux multiples facettes, était d'autant plus indiqué. En somme, en dehors de la Grande Aventure de la Mort, c'est avant tout à un laboratoire ultime de la Vie auquel nous assistons : on donne à l'humanité la chance de s'améliorer, en l'unissant avec toutes les ethnies de toutes les époques, et lui laissant la denrée la plus rare sur Terre : le temps de la réflexion.

Rien que pour ça, j'ai bien envie de reprendre mes rames et de pagayer vers de nouvelles pages de l'auteur.

(Écrit le 3 mai... Oui, c'est un peu long comme délai de publication :gnehe:)

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Spaamelott / Infos sur le livre VI (nuit Kaamelott au Grand Rex)
« on: 14 November 2007 à 18h31 »
http://www.tvmag.com/article/S...mesure_pour_Jean_Dujardin.html

Poelvoorde + Dujardin + Arditi dans la saison 6, et une info que je n'avais pas lue ailleurs : M6 va peut-être définitivement abandonner le format 7mn pour la série, on n'aurait donc QUE des 52mn, alors ça ça serait une super bonne nouvelle ! :)

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Spaamelott / La fin du livre V
« on: 13 November 2007 à 22h06 »
Ça y est, j'ai craqué de chez craqué, et j'ai regardé la fin du livre V, dans sa version téléfilm.

Que dire sans spoiler...
Elle est surprenante, et se termine sur un cliffhanger mais dont on se contrefout presque. En effet, ce qui compte c'est la portée philosophique du récit.

Plus qu'un message, c'est un cri d'amour symbolique qu'AA fait passer dans les dernières minutes.
Par moments, on touche au souffle d'Excalibur. Le reste du temps... on le transcende.

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Foxrhum / Du neuf avec des vieux...
« on: 17 September 2007 à 19h04 »
Hop, j'inaugure un nouveau topic consacré à l'actualité musicale des artistes progressifs... Il n'est pas réservé exclusivement à ceux qui étaient en activité dans les 70's, mais je me comprends ;)

Aujourd'hui, le hasard a fait que je suis tombé sur trois albums d'un coup, d'artistes que j'adore, dont un que je n'attendais absolument pas !

- Interpose+ a sorti son nouvel album, Indifferent, après deux ans d'attente. En fait, je pensais qu'ils n'en feraient jamais d'autres, sachant que le premier avait été fait alors que le groupe avait déjà une vingtaine d'années d'existence derrière lui ! ;) Le jeu de mots est facile, mais l'album ne m'a pas laissé indifférent... Après une première écoute, s'il n'y a pas de mélodies qui m'ont "frappé", on retrouve avec plaisir ce mélange de J-pop et de néo-prog du premier album. Je vais prendre le temps de le savourer...... ;)

- La grosse surprise pour moi, c'est un nouvel album de Pulsar !! Le dernier datait d'il y a près de 20 ans ! Et il était très médiocre, il faut dire les choses comme elles sont... Pour moi, leur dernier "grand album", c'était Halloween, en 1978 ! Soit il y a près de 30 ans ! Alors, alors...? Memory Ashes est bien meilleur que Görlitz, mais on navigue quand même dans des eaux bien éloignées de leurs meilleurs albums. On sent plus une influence ambient, pas désagréable pour un sou, mais qui déçoit un poil. La dernière piste est une chanson commerciale, une véritable horreur, du moins à la première écoute. La suite instrumentale qui remplit plus de la moitié du CD est très belle, mais un peu trop répétitive à mon goût. Je sens qu'il va me falloir plusieurs écoutes pour me faire une vraie idée, là aussi. Par contre, une joie immense, ça reste de retrouver la voix du leader du groupe, aussi belle et profonde que dans Halloween !

- Enfin, dernière surprise, le nouvel opus tant attendu de Mike Oldfield ! Après un double-album catastrophique (une honte, même !), je n'attendais plus grand-chose, jusqu'à ce que Miguel (astral, sur ce forum) ne me dise que Mike avait annoncé que son prochain album (page Wikipedia) serait dans la lignée de ses tout premiers. Aujourd'hui j'ai appris que Music of the Spheres sortirait le 12 novembre prochain. Puis, quelques minutes après, j'apprends sur un forum qu'une copie de l'album circule sous le manteau ! Argh ! Bon, je me la procure, parce que j'ai acheté tellement de daubes de Mike que je peux me permettre de tester ses albums avant achat, maintenant...

Alors voilà, l'album dure 45 minutes, il est composé de deux suites musicales séparées en plusieurs pistes, le concept de l'album est une "suite orchestrale" pour guitares acoustiques, et si on peut trouver de vagues réminiscences avec le médiocre "Orchestral Tubular Bells" et le très bon "Orchestral Hergest Ridge", pour moi c'est plutôt la filiation avec le travail de Bjorn Lynne qui m'a frappé ! Il suffit d'écouter les albums orchestraux typés "heroic fantasy" de ce dernier pour s'en rendre compte. Et le fait est que... Pour moi, ces albums de Lynne sont extraordinaires. Alors voilà, après deux écoutes de l'album, je suis particulièrement heureux de pouvoir annoncer que ce nouveau Mike Oldfield, s'il n'est pas aussi mémorable que ses opus 70's, est un de ses meilleurs albums, et sans comparaison possible, son meilleur de cette décennie ! Ah oui, juste un petit bémol : le morceau "Harbinger" (dont on retrouve la texture à d'autres endroits de l'album) est ouvertement inspiré de la mélodie bien connue de Tubular Bells... Je ne sais pas si c'est du meilleur effet. Bon, l'avantage au moins c'est qu'on retrouve ses cloches tubulaires si charmantes !
J'ai retrouvé le Mike que j'aimais, et ça fait vraiment du bien ! Je me suis précipité pour précommander le CD maintenant que je suis rassuré.

Ah oui, je ne suis pas sûr que ça intéresse grand-monde, mais j'ai commencé à publier des critiques d'albums sur ProgArchives... Elles sont en anglais, forcément, et il faut cliquer sur chaque lien pour avoir la critique. Je n'ai pas critiqué tout, surtout les Mike Oldfield par exemple je me suis contenté de 3 mots pour les pires, et j'ai surtout critiqué mes préférés, quoi...
Il y a déjà une cinquantaine de critiques, ça se passe ici :
http://www.progarchives.com/Collaborators.asp?id=13401

Faut que je complète avec du Yes par exemple, puis que je passe aux artistes moins connus... Du boulot en perspective, je sais pas si je tiendrai le coup :p

70
Naologismes / Les cristaux liquides, c'est l'avenir.
« on: 27 August 2007 à 18h31 »
J'ai découvert une nouvelle technologie, les cristaux liquides, qui permettent des choses extraordinaires, comme par exemple de jouer à un jeu vidéo sur un petit objet pas plus grand qu'une carte à puce (ça aussi c'est une nouveauté technologique, je vous en reparlerai l'année prochaine), et ceci en mode monochrome, c'est-à-dire qu'il y a deux couleurs à l'écran ! C'est fantastique ce que le progrès permet de faire, non ?

Plus sérieusement, j'ai toujours été un partisan des écrans CRT, mais mon Iiyama 17 pouces commence à se faire vieux, et même s'il peut sans doute encore tenir quelques années, il va bien falloir se résoudre à "suivre le mouvement", comme tout le monde... Depuis déjà plusieurs mois je fais attention aux modèles qui se vendent bien. Pour moi, l'idée de passer à un 24 pouces c'est du grand n'importe quoi. Se retrouver avec un écran gigantesque, devoir faire d'amples mouvements de la tête pour pouvoir lire une page web ? Je n'appelle pas ça "progrès", pour ma part... Donc, quelque part, je vais devoir me payer vite fait un moniteur 19 pouces (déjà que je trouve ça aussi un poil trop grand...!), pour éviter de repasser dans deux ans et de réaliser qu'ils ont tous disparu de la circulation.

Concrètement, donc : j'ai besoin d'un modèle avec une rémanence faible et une bonne polyvalence. J'aime bien l'idée d'avoir du widescreen dans mon bureau (19'' en 1440x900), mais honnêtement, je ne suis pas sûr d'avoir envie de supporter toutes les incompatibilités avec les jeux. Je n'aime pas l'idée du format 5/4 (1280x1024) au lieu du 4/3 (1024x768), mais il faudra bien s'y faire, et c'est l'une des résolutions les plus employées sur le web aujourd'hui. La majorité des Internautes ayant désormais un écran LCD, j'aimerais m'assurer d'avoir le même confort d'affichage que pour les utilisateurs de mon site. Ah oui, et un sacré plus serait de pouvoir baisser la hauteur du moniteur jusqu'à presque toucher le bureau (ledit bureau étant un peu surélevé), et éventuellement de pouvoir le tourner à 90° (le 1024x1280, pour surfer sur le Net, ça doit être bien sympa !).

Je me retrouve donc avec deux pistes à explorer : Belinea 1980 S1 à 280¤ chez Materiel.net (voir la critique chez LesNumeriques.com), et le Samsung SyncMaster 931 BW, en 16/10 mais chaudement recommandé par Joystick et CanardPC, mes deux publications préférées... En plus, il est encore moins cher (voir fiche sur Amazon). Dans le même ordre de prix, il y a aussi le Belinea 1970 S1, avec des caractéristiques similaires au 1980 S1, mais en dalle TN au lieu de MVA, et en 17'' au lieu de 19''.

Alors voilà, appel aux geeks, merci de partager vos avis si vous êtes en possession d'un excellent LCD et que vous étiez effrayé à la base par l'idée d'abandonner le CRT ! ;)

71
Foxrhum / Votre classement du meilleur prog français ?
« on: 27 August 2007 à 14h56 »
Je me suis amusé à établir un petit classement (qui doit être pris au second degré plus qu'autre chose, car la musique est par essence plutôt inclassable...) de mes albums préférés du rock progressif français.
- J'ai fait un Top 20, mais si vous voulez juste faire un Top 5, allez-y !
- Je me suis limité à un seul album par artiste, ce qui ne signifie pas que leurs autres albums ne sont pas dignes d'être dans ce top : j'ai juste pris mon préféré de chaque.
- Dans le cas où un autre artiste d'une qualité aussi bonne peut aussi être considéré comme une extension du groupe, je le précise.
- Il y a des artistes que j'ai préféré éclipser (Magma, Atoll, Ange, Jarre...) parce que je préfère chouchouter les moins connus :p
- Ceci ne représente que mon goût à un instant T. Par exemple ce matin j'ai écouté en boucle l'album en 7ème position, donc ça a forcément influencé sa position dans le classement ;) Et je n'ai pas encore tout entendu (ni pleinement ingurgité) dans la scène française... Au-delà de la 16ème position, ce sont un peu les "artistes éjectables" de ma liste :p

Sans plus attendre, voici mon classement perso...

1. Troisième Rive - Banlieues (également groupe lié : Mégot) (folk-rock progressif)
2. Asia Minor - Between Flesh and Divine (rock progressif)
3. Wurtemberg - Rock Fantasia Opus 9 (folk-rock progressif)
4. Pulsar - Halloween (rock progressif)
5. Pierre Moerlen's Gong - Downwind (Canterbury/jazz-rock)
6. Martin Circus - Acte II (rock psychédélique)
7. Nino Ferrer - Métronomie (rock psychédélique)
8. Taï Phong - Windows (également groupe lié : Alpha Ralpha) (space-rock progressif)
9. Catherine Ribeiro + Alpes - Paix (space-rock progressif)
10. Clivage - Mixtus Orbis (jazz-rock ?)
11. Serge & Patrick Desaunay - Après la pluie... (folk semi-progressive)
12. Carpe Diem - Cueille le jour (jazz-rock progressif)
13. Gérard Manset - Manset (pop psychédélique, 1968)
14. Avaric - Pauvre sens et pauvre mémoire (folk-rock)
15. Tangerine - De l'autre côté de la forêt (folk-rock)
16. Wapassou - Messe en Ré Mineur (folk progressive)
17. Hadouk Trio - Utopies (world music)
18. Emeraude - Geoffroy (folk-rock progressif)
19. Air - The Virgin Suicides (pop néo-psychédélique ?)
20. Clearlight - Clearlight Symphony (rock progressif)

Hors catégorie parce que Various Artists (Clinic, B. Gerard et Christophe) : OST La route de Salina. Sinon je l'aurais placé aux alentours de la 15ème place ;)

72
Foxprog / Nino Ferrer
« on: 17 July 2007 à 11h37 »
Auteur: Nino Ferrer
Année: 1979, 1975, 1974…
Pays: France
Rating: 4.67/5 (6 votes)
4.5 Who rated what?
Audio list — 10 audio files from one album
Depuis le temps, vous avez quand même dû remarquer une certaine constante chez moi... Dans le petit univers du rock progressif, j'aime beaucoup de choses, mais j'ai une tendresse particulière pour le rock francophone (principalement français et québécois). Et un petit plus pour moi, c'est quand un groupe est rattaché à un artiste bien connu en France. Thiefaine pour Machin, Goldman pour Taï Phong... Mais il y a plus fort encore. Nino Ferrer est un de nos grands artistes oubliés, restés en marge du système commercial, et qui ne doivent leur survie qu'à quelques anciens tubes qui ne représentent en rien leur véritable nature.

Ainsi, Ferrer a commencé dans les ye-ye en chanteur aux paroles décontractées ("Qu'est-ce que j'ai fait des paroles de cette satanée chanson ? Je les ai oubliées, elles doivent être à la maison..."), dont le fameux, l'oeuvre d'une vie : "Gaston, y'a l'téléfon qui son, et y'a jamais person qui répond..." Le pauvre, on peut comprendre que ça soit déprimant, de rester ad vitam "le gars qui chantait Gaston". Foxprog est là pour réparer cette injustice et vous faire connaître la vraie crème de son oeuvre : les années 70. En effet, sous l'influence du guitariste Mickey Finn (aucun lien avec le batteur de T-Rex) avec qui il forme les Leggs, il aura embrassé de long en large cette décennie avec son amour du rock psychédélique anglais et américain. Jamais un artiste français connu n'aura ainsi autant utilisé l'orgue de Hammond dans ses compositions.

Premier album culte : Métronomie, en 1971. Composé pour moitié de longs instrumentaux psychédéliques et pour moitié de chansons douce-amères aux paroles engagées, on a peine à croire qu'on est dans le même univers que le Téléfon ! Et pourtant... Cet album est aujourd'hui très côté chez les amateurs de prog à l'étranger. Au détriment des suivants, qui pourtant valent autant le détour ! Ainsi, deux ans plus tard, Nino Ferrer & Leggs vient confirmer sa nouvelle orientation musicale, avec cette fois-ci une influence grandissante de la branche américaine, qui sera surtout visible en 1974 sur l'album Nino and Radiah. Puis on sent progressivement une influence blues envahir sa musique (Suite en Oeuf, paru en 1975, est plus diversifié que les précédents albums), influence qui restera ancrée jusqu'aux ultimes albums avant son suicide en 1998. Mais il n'en délaisse pas pour autant ses influences psychédéliques qui se font ressentir jusqu'à son album de 1979, Blanat.

Bref, que du bonheur, et ça se fête avec 10 extraits audio pour un total de près d'une heure. À écouter en boucle, même si le téléfon son (ça doit encore être un con).

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Métronomie (9:07)
0

Nino Ferrer - Auteur: Nino Ferrer - Année: 1971 - Pays: France
La maison près de la fontaine (3:46)
0

Nino Ferrer - Auteur: Nino Ferrer - Année: 1971 - Pays: France
Les enfants de la patrie (4:57)
0

Nino Ferrer - Auteur: Nino Ferrer - Année: 1971 - Pays: France
Kinou (3:20)
0

Nino Ferrer - Auteur: Nino Ferrer - Année: 1973 - Pays: France
L'Angleterre (7:14)
0

Nino Ferrer - Auteur: Nino Ferrer - Année: 1973 - Pays: France
Looking for you (5:50)
0

Nino Ferrer - Auteur: Nino Ferrer - Année: 1974 - Pays: France
Blues des chiens (4:41)
0

Nino Ferrer - Auteur: Nino Ferrer - Année: 1975 - Pays: France
Moon (5:00)
0

Nino Ferrer - Auteur: Nino Ferrer - Année: 1975 - Pays: France
Introduction (6:03)
0

Nino Ferrer - Auteur: Nino Ferrer - Année: 1979 - Pays: France
L'arbre noir (5:41)
4.5
4.67/5 (6 votes)

Nino Ferrer - Auteur: Nino Ferrer - Année: 1979 - Pays: France

73
Foxprog / Emeraude
« on: 17 July 2007 à 0h42 »
Auteur: Emeraude
Année: 2000, 1981
Pays: France
Rating: 4.00/5 (3 votes)
4 Who rated what?
Audio list — 3 audio files from one album
Emeraude, groupe français de folk-rock assez éthéré (pour ne pas dire space-folk ?), est culte à plus d'un titre : obscur jusque sur les sites de prog, seuls les amateurs de pépites auront réussi à trouver une copie de leur unique album. Unique ? Ca, c'est ce qu'ils pensent... Foxprog knows best, et a trouvé chez Musea Records leur second album, sorti 19 ans plus tard (!). En 2000, comme pour l'excellent 4ème album de Taï Phong, qui marquait lui aussi le retour d'un groupe français de la grande époque. Mais contrairement à Sun, celui-ci est loin d'être aussi bon que le premier. Il a juste pour lui d'être bel et bien fait par la même équipe (l'effet nostalgie fonctionne donc !), et l'effort de tenter de marier, euh... folk et metal ? Intéressez-vous surtout au premier album, et faites abstraction des paroles un peu simplistes, vous verrez, ça n'est pas trop difficile...

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Boule de Plume (4:05)
0

Emeraude - Auteur: Emeraude - Année: 1981 - Pays: France
Geoffroy (16:29)
0

Emeraude - Auteur: Emeraude - Année: 1981 - Pays: France
Les Héros (4:18)
4
4.00/5 (3 votes)

Emeraude - Auteur: Emeraude - Année: 2000 - Pays: France

74
Foxprog / Demi-heure
« on: 17 July 2007 à 0h28 »
Auteur: Demi-heure
Année: 1978
Pays: Canada
Rating: 3.50/5 (2 votes)
3.5 Who rated what?
Audio list — 3 audio files from one album
Une demi-heure, c'est à peu près la totalité de ce que ce groupe de folk-rock québécois a enregistré dans sa carrière. Un seul album, mais quel album ! Si vous n'avez pas peur des chants datés "folk hippie", et si vous avez aimé l'album de 75 d'Harmonium, celui de la Cinquième Saison, alors vous aimerez forcément cet album-ci, sorti trois ans après, et très certainement profondément inspiré de son prestigieux aîné. La voix féminine rappelle un mélange entre Jane Birkin (sans l'accent) et Isabelle Adjani (sans le maniérisme) : elle aurait peut-être dû postuler chez Gainsbourg ? Quant au chanteur, lui, on croirait entendre Serge Fiori revenu d'entre les morts. Ah bon, il est pas mort, vous êtes sûrs ?

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Seize Novembre + Demi-jour (9:18)
0

Demi-heure - Auteur: Demi-heure - Année: 1978 - Pays: Canada
Partir (4:47)
0

Demi-heure - Auteur: Demi-heure - Année: 1978 - Pays: Canada
Le vieux (3:07)
3.5
3.50/5 (2 votes)

Demi-heure - Auteur: Demi-heure - Année: 1978 - Pays: Canada

75
Foxprog / Kenzô Shiguma
« on: 17 July 2007 à 0h23 »
Auteur: Kenzô Shiguma
Année: 1987
Pays: Japon
Rating: 3.00/5 (2 votes)
3 Who rated what?
Audio list — 3 audio files from one album
Kenzô Shiguma... Compositeur méconnu, il est surtout l'auteur de l'OST du film de Dirty Pair. Une merveille... Le milieu des années 80, c'est pour la Sunrise, le principal concurrent de la Tôei dans l'animation, l'occasion de se démarquer en mettant en place des bandes-son un peu plus évoluées, plus dans l'air du temps, que celles de la Tôei. Les fans se souviendront des musiques jazzy et de la BO chantée de City Hunter : Dirty Pair au cinéma, c'était pareil. Pas du prog, mais de la grande came pop-rock.

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Through The Danger (4:47)
0

Kenzô Shiguma - Auteur: Kenzô Shiguma - Année: 1987 - Pays: Japon
Matters To Me (4:10)
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Kenzô Shiguma - Auteur: Kenzô Shiguma - Année: 1987 - Pays: Japon
Bad Guys (2:46)
3
3.00/5 (2 votes)

Kenzô Shiguma - Auteur: Kenzô Shiguma - Année: 1987 - Pays: Japon

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