Senefiance.org c'était le deuxième site que j'ai créé.
D'abord il y a eu Mythtv-fr, ça démarrait bien. Mais avec une connection internet qui a foirée de plus en plus pendant un an pour finir par deux heures maximum par semaine je ne pouvais plus du tout assurer. Donc j'ai passé la main à d'autres et le site vit toujours.

Ensuite j'ai découvert par hasard le site de l'Anarchiste couronné. Le truc littéraire qui m'a bien branché. Mais c'était sur le point de disparaitre pour un tas de raisons complexes, son propriétaire avait lançé depuis longtemps un appel au secours et je suis parvenu à réparer tout ça.
On peut me taxer de vantardise, j'assume, mais en 12 années de pratiques professionnelles et privées dans différentes techniques informatiques, c'est sans conteste ma plus grande fierté. Ca a été un casse tête technique inouï doublé d'une véritable enquête pour trouver la solution. Le pied intégral quoi.

Ensuite j'ai voulu créer un site pour les écrivains amateurs et nouvellistes de tout poils.
Seulement, je ne voulais pas faire les choses comme tout le monde et je ne m'y connaissais pas plus en php qu'aujourd'hui. Avec un peu d'acharnement j'avais quand même réussi à matérialiser l'idée en quelques semaines.

L'histoire, car il y en a une:

Senefiance est un chateau abandonné au mileu d'une forêt enchantée, il a l'aspect d'une ruine.
Pour ça j'avais utilisé un Thème très beau basé sur Oblivion avec le forum FSB version 1.

Donc quand on arrivait dessus, on ne voyait qu'un message avec une invitation à s'inscrire, mais en alexandrin et c'était assez bien tourné. Une fois cela fait, on était accueilli par l'esprit sans nom.
En fait, c'était un Bot, et il vous invitait à remplir un formulaire (un parchemin) et en fonction des réponses données d'autres question étaient posées. Le tout était fait pour donner l'impression d'une conversation. Et les informations recueillies me servaient pour la suite.

Une fois passé cette étape, un sort magique s'opérait et la vieille ruine devenait un chateau féérique tout de marbre et d'or. J'avais commandé un thème à un spécialiste de ce type de forum qui faisait des choses magnifiques.
Le changement de groupe faisait qu'on avait alors accès et vue sur de nouvelles sections.
Le questionnaire permettait entre autre de savoir quel était le genre littéraire de l'écrivain ou écrivaillon et une fois remplit le visiteur était mis en relation avec moi dans un fil très particulier. J'avais utilisé quantité d'astuces, de gestion complexes avec les permissions, les groupes et j'avais fait fabriquer des Mods sur mesure pour ce site.
Le Seigneur Sénéfiance donnait alors une terre à cet arrivant. Il y avait une carte en Flash avec les contrées de la poésie, les brumes du futurs et je ne sais plus quoi encore. On y voyait aussi les armoiries de chaque auteur.  Ainsi on pouvait si on avait envie de lire de la SF cliquer sur une zone de la carte et arriver sur une page ou étaient listés tous les blogs dans le genre, avec des extraits des derniers ecrits liés aux versions complète. Je ne sais pas si vous voyez le truc.

Là ou ça devenait intéréssant, c'est que j'avais lié trois bases de données de forum FSB. Donc l'auteur cliquait sur une section lien du forum de départ pour arriver toujours connecté sur un tout autre forum avec des tutos et tout le support voulu pour l'utilisation de son blog. Je ne sais plus à quoi servait le troisième forum d'ailleurs. Senefiance.org dans sa version chateau féérique contenait des sections littéraire privées pour des joutes verbales et où les auteurs pouvaient critiquer leurs écrits mutuellement.
En guise de blog j'avais utilisé un CMS en développement qui était vraiment bien adapté pour l'écriture et la présentation de textes, bien mieux qu'un blog classique.

C'est très résumé comme ça, sans images et sans tous les textes que j'avais écrit alors c'est vraiment peu représentatif de ce que c'était. En plus j'ai oublié les 3/4 de ce que j'avais fait, je dirais même que c'est très vague ce que j'ai décrit par rapport à ce que c'était.
Enfin voila. Ca n'a pas marché parce que peut être trop en avance, trop différent, peut être aussi que les techniques du web n'étaient pas encore ce qu'elles sont et qu'il manquait aussi un travail de finition. Puis j'ai a nouveau été privé d'internet pendant plusieurs semaines, au retour je n'avais plus l'envie de continuer, plus le feu sacré quoi.

Série en deux saisons, malheureusement car c'est le budget trop important pour réaliser les épisodes qui a décidé de l'arrêt brutal du tournage.
Et vraiment, je met Rome dans mon top 5 perso.

Le premier épisode est peut être le moins intéressant, il y a la mise en situation de tout le contexte historico-socio-politique de l'époque. Ce n'est pas un reportage pour autant, on ne s'ennuie pas. Une fois franchi ce Rubicon, dès le deuxième, on est conquis comme la Gaulle le fut par Jules César. Le phénomène ne cesse de s'amplifier car on se retrouve esclave de ces épisodes tout aussi rapidement.[1]
J'ai rarement vu autant de personnages charismatiques dans une série. Il n'y a pas de temps morts, d'épisodes inégaux en qualité. On marche tout du long sur une voie pavée de rebondissements, c'est un drame, des biographies, des destins funestes et magnifiques qui se succèdent. Je ne veux pas faire autre chose ici qu'une critique globale, aussi ne vous parlerais je pas des personnages principaux qui nous accompagnent tout au long de cette épopée. Sachez qu'il y a deux héros et qu'on s'attache à eux comme rarement.[2]

Qu'on s'intéresse ou pas à l'antiquité, la qualité de la reconstitution du cadre de vie, les moyens conséquents pour recréer toute une époque font qu'on a le sentiment d'être un voyageur intemporel, sorte de voyeur invisible qui peut observer le passé de nos ancêtres.

Combien même les épisodes durent une bonne heure chacun, c'est un survol presque trop rapide qu'on nous montre. Je regrette qu'on ne nous détaille pas plus les batailles, la stratégie de Jules César qui en gagna contre des ennemis innombrables avec des moyens dérisoires. Je connaissais le sort que Jules avait réservé à Vercingetorix dans ses geôles mais pas sa fin lors du triomphe du tyran, j'ai appris moults détails de ce genre.
Je me suis rappelé quantité de références lues dans Astérix (celui qui avait de l'esprit, à l'époque du regretté Goscini) où dans quelques romans historiques.

Wikipedia relève quelques erreurs et manques quand à la fidélité historique, mais dans l'ensemble elle est plutôt soignée, il n'y a pas de licence prise au profit d'un intérêt ajouté pour des motivations mercantiles comme c'est le cas trop souvent.
La seule chose qui m'a choqué est que Cesar meurt[nb]l sans dire à Brutus son fameux: Tu quoque, mi fili ! que j'aime répéter à l'envie à Seb, l'un des admins de mon site.

Je n'ai qu'à peine entamé la saison 2, me délectant de chaque épisode et c'est carrément affreux de se dire que ce sont les derniers, qu'il n'y en aura plus après. Je vous dirais si la fin parvient à une conclusion pas trop abrupte après cet arrêt causé par des motivations vénales. Alea Jacta Est, cette série à été crucifiée à l'hôtel du Dieu argent comme tant d'autres pour céder la place à des choses minables mais à succès auprès du grand public. Ce que le peuple veut, du pain et des jeux...
Dans le même ordre d'idée, le célèbre inconnu a dit: Aucune pièce de Shakespeare n'a jamais attiré autant de peuple qu'une pendaison.



Je veux savoir ce qui va arriver, je quitte cette époque bien terne pour en voir une où l'on vivait intensément, souvent pas très longtemps il est vrai.
Avé![3]

1.	je n'ai pas poussé jusqu'à glisser le mot affranchis dans cette phrase, vous m'eûtes jeté aux lions
2.	Il y en a un des deux qui est roux mais rien n'est jamais parfait.
3.	On dit Aeva de nos jours